Le nouveau robot patrouilleur Suricate assure la surveillance de l’aéroport de Liège sur un périmètre prédéfini. Ce drone terrestre est tout terrain et peut se relever seul en cas de chute.  Pour la société en charge de la sécurité de l’aéroport, le robot doit servir avant tout de soutien aux agents. Le projet pilote va durer 3 mois, le temps d’étudier ses limites et d’améliorer son efficacité. Après cela, c’est l’aéroport qui décidera d’en renouveler l’usage ou non.

Depuis la mort de Mahmoud Farajalah au centre fermé du 127bis près de Zaventem (voir notre article), cinq personnes ont été transférées de force dans trois centres différents : deux à Bruges, deux à Vottem (Liège), et un au Caricole (aussi près de Zaventem). Proches de Mahmoud, ils ont été la cible de ces mesures punitives afin de tenter de museler la résistance qui s’organise à l’intérieur du centre fermé. Un détenu rapportait hier qu’environ 80% des détenus du 127bis avaient commencé une grève de la faim pour dénoncer la situation. À l’extérieur, un rassemblement d’hommage a eu lieu place de la Bourse à Bruxelles le 8 octobre dernier, tandis qu’un rassemblement devant le centre fermé 127bis est organisé le samedi 11 octobre à 16H. Les personnes mobilisées dénoncent la responsabilité de l’État belge dans cette situation. Chaque année, 2 à 3 personnes meurent en centre fermé, selon Gettting The Voice Out.

En réponse à la détérioration des conditions de détention dans le centre fermé 127bis, Anas Siam a annoncé qu’il entame une grève de la faim. Il écrit : « Je suis détenu depuis 34 jours parce que je défends ma cause palestinienne. » Cela intervient après la mort d’un autre détenu palestinien dans le même centre fermé, Mahmoud Farajalah (voir notre article).

Participant aux mobilisations pro-palestiniennes à la Bourse puis arrêté et placé dans un centre d’asile fermé où il a été menacé d’expulsion, le réfugié palestinien Mahmoud Faraj Allah a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi 7 octobre, à la suite de la politique raciste de l’État belge. Plusieurs réfugiés palestiniens sont toujours emprisonnés en centre fermé.

La commune de Zoutleeuw, dans le Brabant flamand, impose un couvre-feu pour les mineurs, ils ne sont pas autorisés à sortir entre 21 heures et 6 heures du matin et interdit les rassemblements de plus de trois personnes dans le quartier de Molenveld à partir de ce vendredi 3 octobre. Le bourgmestre Guy Dumst (CD&V) affirme que ces mesures sont provisoires et rentrent en vigueur jusqu’au 20 octobre, mais il n’exclut pas de les prolonger ou de les renforcer. Cette décision fait suite à une augmentation soudaine des rapports de police dans le quartier. Au total, 65 rapports ont été enregistrés au cours des dernières semaines.

Évoquant la surpopulation carcérale, les prisons ne nourrissent pas correctement les détenus. Très surpeuplées, elles signalent des problèmes de carences alimentaires, des insuffisances, des problèmes de qualité ainsi que de ponctualité dans la distribution. Les budgets n’ont pas été adaptés à cette situation et les infrastructures des cuisines ne permettent pas de répondre aux volumes nécessaires. Le budget des cantines pénitentiaires varie selon les types de prisons. Dans celles dites classiques, le prix journalier pour l’alimentation est d’environ 7,5 euros par détenu. « Le budget est calculé sur la capacité théorique des prisons et non sur la capacité réelle », confirme l’administration pénitentiaire.

Prison de Saint-Gilles

Prison de Saint-Gilles

Suite à l’interception de la Global Sumud Flotilla par l’armée israélienne, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de Belgique. A Bruxelles ce jeudi 2 octobre, la police a dispersé les 4000 participants après plusieurs heures dans les rues, en mettant en place plusieurs barrages, notamment avec des fourgons, et en utilisant du gaz lacrymogènes.

Heval Arslan, journaliste kurde et présentatrice de la chaîne Medya Haber TV, a été arrêtée après avoir été convoquée au commissariat de police de Ninove dans la soirée du 22 septembre. Elle a été envoyée dans le centre fermé de Bruges où elle risque une extradition vers la Turquie via la France. Plusieurs sources kurdes rapportent que Heval Arslan a été détenue sans décision de justice, ses biens confisqués, soumise à une fouille à nu et placée dans une cellule.

Jeudi 25 septembre, le militant palestinien Hussam al-Faqawi a été libéré d’un centre fermé puis est venu célébrer cette nouvelle au rassemblement quotidien organisé à Bourse à Bruxelles à 19H. Il était détenu depuis le 10 septembre dernier (voir notre article). Trois autres réfugiés palestiniens sont toujours détenus dans des centres fermés suite à une campagne médiatico-politique contre les mobilisations pro-palestiniennes qui ont lieu quotidiennement dans le centre-ville de la capitale belge. Par ailleurs, les procédures d’asile sont toujours en cours pour certains d’entre eux, rendant la détention dans ces centres fermés illégale.