Vincenzo Vecchi a été condamné en Italie à douze ans et demi de prison pour avoir manifesté contre le G8 à Gènes en 2001, au nom d’une loi datant du fascisme et toujours d’application. Celle-ci punit du crime de dévastation et pillage toute personne qui participe à une manifestation au cours de laquelle des dégradations ont eu lieu. Réfugié en France, l’Italie demande son extradition via un mandat d’arrêt européen et la Cour de Justice de l’Union européenne qui va dans son sens. Le prochain procès de Vincenzo aura lieu à Paris le 11 octobre prochain. Le comité Vincenzo (lien) appelle à une mobilisation européenne et souhaite rencontrer des collectifs à Bruxelles pour voir ce qui peut s’y organiser. Des membres seront sur place et en visioconférence (dont Vincenzo), qui présenteront l’histoire du comité, le fond de l’affaire. Une assemblée permettra ensuite à réfléchir ensemble aux meilleurs répliques et stratégies à adopter.

Ce samedi 1er octobre uu DK (70b rue de Danemark, 1060).
Accueil: 17h. Présentation du comité: 18h. Assemblée: 20h

Ce jeudi, les élèves du lycée Colbert à Paris ont bloqué leur établissement à l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle appelée par plusieurs centrales syndicales pour les salaires et contre la vie chère. Devant le lycée Colbert, dans le IXᵉ arrondissement de Paris, les lycéens mobilisés ont fait face aux charges policières, coups de boucliers et au gaz lacrymogène. Un élève aurait été interpellé.

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Des affrontements entre militants nationalistes et les forces de l’ordre ont eu lieu mercredi soir à Bastia, devant la préfecture. Entre 150 et 200 personnes étaient réunies à la base devant le bâtiment à l’appel du mouvement Ghjuventù Libera, six mois jour pour jour après la mort d’Yvan Colonna le 21 mars. Cette manifestation survient la veille de l’arrivée en Corse du Garde des Sceaux. Les mots d’ordre de cette manifestation étaient la « reconnaissance du peuple corse », « la libération des prisonniers politiques », et « justice et vérité pour Yvan Colonna ». De jeunes manifestants cagoulés et équipés de sacs remplis de cocktails Molotov ont commencé à lancer des engins incendiaires sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des tirs de lacrymogène, plongeant le quartier de la gare de un nuage de gaz. Sept à huit compagnies de CRS ont été opposées aux manifestants.

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Nous étions une trentaine vendredi 16 septembre au local du Chat Noir à Toulouse pour assister à la projection de « Rien à déclarer » organisée par le Secours Rouge Toulouse. Le film, réalisé par le Secours Rouge de Belgique et le Collectif des Stagiaires de Bruxelles, a reçu un bel accueil. Lors de la discussion suivant la projection, il a été rappelé l’importance de s’armer avec, entre autres, des outils comme celui-ci contre la répression. Comme le rappelle le film, connaître son adversaire permet de ne pas faire l’erreur de le surestimer ou de le sous-estimer. Chacun et chacune a pu partager son ou ses expériences de garde à vue ou d’interrogatoire rendant encore plus concrètes les différentes thématiques abordées dans le film. D’autres sujets ont également été discutés comme le rôle des avocats, des médecins ou tout autre intervenant-e lors d’une garde à vue. Il a été rappelé et démontré que le mot d’ordre « rien à déclarer » face à la police n’était pas une question de morale ou de posture, mais bien la seule voie possible et viable pour notre défense individuelle et collective. Nous remercions encore une fois le Chat Noir pour leur accueil.
Mercredi 28 septembre, une projection de « Rien à déclarer » est organisée à Strasbourg par l’AIM, la BRIF et la CNT-STP 67.  Par ailleurs, n’hésitez pas à nous contacter si vous voulez organiser une projection.

Le 28 mai 2015 avaient été retrouvés, dans une villa de Biarritz, 26 pistolets et revolvers, un millier de munitions, plusieurs kilos de produits entrant dans la composition d’explosifs et quelque 700 plaques minéralogiques vierges avec une presse pour les imprimer (photo). Plus de sept ans plus tard, l’occupante des lieux et l’un de ses amis comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste et, pour le second, transport, détention d’armes et recel, avec la qualification terroriste. Né en France mais originaire de Pampelune, ce dernier a quitté la France pour le Mexique entre 1986 et 1998, après l’émission d’un mandat d’arrêt de Madrid contre lui, des poursuites plus tard abandonnées. Cet homme de 58 ans a reconnu jeudi à la barre avoir entreposé les armes dans la maison. Il a maintenu ne jamais avoir été membre de l’ETA, se présentant comme un sympathisant de la gauche nationaliste. A l’audience, il a soutenu avoir agi dans le cadre du «processus de paix», en vue d’une remise de ces armes aux autorités. En 2011, l’ETA avait annoncé la fin de la lutte armée et entamé début 2014 un processus unilatéral de désarmement, en lien avec la Commission internationale de vérification (CIV), non reconnue par Madrid et Paris. C’est le 8 avril 2017 que l’organisation  a annoncé son «désarmement total» avant, le 3 mai 2018, de déclarer sa dissolution.

Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques, lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé, la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie, etc. Depuis, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations avec des modèles alternatifs, comme des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade. L’idée était d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie ou d’un bureau de poste et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de réservistes qui habitent dans le coin.

Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier. Ces 200 nouvelles brigades seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent. Des brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant. En attendant la construction des bâtiments des 200 brigades, elles seront créées de manière très souple, dès 2023, installées provisoirement dans des locaux fournis par les mairies.

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Une heure, c’est le délai dont disposent désormais les plateformes web pour supprimer les contenus considérés comme « terroristes » en ligne. Cette obligation est la mesure phare d’un texte de loi adopté par les sénateurs, mardi 26 juillet. Ce vote a été confirmé dès le lendemain par les députés. Cette mesure n’était pas passée avec la Loi Avia que le gouvernement Macron avait tenté d’imposer en 2020. À l’époque, le Conseil Constitutionnel avait censuré une grande partie de la loi, notamment les textes régulant les contenus sur internet. C’est donc une nouvelle tentative qui vient de réussir. Il s’agit de la 15e loi antiterroriste depuis 2015. Et bien d’avantage si l’on compte toutes les lois sécuritaires, relatives à la surveillances ou aux contestations.

Condamné en 2009 à douze ans et demi de prison, le militant altermondialiste Vincenzo Vecchi faisait partie des « dix de Gênes », lourdement condamnés pour les affrontements lors du G8 en 2001. Réfugié en Bretagne, il avait été arrêté en août 2019 à Rochefort-en-Terre, en vertu de mandats d’arrêt européens (MAE) émis par l’Italie. Depuis l’Italie réclame son extradition. La justice française s’y était opposé, mettant en cause la proportionnalité du MAE. Vincenzo Vecchi avait été libéré en novembre 2019 par la Cour d’appel de Rennes (voir notre article). Par la suite, la cour d’appel d’Angers avait refusé en novembre 2020 d’exécuter le MAE au motif que la peine principale de dix ans de prison, encourue pour « dévastation et pillage » (introduite dans le code pénal italien sous Mussolini), n’avait pas d’équivalent en France (voir notre article).

En janvier 2021, la Cour de cassation française avait saisi la justice européenne (la CJUE) sur la double incrimination et la proportionnalité du mandat d’arrêt européen (MAE) visant M. Vecchi. Ce MAE servant normalement à lutter contre le terrorisme et le grand banditisme. Une audience s’était tenue en janvier à Luxembourg. Ce jeudi 14 juillet, la CJUE estime qu’« une correspondance parfaite n’est pas requise entre les éléments constitutifs de l’infraction concernée dans l’État membre d’émission et dans l’État membre d’exécution » du mandat. Selon la CJUE, en outre, « il ne revient pas à l’autorité judiciaire d’exécution, dans le cadre de l’appréciation de ladite condition, d’évaluer la peine prononcée dans l’État membre d’émission au regard du principe de proportionnalité des peines ». Comme l’expose l’avocate française de Vincenzo Vecchi: « Cela veut dire que la Cour de justice, qui interprète les textes européens, vient de dire que les règles de collaboration européennes sont considérées comme supérieures aux principes fondamentaux du droit ». Prochain épisode devant la Cour de cassation à Paris.

Vincenzo à sa sortie de la prison de Rennes

 

Ivan a été arrêté par la SDAT [sous-direction anti terroriste] samedi 11 juin, vers 3h30, pas loin de chez lui. L’enquête de la SDAT a commencé en février 2022 sur ordre du parquet de Bobigny. Il est inculpé de six incendies de véhicules qui ont eu lieu à Paris et Montreuil entre janvier et juin, souvent revendiqués en solidarité avec des prisonnière.e.s anarchistes (la dernière, la voiture d’une ambassade a été incendiée le soir de son interpellation, dans le 17e). Pendant des mois, la police a mis en place des filature, des écoutes téléphoniques, elle a installé une caméra dans l’entrée de son immeuble, elle a intercepté son courrier et regardé son compte en banque. Une autre personne a été suivie, écoutée, etc. , aussi mais pas mis en cause.

La police a aussi sortis des tiroirs une autre enquête, classée, sur une cinquantaine d’incendies de véhicules, revendiqués par les anarchistes, à Paris et environs, entre juin 2017 et 2021. La SDAT a réunie les deux enquêtes, mais la juge d’instruction a retenu seulement les six dernières actions. Pour les autres, Yvan est « témoin assisté ». En plus de « destruction par moyen dangereux », il y a aussi les accusations de mise en danger de la vie d’autrui, le refus de signalétique (photos, ADN, empreintes), le refus de donner les clefs de chiffrement de ses ordinateurs et les mots de passe des téléphones. En ce moment, il est en détention préventive à la Maison d’Arrêt de Villepinte. voir ici

banderole de solidarité avec Yvan, à Bure