En janvier 2015, les supporters antifas du Standard de Liège, les Ultra Inferno, avaient accueilli un ancien joueur de leur équipe passé dans l’équipe adverse d’Anderlecht par un gigantesque tifo « Red or Dead », dans lequel on pouvait voir de nombreuses références cinématographiques (La Cité de la Peur, Massacre à la Tronçonneuse, Dead Snow,…), politiques et bien évidemment footballistiques. La presse s’était rapidement emparée de l’histoire pour comparer la scène aux vidéos de décapitations de Daesh. Les 700 membres avaient d’abord été frappés d’interdiction de déplacement et de réductions de tickets. Finalement, un supporter avait écopé de 400€ d’amende et à 8 mois d’interdiction de stade. Près de 2 ans plus tard, la sanction vient d’être annulée par le Tribunal de Police de Mons.

Le tifo

Le tifo

Selon une étude fraîchement publiée par des chercheurs en sciences politiques et en géographie de l’ULB, la région bruxelloise compte 1.365 caméras de surveillance sans en compter 1.800 autres appartenant à la STIB. De ces 1.365 caméras, 796 ont été installées par la police, c’est 4 fois plus qu’il y a 10 ans où elles étaient 192. Les caméras sont massivement situées dans le centre-ville où elles sont littéralement à chaque coin de rue, ainsi que dans les quartiers populaires comme à Matongé, Saint-Josse, Anneessens ou Molenbeek. La police compte encore déployé 180 caméras, principalement dans la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) qui en compte déjà 80.

Mise à jour 13 octobre 21:36
La carte détaille la situation à la fin de l’année 2015. Environ 200 caméras ont depuis été installées à Molenbeek et à Anderlecht. Des caméras ANPR (reconnaissance de plaques d’immatriculation) seront également installées dans le tunnel Leopold 2, l’argument de base pour leur installation est d’appliquer les futures interdictions de véhicules polluants dans la capitale.

Répartition des caméras de la police en région bruxelloise

Répartition des caméras de la police en région bruxelloise

Deux militants du Collectif Alternatif Libertaire Bruxelles sont poursuivis en justice. L’un pour son engagement dans la lutte antifa (il était par ailleurs apparemment spécifiquement visé) , l’autre dans la lutte contre les violences policières. Une page Leetchi invite aux dons pour aider le Collectif à assumer les coups nécessaires à la défense de leurs militants.

Pour faire un don, c’est par là.

Solidarité avec Alternative Libertaire!

Solidarité avec Alternative Libertaire!

Le Commissaire Vandersmissen a encore porté plainte contre le président de la Ligue des Droits de l’Homme et avocat Alexis Deswaef aux motifs de calomnie, diffamation et outrage. Cette plainte fait suite à une série de plaintes et de contre-plaintes qui a commencé le 2 avril dernier lorsque la police bruxelloise avait arrêté 19 personnes -dont Alexis Deswaef- à la Bourse de Bruxelles. Une plainte avait été déposée pour arrestation arbitraire, récemment la FIDH et l’AEDH se sont jointes à cette plainte.

Dans un autre dossier, faisant suite aux échauffourées qui avaient eu lieu le 7 octobre 2015, un manifestant qui avait été accusé d’avoir blessé le commissaire a été acquitté. Le Juge aurait souligné l’incohérence du récit de Vandersmissen.

Manifestation du 7 octobre 2015

Manifestation du 7 octobre 2015

Les institutions de sécurité sociale et leur personnel pourraient être bientôt contraints par le Parquet de rompre le secret professionnel qui les lie aux usagers s’ils prennent connaissance d’« informations pouvant constituer des indices sérieux de l’existence d’une infraction terroriste », selon une proposition de loi de la N-VA actuellement débattue en commission de la Chambre. Le texte vise en outre à permettre au Parquet d’exiger, sous peine d’amendes, des travailleurs sociaux qu’ils lui fournissent les « renseignements administratifs » relatifs aux personnes qui font l’objet d’une enquête concernant des infractions terroristes.

La proposition de loi bénéficie du soutien du ministre de la Justice, qui a planché, avec le ministre de l’Intégration sociale sur un projet de loi sur lequel s’est fondé le collège des procureurs généraux dans une proposition de texte transmise à la commission Terrorisme de la Chambre. Les débats au sein de la commission Terrorisme ont évolué alors qu’une proposition de loi précédente, ne visant que les travailleurs et bénéficiaires des CPAS avait été retoquée par le Conseil d’Etat supputant une traque des allocataires. L’opposition a demandé en vain un avis du Conseil d’Etat sur la nouvelle proposition de loi. Celle-ci devrait revenir au coeur des débats en commission la semaine prochaine.

La commission Terrorisme de la Chambre a été instaurée le 26 novembre 2015

La commission Terrorisme de la Chambre a été instaurée le 26 novembre 2015

L’Organe de Coordination de l’Analyse de la Menace (OCAM) a parfois été utilisé pour obtenir voire forcer certaines mesures, a expliqué mercredi le directeur Paul Van Tigchelt devant la commission d’enquête sur les attentats du 22 mars. Depuis le 1er décembre 2006, l’OCAM établit le niveau de la menace en Belgique. Il ne décide pas des mesures qui accompagnent la détermination de ce niveau et qui peuvent d’ailleurs varier d’une situation à l’autre. « Nous ne sommes pas responsables des mesures prises. Mais dans le passé, il est arrivé que l’OCAM soit utilisé comme levier pour forcer certaines mesures », a ajouté Paul Van Tigchelt, à la tête de cette institution depuis 9 mois, sans donner d’exemple.

Les niveaux de l'OCAM

Les niveaux de l’OCAM

Le procès concerne les 33 personnes placées en garde à vue lors d’une opération policière menée en 2010 à Bruxelles, Anvers, Charleroi, Verviers, Namur ainsi qu’à Denderleeuw au siège de la télévision kurde Roj TV., il se déroule à huis clos à Bruxelles. Les 33 inculpés sont accusés de falsification de pièces d’identité, de recours à la violence, d’extorsion d’argent et financement du PKK. La cour a repoussé de trois mois l’audience des 33 personnes.

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

Une manifestation a eu lieu ce midi devant l’Office des Etrangers en solidarité avec les douze personnes enfermées lundi matin suite à l’évacuation de la « Voix des sans-papiers », un collectif qui occupait depuis deux ans une ancienne maison de repos à Molenbeek. Plus de 150 personnes séjournaient dans le bâtiment, mais seules 14 d’entre elles était encore présente au moment de l’expulsion. Deux autres sans-papiers interpellés avaient une procédure de demande d’asile en cours et ont été libérées. Les douze sans-papiers interpellés ont été transférés vers les centres fermés de Bruges, Vottem et Merksplas. Il s’agit de personnes originaires de Mauritanie, Sénégal, Guinée, Mali, Burkina Faso et Côte d’Ivoire. Elles n’avaient plus de demandes d’asile en cours et pourraient être expulsées vers leurs pays d’origine assez rapidement. A la suite des interpellations des quatorze sans-papiers, une centaine de personnes se sont rassemblées vers midi devant la maison communale de Molenbeek-Saint-Jean pour demander leur libération.

L'évacuation hier de la

L’évacuation hier de la

La banque de données dynamique iPolice devrait être opérationnelle pour 2021 au plus tard. Elle sera accessible aux polices locales et fédérales ainsi qu’à la Sûreté de l’Etat, à l’Ocam et aux douanes. Ce projet avait été présenté au cours d’une réunion à huis clos de la commission « attentats » (voir notre article). Ce système doit centraliser l’actuelle BMG-Circulation et une vingtaine d’autres banques de données, mais également récolter les informations disponibles sur le web et les réseaux sociaux à propos des personnes faisant l’objet de recherches spécifiques. Le logiciel, pour lequel la réflexion avait commencé après les attentats de Paris, sera également capable de lancer des alertes pour les services d’ordre ou d’établir des connexions entre les individus et les groupes d’individus.

110 millions d'euros ont été consacré à ipolice

110 millions d’euros ont été consacré à ipolice