Trois membres présumés de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) sont morts lors d’un affrontement avec les forces gouvernementales à Claveria, Misamis Oriental, vendredi. Les soldats étaient en opération de contre-guérilla lorsqu’ils ont accroché environ sept membres présumés de la NPA à Sitio Solana, Barangay Plaridel. Les militaires ont tués trois maoïstes, capturé un quatrième, et récupéré des armes, des munitions et des documents.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Au moins deux manifestants ont été tués aujourd’hui dans la partie de la Papouasie annexée par l’Indonésie, lorsqu’une manifestation contre une réforme administrative a tourné à l’affrontement. Les manifestants dénoncent que cette réforme exclut les Papous dans les projets de création de nouvelles provinces dans la région et craignent qu’elle soit utilisée pour renforcer le contrôle du gouvernement sur la région. Des protestations ont éclaté dans toute la Papouasie et même dans la capitale du pays, Jakarta. C’est à un de ces rassemblements, situé dans le district éloigné de Yahukimo, qui a tourné à l’affrontement. Deux manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, et plusieurs autres ont été blessés.

La Papouasie a été le théâtre d’une insurrection rebelle vieille de plusieurs décennies visant à obtenir l’indépendance de l’Indonésie, qui a pris le contrôle de l’ancienne colonie néerlandaise dans les années 1960. En 2019, au moins 20 personnes sont mortes dans la province de Papouasie occidentale lors d’un affrontement entre les forces de sécurité et les manifestants, après des jours de troubles violents pour protester contre le racisme envers les étudiants papous dans la deuxième ville du pays, Surabaya.

 

Victor Rollon, également connu sous le nom de Rico Rollon, présenté comme l’expert en explosifs de la Komisyong Mindanao (KOMMID) et du Comité régional du Mindanao du Sud (SMRC), a été arrêté par la 1001e brigade de la police nationale philippine à Barangay La Filipina, Tagum City, le 9 mars. Les policiers ont également arrêtés Christine Joy Adorza Dula, présentée comme la responsable des finances du Front n°3 de la guérilla maoïoste, et Chargelyn Monta Casquejo, présenté comme instructeur politique du Commandement des opérations régionales du SMRC. Les policiers ont récupéré deux IED, un fusil M16, un pistolet .45, des téléphones portables, du matériel médical et des documents. Rollon était recherché pour meurtre et détention illégale grave, Dula pour rébellion et insurrection, et Casquejo pour homicide.

 

Le 2 mars, un poste de police a été incendié, prés du Tugu Mahkota (le célèbre « Monument de la couronne ») à Surakarta, sur l’île de Java. Des cocktails Molotov ont également été lancés contre l’usine Waskita Colomadu, une entreprise de construction appartenant à l’État indonésien, dans la même ville. Ces actions ont été revendiquées dans le but d’attaquer les autorités et les entreprises responsables de l’accaparement des terres et des écocides. Le communiqué expose que « Le feu que nous avons lancé n’est pas une simple forme d’attaque vide de sens contre la propriété étatique et capitaliste, mais notre feu est également présent comme une forme de solidarité pour chaque combattant.e anarchiste qui est détenu.e ou qui est en fuite par les appareils mafieux d’État. Et sans oublier que nous sommes du côté des guérillas urbaines anarchistes en Ukraine et en Russie qui font face à la guerre par leur propre façon de se révolter contre toute forme d’autorité étatique, que ce soit l’État russe ou l’État ukrainien, solidarité avec les anarchistes partout ! » Lire tout le communiqué

Cinq maoïstes présumés ont été tués jeudi à Barangay Andap (Davao de Oro) par des militaires de la 10e division d’infanterie. Une des personnes tuées est Chad Booc. Booc avait enseigné les mathématiques au Centre d’apprentissage alternatif pour le développement agricole de Surigao del Sur, une école que le gouvernement a fermé parce qu’elle était soupçonnée de relayer la propagande maoïste dans les communautés indigène Lumad. Booc avait ensuite enseigné à l’Université de San Carlos-Talamban Cebu City, où il avait été arrêté, en février 2021, parce qu’il était soupçonné, avec six autres personnes, de recruter pour la guérilla maoïste. Il a ensuite été remis en liberté par un tribunal local en mai 2021.

Un autre enseignant bénévole, Gelejurain Ngujo II, est parmi les victimes de jeudi. Les militaires prétendent avoir tué les cinq hommes après une fusillade et avoir récupéré des armes sur le terrain mais les collègues et condisciples de Booc et de Ngujo mettent en doute la version des forces de l’ordre. Le réseau Save Our Schools Network, dont Booc et Ngujo étaient membres, a déclaré que les militants et les enseignants bénévoles avaient fait l’objet de menaces. Avant sa mort, Booc avait reçu des menaces de mort pour s’être élevé contre la militarisation des communautés Lumad et la fermeture des écoles communautaires pour les enfants des familles indigènes de Mindanao. Plusieurs habitants du village où les rebelles présumés ont été tués, ont déclaré qu’il n’y avait pas eu de combat dans les environs, contrairement à ce qu’affirme l’armée.

Quatre militantes féministes afghanes incarcérées à Kaboul ces dernières semaines, après avoir manifesté pour les droits des femmes, et portées disparues depuis, ont été relâchées par les talibans. Deux d’entre elles, Tamana Zaryabi Paryani et Parwana Ibrahimkhel, avaient été arrêtées le 19 janvier, les deux autres, Mursal Ayar et Zahra Mohammadi début février. À chaque fois les talibans avaient nié toute implication dans leur disparition et disaient avoir ouvert une enquête. Ces libérations interviennent alors que le régime, asphyxié économiquement, cherche à convaincre la communauté internationale, avec laquelle il négocie une aide humanitaire, financière et économique, qu’il a assoupli son attitude à l’égard des femmes. Mais, dans la pratique, ces dernières n’ont pas vu grand-chose changer dans leur condition de citoyennes de seconde zone.

La protestation contre l’obligation du hijab suite à laquelle Tamana Zaryabi Paryani avait été arrêtée

 

Deux guérilleros maoïstes et deux civils ont été tués lors d’un affrontement, hier mardi  8 février, à Barangay Roxas, dans le Samar du Nord. C’est un détachement de la 803e brigade d’infanterie patrouillant dans la zone qui a accroché un groupe de maoïstes, probablement membres du Front de guérilla n°15 du Comité régional du PCP des Visayas orientaux.
Un membre connu de la guérilla a également été tué par des militaires mardi à Barangay Alipao, dans le Surigao du Nord. Connu sous le pseudonyme de Wolf, le maoïste avait des responsabilités dans le Front de Guérilla n°16 du Comité régional du Mindanao du Nord-Est. Il a été tué dans une fusillade entre un détachement du 30e bataillon d’infanterie et un groupe de guérilleros. Les militaires ont récupéré un M16, un AK-47, un AR15 et divers équipements sur le lieu de l’affrontement.

Armes et matériel récupéré par les militaires

Deux membres présumés de la guérilla maoïste ont été tués par les troupes gouvernementales dans la ville d’Impasugong. Les militaires du 2e bataillon de rangers et du 8e bataillon d’infanterie ont tué deux maoïstes connus sous les nom de guerre de Draw et Paet. Deux autres personnes, dont l’une âgée de 72 ans,  ont également été arrêtés.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

 

L’affaire a commencée dans la société Tivoli Apparels Ltd dans la zone industrielle BSIC de Tongi, à Gazipur, lorsqu’un directeur de production a harcelé une ouvrière de la section de finition le 29 janvier. Les travailleurs se sont mis en grève et ce à quoi la direction a répondu par un lock out. Cela a déclenché la colère des travailleurs, qui sont descendus dans la rue pour dénoncer cette fermeture. Ils ont commencé la manifestation en bloquant la route dans la matinée dans la zone industrielle. Ils ont lancé des pierres en direction de quatre usines ce qui a provoqué l’intervention de la police et le début des affrontements. La police a tiré des chevrotines, des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes. Au moins de 10 travailleurs ont été blessés dans les affrontements. Trois usines ont fermé leur porte pendant la journée et la direction de Tivoli Apparels Ltd a finalement annoncé que le directeur qui avait molesté l’ouvrière serait licencié.