Plusieurs centaines de Palestiniens se sont affrontés avec des policiers devant la porte de Damas, lundi soir à Jérusalem, lors d’une manifestation contre le plan Prawer-Begin qui déplacera de 30.000 à 70.000 Bédouins du Néguev, dépossédera la population arabe bédouine de ses terres et de ses moyens de production traditionnelle et concentrera les Bédouins dans des zones urbaines pauvres.
Les manifestations ont également eu lieu à Jaffa et Beersheva lundi contre la mise en œuvre par le gouvernement du plan. Plusieurs dizaines de manifestants ont été blessés et au moins trois ont été arrêtés.

Cela s’est passé mardi à Hébron. Parce qu’il aurait jeté une pierre sur la voiture d’un colon, un enfant de 5 ans a été arrêté au domicile familial. Malgré ses pleurs et les demandes des Palestiniens présents, soulignant le jeune âge de Wadi (T-shirt orange), les soldats l’ont emmené de force dans une jeep (cf. vidéo). Son père Karam (chemise blanche), qui venait de rentrer du travail et qui a été menacé d’être emprisonné, s’il ne les suivait pas à la base militaire de la rue Shuhada. Ils ont été amené au chek-point d’Abed, puis détenu au check-point, et ensuite au poste de police où le père est resté détenu menotté et yeux bandés ! Un lieutenant colonel a interrogé l’enfant (!) et, constatant qu’il était filmé, a reproché aux soldats de « faire ce genre de choses devant des caméras » (!), le père est resté menotté et les yeux bandés. Ils ont ensuite été conduits au poste de police et, finalement, relâchés.

Afchine Ossanlou, 42 ans, syndicaliste prisonnier politique incarcéré à Gohardacht en banlieue de Téhéran, est décédé soudain et de manière très suspecte la semaine passée. Il était père de deux enfants. Il aurait dû être libéré dans quelques mois. Afchine Ossanlou avait été arrêté en novembre 2009 et violemment torturé dans la section 209 de la prison d’Evine pendant 4 mois. Il souffrait d’une rupture de la plante des pieds et d’une tumeur naissante à l’épaule en raison des coups de câbles répétés.

Dirigeant du syndicat des chauffeurs de bus, il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dans la section 350 d’Evine accusé de “tenir des rassemblements et d’atteinte à la sécurité de l’Etat”. L’an dernier, il avait été convoqué au Hall 12 de la section 4 de Gohardacht, qui est appelé ‘le champ de la mort des prisonniers politiques’ et où les détenus sont soumis à une mort à petit feu. Malgré les conditions effroyables dans ce centre de torture, Afchine Ossanlou restait déterminé sur ses positions pour défendre les droits des travailleurs.

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Alors qu’un hélicoptère de l’armée survolait le palais présidentiel, dans le quartier d’Héliopolis, des manifestants ont dirigé leur pointeur laser vers l’appareil, forçant son pilote à le dérouter, puis à se poser sans encombre. Le vidéo montre l’appareil bombardé de rayons lasers, devenu fluorescent, survolant des centaines de milliers de personnes massées dans la nuit suite à la manifestation géante organisée dimanche 30 juin contre le président Morsi.

Plusieurs millions de manifestants anti-Morsi sont descendus dans la rue, un an jour pour jour après son investiture. Il s’agit de la plus grande manifestation dans l’histoire de l’Egypte. Au Caire, les manifestants se sont massés place Tahir, aux abords du palais présidentiel, et sur d’autres places de la capitale, en scandant « dégage » et « le peuple veut la chute du régime ». Des manifestations anti-Morsi ont aussi lieu à Alexandrie, à Menouf, à Mahallah, à Port-Saïd, à Suez ou encore dans la ville natale de M. Morsi, Zagazig.

Une personne a été tuée à Beni Suef et une autre dans la province d’Assiout, au sud du Caire, lors d’affrontements qui ont aussi fait des dizaines de blessés aux abords de locaux des Frères musulmans. Au Caire, le QG du PLJ (Frères Musulmans), dont est issu M. Morsi, a été attaqué dans la soirée avec des cocktails molotov et des tirs de chevrotine. Les locaux du PLJ à Tanta, Beni Suef et Sharqeya ont aussi été attaquées.

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Vendredi, plusieurs permanences des Frères musulmans, le mouvement dont est issu le président Morsi, ont été attaquées à travers le pays. A Alexandrie, les affrontements ont fait deux morts, dont un étudiant américain, poignardé alors qu’il filmait la manifestation, selon des témoins. Un troisième homme est mort et quinze autres personnes ont été blessées par l’explosion d’une grenade artisanale au cours d’une manifestation à Port Saïd, à l’entrée du canal de Suez, ont indiqué samedi des sources sécuritaires.

manifestations à Alexandrie

manifestations à Alexandrie

Une délégation du Parlement européen avait entamé samedi 22 une visite dans la ville d’El-Aaiun en vue de s’enquérir de la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Les autorités d’occupation marocaines ont procédé au transfert de prisonniers politiques sahraouis vers un compartiment isolé dans la prison pour que la délégation du Parlement européen ne puisse pas les voir.

Les autorités d’occupation marocaines avaient déjà procédé au transfert de six prisonniers sahraouis de la Carcel Negra vers la prison de la ville occupée de Dakhla, outre le transfert d’un grand nombre de prisonniers relevant du droit commun de la même prison vers d’autres prisons marocaines, afin de désengorger cette prison notoirement surpeuplée en prévision de cette visite.

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Les autorités marocaines ont procédé mardi, au transfert de six prisonniers politiques sahraouis (Atikou Berray, El Wali Hassan, Manolo Mohamed, Oumar Alkazari, Al Alaui Hamada et Abdelaziz Berray), arrêtés suite aux évènements sanglants de Dakhla, depuis la carcel negra (prison noire) d’El Aaiun occupée vers la prison civile de Dakhla. Les prisonniers politiques sahraouis purgent depuis 9 mois des lourdes peines de 3 ans de prison ferme en raison de leur participation à des manifestations appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. .

Des émeutes ont éclaté mercredi soir dans le complexe résidentiel d’une société qui réalise des projets de développement de La Mecque. Les travailleurs indiens ont réagit à l’annonce que la mort d’un de leur collègue ne serait pas considérée comme un accident de travail par la société (ce que la société a depuis nié). Ils se sont réunis en grand nombre dans leur complexe résidentiel à Al -Hudaibah, à 20 km de La Mecque et ont endommagé plusieurs véhicules et plus de 100 containers-logement. La police plus tard réussi à arrêter les dirigeants des protestations.

émeute ouvrière à La Mecque

émeute ouvrière à La Mecque

Le tribunal de Ben Arous, dans la banlieue de Tunis, a condamné le rappeur Weld El 15 à deux ans de prison ferme. Weld El 15 avait déjà été condamné par contumace en mars dernier pour « Boulicia Kleb » (« Les policiers sont des chiens »), une chanson qui évoquait la corruption de la police. Il avait finalement décidé de se rendre il y a quelques jours pour comparaître de nouveau. A l’énoncé du verdict, des militants venus le soutenir ont protesté et les policiers ont commencé à tabasser tout le monde ; les protestataires, les journalistes et les avocats. Ils ont utilisé de la bombe lacrymogène dans le hall, dans la cour du palais de justice.