Jeudi 13 juin, le Secours Rouge Marseille organise une assemblée publique sur la question de la fascisation et de la répression.

Présentation de la soirée: Les vents de guerre et les processus de crise sont une constante dans la phase que nous vivons. L’économie domine et la politique suit en tant que terrain « technique ». Aujourd’hui, nous pouvons parler de fascisations qui affectent les principaux pays impérialistes. Un climat culturel et social qui pousse de plus en plus vers une « guerre entre les pauvres », opposant les religions, les ethnies, les travailleurs, etc. Une police qui devient de plus en plus une force militaire, et un système législatif de plus en plus répressif envers tout ce qui n’est pas conforme aux classes dominantes : contre les activistes politiques, les syndicalistes, les antifa, les anti-impérialiste, les écologistes, etc.
La guerre, avec sa logique: la militarisation, l’autoritarisme, la répression, n’est pas seulement liée aux missions militaires à l’étranger, mais devient une dynamique qui trouve son application quotidienne sur le front intérieur. Guerre contre son propre peuple, guerre contre les masses populaires.

Cet évènement sera également l’occasion d’une présentation officielle du Secours Rouge Marseille.

Jeudi 13 juin
20h30
Local Solidaires 13: 29 Boulevard Longchamp, 13001 Marseille

Le 31 mai, le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a ainsi assuré que la totalité de la ville de Nouméa était désormais sous le contrôle de l’État français, après que 400 policiers et gendarmes (sur 3500 déployés dans l’archipel) ont démantelé 26 barrages à Rivière-Salée, le dernier quartier de la commune alors encore bloqué. L’opération a été menée par le RAID et le GIGN notamment et elle a conduit à l’interpellation de 12 personnes. En outre, l’état d’urgence a été levé (mais il ne pouvait pas être prolongé sans une loi votée par le Parlement), de même que l’interdiction de l’application Tik Tok. En revanche, le couvre-feu est maintenu et l’aéroport de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin.

Les renforts français continuent cependant d’arriver en Kanaky: 480 gendarmes mobiles supplémentaires ainsi que les militaires du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie, étoffé par des éléments venus de métropole (des parachutistes du 2e REP et du 8e RPIMa). En outre, la Gendarmerie a envoyé des blindés Centaure: six d’entre eux arriveront dès la semaine prochaine, et les autres seront envoyés progressivement dans les semaines qui suivent. Le Centaure (voir notre article) a été engagé pour la première fois lors des émeutes urbaines de juillet 2023. Pseant 14,4 tonnes, ce 4X4 possède des capacités de dégagement, grâce à des lames montées sur des vérins pneumatiques, installées à l’avant du véhicule. Ils disposent d’équipements optroniques modernes et de capacités téléopérées, en matière de tir et de lancement de grenades.

Alors que la manifestation en direction de l’ambassade d’Israël, organisée à l’appel notamment du collectif Urgence Palestine, touchait à sa fin, une partie des manifestants présents, a décidé de poursuivre la contestation en empruntant des rues adjacentes. Plusieurs grenades lacrymogènes ont été utilisées sur le boulevard Haussmann contre les manifestants, provoquant des mouvements de foule. D’autres cortèges sont en cours dans les rues de la capitale et les forces de l’ordre sécurisent certains axes stratégiques de Paris, de manière à empêcher l’accès à la Place de la Concorde. Avant ces évènements, une véritable marée humaine s’était élancée pour demander l’arrêt des bombardements et dénoncer les frappes effectuées sur la veille à Rafah par l’armée israélienne.

Le 22 mai, la coordination de la jeunesse du sud pour la Palestine et les étudiants d’AMU, ont entamé l’occupation du grand amphithéâtre de la faculté Saint-Charles à Marseille en soutien à la Palestine et aux Kanak. Le premier soir environ 80 personnes y sont passées. Durant la journée du 23, un groupe de quelques policiers en civil sont passé pendant la journée pour regarder et filmer près de l’amphithéâtre. En fin d’après midi 50 gendarmes sont arrivés, et on commencé a nasser les occupants, par la suite 50 autres gendarmes sont intervenus, les occupants n’étaient plus que 40. Les gendarme on commencer par charger (taclé puis plaqué aux sol, marché sur les main) des occupants qui assuraient la surveillance. Ils les ont ensuite réunis dans une salle. Les policiers ont ensuite la police récupéré les personnes les plus isolées du groupe pour les frapper, pousser, insulter et tout en leurs posant des questions. les identité d’une bonne partie du groupe. L’occupation a été évacuée.

Au surlendemain de la visite d’une journée du chef de l’État, les opposants à la réforme électorale qui a provoqué les émeutes à partir du 13 mai restent déterminés à obtenir son retrait définitif. Emmanuel Macron s’était félicité jeudi de la retenue des forces de l’ordre. Il soulignait devant des journalistes calédoniens que « nos gendarmes et nos policiers n’ont tué personne ».  Dès le lendemain après-midi, les faits l’ont démenti. Un policier a tué un homme, à Dumbéa à côté de Nouméa. Macron avait à peine décollé pour Paris que des incendies d’envergure se déclaraient dans le quartier de Kaméré, à Nouméa. Trente-cinq personnes ont dû être évacuées par voie maritime. Dans les secteurs et quartiers où les indépendantistes hostiles à la réforme électorale sont les plus nombreux et les mieux organisés, les axes de communication restent couverts de barricades.

Au neuvième jour du soulèvement en Nouvelle-Calédonie, 90 barrages ont été dégagés par les forces de l’ordre mais il en reste de très nombreux autres et si la police ne maintient pas une présence sur les sites dégagés, les barrages son rétablis après son départ. Le président français Macron s’est rendu sur place et très peu de temps après l’annonce de sa venue, le réseau de l’île a été la cible d’une cyberattaque d’une force inédit. Les forces de l’ordre exfiltrent les touristes bloqués sur l’île depuis plusieurs jours. Des incendies restaient visibles en plusieurs secteurs de l’agglomération de Nouméa, dont la zone industrielle de Ducos. Signe de la difficulté à reprendre en main la situation sécuritaire, l’aéroport international de l’archipel restera fermé aux vols commerciaux jusqu’à samedi matin. Les mesures exceptionnelles de l’état d’urgence sont maintenues : couvre-feu nocturne, interdiction des rassemblements, du transport d’armes, de la vente d’alcool et l’interdiction de Tik-tok. De nouveaux renforts, y compris blindés, sont attendus sur l’île. 3000 forces de sécurité et 130 membres du GIGN et du RAID sont également déployés. le dernier bilan de l’action des forces de l’ordre s’élève à 281 personnes interpellées. 

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Huit jours après le début du soulèvement kanak en réaction à une réforme constitutionnelle, le gouvernement français a décidé de mobiliser « pour un temps » des militaires afin de protéger les bâtiments publics (photo) et de renforcer les policiers et gendarmes. La pays est toujours couvert de barricades. Huit jours après le début du soulèvement kanak en réaction à une réforme constitutionnelle, le gouvernement français a décidé de mobiliser « pour un temps » des militaires afin de protéger les bâtiments publics et de renforcer les policiers et gendarmes. De premiers vols d’évacuation doivent avoir lieu mardi 21 mai pour exfiltrer des touristes coincés sur l’île depuis plusieurs jours.

Le parquet de Nouméa a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête visant « des commanditaires » du soulèvement, dont certains membres du CCAT, la Cellule de Coordination des Actions de Terrain, un collectif indépendantiste créé fin 2023, pour mobiliser contre la réforme du corps électoral.

 

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Ces dernières semaines, quatre agences d’architectes parisiennes impliquées dans la contruction de prisons et CRA (centres de rétention administrative), ainsi que les halls des immeubles où vivent leurs patrons, ont été attaquées (tags, vitres brisées, serrures bloquées…).  Contre des contrats pouvant dépasser le million d’euros, ils ont dessiné les plans de CRA où, chaque année, des milliers de personnes subissent l’enfermement et tout ce qui va avec, avant de se faire expulser, pour une partie d’entre eux.

La lecture de leur site internet ou des leurs interviews est un florilège d’hypocrisie. Ainsi Valero Gadan Architectes & Associés,  met en avant leur « valeurs humanistes » alors qu’il est impliqué dans la construction du Cra d’Olivet, inauguré le 5 février, qu’il a bâti cinq commissariat et a candidaté à la construction de deux Cra, d’une prison, de quatre autres structures pénitentiaires (S.A.S. et Q.S.L.) et de quatre autres commissariats. Ainsi ACME Architecte & Conseil, impliqué dans la construction à venir du Cra de Goussainville, dont les patrons affirment que « l’architecture n’est pas une machine mais qu’elle doit fonctionner comme un être vivant ». Ainsi ECDM, impliqué dans la reconstruction du Cra de Vincennes en 2010, détruit à la suite d’une révolte des retenus, qui prétend que ce contrat aurait fait « débat » au sein de l’agence et a ébranlé leur « bonne conscience », mais qu’ils l’ont accepté parce qu’il souhaitaient « faire en sorte que les gens soumis à la rétention soient accueillis de façon décente ». Ainsi enfin  Renaud de La Noue Architecte, impliqué dans la construction du Cra de Plaisir, inauguré en 2006 qui déclare sur son site, au sujet du Commissariat-CRA de Plaisir, « Commissariat de Plaisir. Le nom nous a plu. (…) C’est un lieu où des impératifs de sécurité, explicites et parfois caricaturaux, se heurtent souvent à nos principes humanistes par nature implicites. »

Un homme est mort et deux autres ont été blessés samedi 18 mai en Kanaky/Nouvelle-Calédonie dans un échange de coups de feu sur un barrage érigé par des Kanaks dans le nord de la grande île. Les tirs ont été échangés quand deux Caldoches (Calédoniens d’origine européenne) ont voulu passer un barrage érigé par des indépendantistes. L’un d’eux est mort, l’autre a été blessé, ainsi qu’un Kanak. Ce décès porte à six le nombre de morts depuis le début, lundi, du soulèvement provoqué par le vote d’une réforme électorale à Paris – deux gendarmes et quatre civils, trois Kanaks et un Caldoche.

Vendredi, 1 000 renforts sont arrivés, en plus des 1 700 déjà déployés et le dégagement de la route, d’une soixantaine de kilomètres, entre Nouméa et son aéroport international a débuté dimanche matin. Sur cet axe stratégique, l’Etat a lancé une vaste opération de 600 gendarmes, dont une centaine de membres du GIGN. La soixantaine de barrages érigés par des indépendantistes ont été percés, mais l’axe est loin d’être accessible car les épaves de voitures, le bois et la ferraille brûlés restent en place et la voirie est abîmée à plusieurs endroits.

Les mesures exceptionnelles de l’état d’urgence sont maintenues, à savoir le couvre-feu entre 18 heures et 6 heures, l’interdiction des rassemblements, du transport d’armes et de la vente d’alcool, et le bannissement de l’application TikTok. La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral lors des scrutins provinciaux, au risque de marginaliser encore plus le peuple autochtone kanak. Adopté mercredi par les députés, après les sénateurs, le texte doit encore être voté par les parlementaires réunis en Congrès, à une date non déterminée.

Dix militants kurdes ont été arrêtés lors de descentes de polices  mobilisant une cinquantaine de policiers dans le centre de Paris mais aussi à Drancy et à Villiers-le-Bel dans la matinée du 15 mai. Ces arrestations ont été opérées dans le cadre de l’enquête sur les heurts qui ont eu lieu à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à la fin du mois de mars. Une trentaine de personnes avaient manifesté le 27 mars au terminal 1 de Roissy contre l’expulsion d’un réfugié kurde, expulsé malgré la certitude qu’il serait arrêté en Turquie. L’intervention violente de la police contre les manifestants a provoqué des heurts (voir notre article). Le parquet de Bobigny avait confié l’enquête à la police des frontières.

L’état français a procédé ces dernières semaines à plusieurs expulsions de plusieurs réfugiés politiques kurdes qui, à leur arrivée en Turquie, ont immédiatement été emprisonnés, comme Firaz Korkmas, Mehmet Kopal (voir notre article) et Serhat Gültekin,