La région de Mdhilla a connu, mercredi 27 mars, des affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre. Ces incidents interviennent, suite à des protestations de jeunes chômeurs de la région réclamant le recrutement dans la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG). Les affrontements se sont poursuivis pendant la nuit et les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes mais aussi des chevrotine contre les manifestants qui ont attaqué le siège du parti Ennahdha, saccageant au passage mobilier et détruisant des documents. Des blessés et quelques arrestations sont à dénombrer du côté des manifestants.

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La police israélienne a évacué dans la nuit de samedi à dimanche un camp de toile de manifestants palestiniens érigé près de Jérusalem pendant la visite du président américain Barack Obama. Plus de 200 policiers ont pris part à cette opération et le terrain a été évacué en une demie heure. Au moins une personne a été arrêtée. Quelque 200 militants palestiniens avaient installé mercredi un nouveau campement sur le site d’un projet de colonie israélien entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées. Ils avaient dressé une quinzaine de tentes et un drapeau palestinien géant sur une colline en face du « Village de Bab al-Chams », démantelé par les forces israéliennes en janvier, sur le site du projet E1. La communauté internationale a condamné le projet E1, qui relierait l’implantation israélienne de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie. Un des organisateurs de cette manifestation a été arrêté par la police, en compagnie de quatre militants, et interrogé. Une cinquantaine d’autres manifestants interpellés ont été mis dans un bus et relâchés dans une zone de Cisjordanie sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

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Plus de deux cents personnes ont été blessées le 22 mars dans des accrochages entre pro et anti Frères musulmans dans la banlieue du Caire. Plusieurs sièges du parti «Horiya wal Adala» des Frères ont été attaqués et saccagés dans le Delta tandis que les abords du quartier général de la Confrérie ont été le théâtre de batailles rangées qui se sont étendues dans la nuit. C’est sur la colline du Mokatam qui domine Le Caire que les accrochages les plus violents ont eu lieu. Ils ont opposé les manifestants venus protester devant le quartier général des Frères musulmans et les militants de la Confrérie arrivés en bus des provinces.

Gourdins, machettes, pistolets artisanaux et pierres ont été utilisés dans une bataille qui s’est terminée à l’avantage des anti-Frères musulmans. Des manifestants qui ont été empêché par la police de s’approcher du siège des Frères par un barrage de grenades lacrymogènes. Le quartier général de la Confrérie est devenu la cible des révolutionnaires après l’agression la semaine dernière de Frères musulmans contre des dessinateurs de graffitis.Des jeunes femmes avaient été battues et des journalistes blessés devant le siège des Frères.

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Ayman Charaouneh, un Palestinien de 37 ans originaire de la région d’Hébron en Cisjordanie, a signé un accord pour demeurer à Gaza pendant dix ans, a indiqué Kadoura Fares, responsable d’un groupe représentant les intérêts des prisonniers palestiniens. Charaouneh avait été libéré en 2011 d’une prison israélienne dans le cadre d’un échange de prisonniers pour être à nouveau arrêté l’an dernier. Après sa réincarcération, il a fait partie d’un groupe de quatre prisonniers qui refusaient de s’alimenter intermittence pour protester contre leur détention sans procès.

La situation de ces détenus et la mort d’un autre avaient déclenché une série de manifestations en Cisjordanie. Deux des autres détenus ont depuis cessé leur grève de la faim après avoir obtenu la promesse de leur élargissement. Quelque 178 Palestiniens sont emprisonnés sans procès en Israël, des détenus qualifiés d' »administratifs », pour des périodes de trois à six mois renouvelables sus la base de « preuves » tenues secrètes.

Vendredi, de violents heurts ont une nouvelle fois opposé de jeunes Palestiniens aux troupes israéliennes dans la banlieue d’Hébron suite à l’arrestation de cinq mineurs d’âge la veille. Dans la soirée de jeudi, les autorités israéliennes avaient accepté d’en libérer deux, les trois autres restant prisonniers. Ils sont accusés d’avoir jeté des pierres sur des véhicules des troupes israéliennes. Parmi eux, un enfant de dix ans. Vendredi, des centaines de Palestiniens ont manifesté pour exiger leur libération. Comme à l’accoutumée, les forces israéliennes sont intervenues en force, arrêtant six autres mineurs.

Les soldats israéliens ont abattu d’une balle dans la tête un Palestinien de 25 ans, hier mardi, à Hébron, lors d’affrontements à l’occasion des manifestations de soutien aux prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les militaires qui ont utilisés des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc avant de tirer à balles de guerre.

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La police égyptienne, secouée par un mouvement de contestation sans précédent, a décidé de ne plus obéir aux ordres, ayant le sentiment d’être instrumentalisée par le pouvoir en place. « Nous suspendons notre travail sine die car nous refusons d’assumer la responsabilité des erreurs du gouvernement qui veut nous impliquer dans le conflit politique », a déclaré un colonel de police à Port-Saïd, « Toute la société est contre nous, elle considère les manifestants (tués dans les heurts) comme des martyrs, alors que nous n’avons même pas le droit de nous défendre ».

Les policiers veulent une loi établissant clairement leurs pouvoirs et leurs devoirs, et réclament des armes pour faire face aux manifestations violentes qui se multiplient depuis novembre. Le mouvement a débuté il y a plusieurs semaines par des manifestations isolées, mais depuis jeudi, des milliers de policiers se sont mis en grève à travers le pays. Pour essayer d’apaiser les tensions, le ministre de l’Intérieur a limogé vendredi le commandant de la police anti-émeutes et a nommé un nouveau chef. Ces derniers jours, la contestation s’est étendue aux Forces de la sécurité centrale (FSC, forces anti-émeutes). A Ismaïliya, sur le canal de Suez, les FSC ont refusé de se rendre dans la ville voisine de Port-Saïd, où les heurts entre policiers et manifestants ont fait une cinquantaine de morts, dont trois policiers, depuis fin janvier. Le gouvernement a dû faire appel à l’armée.

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En Cisjordanie, un millier de personnes ont participé dans le village d’Aboud aux funérailles de Mohammad Asfour, un Palestinien de 22 ans, qui a succombé jeudi après avoir été blessé en février dans des heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie à l’occasion de manifestations de solidarité avec les Palestiniens détenus par Israël. A l’issue des funérailles, une centaine de Palestiniens ont lancé des pierres en direction des forces israéliennes, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées.

Ce samedi, un tribunal égyptien a confirmé la condamnation à mort de 21 personnes poursuivies suite aux émeutes s’étant déroulées en marge d’un match de football l’an dernier. Il a également prononcé une peine de prison à perpétuité à l’encontre de cinq autres accusés, tandis que dix autres ont été condamnés à quinze ans de prison et neuf à des peines allant de un à dix ans de prison. 28 autres accusés ont été acquittés. Le prononcé du verdict a entraîné de nouvelles manifestations au Caire et à Port-Saïd où la foule a perturbé le trafic maritime sur le canal de Suez. Au Caire, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer une justice corrompue et les violences policières. Des bâtiments appartenant à la police ont été incendiés et le feu s’est propagé au siège de la Fédération égyptienne de football qui se trouve à côté du club de la police. L’armée a menacé d’intervenir pour ‘sécuriser l’état’ alors qu’à Port-Saïd, des blindés ont été déployés. Trois manifestants ont été abattus par des tirs policiers sur le pont Qasr el-Nile tandis qu’un homme est mort asphyxié dans l’ambulance où il avait été transporté après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre.

Incendie de bâtiments de la police au Caire

Incendie de bâtiments de la police au Caire

À deux jours du verdict dans la deuxième partie du procès concernant un match de football en marge duquel plus de septante personnes étaient mortes l’an dernier, de nouvelles manifestations ont eu lieu hier soir à Port-Saïd. Touché à trois reprises par des balles policières, un homme de 33 ans est décédé dans la nuit après qu’un médecin ait tenté en vain de le ranimer. Ce même médecin a déclaré avoir constaté au moins 73 blessés au cours de la soirée. C’est le septième décès à Port-Saïd depuis le début de la vague de protestation dimanche soir à l’annonce du transfert hors de la ville des 39 personnes détenues en ville dans le cadre de cette affaire.