Le parquet général de Rennes a formé un pourvoi en cassation ce lundi après la relaxe en appel d’un manifestant de 32 ans, qui était en détention depuis son interpellation en avril lors des expulsions sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Interpellé en avril à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique) lors des opérations d’évacuation du site prévu pour le projet avorté d’aéroport, le prévenu avait été mis en examen pour «violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité», «violence aggravée» sur deux gendarmes mobiles et refus de prélèvement ADN. Il avait été condamné à un an de prison le 17 mai par le tribunal correctionnel de Nantes. Mais, dans un arrêt rendu mercredi dernier (voir notre article), la cour d’appel de Rennes a considéré que les faits de violence, que le prévenu a toujours contestés, n’avaient pu être établis, tout en le déclarant coupable d’avoir refusé un prélèvement ADN.

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Après l’audience du 23 mai qui avait vu la comparution devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc de plusieurs zadistes de Bure, d’autres sont déjà convoqués pour le 16 octobre. Dont un jeune homme de 22 ans qui devra répondre d’outrages sur agent de la force publique. Les faits se sont passés quand les gendarmes mobiles en poste dans le secteur procèdent au contrôle des occupants d’une voiture à Bure. Un contrôle repéré par les occupants de la maison de la résistance qui sont alors sorti. Le futur interpellé est accusé d’avoir, à cette occasion traité un gendarme mobile de « connard ».

Interpellé, le jeune opposant dont le casier judiciaire est vierge a été placé en garde à vue et présenté ce lundi après-midi au procureur qui lui a remis une convocation pour comparaître devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc le 16 octobre. Le juge des libertés et de la détention lui a interdi de rester en Meuse à compter de mardi minuit (il est originaire du nord de la France).

La Maison de la résistance à Bure

La Maison de la résistance à Bure

Mardi 21 août, un rassemblement de soutien à Laurent, militant CGT-Cheminots, s’est tenu à Bayonne. Laurent avait participé aux grèves contre le pacte ferroviaire au printemps. Il est menacé de licenciement par la direction de la SNCF sur base d’un dossier vide. La direction l’accuse, en effet, sans aucune preuve d’avoir ceinturé une directrice d’établissement au cours d’une manifestation le 22 juin. Cette menace de licenciement se produit dans le cadre d’une attitude revancharde de la direction de la SNCF suite aux grèves (voir notre article). Le rassemblement de mardi, organisé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail, a réuni 400 cheminots. Un autre rassemblement se tiendra à Bordeaux le 4 septembre. Plus d’infos ici

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Interpellé en avril lors d’affrontements avec les gendarmes après l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes, un homme de 33 ans, condamné à un an de prison ferme en première instance, a été relaxé par la cour d’appel de Rennes. Le 15 avril dernier, l’homme avait été interpellé lors d’un affrontement avec les gendarmes mobiles, aux Fosses-noires, il se trouvait dans un groupe de manifestants qui jetaient des projectiles sur un escadron chargé de la sécurité.

Il était porteur d’un bouclier artisanal, d’un gilet pare-balles et de protège-tibias. En première instance, à Nantes, il avait écopé d’un an de prison ferme et d’une interdiction de séjourner en Loire-Atlantique pendant six ans. Le manifestant a toujours nié avoir jeté des pierres. Le parquet avait requis la confirmation de la peine. L’homme a finalement été relaxé sur les faits de violences mais a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir refusé de se soumettre au relevé d’empreintes.

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Après quatre mois d’une grève qu’elle n’a pas digérée, la direction de la SNCF aurait l’intention de faire payer aux agents leur implication dans le mouvement. Des dizaines de cheminots risquent gros, certains pourraient être menacés de licenciement. En quatre mois de conflit, la SNCF affirme avoir recensé plus de 440 faits de malveillance. 120 plaintes ont été effectivement déposées. Courant juillet, de nombreux grévistes ont été convoqués par leur direction en septembre.

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Durant trois mois, les travailleurs de la SNCF luttent contre toute forme de privatisation, contre toute attaque contre leur statut, et avec lui ce qu’il reste d’acquis sociaux à l’ensemble des travailleurs. La répression frappe plusieurs animateurs de cette lutte. Nicolas est technicien SNCF à la gare de Lille Flandres. Gréviste des le 1er jour du mouvement, il a été de toutes les manifs et de toutes les actions. Syndiqué et très mobilisé, il est identifié par la direction comme un leader à abattre. Prenant pour prétexte l’envahissement d’un bureau de la direction pendant le mouvement, Nicolas subit une dizaine de plaintes déjà déposées contre lui (et la menace de nouvelles) ainsi qu’une une procédure de licenciement. Comme tous les grévistes, la perte d’une grande partie de son salaire (22 jours au total) mais en plus des journées travaillées devraient rester non payées car des cadres l’ont unilatéralement déclaré en grève (ce qui est bien entendu illégal)

Une cagnotte Leetchi a été ouverte pour collecter des fonds (frais d’avocats, organisation d’événements en solidarité…). L’ensemble de l’argent ira à Nicolas ou à d’autres victimes de la répression

Voir le groupe FB de soutien

La grève à la gare de Lille-Flandres

La grève à la gare de Lille-Flandres

Jeudi 18 juillet, un proche de Macron a été identifié dans une vidéo, dans lequelle on le voit frapper des manifestants à l’occasion des manifestations du premier mai. Il s’agit d’Alexandre Benalla, un ancien responsable de la sécurité de Macron durant la campagne présidentielle et ensuite chef de la sécurité durant les déplacements du président. Il était présent le premier mai, car il avait demandé à assister à la gestion d’une grande manifestation par la police. Celle-ci lui avait fournit un de ses casques ainsi qu’un brassard. On peut voir, dans cette vidéo, Alexandre Benalla agresser par derrière un manifestant à terre et encerclé par les CRS. Il avait été discrètement mis à pieds pendant 15 jours.

Les manifestations du premier mai 2018 avaient mené à des affrontements entre manifestants et policiers à Paris et Rennes (voir notre article).

Alexandre Benalla

Alexandre Benalla

Au cours d’un déplacement en Arabie Saoudite, la ministre française des armées a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui dirige également la politique de défense du royaume. À cette occasion, un nouvel accord bilatéral a été signé par la France et l’Arabie Saoudite, le 8 juillet. L’agence saoudienne officielle a évoqué de manière floue un texte portant sur la protection des données classées. Selon le ministère français des Armées, guère plus précis, cet accord concernerait « le statut juridique d’échanges d’informations, dans le domaine du renseignement notamment. »

La ministre française et le prince héritier

La ministre française et le prince héritier

Lundi 9 juillet, une trentaine de personnes se sont rassemblées à Lyon devant le consulat de Grèce en soutien à Turgut Kaya et Hidi Gönek, révolutionnaires turcs emprisonnés en Grèce et en grève de la faim contre leur extradition.
Jeudi 12 juillet à Toulouse, l’OCML VP et le Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse appelent également à un rassemblement à 18H30 au métro Jean Jaurès.
L’événement Facebook

Rassemblement à Lyon pour Turgut Kaya et Hidi Gönek

Rassemblement à Lyon pour Turgut Kaya et Hidi Gönek


Initiative à Toulouse

Initiative à Toulouse