Le front de soutien à Aurore Martin dépasse aujourd’hui très largement la gauche indépendantiste du Pays Basque nord, depuis que la jeune femme ait fait l’objet d’une tentative avortée d’arrestation dans un appartement de Bayonne hier après-midi. A celles de formations politiques locaux de tous bords (à l’exception du front national) ou syndicales, de nouvelles voix ont fait entendre fortement leur refus de voir cette militante basque livrée aux autorités espagnoles qui ont lancé un MAE contre elle pour « participation à une organisation terroriste », quand lui sont reprochés deux prises de positions publiques et un article concernant son engagement politique pour l’indépendance du Pays Basque. De nombreux élus et citoyens refusent que le gouvernement français s’acquitte « techniquement » d’un ordre d’extradition vers l’Espagne d’une citoyenne française (où elle risque une peine de prison de 12 ans).

Ce mercredi après-midi à Bayonne, de nombreuses figures locales auront relayé leur refus d’une « intervention policière brutale », « un retour aux heures sombres de notre histoire » ou « une attitude non républicaine » quand, pour le droit national, cette citoyenne française n’a commis aucun délit mais exercé son droit d’expression politique, nullement jugé illégal en France. Samedi 25 juin à 17h, place des Basques à Bayonne, une manifestation est convoquée qui demandera « la liberté pour Aurore Martin », « le respect des droits civils et politiques au Pays Basque » et l’abrogation du mandat d’arrêt européen. Toujours libre, Aurore Martin exclut de reprendre le chemin de la clandestinité. Après les propos hier du Ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui a confirmé la volonté de procéder à l’exécution de son extradition vers l’Espagne, son arrestation reste de fait imminente et permanente. Actuellement un cordon de militants basques et de citoyens se tient aux abords de la rue des Basques de Bayonne où eut lieu la première tentative de quelques policiers de la section anti-terroriste de Paris.

Alors qu’elle est sortie de la clandestinité ce samedi, Aurore Martin a été la cible d’une opération policière destinée à l’arrêter cet après-midi. La militante basque française, qui vivait dans la clandestinité depuis le 21 décembre 2010 et promise à un transfert vers l’Espagne en vertu d’un mandat d’arrêt européen, se trouvait dans un appartement du centre-ville de Bayonne quand les forces de l’ordre sont arrivées pour l’arrêter. Contactée par une agence de presse, Aurore Martin a déclaré: ‘J’étais dans l’appartement de ma soeur, j’ai refusé de me rendre alors ils ont défoncé la porte. Six ou sept agents cagoulés m’ont transportée par les mains et les pieds du troisième étage au rez-de-chaussée’. Une quarantaine de militants, certains déjà sur place et d’autres venus après avoir été alertés. Une empoignade violente a eu lieu et les policiers ont décidés de lâcher prise pour aller chercher des renforts. Les militants sont donc parvenus à empêcher cette arrestation, et ont réussi à rejoindre un bar situé à proximité. Peu après, de nombreux cars de police se sont rassemblés aux alentours, mais à l’heure qu’il est (16h), un assaut de la police ne parait pas imminent.

Arrestation manquée d'Aurore Martin

Arrestation manquée d’Aurore Martin

EDIT: Finalement, les forces de police ont quitté les lieux peu après 16h30. Les autorités ont confirmé que l’opération avait été arrêtée au motif d’un ‘trouble à l’ordre public’.

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La militante basque française Aurore Martin, qui vivait dans la clandestinité depuis le 21 décembre pour échapper à l’exécution d’un MAE pour « participation à une organisation terroriste » (il s’agit en fait de participation à des activités politiques de Batasuna), est sortie de la clandestinité samedi pour participer à une réunion publique à Biarritz en présence du sénateur maire de la ville et de plusieurs élus.

Aurore Martin s’est exprimée dans une le cadre d’une journée mise en place par le collectif anti-MAE, dont la composition va bien au-delà de la gauche indépendantiste. Parmi les centaines de soutien apportés à la militante, celui du Syndicat national de la magistrature selon lequel, tel qu’il a été conçu, le MAE peut devenir « une dangereuse hérésie qu’il convient de dénoncer de façon d’autant plus urgent que la jurisprudence s’est durcie ».

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Les autorités espagnoles ont annoncé avoir arrêté ce mercredi Inaki de Renteria (de son vrai nom Ignacio Garcia Arregui), ancien dirigeant de l’ETA. Il a été arrêté à la demande du juge de l’Audience nationale de Madrid sur foi d’un nouveau rapport de la garde civil qui le relie à l’enlèvement d’un fonctionnaire de prison en 1996, la plus longue prise d’otage de l’histoire de l’ETA. Inaki de Renteria avait été arrêté en 2008 en France et remis à l’Espagne pour un délit d’appartenance à une organisation armée. Il avait été libéré en avril 2010. Interpellé hier à proximité de Saint-Sébastien, il devrait rapidement être transféré à Madrid.

Inaki de Renteria

Inaki de Renteria

L’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a révoqué la libération de l’ancien membre de l’ETA, Anton Troitiño, remis en liberté le 13 avril dernier après 24 ans d’incarcération. Le tribunal a décidé de ne pas tenir en compte les six ans de détention provisoire! Comme la peine maximale prévue en droit espagnol est de 30 ans de prison, Anton Troitiño ne pourra être officiellement mis en liberté que le le 17 janvier 2017. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il se trouve actuellement à Hendaye, en Pays Basque nord.

Mardi, les policiers espagnols ont découvert une base d’ETA dans une ferme isolée du village de Legorreta, au sud de Saint-Sébastien. ils y ont trouvé 850 kilos de nitrate d’ammonium, 13,5 kilos de pentrite et de nombreux détonateurs. Cette opération faisait suite à l’arrestation dans ce village de deux militants présumés du commando Erreka, deux frères de 40 et 36 ans. Les recherches se sont poursuivies et ont abouti à la découverte jeudi en Navarre de 750 kilos de matière première pour la fabrication d’explosifs. La garde civile espagnole a encore découvert, jeudi 14 avril, plus de 1,6 tonne de matières premières pour fabriquer des explosifs.

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Les deux membres présumés d’ETA, interpellés dimanche dans la Creuse après avoir tiré à plusieurs reprises sur des gendarmes, ont été déférés jeudi au Parquet de Paris. Ce dernier a ouvert une information judiciaire pour « association de malfaiteurs, tentatives d’homicides sur des gendarmes, port d’armes, faux et usage de faux, recel de vols, le tout en relation avec une entreprise terroriste » et requis leur placement en détention provisoire.

Agés de 28 et 29 ans, de nationalité espagnole, ils avaient été pris en chasse samedi vers 17h à Vallière (Creuse). La conductrice d’un véhicule avait refusé de s’arrêter à un contrôle routier de la gendarmerie. Le passager avait alors tiré à plusieurs reprises sur les gendarmes et blessés l’un d’eux à l’épaule. Après avoir abandonné leur véhicule, le couple, équipé d’armes de poing, avaient été intercepté dimanche vers midi à Croze (Creuse) par la gendarmerie qui avait mobilisé 300 hommes assistés d’hélicoptères.

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Un couple, recherché après avoir blessé un gendarme samedi dans le centre de la France et qui pourrait appartenir à ETA, a été interpellé dimanche à Croze (Creuse) après un échange de coups de feu qui n’a pas fait de blessé. Le couple d’etarras présumés avaient échappé depuis samedi aux barrages de la gendarmerie dans la Creuse puis dans le Limousin.

Recherche des deux Etarras dans la Creuse (2)

Recherche des deux Etarras dans la Creuse (2)

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Samedi après-midi à Vallière (Creuse), une voiture a forcé un contrôle de gendarmerie. dans la poursuite qui s’ensuivit, le passager du véhicule a ouvert le feu, blessant à la clavicule le gendarme qui conduisait. Le plan « Epervier » (quadrillage d’une zone pour localiser et intercepter des suspects), a été déclenché, mobilisant deux hélicoptères et des troupes au sol. Passés en Corrèze, les deux occupants du véhicule ont de nouveau tiré sur les gendarmes, cette fois sans faire de blessé et forcé un barrage de gendarmerie avant d’abandonner leur voiture à une vingtaine de km de là. L’enquête a été confiée à la police judiciaire locale et à la sous-direction antiterroriste (SDAT), car les services judiciaires français pensent qu’il pourrait s’agit de membres d’ETA.

Recherche des deux Etarras dans la Creuse

Recherche des deux Etarras dans la Creuse

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La gendarmerie française a annoncé ce matin avoir interpellé, dans l’Indre, une femme qu’elle soupçonne d’appartenir à l’ETA. Celle-ci a tenté d’échapper à un contrôle routier vers 3h20 cette nuit, mais sa voiture s’est accidentée peu après. L’homme qui se trouvait avec elle dans le véhicule a pu s’enfuir. Les autorités ont affirmé que la femme était en possession de papiers d’identités espagnols et de documents concernant l’ETA. Des recherches sont toujours en cours pour retrouver celui qui l’accompagnait.

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