Un Palestinien a succombé aux blessures par balles qu’il avait subie suite à une incursion militaire israélienne dans le village de Kafr Dan, à l’ouest de Jénine. Des affrontements auraient éclaté dans ledit village, dans le nord de la Cisjordanie occupée, à la suite d’une incursion militaire à l’aube aujourd’hui, au cours de laquelle l’armée israélienne a tiré à balles réelles, lancé des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes en direction de jeunes, tirant sur un homme et le blessant grièvement à l’abdomen. Le blessé a été transféré à l’hôpital pour un traitement médical, où son décès a été constaté peu après. Il s’agit d’Abdallah Emad Abu Hasan, originaire de la ville d’al-Yamoun à Jénine.

Les Palestiniens de la bande de Gaza ont manifesté lundi après-midi devant la barrière de sécurité qui isole le territoire, pour la troisième fois en l’espace de quelques jours (voir notre article). Les manifestants ont mis le feu à des pneus et lancés des projectiles sur la barrière de sécurité. Les soldats israéliens ont utilisé des moyens anti-émeutes mais ont aussi ont ouvert le feu à balles réelles, blessant deux Palestiniens. En outre, en guise de représailles collectives, les autorités israéliennes ont annoncé que le seul poste frontière ouvert aux piétons dans l’enclave côtière – qui est fermé depuis vendredi – restera fermé pendant au moins 24 heures supplémentaires.

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La journée de samedi a marqué le premier anniversaire du soulèvement en Iran à la suite de l’assassinat de la femme kurde Jina Mahsa Amini en garde à vue à Téhéran le 16 septembre 2022. Ce féminicide d’État a déclenché une révolution sous la devise « Jin, Jiyan, Azadî » dans tout le pays, dont la répression a entraîné la mort d’au moins 500 personnes et l’arrestation de dizaines de milliers d’autres, tandis que quatre personnes ont été exécutées. Des manifestations de masses ont eu lieu samedi pour marquer l’anniversaire de l’assassinat de Jina Amini. La police iranienne a violemment réprimé ces manifestations dans tout le pays, principalement à Saqqiz, Sine, Urmia, Téhéran, au Baloutchistan et au Sistan. Au moins 700 personnes ont été placées en garde à vue. Les personnes qui se sont rendues au poste de police de Téhéran ont été attaquées par les forces du régime alors qu’elles attendaient des nouvelles de leurs proches détenus. De nombreuses personnes auraient été blessées au cours de cette dernière attaque.

Au moins 12 Palestiniens ont été blessés vendredi 14 septembre par les moyens anti-émeute mais aussi par les balles réelles tirées par les soldats israéliens à Gaza. Des centaines de jeunes Palestiniens s’étaient rassemblées au pied de la « barrière de sécurité » pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, lançant des projectiles par dessus celle-ci et allumant des feux de pneus. En représailles, l’aviation israélienne a lancé samedi un raid aériens sur Gaza. Vendredi également, un rassemblement palestinien organisé pour dénoncer l’expansion des colonies israéliennes a donné lieu à un affrontement avec des soldats israéliens dans le village de Qaryut, dans le nord de la Cisjordanie (photo). Quatre Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc.

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les postes retranchées des forces d’occupation marocaines dans les régions de Ben Zegga et Lagtitra (Secteur de Haouza), et contre les 31e et 41e postes d’alerte de l’ennemi à Targant et Arbib El Gaa dans le même secteur. Des unités de l’APLS avaient aussi mené des attaques dans la région d’Agouira Ould Ablal et Aguerarat El Farsig dans le secteur de Mahbes, et contre la 7e base de l’occupant marocain dans le secteur d’Aousserd. Déjà lundi, l’APLS avait attaqué des positions marocaines dans le secteur d’Aousserd, ciblant leurs retranchement dans les régions de Aguelibat El Agaya et le sud d’Aguelibat El Agaya. Les forces d’occupation répliquent aux raids de l’APLS par des frappes aérienne. Le chef de la sixième région militaire, Abba Ali Hamudi, membre du secrétariat national du Polisario, a ainsi été tué avec trois autres combattants dans la région de Mahbes, par une frappe de drones que le Maroc a acheté à Israël.

Un Français d’origine iranienne a revendiqué mardi devant le tribunal correctionnel de Paris l’attaque incendiaire de la façade du consulat de la République islamique d’Iran samedi 9 septembre. Il avait été arrêté au lendemain des faits à Paris dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet et menée par la Direction régionale de la police judiciaire. Hier lundi, lors d’une audience de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Paris, le procès a été renvoyé au 24 octobre car la partie civile, l’ambassade d’Iran, n’était pas représentée. Nicolas K. avait répondu aux questions de la présidente en indiquant: « C’est la première fois que je fais cet acte, en âme et conscience, pour les femmes » en Iran. « Femmes, vie, liberté », a-t-il lancé, rapidement interrompu par le tribunal . Il a été mis en liberté provisoire avec quelques mesures de contrôle judiciaire dont une interdiction de manifester.

L’explosion d’une bombe a détruit une voiture occupée par des mercenaires au service de l’occupant turc dans le district de Zeydiyê, à Afrin. Il y aurait eu des morts et des blessés dans l’explosion et Abu Emar, chef du conseil local d’Afrin, l’institution coloniale créée par l’État turc pour gouverner le canton kurde d’Afrin, se trouvait également à bord du véhicule. Canton le plus occidental du Rojava, Afrin est sous occupation turque depuis 2018. Les jihadistes syriens armés et payés par les Turcs, la Division Hamza (Furqat al-Hamza) et la Brigade Suleiman Shah (Al-Amshat), y font régner la terreur, perpétrant enlèvements, extorsions, pillages, torture et abus sexuels sur les habitants d’Afrin. Sont particulièrement visées les femmes kurdes. Au moins 99 femmes ont été tuées, 74 violées ou agressées sexuellement, et plus d’un millier enlevées à Afrin depuis l’occupation de la région.

Les forces d’occupation israéliennes ont tué un adolescent palestinien samedi 9 dans le camp de réfugiés d’al Arroub, près de la ville d’Hébron. Les forces israéliennes ont tiré des balles réelles et des grenades lacrymogènes sur plusieurs jeunes hommes et enfants à l’entrée du camp, causant le décès de Milad Munther al-Raee, âgé de 16 ans. Les autorités d’occupation accusent le jeune d’être un lanceur de cocktail Molotov. L’adolescent a été tué d’une balle dans le dos.

 

C’est la grève de la faim la plus large et la plus longue dans l’histoire du royaume : 804 prisonniers politiques, incarcérés dans la prison de Jaw, ont entamé une grève de la faim depuis le 7 août. Ils réclament plus de temps hors de leurs cellules et l’accès à des soins médicaux adéquats. Détenus dans la prison de Jaw dans le sud-est du Bahreïn, les grévistes représentent près d’un tiers de la population carcérale. Ce n’est pas la première fois que la prison de Jaw connaît une rébellion de cet ordre. Des émeutes avaient éclaté – avant d’être violemment réprimées – en 2015 pour protester contre la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de vie. Plusieurs rassemblements de soutien, fait rare, ont eu lieu depuis pour appeler à leur libération et à la chute du monarque Hamed ben Issa al-Khalifa, intronisé en 2002. Des centaines de Bahreïniens ont ainsi scandé « La chute d’Hamad » à Jidhafs, le vendredi 18 août.

Safa Aeli, 30 ans, l’oncle de Mahsa Amini, la jeune kurde dont l’assassinat par la police des mœurs a déclenché en Iran des mois de manifestations, a été arrêté par les forces de sécurité dans sa ville natale de Saqez et détenu dans un lieu inconnu. Les forces iraniennes ont investi la demeure de Safa Aeli en dehors de tout mandat. La ville de Saqez est placée sous haute surveillance sécuritaire à quelques jours de l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, et des caméras ont été installées autour de la tombe de la jeune femme décédée à 22 ans. Six organisations politique du Kudistan iranien ont appelé à une grève générale le 16 septembre, pour le premier anniversaire du mouvement « Jin Jiyan Azadî ».

 

 

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