Les opération anti-guérilla lancée par la 4e division d’infanterie gouvernementale suite à l’attaque de sociétés minières par la guérilla maoïste se poursuivent. Les sociétés minières sont attaquées par la guérilla (en cas de conflit sociaux -en appui aux grévistes-, en cas de problèmes de pollution touchant les villageois des environs, et en cas de non-payement de l’impôt révolutionnaire). Mardi, un dépôt de la NPA a été découvert. Il contenait des chargeurs de fusils d’assaut M14 et AK47, des munitions, des explosifs, du matériel de communication, de la dextrose.

Les troupes gouvernementales ont lancé des opérations de recherche contre une colonne d’une trentaine de combattants de la NPA qui a enlevé (puis relâché) trois employés d’une mine d’or dans Barangay Baguyan (Agusan del Sur) la semaine dernière. Les guérilleros maoïstes avaient désarmés le personnel de sécurité de la mine. Le porte-parole de la 4e Division d’Infanterie de l’Armée, a dit que l’objectif principal des opérations était d’accrocher le groupe du Comité Régional Mindanao du Nord-Est de la NPA dirigé par le « commandant Sarayat », responsable de l’attaque de la mine.

Les activités de la mine de charbon de la Barapukuria Coal mining Company Ltd (BCMCL) sont à l’origine d’un gigantesque affaissement de terrain ayant touché une dizaine de villages. Les habitants de ces villages n’ayant reçu aucun secours après trois semaines d’attente et de promesses, ont organisé un mouvement de protestation avec grève, manifestation, et blocus de la mine.

Hier, 2.500 villageois bloquaient ainsi la mine et la route Phulbari-Parbatipur. La police a chargé, blessant au moins 20 manifestants. Ceux-ci ont répliqué en lançant des briques sur les forces de l’ordre, blessant un commissaire, un inspecteur et trois autres policiers. La police a alors tiré des gazs lacrymogènes transformant la zone en un champ de bataille.

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La ville de Shifang, dans le sud-ouest de la Chine, a été le théâtre de deux jours d’affrontements entre la police et les les habitants opposés à la construction d’une usine polluante. Les manifestants ont attaqué lundi des bâtiments officiels en lançant des briques et des pierres, ont endommagé des véhicules et s’en sont directement pris à la police et à d’autres fonctionnaires. Deux protestataires auraient été tués dans les manifestations selon une organisation de défense des droits de l’Homme, mais cela n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante, tandis que ces décès n’étaient mentionnés ni par la police, ni par le gouvernement.

La police de Shifang a mis en garde les manifestants mardi, annonçant qu’ils allaient être « sévèrement punis » s’ils continuaient à mener des actions « illégales ». Des rassemblements sporadiques continuaient néanmoins à avoir lieu mardi. La police avait fait usage de gaz lacrymogènes dans la matinée. Vingt et une personnes arrêtées sur vingt-sept ont été libérées.

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L’armée gouvernementale a tué 13 guérilleros maoïstes samedi dans deux combats séparés samedi. Un détachement de l’armée s’est heurté samedi matin à un groupe d’une demi-douzaine de guérilleros dans la région de Botolan (Zambales). Deux guérilleros ont été tués, quatre capturés.
Quinze guérilleros préparaient une embuscade au bord d’une route près de San Narciso, (Quezon) quand les soldats les ont interceptés samedi midi. Onze d’entre eux ont été tués (et deux soldats blessés). Les militaires ont récupérés six fusils d’assaut et deux lance-grenade ont été récupérés.

Un soldat du 47e Bataillon d’Infanterie a été tué par la guérilla maoïste alors qu’il participait à une opération de relation publique de l’armée dans le village Camindangan (Sipalay city, province du Negros Occidental). Par ailleurs, Un policier supplétif a été aussi tué (et une autre blessé) dans Zamboanga del Sur, lors d’un heurt avec la NPA dans Isidro San Barangay (Bayog city).