Un agent des services secrets turcs a été capturés par les combattants kurdes alors qu’il combattait dans les rangs de l’Etat islamique. C’est le 24 avril qu’une unité de combattants kurdes a défait une unité de l’Etat islamique suite à un violent combat dans le village de Sehelil (district d’İyaziye, région de Mossoul). Les combats pour le village ont duré deux jours. 17 combattants kurdes et 35 islamistes sont mort dans ce combat. Parmi les prisonniers, un agent du service secret turc MIT originaire de la région d’Erzurum. L’homme avait été condamné à 30 de prison pour meurtre en Turquie, mais avait été relaché à condition qu’il rallie l’Etat islamique comme agent du MIT.

L'agent du MIT capturé près de Mossoul
L'agent du MIT capturé près de Mossoul

Huit membres des forces de l’ordre et une vingtaine d’étudiants ont été blessés hier jeudi dans des heurts aux abords d’un tribunal de Fès, en marge d’un procès pour meurtre contre des militants communistes. Le procès devant se dérouler devant la Cour d’appel de Fès concerne la mort d’un militants islamiste survenue l’an dernier lors de violents heurts entre étudiants islamistes et communistes.

Des étudiants, dont certains encagoulés ont voulu s’approcher jeudi de la cour d’appel de Fès, où doit se tenir le procès d’étudiants poursuivis pour assassinat. Des heurts, marqués par des jets de pierre, ont éclaté avec la police et huit membres des forces de l’ordre ont été blessés et des véhicules officiels ont été endommagés. Six personnes ont été arrêtées et des investigations se poursuivent pour identifier les autres manifestants. Déjà au début du mois, cinq étudiants ont été condamnés à des peines de prison pour manifestation non autorisée.

La manifestation à Fès
La manifestation à Fès

Depuis la prise du pouvoir par l’armée en 2013, les agressions sexuelles commises par les forces de sécurité se sont accrues en Egypte et constituent un moyen de répression utilisé par le régime d’Abd El-Fattah El-Sissi pour réduire la société civile au silence. Des témoignages relatent des viols, viols avec objet, de « tests de virginité », d’attouchements sexuels, de chantage et de pratiques diffamatoires.

Les agressions se multiplient notamment lors d’opérations de contrôle. Depuis la prise du pouvoir par l’armée en juillet 2013, tout individu est susceptible d’être contrôlé à l’entrée des universités, du métro ou des hôpitaux. L’agression sexuelle est quasi systématique en cas d’arrestation. Auparavant, les arrestations de rue concernaient essentiellement les hommes et les jeunes. Mais depuis le 3 juillet, elles concernent aussi les enfants, les femmes, les jeunes filles et les personnes âgées. Malgré les multiples plaintes déposées par les victimes, une seule a abouti à un procès. Les similarités dans les méthodes utilisées et l’impunité générale dont jouissent les auteurs des violences sexuelles indiquent qu’il s’agit politique délibérée visant réduire la population au silence.

Policiers égyptiens
Policiers égyptiens

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Les unités de sécurité relevant du ministère de l’intérieur sont intervenues ce samedi afin d’évacuer la gare de Place Barcelone à Tunis, des groupes de grévistes relevant de la SNCFT, avaient investi la cour de la place, au niveau de la Gare de Tunis. De cet endroit, les grévistes pouvaient interdire l’accès aux conducteurs de train qui voulaient reprendre leurs activités, par la menace, ce samedi 16 mai 2015. Les grève des chemins de fer tunisiens est jugée illégale puisqu’elle a été entamée d’une manière anarchique. Le porte-parole du ministère du Transport a indiqué que l’appel du ministère à une réunion de discussion, concernant les revendications des agents des chemins de fer, dans l’après-midi de ce lundi 18 mai, a été rejeté par la partie syndicale qui maintient la poursuite de la grève.

Les unités de sécurité relevant du ministère de l’intérieur sont intervenues ce samedi afin d’évacuer la gare de Place Barcelone à Tunis, des groupes de grévistes relevant de la SNCFT, avaient investi la cour de la place, au niveau de la Gare de Tunis.
Les unités de sécurité relevant du ministère de l’intérieur sont intervenues ce samedi afin d’évacuer la gare de Place Barcelone à Tunis, des groupes de grévistes relevant de la SNCFT, avaient investi la cour de la place, au niveau de la Gare de Tunis.

Le 10 mai 2015, le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer à Betunia, Ramallah, a décidé de rétablir la peine initiale de Samer Issawi. Samer Issawi avait a été condamné à 30 ans d’emprisonnement sur la base de ses activités de résistance présumées au sein du Front Démocratique de Libération de la Palestine. Pendant l’échange historique de prisonniers négocié par l’Egypte en 2011, Samer Issawi a été libéré après 10 ans d’incarcération, et sa peine initiale a été révoquée. Il a ensuite été ré-arrêté en juillet 2012 sur de fausses allégations d’infraction aux clauses de l’accord, puis il a mené une grève de la faim record de 277 jours contre sa détention suite à laquelle il a négocié sa libération, le 22 avril 2013, fut célébré par les militants de la solidarité comme une victoire contre l’occupation et contre l’emprisonnement arbitraire des Palestiniens.

En juillet 2014, Samer a été de nouveau arrêté. En raison de l’attaque contre Gaza, cette ré-arrestation de Samer est passé pratiquement inaperçue. Le principal avocat de Samer, sa sœur l’avocate Shireen Issawi, qui a fait campagne sans relâche pour la libération de son frère, avait déjà été emprisonnée en mars 2014, ainsi que leur autre frère Medhat. Les trois frères et sœur, Samer, Shireen et Medhat sont toujours en détention.

Shireen, Samer et Medhat Issawi
Shireen, Samer et Medhat Issawi

Nidal Naeem Abu Aker, membre dirigeant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) est détenu depuis juin 2014 par l’état israélien qui vient de renouveler pour une période de 4 mois supplémentaires, et pour la quatrième fois, sa détention administrative. La détention administrative est un régime que Israël utilise régulièrement pour détenir des militants sans procès pour une durée indéterminée. Abu Aker a lui-même subit 9 ans de détention administrative sur 12 années d’emprisonnement totale au cours de sa vie. Lorsqu’il était libre, Abu Aker présentait un programme sur les prisonniers politiques palestiniens sur la radio publique Al-Wihda. Plusieurs mouvements et syndicats de journalistes palestiniens ont dénoncé cette prolongation de détention.

Nidal Naeem Abu Aker
Nidal Naeem Abu Aker

Depuis le 16 mars, à Agadir, 700 salariés Conserveries Marocaines DOHA, en majorité des femmes, sont en grève. Le patron, a licencié la totalité de la section syndicale affiliée à la Confédération Démocratique du Travail, ainsi que 25 autres membres du syndicat. L’usine tourne actuellement avec des ouvriers nouvellement embauchés, en infraction à l’article 16 du code du travail qui interdit l’emploi de salariés nouveaux à la place de travailleurs en grève.

La guerre patronale contre le syndicat vise à retirer leurs droits acquis de haute lutte en 2011. Avant avril 2011, les travailleuses étaient payés à 50% du salaire légal, sans sécurité sociale ni autres droits inscrits au code du travail. Dans le sillage des soulèvements populaires dans la région en 2011, les salariés des Conserveries Marocaines DOHA se sont soulevés en s’affiliant au syndicat en revendiquant leurs droits élémentaires. Ils les ont arrachés après 19 jours de grève en mai 2011.

La lutte aux Conserveries Marocaines DOHA
La lutte aux Conserveries Marocaines DOHA

Une grève sauvage de travailleurs de la de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a amené le gouvernement à ordonner à tous les grévistes de reprendre immédiatement le travail. Un arrêté a été publié, aujourd’hui vendredi, ordonnant à tous les agents de la SNCFT de rejoindre leurs postes de travail immédiatement. Le communiqué a mis en garde que conformément aux dispositions du code de travail, la non application de la décision de réquisition est passible de sanctions.

La grève a été rejetée par l’union générale tunisienne du travail (UGTT), L’UGTT a déclaré que les syndicalistes qui ont participé à la grève subite des agents de la société nationale des chemins de fer (SNCFT) dans la région de Tunis ont été interdits de toute activité syndicale.

Trains à l'arrêt à la gare
Trains à l'arrêt à la gare

La haute cour administrative égyptienne vient de décider d’une nouvelle législation interdisant aux fonctionnaires de décréter une grève sur leur lieu de travail. Selon cette cour, cette mesure est conforme à la constitution, étant donné qu’elle se fonde sur la Charia. Selon les explications avancées par ce législateur, la Charia refuse toutes grèves portant des revendications dont l’importance reste en deçà des conséquences désastreuses subies par le pays et les citoyens. Elle rejette les grèves qui perturbent le bon fonctionnement des infrastructures de l’Etat et mettent en péril les intérêts de la communauté.

L’Union des syndicats ouvriers égyptiens a vivement réagi à cette décision, en rappelant, que dans l’article 15 de la constitution, la grève pacifique « est un droit règlementé par la loi ». Premières victimes , trois fonctionnaires viennent d’être mis en retraite anticipée ainsi que quatorze décisions de promotions bloquées, pour une durée de deux ans, après l’organisation d’une grève dans un conseil local au niveau du gouvernorat de Menufeya (dans le Nord du pays).

Davood Razavi, Ebrahim Madadi, Mahmoud Salehi et Osman Ismaili, membres du Comité de Coordination d’Aide aux Organisations de Tavailleurs ont dernièrement été (ré-)arrêtés et (ré-)emprisonnés. Ebrahim Madadi est aussi un membre de la direction du syndicat Vahed, le syndicat des chauffeurs d’autobus de Téhéran. Madadi, qui a été réarrêté en avril, a déjà passé plus de trois ans en prison pour « atteinte à la sécurité nationale ». Le trésorier du syndicat Vahed, Reza Shahabi, qui avait été arrêté, battu et emprisonné en juin 2010, est toujours emprisonnés, malgré son mauvais état de santé dû notamment aux coups qu(‘il a reçu en détention.

Ebrahim Madadi
Ebrahim Madadi

Voire notre dossier « Répression du mouvement ouvrier en Iran »