Les services du procureur ont fait arrêter deux parents de membres de la guérilla de l’Armée du Peuple du Paraguay (EPP) dans une opération dans le nord du département de Concepción, dans le cadre de l’enquête sur l’embuscade de la semaine dernière qui s’est soldée par la mort de huit membres d’une force spéciale anti-guérilla FTP (voir notre article). Les personnes arrêtées sont Juan Morínigo, le frère d’un guérillero de l’EPP tué par les membres de la FTP, et Zunilda Jara est la soeur de deux guérilleros recherchés.

Opération anti-guérilla au Paraguay (archive)

Opération anti-guérilla au Paraguay (archive)

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Fin août, un tribunal chilien a finalement accepté la demande des avocats des anarchistes Juan Flores, Nataly Casanova et Enrique Guzmán qui cherchaient à rouvrir l’enquête basée sur la loi anti-terroriste. La défense veut avoir accès à une vidéo que la police affirme être essentiellement pour l’enquête, mais à laquelle ni le procureur ni la police ne veut donner accès. La période d’enquête a été prolongée de 30 jours.

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

Les villageois qui manifestaient contre l’exploitation pétrolière à Paujil, dans le Caquetá, se sont affrontés hier en deux points avec les forces anti-émeutes de la police colombienne, les ESMAD. Les manifestants ont lancé des pierres et divers projectiles contre les policiers qui ont fait un large usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été à ce point sévères que le maire de la ville a décrété un couvre-feu qui était en vigueur jusqu’à ce matin. Six manifestants ont été arrêtés.

Les ESMAD

Les ESMAD

Huit soldats ont été tué lors d’une attaque présumée de la guérilla de l’Armée populaire du Paraguay (EPP), active dans le sud du pays. L’attaque a visé une patrouille militaire sur une route de campagne du district de Horqueta (département de Concepcion), à 420 kilomètres au nord de la capitale Asuncion. La patrouille motorisée de la Fuerza de Tarea Conjunta (Force Opérationnelle Conjointe, FTC), la principale force anti-guérilla déployée contre l’EPP, a tout d’abord essuyé l’explosion d’un IED et puis des tirs. Cinq militaires sont morts sur place et les autres lors de leur transfert à un hôpital régional. Il semblerait que les guérilleros aient emporté les armes des militaires hors de combat.

Le lieu de l'embuscade

Le lieu de l’embuscade

Les travailleurs sans emploi des organisations Barrios Pie et Anibal Veron ont organisés des barrages sur l’autoroute reliant Buenos Aires à La Plata, au kilomètre 9, à la hauteur de Dock Sud, provoquant des kilomètres de files de voitures. La gendarmerie nationale est intervenue et a expulsé les manifestants, blessant plusieurs d’entre eux. Le ministère de la Sécurité va porter plainte contre les manifestants, qui ont jeté des pierres et s’en sont pris aux camions qui voulaient contourner le barrage.

Les affrontements sur l'autoroute Buenos Aires-La Plata

Les affrontements sur l’autoroute Buenos Aires-La Plata

Le gouvernement colombien et les FARC sont arrivés à un accord de paix, après cinquante-deux ans de conflit armé. Il a été annoncé mercredi 24 août à La Havane, où se tenaient les négociations depuis quarante-quatre mois. Le texte doit être ratifié par les électeurs, appelés à se rendre aux urnes le 2 octobre, jour du plébiscite promis par le président Santos. D’ici là, les FARC tiendront en Colombie leur dixième et dernière conférence nationale, afin de soumettre à leur base le résultat des négociations et voter leur transformation en parti politique.

Gouvernement et FARC s’accordent sur ce point : l’accord ne prétend pas seulement mettre fin au conflit, il veut en éradiquer les causes, notamment sur le développement rural, la réparation des victimes, les mécanismes de justice transitionnelle. Dès la signature officielle de l’accord de La Havane, les guérilleros se cantonneront tous dans 31 zones délimitées. Une fois démobilisés, les membres de l’organisation seront représentés de droit au Congrès : durant deux législatures, ils seront assurés d’obtenir cinq députés et cinq sénateurs, quel que soit le résultat obtenu dans les urnes. A court terme, le débat politique se centre sur le plébiscite du 2 octobre. La victoire du oui n’est pas acquise. Le chef de file du camp des « anti » est l’ancien président Alvaro Uribe, qui demande la renégociation immédiate des accords.

40% des combattants des FARC sont des femmes

40% des combattants des FARC sont des femmes

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Depuis décembre 2014, des actions d’occupation de terres ont lieu du côté de Corinto, dans le nord du Cauca. Les communautés indígenas Nasa veulent de reprendre leurs terres ancestrales transformées en immenses champs de canne à sucre. Début 8 août, dans la zone rurale de Corinto, plus de 300 personnes avaient envahi la Hacienda García Arriba pour l’occuper. La police anti-émeute (Esmad) est intervenue et des affrontements ont eu lieu. Un des occupants Nasa a eu les doigts d’une main arrachés, vraisemblablement par l’explosion d’un engin artisanal. Deux autres manifestants et six policiers auraient été blessés.

Voir un photo reportage sur cette lutte

Affrontements entre Nasa et ESMAD dans le Cauca

Affrontements entre Nasa et ESMAD dans le Cauca

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León Amadeo Reyes Rivero, surnommé « camarade Amadeo » et « camarade Ococha », a été capturé samedi vers 15h00 près du village de Azapampa, à deux kilomètres de la ville de Huancayo, capitale du Junin (région VRAEM). Dans les heures à venir, il sera transféré à Mazamari. Le « camarade Amadeo », 30 ans, était notamment recherché pour l’embuscade qui, la veille des élections générales du 9 avril dernier, avait coûté la vie à huit soldats et deux civils (voir notre article).

Opération antimaoïste dans la région VRAEM

Opération antimaoïste dans la région VRAEM

Dans le Cauca, les enseignants sont en grève de puis 11 jours, ce qui affecte environ 200.000 étudiants. Ils ont manifesté vendredi dans la capitale provinciale, Popayan, mais des incidents ont eu lieu avec la police. La police a déclaré être intervenue pour prévenir une occupation par les manifestants du siège de la Procurature. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et les affrontements ont commencés. Le bilan de l’intervention policière est de 17 arrestations, y compris celle du dirigeant du syndicat ASOINCA, l’Association des Enseignants et Travailleurs de l’éducation du Cauca. Les enseignants ont été accusés de « dommages à la propriété du gouvernement » et détenus pendant plusieurs heures au siège de la police. Après une audience publique, ils ont été mis en liberté provisoire.

Les enseignants arrêtés à Popayan

Les enseignants arrêtés à Popayan

La Commission « Ernesto Che Guevara » a fait exploser quatre engins vendredi contre une unité de la 31e Brigade mobile de l’armée gouvernementale qui stationnait sur la piste de l’aéroport de Saravena (Arauca). Un officier a été blessé et l’aéroport a été endommagé. Par ailleurs, une autre commission de l’ELN active dans le département d’Arauca, a revendiqué l’enlèvement de quatre gros producteurs de riz de la région. Le gouvernement offre 100 millions de pesos pour toute information menant à l’emplacement de ces producteurs.

Dégâts à l’aéroport de Saravena (Arauca)

Dégâts à l’aéroport de Saravena (Arauca)