Un commandant de la NPA a été arrêté dans le village Diagaton (Surigao del Sur) lors d’une opération conjointe police-armée, avant-hier. Il s’agit d’Hermès Domandan, connu sous le nom de guerre de Teddy Bagger, qui exerce des responsabilités politiques et financières dans le Front 19B du Comité Régional Mindanao du Nord-Est du NPA. Il était recherché et avait été condamné par contumace. Par ailleurs, trois combattant de la NPA ont attaqué à la grenade le commissariat de police de Can-avid (Eastern Samar).

La NPA a réalisé une attaque le premier mai contre un détachement militaire. Selon les maoïstes, deux soldats ont été tués et sept autres blessés, mais l’armée ne reconnait qu’un blessé. La guérilla avait fait exploser un IED au passage d’un véhicule du 8e Bataillon d’Infanterie à Purok 7, (Barangay Songco), avant de longuement mitrailler le véhicule.

Un sous-officier, trois soldats et un civil ont été tués dans une nouvelle embuscade de la guérilla maoïste dimanche dans la ville Labo, Camarines Norte. Une vingtaine de combattants de la NPA ont soudainement ouvert le feu sur un détachement composé de soldats et de paramilitaires. Les guérilleros se sont emparés de sept armes automatiques.

Les combattants de la NPA ont tendu samedi une embuscade à un détachement militaire dans un village éloigné de de la province Compostela Valley (île de Mindanao). Un soldat a été tué et sept autres blessés. Dimanche, une autre colonne de la guérilla s’est heurtée à une forte patrouille militaire dans la province de Quezon. Deux guérilleros ont été tués

Au lendemain de l’embuscade qui a durement frappé les forces armées à Luzon (un douzième soldat est mort aujourd’hui de ses blessures), un nouveau combat a opposé la guérilla maoïste aux forces de sécurité. Quatre combattants de la NPA et un paramilitaire de la CAFGU ont été tués à Barangay Bacungan, Magsaysay, (Davao del Sur) mercredi. Un autre milicien a été blessé. Par ailleurs, une unité de la NPA a fait un raid sur une agence de sécurité dans la ville de Butuan, faisant main basse sur 66 armes dont 46 kalachnikov et 3 fusils de sniper M14.

Suite à une décision gouvernementale confirmée par la justice, l’expulsion et la démolition d’un bidonville de la banlieue sud de Manille, ville de plus de 11 millions d’habitants parmi lesquels près d’un cinquième vit dans des bidonvilles, devait débuter ce lundi. Dès 6 heures, des milliers d’habitants du quartier s’étaient rassemblés pour empêcher l’opération, bloquant notamment une des routes les plus fréquentées de la capitale en formant une énorme barricade humaine. Jusqu’à 10 heures, manifestants et forces de l’ordre se sont fait face, avant l’arrivée des policiers anti-émeutes lourdement armés (matraques, boucliers,…). Ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes pour forcer le passage, entraînant la réaction des manifestants qui ont répliqué en leur lançant divers projectiles et en tentant de mettre le feu aux véhicules de police et de pompiers. C’est alors que les policiers ont ouvert le feu, tirant à balles réelles sur la foule. Trois personnes ont été touchées. L’une d’entre elle est décédée alors que les deux autres se trouvent dans un état grave. Une quarantaine d’autres personnes ont été blessés durant les affrontements qui ont précédé. Les autorités ont annoncé que cinq policiers avaient également été blessés et qu’elles avaient procédé à une trentaine d’arrestations. Néanmoins, aucun expulsion n’a pu avoir lieu lundi.

Dans la nuit du 20 avril, 4 anarchistes ont été arrétés alors qu’il ‘commetaient des actes de vandalisme solidaire’ (selon leurs propres mots) avec les prisonniers Eat, Billy, Tukijo et Hidayat. Les 4 ont été interrogés durant 17h sur leurs relations avec les prisonniers, sur les moyens de communication utilisés pour parler avec les prisonniers. La police a exigé les identifiants Facebook des arrétés comme ‘moyen de communiquer par la suite’. La police a saisit plusieurs posters contre les mines, pour la solidarité avec les prisonniers, etc… Ils sont donc finalement accusés de trouble à l’ordre public, de vandalisme et d’être responsable d’un blog anarchiste indonésien (maintenant hors-ligne). Les 4 ont rapportés être suivis de très près depuis leurs arrestations, ils sont en attente d’un prochain interrogatoire, le 26 avril.

Des villageois en colère de la localité de Renhe contre les activités d’une société minière dans le sud-ouest de la Chine ont attaqué mercredi les forces de l’ordre à coups de machettes et de bâtons, faisant un mort et 15 blessés parmi les policiers. Les violences ont éclaté quand les autorités ont envoyé les forces de l’ordre pour disperser une manifestation de paysans mécontents qui s’étaient rassemblés devant un bâtiment gouvernemental.

A l’origine de la grogne se trouvent les activités d’une mine de charbon. Les manifestants dont les terres étaient mises en péril par l’activité minière, avaient décidé de camper devant le bâtiment gouvernemental de Renhe pour exiger compensation. L’avancée des zones industrielles et la pollution qui en résulte, ainsi que les expropriations de terres, sont souvent source de colère et de révolte en Chine, où les paysans se plaignent d’être mal ou pas indemnisés quand ils en sont victimes.