Depuis le 9 octobre dernier, les forces de l’ordre travaillent à l’expulsion de tous les opposants au projet de transfert de l’aéroport de Nantes qui occupent des fermes désaffectées et des cabanes qu’ils ont construit dans la zone du projet. Hier, 140 gendarmes sont intervenus pour rétablir la circulation sur une route départementale passant sur le site et barrée par plusieurs barrages érigés par les opposants. De violents affrontements ont émaillé leur intervention et 70 gendarmes supplémentaires ont été envoyés en renfort. Ils ont fait usage de grenades assourdissantes, les opposants ont lancé des bouteilles incendiaires, des frondes et des objets métalliques. Six gendarmes ont été légèrement blessés, et trois opposants ont été interpellés.

Les avocats du ‘groupe de Tarnac’, dont les membres sont soupçonnés d’avoir saboté une ligne TGV en novembre 2008, avaient saisi le tribunal de Nanterre pour que soient auditionnés 18 policiers ayant participé à la filature de l’époque (qui constitue la base de l’inculpation), filature remise en cause par la défense. Les juges de Nanterre s’étaient opposés à l’audition, mais le 26 octobre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a accédé à cette demande. Par contre, elle s’est opposée à la seconde demande des avocats, lesquels souhaitaient la saisie des ordinateurs des fonctionnaires. La cour d’appel a également accepté que soient communiqués à la défense les numéros de téléphone des policiers ayant participé à la filature en question. Selon un des avocats, ‘On va pouvoir comparer leurs numéros avec la borne-relais qui se trouve à cinq mètres de la ligne TGV. S’ils étaient présents la nuit des faits, ils auraient activé le relais de téléphone’.

Le futur palais de justice de Paris représente un investissement de 671 millions d’euros avec un partenariat public-privé qui conduira à un loyer annuel moyen de 90 millions, donc au terme de ce contrat de 27 ans, en 2043, l’Etat français aura payé 2 milliards 700 millions pour la construction du palais de justice dans le quartier des Batignolles (XVIIe arrondissement), et déménager une partie des locaux de l’Ile de la Cité (Ier). Le contrat a été signé en février. Le projet a été confié à un groupement d’entreprises mené par Bouygues.

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Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

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Aujourd’hui, 261 caméras couvrent 10% de l’espace public lyonnais. Les autorités ont également, depuis 2003, mis en place une instance de consultation, le Collège d’Ethique, qu’elles ont chargé de superviser l’ensemble du système et de ses données. Les habitants peuvent s’adresser à ce comité s’ils estiment avoir subi un préjudice dû à la vidéosurveillance. Jusqu’à présent, aucune plainte n’a été déposée. Dès lors, la Ville a décidé d’augmenter son parc de caméras. Dès 2014, 133 caméras supplémentaires seront mises en service.

De vifs affrontements se sont déroulé mardi 30 à Notre-Dame-des-Landes, à 30km de Nantes, où les forces de l’ordre ont lancé une nouvelle opération d’évacuation des opposants à l’aéroport en projet sur ce site. Les forces de l’ordre ont eu recours aux grenades explosives, aux grenades à poivre, ainsi qu’aux lacrymogènes et aux flashball. Quelques personnes auraient été blessées de part et d’autre.

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Les opérations d’éviction des opposants ont continué ce mercredi sur le site. Ce matin, les policiers ont délogé les militants qui campaient dans des cabanes dans les arbres. Les forces de l’ordre ont détruit une dizaine de cabanes construites sur les branches. Un gendarme s’est blessé dans la manoeuvre après avoir fait une chute de six mètres de haut. Les forces de l’ordre ont également effectué un tir de gomme-cogne, ce à quoi les opposants ont répliqué par des tirs de projectiles divers. Ce soir, le site reste totalement encerclé par la police.

Opération policière à Notre Dame des Landes

Opération policière à Notre Dame des Landes

Les policiers d’élite du RAID ont arrêté hier une militante présumée de l’ETA à Macon, à 70 km de Lyon. Izaskun Lesaka a été interpellée en compagnie d’un homme dont l’identité n’a pas été révélée. Le ministère espagnol de l’intérieur a affirmé dans un communiqué que tous deux étaient en possession d’armes et qu’Izaskun Lesaka est ‘une des trois principaux responsables’ de l’organisation à ce jour. Lesaka vit dans la clandestinité depuis 2005 et avait été condamnée en France à sept ans de prison en janvier dernier. D’après la presse espagnole ce matin, la militante serait actuellement à la tête de l’appareil militaire de l’ETA et avait pour habitude d’utiliser des hôtels et des gîtes ruraux en France pour se cacher. L’arrestation s’est déroulée dans le cadre d’une enquête menée en coopération entre la Garde Civile espagnole et la police française.

Izaskun Lesaka

Izaskun Lesaka

Dans le bras de fer entre la direction d’IVECO-MAGIRUS-CAMIVA et les salariés du site de Saint-Alban-Leysse (Savoie), une nouvelle étape a été été franchie mercredi 24 octobre avec l’arrivée de « camions de déménagement » aux abords de l’usine. Le fabricant de véhicules d’incendie IVECO-MAGIRUS-CAMIVA a annoncé son intention de délocaliser la production de son unité de Saint-Alban. Le site fait partie des usines promises à une fermeture en Europe pour regrouper l’activité en Allemagne.

Les ouvriers de CAMIVA ayant été condamnés au tribunal à 1.000 euros d’astreinte en cas de blocage, ils ont donc lancé un appel à leurs collègues d’autres entreprises pour bloquer le site à leur place. Les cheminots ont répondu en nombre. Jeudi 25 octobre peu avant 9H, les CRS sont intervenus pour déloger des syndicalistes de la région venus soutenir leurs collègues de CAMIVA. Après l’intervention de CRS, huit camions de déménagement ont pu entrer. Dans un communiqué la préfecture de la Savoie explique que l’intervention qui s’inscrivait « dans le cadre de la prévention des entraves à la circulation », selon « l’article L.412-1 du code de la route » (sic).

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Pour mettre en place des instruments permettant de faire face à la répression des luttes (contacts préalables avec des avocats avec qui les modalités de la défense et les tarifs éventuels ont déjà été discutés, fonds suffisants pour faire face aux premières dépenses, possibilité de former ou d’appuyer un collectif de soutien), et pour débattre de la justice, le droit, la manière de réagir face à la répression, une réunion publique se tiendra mercredi 7 novembre 2012 à 19 h 30 à Paris, au CICP.