En lutte contre l’opposition islamiste des Frères musulmans, le gouvernement égyptien frappe également toute forme d’opposition ou de dissidence. Torture, perquisitions dévastatrices et détention abusive ciblent également les forces démocratiques et progressistes qui critiquent le régime militaire, et les institutions jugées corrompues (police, justice, notamment). A côté de la répression des membres et sympathisants des Frères musulmans, tous assimilés à des terroristes par un décret de décembre 2013, la répression des forces progressistes semble marginale, elle est pourtant bien réelle. En mai, une ONG de la gauche égyptienne (le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux) a vu ses locaux envahis et son personnel terrorisé par un raid de la police.

Samedi, qui était jour de solidarité internationale avec les prisonniers égyptiens, la dispersion au Caire de la manifestation de gauche qui réclamait l’abolition de la loi régulant les manifestations et la libération des prisonniers politiques a été violente, avec quelques aides de la police en civil jouant du bâton pour permettre à la police d’interpeller les manifestants plus facilement. Les militants de gauches arrêtés sont bastonnés par les policiers dans les commissariats des heures durant, certains ont été torturés à l’électricité par les agents de la sécurité nationale est arrivée, et s’est occupée de nous un par un. On a entendu des cris, et les gens étaient torturés à l’électricité. Ceux qui ont été transférés en prison ont connus bastonnades et viol.

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Quatre prisonniers politiques kurdes iraniens de confession sunnite, Hamed Ahmadi, Kamal Molaï et les frères Jamchid et Jahanguir Dehghani incarcérés à la maison d’arrêt de Ghezel Hessar à Karadj (banlieue de Téhéran), sont en grève de la faim.

Ils ont cessé de s’alimenter depuis le 14 juin et après avoir été transférés de la prison de Gohardacht à celle de Ghezel-Hessar dans la même ville pour procéder à leur exécution. Ils sont condamnés à mort pour « propagande contre le régime, corruption sur Terre et guerre contre Dieu (Moharebeh) ». Ces quatre détenus ont perdu beaucoup de poids, ont une chute de tension et des problèmes néphrétiques. Hamed Ahmadi souffre de saignements de l’estomac. Il y a quatre mois, également, pour protester contre leur condamnation à mort, ils avaient mené 73 jours de grève de la faim.

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Deux Palestiniens ont été tués par les forces d’occupation israéliennes opérant en Cisjordanie tôt ce dimanche matin, au dixième jour de l’offensive israélienne visant à récupérer les trois colons. Un homme a été tué à Naplouse, après s’être approché de la police des frontières israélienne opérant dans la ville et a été abattu. L’homme, Ahmed Fahnawi, âgé de 27 ans, a été atteint de quatre balles et est décédé plus tard de ses blessures.

Le deuxième homme, Mohammed Tarifi, 30 ans, a été tué lors d’affrontements avec les forces de sécurité à l’entrée de Ramallah et est décédé plus tard, en route vers l’hôpital. Cinq autres Palestiniens ont été blessés dans les affrontements. Neuf Palestiniens ont été arrêtés durant la nuit. Un vieil homme est mort d’une crise cardiaque en tentant d’empêcher les troupes israéliennes de perquisitionner sa maison.

Les mesures israéliennes, qui incluent des restrictions sur la liberté de circulation, ont provoqué la colère de la rue palestinienne, d’autant que la police de l’autorité palestinienne semble décidée à faire appliquer ces restrictions. Ce vendredi les forces de police de l’Autorité Palestinienne ont empêché violemment une manifestation de soutien à la grève de la faim. Plusieurs mères et épouse de prisonnier ont été frappées à Hébron, en Cisjordanie sous occupation.

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Dix Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi en Cisjordanie, au 9e jour d’une opération israélienne lancée après l’enlèvement de trois jeunes Israéliens près d’une colonie. Entre 330 et 380 Palestiniens ont été arrêtés depuis le début de l’opération. Parmi les personnes arrêtées dans la nuit figurent de nouveau des Palestiniens libérés lors de l’échange en 2011 d’un millier de prisonniers contre un soldat israélien. Une cinquantaine d’anciens prisonniers auraient été placés de nouveau en détention administrative par Israël.

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Mohammed Doudine, 14 ans, a été tué par balle lors d’affrontements après que des soldats sont entrés dans le village de Doura, au sud d’Hébron, dans le cadre de leur opération de ratissage pour retrouver trois colons disparus il y a huit jours. L’adolescent a été touché d’une balle à la poitrine et est décédé dans un hôpital d’Hébron. Un autre jeune Palestinien avait été tué par balle lundi matin, dans des circonstances similaires, dans le camp de réfugiés de Jalazone, près de Ramallah.

L’armée a opéré dans la nuit de jeudi à vendredi à Doura ainsi que dans d’autres agglomérations et camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée. Elle a arrêté 25 Palestiniens avant l’aube, ce qui porte à plus de 300 le nombre de Palestiniens détenus depuis le 12 juin. Les soldats ont perquisitionné quelques 200 bâtiments.

Une trentaine de Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi en Cisjordanie par l’armée israélienne dans le cadre des menée après l’enlèvement de trois jeunes colons. Ces nouvelles arrestations ont porté à « environ » 280 le nombre de Palestiniens détenus, en majorité des cadres du Hamas, mais aussi d’anciens prisonniers libérés en échange d’un soldat. Dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, et dans le camp de réfugiés de la ville, ils ont fouillés et délibérément saccagées des dizaines de maisons.

Des jeunes manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotovs vers des soldats israéliens qui ont répliqué. Des dizaines de résidents ont été blessés par les tirs de grenades lacrymogènes, de grenades assourdissantes, de balles réelles. Des unités militaires en civil se sont également infiltrées dans la ville. L’une d’elle s’est sortie de Jénine en confisquant un véhicule des Nations Unies (UNRWA) et en obligeant le chauffeur, sous la menace de leurs pistolets, de les conduire près du Mur.

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Un manifestant tué, une centaine de Palestiniens arrêtés dont des députés et anciens ministres, une province entière (al-Khalil) placée sous régime militaire, des villages encerclés, bombardements sur Gaza, blindés hélicoptères et plus de 10.000 militaires en action dans la province, fermeture de toutes les les routes, des centaines de maisons perquisitionnées, c’est le bilan de l’action de l’occupant israélien depuis la disparition jeudi soir de trois colons réservistes de l’armée aux abords de la colonie Gush Atzion.

Les colons sionistes sont également déchaînés: des agressions commises sur des citoyens palestiniens un peu partout en Cisjordanie ou dans la ville d’al-Quds, la multiplication des incursions dans la mosquée al-Aqsa sous la direction des députés et des rabbins. Les autorités israéliennes restent incapable d’expliquer la disparition des colons (enlevés dans une zone ne relevant pas de l’Autorité palestinienne mais de l’armée israélienne). Trois jours et quatre nuits après ces disparitions, les autorités ne savent pas s’ils sont en Cisjordanie, dans la province d’al-Khalil, ou ailleurs, s’ils ont été enlevés, même pas s’ils sont morts ou vivants (ils ont même profané les cimetières dans leurs recherches).

En face, les Palestiniens jubilent. Ils ne savent pas s’il s’agit d’une opération d’enlèvement des colons pour les échanger contre les prisonniers, mais ils l’espèrent. Ils refusent d’aider l’occupant : ils ont effacé les bandes enregistrées des caméras placées dans la ville d’al-Khalil pour que l’occupant ne puisse pas s’en servir, les médias palestiniens ont lancé des appels demandant à tous d’éviter de « trop parler » ou d’échanger des renseignements, mêmes futiles, sur les réseaux sociaux.

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Depuis l’enlèvement de trois colons en Cisjordanie, samedi soir, les troupes d’occupation ont enlevé 125 Palestiniens: 46 à Hébron, 23 à Naplouse, 16 à Ramallah, 12 à Jénine, quatre à Bethléem, cinq à Tulkarem, cinq à Qalqiliya, cinq à Jérusalem, six à Tubas, et deux à Salfit. Ont été arrêtés des responsables universitaires et politiques palestiniens comme directeur du Centre des prisonniers de la Palestine, l’ancien ministre des prisonniers, et l’ancien ministre des affaires de Jérusalem.

Un jeune Palestinien a été assassiné par plusieurs balles réelles tirées dans la poitrine par l’armée israélienne après que les soldats aient envahi le camp de réfugiés d’al-Jalazoun la nuit de dimanche à lundi dans la ville de Ramallah. Deux Palestiniens ont été blessés, et de nombreux autres enlevés et emmenés vers une destination inconnue. Les soldats ont tiré des dizaines de grenades à gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et ont tiré à balles réelles lors de l’invasion du camp et au cours des affrontements qui ont suivi.
EDIT: Le Président du Parlement palestinien a également été arrêté

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Un jeune Palestinien de sept ans est décédé des suites de ses blessures lors d’un raid aérien de l’armée israélienne sur la bande de Gaza qui a coûté la vie à son oncle, indiquent des proches de la victime et des responsables hospitaliers, dimanche. L’enfant et son oncle circulaient à moto mercredi à Beit Lahiya dans le nord de l’enclave palestinienne où résident leurs familles lorsqu’ils ont été pris pour cible par l’aviation israélienne.

L’armée israélienne avait justifié cette attaque par le fait que l’homme visé, Mohammed al Woor, âgé de 33 ans, était un activiste palestinien impliqué dans des tirs de roquettes sur le territoire israélien. Atteint par de nombreux éclats de métal, l’enfant est décédé des suites de ses blessures samedi soir à l’hôpital.

Hejab al-Hajeri, un étudiant en droit, avait été condamné en avril 2013 à deux ans de prison par un tribunal de première instance qui l’avait reconnu coupable de tweets jugés critiques à l’égard de l’émir. Une cour d’appel a confirmé le jugement six mois plus tard. Le militant, qui avait été libéré sous caution, doit maintenant purger sa peine, le jugement de la Cour suprême étant sans appel. Des tribunaux koweïtiens ont, au cours des deux dernières années, inculpé et condamné à des peines de prison nombre d’internautes de l’opposition sous l’accusation d’offense envers l’émir, qui a par la suite accordé sa grâce à plusieurs d’entre eux. D’autres sont jugés pour des charges similaires. Au Koweït, critiquer l’émir constitue une infraction à la Constitution, dont l’auteur est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

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