Sept responsables indépendantistes arrêtés en juin dernier en Kanaky et déportés dans l’Hexagone vont passer en jugement. Un rassemblement solidaire avec ces prisonniers et avec la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) est organisé par l’AISDPK, le CSK et le MKF le mardi 27 mai de 9h à 12h au Parvis du tribunal judiciaire de Paris, au niveau de l’accès de la station Porte de Clichy, sortie tribunal.
Dans la nuit de samedi à dimanche, sept personnes ont été mises en examen dans une enquête sur une série d’attaques à l’explosif revendiqués par le FLNC. C’est ce qu’a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat). Les six hommes ont été placés en détention provisoire, la septième personne, une femme, a été placée sous contrôle judiciaire, a précisé le Pnat. L’enquête porte sur 34 destructions de résidences à travers toute la Corse dans la nuit du 8 au 9 octobre 2023 (photo), revendiqués par les groupes clandestins « FLNC du 22 octobre » et « FLNC Union des combattants ». Des actions qui avait eu lieu dix jours après la venue du Président de la République. Emmanuel Macron.
Ce mardi 20 mai, la section de lutte contre la cybercriminalité de la JUNALCO (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ) a déclenché l’opération baptisée « Prison break » visant à perquisitionner simultanément près de 500 cellules dans 66 lieux de détention sur l’ensemble du territoire français, afin de saisir les téléphones miniatures mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur « OPORTIK ». Cette enquête a été confiée conjointement à la BL2C (Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité de la Police judiciaire de la préfecture de police de Paris) et à l’UNC (Unité Nationale Cyber de la gendarmerie nationale). L’UNC a été chargée d’identifier les clients utilisant ces téléphones.
De la taille d’un briquet et paramétrés de façon spécifique, ces téléphones étaient vendus comme indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention. La participation du Service national de renseignement pénitentiaire (SNRP) a contribué à identifier les utilisateurs. Ce même 20 mai, le nom de domaine de la société « OPORTIK » a été saisi. Trois fournisseurs sur le territoire français ont été interpellés. Des téléphones seront expertisés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) afin de vérifier l’éventuelle aspiration de données vers l’étranger par des backdoors.
Le ministre de la Justice français a annoncé l’ouverture d’ici à 2028 d’une prison de 500 places à Saint-Laurent-du-Maroni, en pleine jungle guyanaise, intégrant un quartier de haute sécurité de 60 places. Avec un régime carcéral extrêmement strict, celui-ci est officiellement prévu pour les narcotrafiquants, mais aussi des détenus « radicalisés ». L’établissement appliquera la nouvelle loi contre le narcotrafic, notamment une surveillance 24h/24, des promenades et des visites limitées, fouilles intégrales en cas de contact physique avec l’extérieur, etc. (voir notre article).
Le 15 mai, les élèves du lycée des Pontonniers, de Marie Curie et Fustel de Coulanges à Strasbourg ont bloqué leurs établissements en solidarité avec le peuple palestinien à l’occasion des commémorations de la Nakba. Aux Pontonniers, la police et les CRS sont intervenus sur demande de la direction de l’établissement et ont violemment plaqué au sol plusieurs adolescents, ils ont utilisé des gaz lacrymogène à bout portant. L’un d’entre eux a été transporté aux urgences et souffre de stress post-traumatique.
A l’occasion du 11 juin – Journée internationale de solidarité avec Marius Mason et toustes les prisonnier·es anarchistes de longue durée, le Secours Rouge Toulouse organise une soirée de solidarité le mercredi 11 juin à 19H au Chat Noir (270 avenue de Muret). Après la projection de “Jusqu’au dernier souffle” sur la grève de la faim de 180 jours d’Alfredo Cospito contre ses conditions de détention en Italie, nous proposons une discussion sur les mobilisations à construire aujourd’hui ainsi qu’un atelier d’écriture aux prisonnier·es. L’ensemble des bénéfices de la soirée seront reversés à un fond de solidarité avec des militant·es anarchistes réprimé·es.
La journée du 11 juin a été initiée par les soutiens à Marius Mason, militant anarchiste et écologiste condamné en 2009 à 22 ans de prison suite à des actions de sabotage aux États-Unis. Chaque année, le 11 juin vise à organiser la solidarité et l’entraide avec toustes les prisonnier·s anarchistes.
Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, ce jeudi 15 mai, à Albi dans le Tarn. Les deux militants antifascistes, âgés de 23 et 32 ans, membres de l’O2A, l’Offensive Antifasciste Albi, ont été entendus pour violences en réunion. Ils sont accusés d’avoir attaqué le 14 mars dernier un membre de la jeunesse du Rassemblement national et du syndicat étudiant La Cocarde, celui-ci venait de participer à une opération de tractage. Ils seront jugés en septembre prochain par le tribunal correctionnel d’Albi.
A l’occasion des 77 ans de la Nakba, le Secours Rouge Toulouse a organisé une campagne d’affichage dans plusieurs quartiers populaires pour promouvoir la campagne de soutien au Parti Démocratique du Peuple au Liban. Fondé en 1972, ce parti communiste est partie prenante dans la résistance contre Israël et regroupe autant des militants palestiniens et libanais. Il lie le combat contre le sionisme et l’impérialisme à la nécessaire perspective révolutionnaire au Liban, dans la région et dans le monde. A Saïda, notamment dans le camp de réfugié·es palestinien·nes d’Ain El Helweh, le PDP a mis en place depuis 1985 une clinique populaire qui fonctionne sans aucune aide d’ONG. En plus de la clinique, une cantine populaire est organisée par le PDP. Créée durant le covid, plus de 350 repas sont servis par jour, financés uniquement par des dons de particuliers. Il est de la responsabilité de la gauche révolutionnaire de soutenir de manière conséquente la résistance anti-impérialiste et antisioniste. En effet, la lutte pour la libération de la Palestine est partie intégrante de la lutte globale pour un avenir débarrassé du capitalisme, du fascisme et de l’impérialisme. C’est pourquoi nous appelons à soutenir directement le PDP dans son travail à travers une campagne de récolte de fonds à destination de ses activités sociales.
Alors que plus de 2 600 policiers et gendarmes continuent à quadriller la Kanaky (voir notre article), un premier bilan de la répression peut être dressé un an après le soulèvement. Selon les chiffres officiels, plus 3 700 interpellations ont été recensées entre mai 2024 et décembre 2024. L’Observatoire international des prisons, OIP, a dressé le bilan judiciaire fin avril 2025 : 502 défèrements, 650 convocations différées devant la justice, 243 incarcérations, 520 mesures alternatives et 600 classes sans suite. Plusieurs figures du mouvement indépendantiste sont arrêtées, dont Christian Tein, porte-parole de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain). Il est incarcéré sur l’Hexagone, au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin) depuis juin 2024, tout comme plusieurs de ses proches, accusés d’avoir organisé ou soutenu les émeutes. Le mardi 8 avril 2025, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Christian Tein qui contestait son placement en détention provisoire en métropole (voir notre article). Enfin, depuis mai 2024, dix-sept arrêtés successifs ont été pris pour interdire les rassemblements.
Le mouvement écologiste radical a ciblé le siège d’AXA pour son soutien à TotalEnergies. La police est intervenue, 25 militants ont été interpellés pour vérifications d’identité, 2 militants ont été placés en garde à vue. Après les agences Caisses d’Épargne et Banque Populaire à Nantes, ils se sont donnés rendez-vous ce mercredi 14 mai pour bloquer l’entrée du siège d’Axa. Sur une banderole, on pouvait lire « Total détruit, Axa s’en assure », du faux pétrole a été déversé sur les marches et la façade vitrée avait été repeinte. Leur but, empêcher les salarié·es d’Axa de pénétrer dans le bâtiment.
Après quelques minutes, des dizaines de policiers ont débarqué et procédé à l’interpellation de presque toutes les personnes présentes. Les arrestations ne se font pas sans violence : clés de bras et étranglements se succèdent. Au commissariat, on peut entendre des « action de pd », » pue le bicot » de la part des policiers. Malgré les tentatives d’intimidations et menaces, les militants ont presque tous été relâchés. Les 2 personnes placées en garde à vue seront relâchées au bout de quelques heures, après avoir été entendues.
Extinction Rébellion rappelle qu’Axa « est une multinationale française, leader mondial des assureurs qui a réalisé plus de 110 milliards de chiffres d’affaires et a reversé trois quarts de ses bénéfices à ses actionnaires. Comment fait-elle ? En assurant les projets écocides de Total. En effet, Axa assure l’expansion des projets de gaz naturel liquéfiés (GNL), expansion largement menée par Total, qui souhaite augmenter de 50% sa production de GNL d’ici 2030 ».