Une délégation de députés européens issus de plusieurs partis de gauche entendaient séjourner à Laâyoune du 9 au 12 avril 2014, afin de rendre compte de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Les autorités marocaines leur ont refusé le droit de se rendre sur place. Ces autorités empêchent systématiquement les observateurs de se rendre dans leur pays pour constater les violations des droits de l’homme : aussi bien à l’intérieur du Maroc qu’au Sahara occidental. Les seuls délégations qui ont le droit de se rendre au Sahara occidental sont celles qui représentent les positions officielles annexionnistes du Maroc.

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Le mur israélien domine la vie dans le camp de réfugiés d’Aida, à Bethléem. Il encercle une grande partie du camp. Le seul espace vert qui y existait est situé juste derrière le mur. Avant sa construction, les réfugiés y organisaient des barbecues et récoltaient les olives. Le matin du vendredi 21 mars, des jeunes d’Aida ont percé un trou dans le mur. L’armée israélienne a envahi le camp samedi après-midi pour protéger des entrepreneurs israélien qui ont installé une plaque de tôle sur le trou. 30 minutes à peine après le départ de l’armée, les jeunes retiraient la plaque. L’armée a lancé un autre assaut qui a duré jusqu’au soir. Le dimanche a vu une autre opération militaire israélienne, qui a duré toute la journée: deux policiers ont été légèrement blessés par des jets de projectiles et neuf habitants du camp ont été arrêtés, et plusieurs autres blessés.

L’armée a ré-envahi le camp tôt lundi matin. Des entrepreneurs israéliens ont enlevé les fondations en béton du mur avec une excavatrice. Ils ont ensuite remplacé toute la section endommagée, et coulé du béton dans les fondations, pendant que soldats et policiers tiraient des grenades lacrymogènes et des coups de fusil sur les réfugiés. Au moins 4 jeunes réfugiés ont été blessés entre dimanche 23 et lundi 24 mars. Lundi après-midi, un jeune a été blessé d’une balle réelle à la jambe, d’autres ont été blessés par des balles caoutchouc-acier.

Lundi soir, des forces spéciales en civil ont agressé un jeune soupçonné d’avoir touché aux fondations en béton qui séchaient. L’armée a ré-envahi le camp et un militant bien connu a été arrêté chez lui. Les unités spéciales et des soldats ont attaqué une nouvelle fois le camp pendant la nuit, arrêtant 6 jeunes et blessant un septième par balle. Par ailleurs un soldat a été blessé par des éclats de cocktail Molotov.

La brèche dans le mur à Aida

La brèche dans le mur à Aida

Plusieurs manifestants et quatre journalistes – dont deux photographes, l’un de l’Agence France-Presse (AFP) et l’autre de Reuters – ont été légèrement blessés par des projectiles tirés aujourd’hui samedi par les forces de police lors des incidents à la porte de Damas, à l’entrée de la Vieille ville de Jérusalem est. La manifestation, qui a rassemblé quelques dizaines de personnes avant d’être dispersée, était organisée à la veille de l’anniversaire de la «journée de la Terre» qui mobilise chaque année Palestiniens et Arabes israéliens. La journée de la Terre» commémore chaque 30 mars la mort en 1976 d’Arabes israéliens lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël. Six manifestants ont été arrêtés.

Le 13 février, le centre d’appels « Total Call » à Casablanca, filiale du groupe de télécommunications Iliad (la maison mère de Free), a licencié cinq responsables de l’Union Marocaine du Travail (UMT) le lendemain de l’enregistrement officiel, en conformité avec la loi marocaine, d’un syndicat au sein de l’entreprise. Le syndicat U.M.T. demande leur réintégration immédiate.

Pas moins de 1000 étudiants et militants issus de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et du Mouvement du 20 février, ainsi que des diplômés-chômeurs, ont manifesté ce dimanche à Rabat pour commémorer les évènements du 23 mars 1965. Le rassemblement d’aujourd’hui revendiquait aussi une réforme de l’éducation. Il s’est déroulé dans le calme devant le Parlement.

Le 22 mars 1965, pour protester contre une réforme de l’enseignement, 15.000 étudiants et de lycéens se rassemblent dans un stade de foot puis marchent jusqu’au siège de la délégation de l’enseignement pour l’enseignement public. Ils n’y parviendront pas: les forces de l’ordre interviennent brutalement. Rendez-vous est pris pour le lendemain. Le lendemain, des milliers de personnes se rassemblent dans le centre-ville: les jeunes de la veille mais aussi leurs parents, les chômeurs et les habitants des quartiers populaires. Les chars de l’armée de Hassan II font leur apparition: les militaires ont l’ordre de tirer. il y aura plus de 1.000 morts, qui seront en majorité enterrées dans des fosses communes.

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Dans tout le pays, malgré la répression, la population a célébré la Fête du Feu traditionnelle pour le dernier mardi de l’année (le Nouvel An persan tombe le 20 mars avec la venue du printemps). A Nadjafabad, au centre de l’Iran, les habitants de la cité d’Amirabad se sont heurtés avec violence aux agents du renseignement et aux agents de sécurité. Les agents ont tiré du gaz au poivre et donné des coups de matraques et des chocs électriques. A Sanandaj (ouest de l’Iran), les agents ont dû affronter la population dans plusieurs points de cette agglomération. Des incidents ont été signalés dans plusieurs autres villes.

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L’Association marocaine des droits humains (AMDH), une des principales ONG de défense des droits de l’Homme au Maroc, a dénoncé jeudi une campagne à son encontre. Elle pointe du doigt la répression de récentes manifestations ou encore des arrestations et poursuites contre certains de ses membres. L’AMDH a noté, durant les derniers mois, une tendance à la hausse des interventions musclées des pouvoirs publics pour se venger des militants de l’association. L’AMDH dénonce les dossiers judiciaires préfabriqués afin de poursuivre des militants. 11 de ses membres sont emprisonnés et 12 autres poursuivis en état de liberté provisoire. Trois d’entre eux, arrêtés en janvier à Kénitra, ont été condamnés à huit mois de prison ferme pour attroupement et humiliation de fonctionnaires publics. Ce mois, plusieurs sit-in à Fès, El Jadida et Tiflet ont par ailleurs été interdits ou réprimés par la force.

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Depuis la reprise des pourparlers entre Israël et l’OLP, les forces d’occupations israéliennes ont assassiné 57 Palestiniens et blessé 897 depuis la reprise des négociations en juillet. Le dernier en date est un jeune adolescent, Yousef Yousef Nayef Abu Akar Shawamrah, âgé de 15 ans et qui a été assassiné par les forces israéliennes mercredi dans le sud de la Cisjordanie. Selon des témoins, la victime était à la recherche de plantes locales comestibles quand il a été abattu, dans son village de Cisjordanie de Deir al-Asal, à 15 kilomètres de Hébron.

Depuis juillet, il y a eu en outre plus de 500 attaques de colons contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie occupée et les forces israéliennes ont arrêté plus de 3000 Palestiniens au cours de 3767 raids militaires. Israël a également commencé à construire 10.509 unités de logement dans les colonies juives tout en démolissant simultanément 146 maisons palestiniennes.

La famille de l’adolescent palestinien Youssef Shawamreh

La famille de l’adolescent palestinien Youssef Shawamreh

Après avoir kidnappé Shireen et Shadi Issawi dans la soirée du jeudi 6 mars, les forces d’occupation sioniste ont à nouveau lancé un raid sur le quartier d’al-Issawiya, à Jérusalem, jeudi 13 mars vers 2h du matin et arrêté Medhat al-Issawi. Il avait été libéré le 10 décembre 2013. Membre du Front démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), il a passé au total plus de 20 ans de prison. Shireen, Shadi et Medhat sont respectivement la sœur et les frères de Samer Issawi, qui avait arraché sa libération en décembre 2013 après 266 jours de grève de la faim, une victoire que les autorités israéliennes ont visiblement décidé de faire payer à toute sa famille. Shireen Issawi devait comparaître le 13 mars mais l’audience a été reportée au 20 mars pour « complément d’enquête ».

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Des dizaines de Palestiniens ont été blessés dans des affrontements avec les forces israéliennes d’occupation dans les villages d’Abu Dis et Eizariya à Jérusalem-Est. 35 jeunes hommes ont été touchés par des balles en acier recouvert de caoutchouc, tandis que des dizaines d’autres ont souffert de l’inhalation excessive de gaz lacrymogène. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui ont éclaté dans Beitin, un village à l’est de Ramallah, ce vendredi. Les manifestants protestaient contre l’assassinat de Saji Darwish, âgé 18 ans, la semaine dernière. Darwish était étudiant à l’Université de Birzeit de Beitin qet, militant du FPLP, il a été abattu alors qu’il lançait des pierres sur les véhicules de colons.

Un militant norvégien a été blessé et des dizaines d’autres manifestants ont subi une inhalation excessive de gaz lacrymogène lors d’affrontements à Bilin. Les forces israéliennes d’occupation ont tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur les manifestants qui portaient des drapeaux palestiniens et des portraits de Saji Darwish. Des dizaines de militants ont souffert de l’inhalation excessive de gaz lacrymogène que les forces israéliennes ont tirés sur une manifestation à Nabi Saleh au nord-ouest de Ramallah. Les militants de Nabi Saleh protestent chaque semaine contre l’occupation depuis quatre ans, en exigeant que leurs terres volées par les forces israéliennes pour la construction du mur d’apartheid, leurs soient sera restituées.

Les funérailles de Saji Darwish

Les funérailles de Saji Darwish