Ce matin, vers huit heures trente, la police s’est présentée chez un activiste de « Désobéissance Civile Belgique » avec un mandat de perquisition signé par un magistrat ardennais. Les policiers ont néanmoins emporté un ordinateur, quelques vielles affiches et tracts obsolètes… Cette perquisition fait suite aux campagnes d’affichage DCB de ce printemps.

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Les sans-papiers qui protestent et résistent à leur enfermement dans des centres, en vue de leur expulsion, seront bientôt susceptibles d’être transférés vers un centre fermé spécifique, a indiqué le secrétaire chargé de l’Asile et des Migrations Melchior Wathelet. Un projet en ce sens sera prochainement soumis au Conseil des ministres. Il en coutera 4 millions d’euros au budget. 160 places seront prévues pour les perturbateurs et 40 places pour des personnes avec un « profil difficile » (?).

Une trentaine de personnes, dont une délégation de notre secours rouge, ont participé au rassemblement cette après-midi rond-point Schuman en solidarité avec les deux militants islandais qui, en 2008, avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié. Ils sont inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens, ils risquent jusqu’à six ans de prison.

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Un rassemblement est organisé ce mercredi à 16 heures devant l’ambassade d’Islande, 11 rond-point Schuman, en solidarité avec deux Islandais poursuivis pour avoir tenté d’empêcher une expulsion.

En 2008, les deux hommes avaient sauté une clôture à l’aéroport afin d’empêcher l’expulsion d’un réfugié kenyan vers l’Italie. Cette action avait entraîné l’interruption du trafic de l’aéroport durant une heure, mais avait surtout enclenché un vaste mouvement populaire. En février 2010, l’homme s’est d’ailleurs vu accordé le droit d’asile en Islande.

Quant aux deux militants, ils ont été inculpés pour introduction par effraction et perturbation des transports aériens. L’un a été condamné à deux mois de prison ferme, le second à 45 jours avec sursis. L’affaire a été portée devant la Cour Suprême qui l’a renvoyée au tribunal de district, ce qui a entraîné un nouveau traitement du dossier. Le verdit doit tomber au plus tard dans le courant de ce mois de septembre. Les deux hommes risquent cette fois jusqu’à six ans de prison.

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Hier, pour le 11 septembre, les fascistes de « Nation » et du FN organisaient une manifestation pour « les victimes du terrorisme », simple paravent de leur arabophobie, tombant mal dans le calendrier puisque les dernières « victimes du terrorisme » sont tombées sous les balles d’un fasciste norvégien… Leurs manifestations ayant été interdites, les fascistes se sont fait arrêter au fur et à mesure de leur regroupement.

Un groupe de contre-manifestants s’est fait cerner par la police sitôt arrivé sur les lieux. Seuls quelques antifascistes ont pu échapper à l’arrestation, onze ont été embarqués aux casernes d’Etterbeek et relâchés quelques heures plus tard. Les identités ont été relevées et des photos ont été prises, de force au besoin – un antifasciste ayant à cette occasion reçu des coups.

Plusieurs militants BDS ainsi que certains membres de la mission ‘Bienvenue en Palestine’ s’étaient rassemblés à 18h30 au Sablon pour s’opposer à la campagne ‘Brand Israel’ dans le cadre de laquelle se déroulait une exposition de design israélien. Ils s’étaient réunis afin de dénoncer la campagne de communication menée entre autre par le service culturel de l’ambassade israélienne à Bruxelles pour redorer le blason israélien. Plusieurs dizaines de policiers formaient un cordon à l’entrée du bâtiment afin d’empêcher les manifestant de pénétrer dans l’exposition. Deux militants, dont un membre de notre Secours Rouge, sont tout de même parvenus à se frayer un passage et à prendre la parole dans l’assemblée. Ils ont immédiatement été interpellés et emmenés au commissariat de l’Amigo, où ils ont été retenus une petite heure.

L’objectif fixé est de vingt. A partir de la semaine prochaine, la police d’Ostende tentera de procéder à vingt interpellations quotidiennes d’illégaux. C’set le bourgmestre de la ville qui l’a annoncé hier. Dans le but de dissuader les illégaux de transiter par la ville portuaire, les autorités vont effectuer des arrestations administratives massives. Les personnes interpellées seront détenues en cellule durant douze heures avant d’être relâchées. Les travaux de construction d’un complexe de cellules d’une capacité de vingt personnes sont pratiquement terminés, et en attendant, elles seront détenues dans les cellules des commissariats.

Ce samedi matin, la vingtaine de magasins Auto 5 situés à Bruxelles et en Wallonie n’ont pas ouvert leurs portes à la suite d’une action de grève organisée pour dénoncer le licenciement de quatre travailleurs pour harcèlement. Mais la direction a fait appel aux forces de l’ordre pour ouvrir les centres qui avaient été bloqués par des piquets de grève. Après une action en référé devant plusieurs juridictions, elle a obtenu le droit de faire ouvrir les magasins sous peine d’astreintes pouvant aller jusqu’à 1000 euros. A la mi-journée, une dizaine de centres avait été réouverts après l’intervention des policiers et des huissiers.

Le bourgmestre de Braine l’Alleud (Brabant wallon) a signifié à cinq habitants qu’ils ne pouvaient plus se trouver sur la voie publique pendant la nuit pour toute la fin de l’été. Une sorte de couvre feu individualisé pour certains habitants. Il s’agit de cinq jeunes adultes « connus de la justice pour troubles de l’ordre public ». Ils ont interdiction formelle de se trouver sur la voie publique entre 22H30 et 6H30 du matin au risque de se faire arrêter. Il s’agit d’une nouvelle étape dans cette tendance lourdes où les arrêtés communaux « complètent » les lois dans un sens répressif, sans possibilité de défense ou de recours, en s’appuyant sur des sanctions administratives (arrestations administratives à répétition et/ou lourdes amendes).

Demain, entre 15h et 17h, est organisé un rassemblement en solidarité avec les étudiants chiliens en lutte depuis de nombreux mois. Le rendez-vous est fixé sur les marches de la Bourse à Bruxelles. Les organisateurs entendent également rendre hommage à l’étudiant de 16 ans abattu par la police la semaine dernière lors d’une manifestation à Santiago.

Manifestation pour les étudiants chiliens

Manifestation pour les étudiants chiliens