L’affaire opposant La Quadrature du Net à la ville de Moirans, en Isère, s’achève par une décision reconnaissant l’illégalité du logiciel de vidéosurveillance algorithmique Briefcam. La justice ordonne à la commune de cesser immédiatement l’utilisation de ce logiciel. Le logiciel de Briefcam est installé en toute opacité dans de très nombreuses communes de France. Techniquement, il permet d’appliquer des filtres algorithmiques sur les images de vidéosurveillance pour suivre ou retrouver les personnes en fonction de leur apparence, leurs vêtement, leur genre ou encore leur visage via une option de reconnaissance faciale.

Depuis des années, La Quadrature du Net dénonce cette vidéosurveillance algorithmique (VSA) comme outil inefficace et utilisé surtout pour le contrôle des populations dans l’espace public. Cette décision d’illégalité permet aux habitant·es des villes comme Saint-Denis, Reims ou encore Brest qui ont choisi de mettre en place ce type de surveillance algorithmique, d’en demander l’arrêt immédiat.

Suite à sa mise en examen dans une enquête dans le cadre de la mobilisation contre l’A69, la militante anarchiste Louna est en détention provisoire à Tarbes depuis 3 mois et demi. Elle est accusée de la destruction d’une pelleteuse par substance explosive avec participation à une association de malfaiteur. Ce lundi 3 février, elle passera devant un juge des libertés et de la détention (JLD) au tribunal de Toulouse pour décider de la prolongation ou non de sa détention provisoire pour une nouvelle durée de 4 mois. À cette occasion, son comité de soutien organise un rassemblement de soutien à 9H30 devant le tribunal judiciaire de Toulouse.

Samedi 1er février, plus de 500 personnes ont manifesté dans les rues de Toulouse pour dénoncer la menace de dissolution contre le Collectif Palestine Vaincra (voir notre article). Lors d’une manifestation déterminée, de nombreux slogans dénonçaient la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien ou affirmaient leur soutien à la libération de Georges Abdallah et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Cette initiative était appelée par 60 organisations locales, dont le Secours Rouge Toulouse.

Samedi 15 février à 18H30 au Hangar de la Cépière (8 rue de Bagnolet, 31100 Toulouse), le Secours Rouge Toulouse, Survie Midi-Pyrénées, Révolution Permanente et Solidarité Kanaky co-organisent une soirée de soutien aux prisonnier·es politiques de Kanaky. Au programme : discussion sur la répression coloniale en Kanaky, exposition, atelier d’écriture aux prisonnier•es politiques. Tous les bénéfices de la soirée seront reversés aux familles de prisonnier·es et nous récolterons aussi des enveloppes et timbres à transmettre aux prisonnier•es.

Depuis plus de 170 ans, la Kanaky fait face à une colonisation de peuplement française. Le 14 mai 2024, l’Assemblée Nationale a adopté une loi sur le dégel du corps électoral calédonien visant à renforcer la domination coloniale dans l’archipel. Face à cela, le peuple Kanak s’est fortement mobilisé, autour du travail de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), pour défendre ses droits nationaux et sociaux.

Face à cette mobilisation légitime, la répression de l’État colonial français s’est déchaînée : interdiction de TikTok, envoi de forces armées, couvre-feu, arrestations, assassinats, etc. Cette répression a été soutenue et aidée par des milices de colons, faisant de nombreux mort·es dans la population Kanak. De la même manière, des dizaines de Kanak ont été arrêté·e·s puis déporté·e·s et emprisonné·e·s en France, à plus de 16 000 km de leur pays. Parmi eux, plusieurs militant·e·s de la CCAT ainsi que Christian Tein, élu à la présidence du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) en septembre dernier.

Le Secours Rouge Toulouse affirme son soutien à la lutte du peuple Kanak, et exige la libération de tou·tes les prisonnier·e·s politiques !

Près de 60 organisations politiques, syndicales et associatives de Toulouse — dont le Secours Rouge Toulouse — appellent à manifester pour dénoncer la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (voir notre article) et faire front face à la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien. Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 1er février dès 11H au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse pour dire haut et fort que soutenir la Palestine n’est pas un crime !

Le 1er mai 2024, des militants d’Extinction Rebellion avaient aspergé la façade de l’immeuble de la Direction générale de l’aviation civile, avec des extincteurs et des balles de peinture (lavables à l’eau). Six d’entre eux étaient convoqués ce jeudi 23 janvier, accusés de dégradation de matériel. Ce geste avait pour but de dénoncer les taxis volants à Paris, une aberration écologique. Arrêtés, ils ont été en proie à des méthodes d’enquêtes illégales pour ce type de délit, des perquisitions injustifiées et des gardes à vue répétées, ainsi qu’une intrusion dans leur vie privée.

Le procureur avait donné carte blanche à la gendarmerie, elle avait ainsi une totale liberté et aucune limite pour retrouver les auteurs des actes. Reconnaissance faciale, réquisitions auprès d’organismes comme la CAF ( Caisse d’Allocations Familiales ), les syndics de copropriétés ou encore les caisses de sécurité sociale, les opérateurs de téléphonie ont été contactés pour obtenir une géolocalisation en temps réel des personnes.

Une militante dénonce ces mesures :« Ils ont vérifié auprès des copropriétés pour avoir les codes d’entrée de nos immeubles, ont appelé la CAF pour avoir nos adresses, EDF… Tous ces organismes qui ont été appelés ont été mis au courant qu’il y avait une enquête sur nous ». Les militants risquent 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. 

Des représentants de la CGT se sont réunis en nombre ce vendredi 24 janvier 2025 devant la gendarmerie de Bayeux (Calvados). Pour cause, deux des leurs, Yves Fernandez et Cédric Surire y sont convoqués suite à la manifestation du 15 mars 2023, à l’époque du mouvement contre la réforme des retraites. Les gendarmes ont abordé la question des tags qui ont été réalisés devant la permanence de Bertrand Bouyx, député (Horizons) du Calvados – considérées comme « dommages légers ». Ces types d’infractions sont passibles d’une amende de 3 750€ et de travaux d’intérêt général.  Il y avait eu des manifestations historiques sur Bayeux en 2023, on n’avait pas vu autant de monde dans les rues de la ville depuis mai 1968.

Le tribunal correctionnel de Fort-de-France a condamné ce vendredi 24 janvier Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère ( RPPRAC ), à un an de prison avec sursis pour des « menaces et actes d’intimidation » envers le préfet de la Martinique ainsi qu’à 500 euros d’amende. La justice estime que les faits ne s’apparentaient pas à une action militante. Il était reproché à Rodrigue Petitot de s’être introduit sans autorisation avec trois autres militants dans la résidence préfectorale le 11 novembre et de s’en être pris verbalement au représentant de l’État, Jean-Christophe Bouvier (voir article ici ). Trois autres militants présents lors des « actes d’intimidations » seront jugés le 31 mars. Les deux jours d’audience marathon, mardi et mercredi, ont été suivis par de nombreux manifestants qui s’étaient massés devant les grilles du tribunal, en soutien à Rodrigue Petitot surnommé le « R ».

ÉDIT: Libération ce vendredi 24 janvier de Rogrigue Petitot, le leader du mouvement contre la vie chère, il écope finalement d’un an avec sursis, d’un aménagement de peine avec le port d’un bracelet électronique et 1 000 euros d’amende. Il reste déterminé dans son combat. « On va faire en sorte que tous ceux qui ont fait des annonces, que ce soit suivi d’actions, que la grande distribution se mette à genoux. Elle va plier. Elle va respecter le peuple martiniquais ».

En février 2022, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin annonce sur Twitter/X son intention de dissoudre le Collectif Palestine Vaincra à la demande d’Emmanuel Macron pour « appel à la haine, à la violence et à la discrimination ». Le 9 mars, le décret de dissolution est adopté en Conseil des Ministres et publié le lendemain au Journal Officiel. Face à cette gravissime attaque contre la liberté d’association, le Collectif Palestine Vaincra dépose un recours devant le Conseil d’État. Saisi en urgence, le juge des référés décide de suspendre le décret le 29 avril 2022 considérant que nos prises de positions ne constituaient pas « un appel à la discrimination, à la haine ou à la violence ou des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme. » (voir notre article)

Après plus de 2 ans et demi d’attente, l’audience au fond du décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra se tiendra au Conseil d’État ce lundi 27 janvier 2025. La décision sera rendue dans un délai de 2 à 3 semaines. Dans ce contexte, l’organisation pro-palestinienne appelle à signer la pétition et organiser des actions de solidarité.