Des milliers de personnes ont participé dimanche à Santiago du Chili à une marche en l’honneur de la résistance des Mapuches, pour exiger la libération des prisonniers politiques autochtones, la fin des abus et le retour des terres ancestrales expropriées. La mobilisation, organisée chaque année par diverses organisations mapuches de la région sud de l’Araucanie, a été émaillées de plusieurs incidents au cours desquels des manifestants cagoulés ont affrontés les forces spéciales des carabiniers. Plusieurs arrestations ont eu lieu.

Les affrontements de dimanche à Santiago

Les affrontements de dimanche à Santiago

Des dizaines de milliers de militantes féministes de différentes régions d’Argentine et d’autres pays d’Amérique latine ont défilé hier dimanche dans les rues de Trelew, dans le province méridionale de Chulut, où se termine aujourd’hui lundi La 33e Réunion nationale des femmes. La marche a parcouru 5 kilomètres, a traversé différents quartiers, avec des slogans en faveur de l’avortement légal, contre le patriarcat, pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat et la liberté de genre.

Des manifestantes ont attaqué des biens de l’église et du pouvoir et se sont affrontées avec la police à l’issue de la manifestation. Les forces de sécurité provinciales ont essuyé des jets de pierres et de cocktail Molotov et ont tiré des balles en caoutchouc, blessant plusieurs manifestantes. Il y a au moins 10 manifestantes arrêtées. Les manifestations des années passées avaient aussi donné lieu à de violents affrontements (voir notre article pour 2017; voir notre article pour 2016)

Des manifestantes attaquant au cocktail Molotov la principale église de Trelew

Des manifestantes attaquant au cocktail Molotov la principale église de Trelew

Avant-hier, dans le début de l’après-midi, des émeutes ont eu lieu à plusieurs endroits de Chapinero et de Teusaquillo, les étudiants de l’université du district de Bogota protestant en bloquant certaines routes. À la hauteur de l’avenue Circunvalar et de la 30e rue, le passage des véhicules était suspendu, après les affrontements entre les manifestants et les Escadron mobiles antiémeutes (Esmad). Il y a également eu affrontements et blocage de la circulation à la 40e rue.

Affrontements entre étudiants et ESMAD à Bogota

Affrontements entre étudiants et ESMAD à Bogota

Le Congrès péruvien a approuvé une loi autorisant la démolition d’un mausolée construit dans le cimetière de Comas, dans le district de Lima, pour les prisonniers maoïstes massacrés par l’armée lors des grandes mutineries de 1986. La décision, qui modifie la loi sur les funérailles, a été prise par la session plénière du Parlement avec 91 voix pour, 1 contre et 9 abstentions. Cette modification devrait permettre de détruire le mausolée dans les semaines qui viennent (voir notre précédent article).

Hommage aux prisonniers maoïstes assassinés au mausolée de Comas

Hommage aux prisonniers maoïstes assassinés au mausolée de Comas

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Deux personnes ont été blessées après les violentes manifestations qui ont fait suite à deux expulsions collectives dans la municipalité d’Esperanza. La première des expulsions a eu lieu tôt le matin dans le secteur de La Unión, où des membres de l’armée et de la police ont, avec une pelle mécanique, renversé et brûlé des cabanes construites illégalement. Plus tard, d’autres cabanes ont été détruites et brûlées dans le secteur de Los Coquitos du district municipal de Boca de Mao.

Lors de la première des expulsions, Roberto Vargas, âgé de 26 ans et résidant dans le secteur de l’Union, a été blessé par balle. Lors des violentes manifestations dénonçant les expulsions, une femme, à l’identité encore inconnue, a reçu une balle dans la poitrine.

Protestations à Esperanza

Protestations à Esperanza

Mercredi 3 octobre, Interpol, sur demande du gouvernement colombien, a publié un circulaire rouge contre un dirigeant de l’ELN. Cette circulaire exige la localisation et la mise en détention de Nicolás Rodríguez Bautista alias Gabino qui dirige la guerilla. Il est recherché après avoir été condamné par le système judiciaire colombien pour homicide et recrutement illégal.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Sixto Benjamín Julca Crisanto, le camarade « Chino », commandant militaire du PCP-SL pour le Huarmaca, a été capturé par des agents des services de renseignements du Département de la lutte contre le terrorisme. Il était recherché pour deux accusations de terrorisme et une pour homicide qualifié. Il est accusé d’avoir participé à l’embuscade survenue à Hualapampa Alta en 1992, au cours de laquelle 14 policiers avaient été tués. Il figurait sur la liste des personnes les plus recherchées du ministère de l’Intérieur qui offrait pour son arrestation une récompense de 20.000 soles.

Sixto Benjamín Julca Crisanto, le camarade

Sixto Benjamín Julca Crisanto, le camarade

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Mardi 25 septembre le président colombien Ivan Duque a déclaré qu’il refusait que le Venezuela soit garant des négociations entre son gouvernement et l’ELN. Il accuse en effet le gouvernement vénézuélien de laisser l’ELN se déplacer librement dans son pays.

Le président colombien avait annoncé, il y a un mois, qu’il aurait besoin de trente jours pour évaluer les résultats des négociations réalisées entre l’ELN et son prédécesseur. Ce délais est désormais dépassé sans décision claire de sa part. Ivan Duque avait par ailleurs exigé la libération de l’ensemble des prisonniers de l’ELN avant de poursuivre de quelconques négociations. L’ELN avait jugé ces conditions inacceptables mais avait accepté de libérer 9 de ses 19 prisonniers en gage de bonne volonté.

combattants de l'ELN

combattants de l’ELN

Environ 500 étudiants de l’Ecole normale rurale d’Ayotzinapa ont attaqué hier les casernements du 27e Bataillon à Inguala avec des cocktails Molotov, des pierres et des pétards, presque 4 ans après la disparition de leurs 43 condisciples (voir notre article). Ils ont également brûlé le guichet automatique d’une banque et tagué les murs de la caserne de « meurtriers », « Vivos los queremos », « Ayotzinapa et Justicia », « c’était l’Etat ».

Les 43 jeunes manifestants ont été remis par les policiers locaux à un cartel lié au maire d’Inguala, qui les ont massacrés (voir nos articles). Les proches des disparus rappellent que les militaires de cette caserne ont participé à la disparition des 43 jeunes (ainsi ceux qui avaient été transférés à la clinique Cristina après avoir reçu des soins médicaux suite à la répression de leur manifestation).

Déballage des cocktails Molotov avant l'attaque de la caserne

Déballage des cocktails Molotov avant l’attaque de la caserne

Des dizaines de personnes ont été blessées dans une violente opération d’évacuation d’un campement illégal dans le centre de Mexico hier mercredi. Les heurts ont débuté à l’aube dans le quartier de Juarez lorsque des policiers en civil ont commencé à chasser les habitants en les frappant sans avertissement. Ce campement illégal est occupé depuis plus de vingt ans par un groupe indigène dans un terrain vague près d’un immeuble abandonné. Une centaine de familles vivent sur place.

Une centaine de policiers anti-émeutes ont été dépêchés sur place et empêchaient les habitants qui souhaitaient récupérer leurs affaires d’accéder au campement. Les habitants ont répliqué en lançant des pierres, des bâtons, dans des affrontements qui ont duré plusieurs heures. Parmi les blessés figurent des enfants et des policiers. Un photographe de l’AFP, qui a reçu une pierre en pleine tête, a été hospitalisé. Ces heurts ont eu lieu alors que la capitale commémorait ce mercredi deux séismes meurtriers, l’un dans lequel 369 personnes ont péri en 2017 et l’autre qui a fait plus de 10.000 morts, à la même date, en 1985. A cette occasion, des manifestations ont été organisés par des habitants laissés sans abri depuis le séisme de l’an dernier, abandonnés par les autorités.

Les occupants de Juarez face aux policiers anti-émeute

Les occupants de Juarez face aux policiers anti-émeute

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