Pour la quatrième journée consécutive, une manifestation estudiantine tenue à la Faculté des Sciences Ben M’Sick de Casablanca à l’occasion du « 17e Forum national des étudiants », a été brutalement réprimée. La manifestation, organisée par l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) a été attaquée par les forces de l’ordre qui encerclaient l’enceinte de la Faculté. Le ministère de l’Enseignement supérieur avait publié une circulaire appelant les présidents des universités à n’autoriser aucune partie extérieure à utiliser les installations de l’université et les institutions affiliées pour organiser des manifestations de quelque nature que ce soit.

Quatre Palestiniens, dont un adolescent de 16 ans, ont été tués ce jeudi 16 mars à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, au cours d’une incursion des forces d’occupation. Deux des quatre Palestiniens tués étaient des membres de la résistance armée recherchés par les services de sécurité israéliens. Dix-huit personnes blessées par balle ont par ailleurs été hospitalisées, dont quatre dans un état grave. En outre, les forces israéliennes ont intensifié leurs mesures militaires et ont ouvert le feu sur les civils palestiniens et leurs maisons. Des vidéos prises depuis un bâtiment situé au-dessus de la scène ont montré les forces d’occupation tirant à bout portant dans la tête de l’un des tireurs blessés qui gisait au sol.

Un commando infiltré israélien ouvrant le feu à Jénine

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Plusieurs villes et villages palestiniens ont organisé vendredi des manifestations contre l’occupation israélienne, qui ont donné lieu à plusieurs affrontements avec l’armée. Lors d’un de ces rassemblements dans la ville de Kafr Qadum, trois Palestiniens ont été blessés par balle, tandis que des dizaines d’autres ont été soignés par le personnel médical pour avoir inhalé de hautes doses de gaz lacrymogènes tirés par les soldats israéliens pour disperser les foules. Un manifestants de 16 ans, Amir Mamun Odeh, a été tué dans la ville de Qalqilya d’une balle dans la poitrine.

Un nouveau raid meurtrier des forces d’occupation a eu lieu hier dans la journée dans le camp de réfugiés de Jénine. Le but affiché de l’opération était l’arrestation du Résistant qui a tiré sur des colons à Huwara le 26 février dernier. Ce sont au total six Palestiniens qui ont été tués hier, et 10 autres blessées, dont deux grièvement. Deux policiers israélien de l’unité d’élite Yamam auraient été blessés dans l’opération. Les résistants seraient parvenu à abattre un petit drone israélien durant cette opération. D’autre part, les forces d’occupation ont aussi arrêté ce mardi trois Palestiniens recherchés dans la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Les frères Khaled, Abd et Qassem Kharousha sont les fils du résistant ciblé par l’opération.

 

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Un adolescent palestinien a été tué et un autre a été grièvement blessé par les soldats israéliens en Cisjordanie, jeudi soir. Mohammed Salim, âgé de 15 ans, a reçu une balle dans le dos à Azzun, près de Qalqilya, et qu’un autre adolescent avait été grièvement blessé par une balle dans la poitrine. Un troisième Palestinien aurait également reçu une balle à la main. Les soldats israéliens affirment que les adolescents faisaient partie d’un groupe lançant des cocktails Molotov.

Un manifestant a été tué mardi par une balle des forces de sécurité soudanaise, portant à 125 le nombre de morts de la répression. Le manifestant, un homme dont le corps n’a pas encore été identifié, a été touché par une balle au torse alors qu’il participait à une marche contre le pouvoir militaire dans la banlieue nord-est de Khartoum. Après la révolte de 2019 qui a poussé l’armée à démettre le dictateur Omar el-Bachir, militaires et civils s’étaient engagés à partager le pouvoir pour amener le Soudan vers la démocratie. Le putsch du général Abdel Fattah al-Bourhane a brutalement interrompu cette transition. Si civils et militaires discutent désormais un nouvel accord-cadre pour revenir au statu quo d’avant-putsch, la rue, elle, continue de rejeter en bloc le pouvoir militaire et les civils qui acceptent de s’asseoir à la même table de négociation que les généraux putschistes.

En huit jours, depuis le 20 février, au moins 18 prisonniers ont été exécutés en Iran, dont deux prisonniers politiques. Les bourreaux du régime ont pendu deux prisonniers baloutches, Hadi Arbabi et Mohammad Eshaq Gorgij, détenus depuis 2019, à la prison de Zahedan, lundi 27 février au matin. Le dimanche 26 février, cinq prisonniers dont deux femmes ont été pendus à la prison de Birjand et un autre prisonnier nommé Hamid Rahimi à la prison de Sanandaj. Le 22 février, Mohammad Rassoul Cholaki a été exécuté à la prison d’Ilam. Le 21 février, Davoud Rokjan a été exécuté à la prison de Birjand, et le lundi 20 février, deux frères baloutches, Alireza et Safar Mohammad Pour, ont été pendus à la prison de Torbat-e-Jam. Le 20 février, un prisonnier kurde, Moslem Moradi, a été exécuté à la prison centrale de Sanandaj. L’exécution de cinq autres condamnés, dont les prisonniers politiques Hassan Obayat et Sarkut Ahmadi, avait déjà été annoncée entre les 20 et 22 février.

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Dimanche, deux colons ont été tués lors d’une opération de la résistance près de la ville de Huwara, à Naplouse, en Cisjordanie occupée. Le résistant a percuté la voiture des deux Israéliens, puis est sorti de sa voiture, les a abattus avec un fusil M-16 et a quitté les lieux.  Suite à cette attaque, des bandes de centaines de colons sionistes ont mené des pogroms dans la ville de Huwara. Les colons armés détruisaient et incendiaient les voitures et maisons des Palestiniens. D’autres pogroms ont eu lieu, notamment dans le village de Burin, au sud de Naplouse, où les colons ont incendié l’école. Un Palestinien a été tué dans un pogrom dans le village de Za’tara. Les forces d’occupation se sont contentées d’observer les raids des colons qui ont aussi fait 98 blessés parmi les Palestiniens.

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Cinq mois après le début des manifestations en Iran, le mouvement de contestation se poursuite. Mais il a dû se réinventer en raison de la forte répression de la part des autorités. Depuis la mort de Masha Amini, qui a provoqué la vague de contestation en septembre dernier, la police iranienne a tué quelque 500 manifestants. Les grands rassemblements ont laissé la place, désormais, à des actions ponctuelles mais répétées, et partagées sur les réseaux sociaux. On y voit des personnes taguer des murs, se regroupement pour des rassemblements éclairs, arracher ou brûler des affiches du régime, lancer des cocktails Molotov sur des propriétés d’agents du gouvernement ou encore, pour des femmes, se promener sans voile. Les réseaux sociaux sont pourtant surveillés par 14 000 cyber-policiers du régime qui cherchent les identités qui se postent dans l’anonymat.

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En réaction au décès de Zorbi Bei Ismail Zehi, assassibnée par les forces de répression lors du soulèvement de Zahedan, et dans la poursuite de leur campagne anti-répression, de jeunes insurgés ont mené une dizaine d’activités le 23 février en Iran. Ils ont mis le feu à des centres de la milice du Bassidj à Téhéran et Ispahan et à un centre culturel du régime à Shahryar. Ils ont aussi incendié des panneaux et bannières avec les portraits de Khomeiny, Khamenei et Qassem Soleimani à Téhéran, Chiraz, Arak et Shahryar. Zarbi Bei Ismail Zehi était l’une des blessées du vendredi sanglant de Zahedan. Une balle des pasdarans lui avait sectionné la moelle épinière. Elle est décédée le 20 février au bout de 143 jours.

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