Rong Chhun, une figure populaire de l’opposition cambodgienne a été condamnée, par un tribunal à 4 ans de prison ce lundi 5 mai, pour incitation aux troubles sociaux. Ex-syndicaliste et conseiller du parti Pouvoir du peuple, il a été reconnu coupable d’incitation à perturber la stabilité sociale, une accusation fréquemment utilisée contre les militants de l’opposition. Il n’a pas été précisé s’il serait immédiatement arrêté. Des poursuites avaient été lancées l’année dernière après sa rencontre avec des paysans victimes de litiges fonciers. Il avait déjà été condamné en août 2021 à 2 ans de prison, pour avoir dénoncé des « irrégularités » du gouvernement lors de la redéfinition de la frontière orientale du pays ( voir notre article ).

Sept membres de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont été tués 5 h 30 le 27 avril à Purok Maghiropay par les forces conjointes des 47e, 15e, 11e et 94e bataillons de l’armée philippine. Les maoïstes tués ont été identifiés comme étant Jhonrey Mejares, alias Jai/JR, instructeur politique ; Glendel Tinio Mejares, alias Ayin, médecin ; et Charity Amacan, alias Cha/Leah, chef d’escouade. Tous trois étaient membres du Front Sud-Est du Komiteng Rehiyon — Negros, Cebu, Bohol et Siquijor. Reniel Locsin Cellon, alias Kumpol/Adie, chef d’escouade a également été tué, ainsi queMary Jane Maguilat, alias Shonie/Chinchin/Shedi, vice-chef d’équipe ; Jhon Isidor Supelanas, alias Dalia, instructeur politique ; et une personne connue sous le nom de Pitong, médecin militaire – tous faisant partie du front sud-ouest de la NPA sur l’île. Les troupes gouvernementales ont récupéré six fusils M16, dont l’un était équipé d’un lance-grenades M203, ainsi qu’un pistolet-mitrailleur KG9 et des effets personnels.

Combattants de la NPA
Combattants de la NPA

Le gouvernement de l’État de Victoria prévoit d’étendre les lois sur les discours de haine à la communauté LGBTQIA+. Au nom de la « liberté d’expression », l’organisation transphobe Women’s Voices Australia a organisé un rassemblement de protestation sur les marches du Parlement. Des centaines de contre-manifestants se sont alors rassemblés dans le quartier des affaires pour soutenir les droits des personnes transgenres, Cette contre-manifestation a été bloquée par la police. Quatre policiers ont été soignés pour des blessures légères suite à des jets de projectiles. Après le rassemblement, une quarantaine de manifestants masqués se sont dispersés dans le quartier des affaires, déplaçant des panneaux de signalisation ou posant des palettes en bois pour bloquer la circulation aux intersections. Un affrontement a eu lieu avec la police qui a usé de gaz lacrymogène et arrêté deux personnes – depuis libérées sous caution.

Des milliers de manifestants du Baloutchistan sont descendus dans la rue pour exiger la libération des militants et des dirigeants du Comité baloutche Yakjehti, dont l’activiste Mahrang Baloch arrêtée lors de la répression policière d’un sit-in de protestation à Quetta, le 22 mars (voir notre article). De grands rassemblements et sit-in ont eu lieu dans les villes de Dalbandin, Kalat, Mastung, Gwadar, Quetta, Hub Chowki et Turbat à l’appel du Comité baloutche Yakjehti. La police a réprimé brutalement les manifestations menées par des femmes, les attaquant à plusieurs endroits et ouvrant le feu à balles réelles sur une manifestation pacifique à Malir, Karachi. Le nombre de blessés ou tués n’a pas été communiqué.

Ce vendredi, quatre hommes ont été exécutés dans des stades remplis de monde dans les provinces de Badghis, Nimroz et Farah, doublant en une journée le nombre d’exécutions publiques depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021. Deux hommes ont été exécutés devant environ 20 000 personnes rassemblées dans un stade de Qala-I-Naw, la capitale de la province de Badghis, en vertu du principe islamique de « qisas » ou loi du talion ( sanction proportionnelle au préjudice ). Tous les ordres d’exécution ont été signés par le chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada, qui vit reclus dans son fief méridional de Kandahar et gouverne le pays par décrets ou instructions.

Les forces de sécurité ont mené une opération dans la région forestière de Saranda le long de la frontière Odisha-Jharkhand dans le district de West Singhbhum. Dirigée par la Force spéciale (STF) et la Force de police de réserve centrale (CRPF), elle a démantelé une cache de la guérilla maoïste. Au cours de l’opération, les autorités ont saisi quatre engins explosifs improvisés (IED), chacun pesant 5 kilogrammes, ainsi que des détonateurs, des bannières, des affiches, une radio et d’autres documents associés aux activités des guérilleros. 16 bunkers ont été détruits.

Malgré les 3354 morts et les 4508 blessés, 220 disparus sous les décombres, la guerre civile continue. La junte a mené plusieurs attaques contre la guérilla après le séisme qui a ravagé le pays. Depuis le vendredi 28 mars, malgré le « cessez le feu », la junte a mené au moins 61 opérations militaires. Certaines quelques heures seulement après le tremblement de terre. Des frappes avec des avions, mais aussi, avec des parapentes motorisés, une nouvelle spécialité de la junte. Des soldats, équipés de parapente survolent leurs cibles et lancent des bombes directement à la main. Silencieux, ils sont difficilement détectables, les guérilleros et les civils sont surpris lorsqu’ils arrivent.

Le militant kurde, Nasır Yağız, ancien employé du bureau de représentation du parti HDP (Parti démocratique des peuples) à Erbil, avait fait une demande d’asile politique en Russie pour échapper aux prisons turques, il a été livré par les autorités russes à la Turquie. Le militant kurde, était sous un mandat d’arrêt émis en Turquie.  Il s’est récemment rendu en Russie pour  y demander l’asile, sa demande a été refusée et il a été arrêté. Yağız était détenu à Moscou depuis 4 jours, il a été amené à l’aéroport d’Istanbul le lundi 24 mars au matin, la police turque a procédé à son interpellation et l’a conduit immédiatement au palais de justice de Gaziosmanpaşa.

Depuis le 20 mars, des manifestations d’une ampleur inédite ont lieu dans les grandes villes d’Indonésie. Des milliers de manifestants étaient rassemblés pour exprimer leur colère contre le retour des militaires aux postes civils. Étudiant·es, militant·es autochtones, ouvriers, journalistes, artistes, toutes et tous sont descendus dans la rue, ou sur les réseaux sociaux pour contester un amendement de loi qui permet aux officiers militaires en activité d’occuper des postes dans 14 institutions civiles, tel que la Cour suprême, les ministères… La répression des manifestations a été brutale, lacrymogènes, canons à eau et matraques. Des dizaines de blessé·es, des interpellations arbitraires, des arrestations ont eu lieu directement dans les hôpitaux.