Samedi, quelques 400 personnes s’étaient réunies dans le centre de Laâyoune à l’occasion de la visite d’un émissaire de l’ONU qui a rencontré des officiels marocains et des représentants de la société civile en vue des consultations sur le statut du Sahara occidental du 30 octobre prochain au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon plusieurs témoins, des policiers en civil ont violemment empêché les rassemblements, entraînant des heurts avec les manifestants. Ceux-ci ont érigé des barrages de pneus en flamme et ont jeté des pierres et des cocktails Molotov aux forces de l’ordre qui voulaient leur interdire de se réunir. Il semblerait par ailleurs que les forces de l’ordre aient fait irruption dans plusieurs maisons pour y poursuivre des manifestants. Des dizaines de personnes ont été blessées, parmi lesquelles cinq policiers.

En août dernier, le rappeur Klay BBJ avait été condamné à 21 mois de prison ferme pour ‘outrage à des fonctionnaires, atteinte aux bonnes moeurs et diffamation’ après avoir donné un concert. Cette peine avait été réduite à 6 mois de prison ferme en appel au mois de septembre (lire notre article). L’avocat de l’artiste avait introduit un second appel dont l’audience a eu lieu hier. Le juge s’est prononcé en faveur de sa libération, rejetant toutes les accusations. Weld El 15, le rappeur condamné suite à ce même concert est quand à lui toujours dans la clandestinité.

Klay BBJ

Au moins 200 familles palestinienne de Jéru­salem Est occupée sont sans domicile et vivent tem­po­rai­rement chez des membres de la famille ou chez des amis, du fait de la démo­lition de leur maison par l’occupant israélien. Dans cer­tains cas, cinq ou six per­sonnes vivent dans une seule pièce à Jéru­salem Est.

Les familles pales­ti­niennes dont les maisons ont été démolies par les bull­dozers de l’armée israé­lienne sont parties de l’autre côté de la bar­rière de ségré­gation israé­lienne. Ce faisant, ils prennent le risque de perdre leur carte d’identité de Jéru­sa­lé­mites, accordée par les Israéliens. En effet, les Israé­liens, qui viennent de mettre en place de nou­velles cartes élec­tro­niques, les refusent aux rési­dents pales­ti­niens qui vivent der­rière la bar­rière de sépa­ration de Cis­jor­danie, ce qui leur enlève de fait le droit de vivre dans la ville.

démolition maison palestinienne

démolition maison palestinienne

La Confédération internationale des syndicats estime déjà à 400 le nombre de décès par an sur les chantiers au Qatar. La frénésie de construction en vue de la Coupe du monde risque de coûter la vie à au moins 4000 travailleurs au cours des sept prochaines années a estimé la secrétaire générale de la CSI.

Décidée avant même l’annonce de la mort de 44 ouvriers népalais sur les chantiers du Qatar, une mission syndicale internationale s’est rendue au Qatar. Elle a voulu effectuer une visite inopinée d’un chantier relève d’une coentreprise des groupes de construction français Vinci et qatari Diyar, mais elle en a été empêchée. En réaction, les syndicalistes ont renoncé à une visite (trop bien programmée) de l’immense chantier de Lusail, à 70 km au nord de Doha, qui doit abriter le principal stade de la Coupe du monde 2022.

Dans la nuit du vendredi 4 octobre, vers 1h30, l’armée israélienne a envahi le centre de Naplouse, a arrêté 4 résidents et terrorisé la ville pendant plus de 2 heures, tirant des salves de grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes. Les soldats ont détruit et pillé les locaux de l’Union de la Jeunesse Progressiste Palestinienne (PPYU). Ce centre avait auparavant été détruit le centre deux fois en 2004 et il avait dû fermer pendant 2 ans. Les personnes arrêtées sont : Thabet Nasser (de Madama, au sud de Naplouse), Zahahr Eshteri (Naplouse), Yousef Abugulme (de Beit Furik, à l’est de Naplouse) et Mohammed Shtawi (du camp de réfugiés Al Ein, Naplouse).

Alors que l’armée d’occupation terrorisaient les habitants, la jeunesse de Naplouse est descendue dans les rues. Les soldats ont tiré des volées de gaz lacrymogènes qui ont provoqué un début d’incendie. Ils ont également tiré à balles réelles au cœur de la vieille ville.

Palestinian Progressive Youth Union

Palestinian Progressive Youth Union

Musab al-Sarahneh, un enfant âgé de 6 ans du camp de réfugiés de Fawwar (sud d’Hébron) a perdu son œil droit vendredi 27 septembre. Il était assis, donnant la main à sa mère, dans une voiture qui les ramenait à la maison après une visite à un oncle. Alors qu’ils approchaient de l’entrée du camp de Fawwar, un soldat israélien a ouvert le feu sur leur véhicule. L’une des balles caoutchouc acier tiré par le soldat israélien a atteint l’enfant en plein dans un œil.

L’incident a eu lieu alors que les forces israéliennes avaient fermé l’entrée principale du camp. Quelques jeunes se sont alors rassemblés et ont lancé des pierres et des bouteilles vides sur les soldats israéliens, qui ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes, faisant des blessés parmi les manifestants.

enfant palestinien éborgné

enfant palestinien éborgné

A 7 heures du matin mercredi, des centaines de membres des Compagnies Nationales de Sécurité (CNS) sont intervenues pour déloger 120 familles de logements sociaux qu’elles squattaient depuis un an dans la localité de Merabout, à dix kilomètres de Tizzi Ouzou. Exclus des listes des bénéficiaires de logements sociaux pour des raisons qui leurs sont inconnues, les familles contestaient cette éviction en occupant ces logements, n’ayant par ailleurs nulle part d’autre où aller. Les habitants ont tenté de s’opposer à ce délogement en bloquant une voie de circulation. Cette action de solidarité n’a pas empêché l’action musclée des CNS vis à vis des familles et a entraîné une violente réaction de leur part à l’égard des manifestants. Les heurts ont duré près de trois heures à l’issue desquelles quatre jeunes manifestants ont été embarqués.

Emeutes du logement près de Tizzi Ouzzou

Les marins de Sidi Mansour (Sfax) ont manifesté, hier tard dans la nuit, pour demander la libération de l’un des leurs arrêté par la police maritime. Très vite un accrochage a lieu puis des confrontations avec la police, obligeant les agents de l’ordre à tirer des coups de feux en l’air pour calmer les manifestants. Aujourd’hui, les manifestations ont repris de plus belle, les manifestants soutenus cette fois par les habitants de Sidi Mansour, accusant la police d’avoir tué la veille l’un des leurs.

sidi mansour affrontements

sidi mansour affrontements

Hier, des dizaines d’habitants d’un bidonville de Bouira, en Kabylie, ont bloqué la circulation sur la route menant au tribunal de la ville pour dénoncer les promesses gouvernementales non tenues quant à leur relogement ainsi que leurs conditions de vie misérables. Très rapidement, les forces anti-émeutes sont intervenues à coups de tirs de gaz lacrymogène, les habitants répliquant à coups de jets de pierres. Neuf personnes ont été arrêtées.

Emeutes à Bouira

Emeutes à Bouira

Lundi soir, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur deux hommes qui s’étaient approchés de la clôture de sécurité qui sépare la bande de Gaza du territoire israélien. Un porte-parole de l’armée a confirmé ces tirs, déclarant que les deux Palestiniens avaient été ‘touchés’ mais sans donner d’autres précisions sur les éventuelles blessures, ou sur leur décès. Lundi soir, un homme de 36 ans est décédé après avoir été touchés par des tirs d’obus israéliens à l’hôpital de Beit Hanoun, mais il s’agit probablement de deux affaires distinctes.