Mohammed Doudine, 14 ans, a été tué par balle lors d’affrontements après que des soldats sont entrés dans le village de Doura, au sud d’Hébron, dans le cadre de leur opération de ratissage pour retrouver trois colons disparus il y a huit jours. L’adolescent a été touché d’une balle à la poitrine et est décédé dans un hôpital d’Hébron. Un autre jeune Palestinien avait été tué par balle lundi matin, dans des circonstances similaires, dans le camp de réfugiés de Jalazone, près de Ramallah.

L’armée a opéré dans la nuit de jeudi à vendredi à Doura ainsi que dans d’autres agglomérations et camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée. Elle a arrêté 25 Palestiniens avant l’aube, ce qui porte à plus de 300 le nombre de Palestiniens détenus depuis le 12 juin. Les soldats ont perquisitionné quelques 200 bâtiments.

Une trentaine de Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi en Cisjordanie par l’armée israélienne dans le cadre des menée après l’enlèvement de trois jeunes colons. Ces nouvelles arrestations ont porté à « environ » 280 le nombre de Palestiniens détenus, en majorité des cadres du Hamas, mais aussi d’anciens prisonniers libérés en échange d’un soldat. Dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, et dans le camp de réfugiés de la ville, ils ont fouillés et délibérément saccagées des dizaines de maisons.

Des jeunes manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotovs vers des soldats israéliens qui ont répliqué. Des dizaines de résidents ont été blessés par les tirs de grenades lacrymogènes, de grenades assourdissantes, de balles réelles. Des unités militaires en civil se sont également infiltrées dans la ville. L’une d’elle s’est sortie de Jénine en confisquant un véhicule des Nations Unies (UNRWA) et en obligeant le chauffeur, sous la menace de leurs pistolets, de les conduire près du Mur.

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Un manifestant tué, une centaine de Palestiniens arrêtés dont des députés et anciens ministres, une province entière (al-Khalil) placée sous régime militaire, des villages encerclés, bombardements sur Gaza, blindés hélicoptères et plus de 10.000 militaires en action dans la province, fermeture de toutes les les routes, des centaines de maisons perquisitionnées, c’est le bilan de l’action de l’occupant israélien depuis la disparition jeudi soir de trois colons réservistes de l’armée aux abords de la colonie Gush Atzion.

Les colons sionistes sont également déchaînés: des agressions commises sur des citoyens palestiniens un peu partout en Cisjordanie ou dans la ville d’al-Quds, la multiplication des incursions dans la mosquée al-Aqsa sous la direction des députés et des rabbins. Les autorités israéliennes restent incapable d’expliquer la disparition des colons (enlevés dans une zone ne relevant pas de l’Autorité palestinienne mais de l’armée israélienne). Trois jours et quatre nuits après ces disparitions, les autorités ne savent pas s’ils sont en Cisjordanie, dans la province d’al-Khalil, ou ailleurs, s’ils ont été enlevés, même pas s’ils sont morts ou vivants (ils ont même profané les cimetières dans leurs recherches).

En face, les Palestiniens jubilent. Ils ne savent pas s’il s’agit d’une opération d’enlèvement des colons pour les échanger contre les prisonniers, mais ils l’espèrent. Ils refusent d’aider l’occupant : ils ont effacé les bandes enregistrées des caméras placées dans la ville d’al-Khalil pour que l’occupant ne puisse pas s’en servir, les médias palestiniens ont lancé des appels demandant à tous d’éviter de « trop parler » ou d’échanger des renseignements, mêmes futiles, sur les réseaux sociaux.

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Depuis l’enlèvement de trois colons en Cisjordanie, samedi soir, les troupes d’occupation ont enlevé 125 Palestiniens: 46 à Hébron, 23 à Naplouse, 16 à Ramallah, 12 à Jénine, quatre à Bethléem, cinq à Tulkarem, cinq à Qalqiliya, cinq à Jérusalem, six à Tubas, et deux à Salfit. Ont été arrêtés des responsables universitaires et politiques palestiniens comme directeur du Centre des prisonniers de la Palestine, l’ancien ministre des prisonniers, et l’ancien ministre des affaires de Jérusalem.

Un jeune Palestinien a été assassiné par plusieurs balles réelles tirées dans la poitrine par l’armée israélienne après que les soldats aient envahi le camp de réfugiés d’al-Jalazoun la nuit de dimanche à lundi dans la ville de Ramallah. Deux Palestiniens ont été blessés, et de nombreux autres enlevés et emmenés vers une destination inconnue. Les soldats ont tiré des dizaines de grenades à gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et ont tiré à balles réelles lors de l’invasion du camp et au cours des affrontements qui ont suivi.
EDIT: Le Président du Parlement palestinien a également été arrêté

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Un jeune Palestinien de sept ans est décédé des suites de ses blessures lors d’un raid aérien de l’armée israélienne sur la bande de Gaza qui a coûté la vie à son oncle, indiquent des proches de la victime et des responsables hospitaliers, dimanche. L’enfant et son oncle circulaient à moto mercredi à Beit Lahiya dans le nord de l’enclave palestinienne où résident leurs familles lorsqu’ils ont été pris pour cible par l’aviation israélienne.

L’armée israélienne avait justifié cette attaque par le fait que l’homme visé, Mohammed al Woor, âgé de 33 ans, était un activiste palestinien impliqué dans des tirs de roquettes sur le territoire israélien. Atteint par de nombreux éclats de métal, l’enfant est décédé des suites de ses blessures samedi soir à l’hôpital.

Hejab al-Hajeri, un étudiant en droit, avait été condamné en avril 2013 à deux ans de prison par un tribunal de première instance qui l’avait reconnu coupable de tweets jugés critiques à l’égard de l’émir. Une cour d’appel a confirmé le jugement six mois plus tard. Le militant, qui avait été libéré sous caution, doit maintenant purger sa peine, le jugement de la Cour suprême étant sans appel. Des tribunaux koweïtiens ont, au cours des deux dernières années, inculpé et condamné à des peines de prison nombre d’internautes de l’opposition sous l’accusation d’offense envers l’émir, qui a par la suite accordé sa grâce à plusieurs d’entre eux. D’autres sont jugés pour des charges similaires. Au Koweït, critiquer l’émir constitue une infraction à la Constitution, dont l’auteur est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

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La vidéo de la mort de Nadim Nouwara, 17 ans, tué avec un autre jeune Palestinien le 15 mai en Cisjordanie occupée, lors des manifestations pour la « Nakba », avait montré les jeunes marchant tranquillement à l’ombre d’un bâtiment s’effondrer, touchés par des sniper israéliens, alors qu’ils ne représentaient aucune menace. Après la mort des deux jeunes, l’armée israélienne avait affirmé que ses soldats n’avaient utilisé des moyens anti-émeute et des balles caoutchoutées.

voir la vidéo dans notre article du 20 mai en cliquant ici

Son corps a été exhumé mercredi pour une autopsie conduite par une équipe de médecins légistes composée de deux Israéliens, un Palestinien, un Danois et un Américain. Les experts sont clairement tombés d’accord sur la cause du décès: ‘il s’agissait d’un tir à balle réelle qui a transpersé la la poitrine. Les rayons X ont repéré des fragments de balle dans le corps. Les experts ont éliminé toute autre cause de décès, comme des balles caoutchoutées ou quoi que ce soit d’autre. La famille religieuse du deuxième Palestinien, Mohammad Oudeh, âgé de 16 ans, a refusé l’autopsie.

A l’appel de plusieurs mouvements palestiniens, les commerçants ont refusé d’ouvrir leur magasin durant la journée de jeudi aussi bien dans la vieille ville que dans le reste de Jérusalem-est. La grève doit prendre fin à 20H00 locales. Cette grève est un soutien à la grève de la faim des prisonniers palestiniens qui luttent contre la détention administrative, une pratique héritée de l’époque du mandat britannique sur la région, qui permet de détenir une personne sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment.

250 détenus refusaient de s’alimenter, dont 80 étaient hospitalisés jeudi matin. Quelque 5000 Palestiniens sont actuellement emprisonnés en Israël, dont près de 200 en détention administrative. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé Israël à inculper ou libérer ces détenus retenus sans charge. Le Parlement israélien a approuvé lundi une proposition de législation qui autoriserait à alimenter de force les prisonniers palestiniens, mais une série de débats et de votes sont encore nécessaires pour qu’elle ait force de loi.

Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a informé le comité des grévistes de la faim qu’il n’était pas dans son pouvoir de négocier avec les grévistes. D’autre part, bien que l’Association médicale israélienne s’oppose à la proposition de loi en vue de nourrir les grévistes de force, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré récemment que l’on trouvera bien des médecins israéliens qui se chargeront de cette alimentation forcée et il a également déclaré que le processus de promulgation de cette loi sur l’alimentation forcée sera accéléré, et ce, afin d’essayer de traiter du cas des actuels grévistes de la faim.

L’IPS et ses unités spéciales continuent à prendre des mesures punitives contre les grévistes de la faim: interdiction de toute communication avec le monde extérieur ; restriction de l’accès à leurs conseillers juridiques ; transfert continuel d’une prison à l’autre ; l’isolement ; enfermement solitaire de la direction des grévistes de la faim ; refus des visites de la famille ; et des amendes. Les grévistes de la faim sont gardés dans des sections et des cellules vides ; leurs vêtements et leurs objets personnels élémentaires ont été confisqués ; et on ne les autorise qu’à garder des tasses pour boire de l’eau. Dans certaines prisons, on les oblige à boire de l’eau sale des robinets ou de parcourir 40 mètres afin de pouvoir avoir de l’eau.

Les gardiens de la prison et les unités spéciales de l’IPS battent et insultent les grévistes de la faim quotidiennement, les forçant à se tenir debout pour le comptage, sans prendre du tout en considération leurs conditions de santé et leur incapacité à se tenir debout. En outre, les médecins et infirmières de l’IPS humilient et maltraitent aussi les grévistes. Des grévistes qui ont été transférés dans des hôpitaux civils (il y en a 80) y ont été mis aux fers sur leur lit même 24 heures sur 24.

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Reza Chahabi est membre du comité de direction du syndicat des employés de la Régie des transports de la ville de Téhéran. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfèrement de la prison d’Evin à Téhéran vers la prison de Gohardacht à Karadj. Il a besoin d’une opération chirurgicale sur sa colonne vertébrale et cette opération n’est pas réalisable à l’intérieur de la prison. Les médecins qui l’ont examiné ont souligné que si Réza Chahabi ne reçoit pas rapidement les soins médicaux dont il a besoin, le côté gauche de son corps sera prochainement paralysé.

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Les habitants du village de Savadjan dans la province de Chahar-Mahal-va-Bakhtiari, (ouest de l’Iran) d’où était originaire Gholam-Reza Khosravi, ont tenu une cérémonie à la mémoire de ce membre de l’OMPI pendu à l’aube du 1 juin à la prison de Gohardacht en banlieue de Téhéran. Les services de renseignement ont refusé de restituer le corps à sa famille et l’ont enterré en secret à 1h00 du matin le 2 juin au cimetière Bagh-e-Rezvan d’Ispahan. Les habitants de Savadjan se sont d’abord rassemblés devant le sanctuaire de Seyed Soleiman. Ils ont ensuite marché en cortège jusqu’à la mosquée pour la cérémonie en scandant des slogans en l’honneur de Khosravi, En réponse, les forces de sécurité ont interrompu la cérémonie.