La semaine dernière, les autorités néerlandaises ont arrêté un volontaire néerlandais, connu sous le nom de guerre Andok, qui s’était battu avec les YPG contre l’État Islamique à Raqqa. Il aurait été identifié en septembre 2017 dans l’émission de télévision néerlandaise « EenVandaag ». Bien que n’ayant ni montré son visage ni révélé son nom durant l’interview pour se protéger de l’État islamique, il s’est retrouvé sur une liste de surveillance. Andok a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Schiphol après vérification de son identité. Il était cependant rentré aux Pays-Bas un mois auparavant (le voyage ayant mené à son arrestation n’étant donc semble-t-il pas son voyage de retour du Rojava). Mardi, il a été traduit devant le juge d’instruction de Rotterdam, qui l’a placé en garde à vue pour deux semaines.

Andok est le quatrième citoyen néerlandais poursuivi pour avoir pris part à la lutte des YPG contre l’État islamique. En 2016, la justice néerlandaise avait abandonné, faute de preuves, les poursuites contre Jitse Akse, un volontaire néerlandais des YPG (voir notre article). En 2018, Devin, un kurde néerlandais de 28 ans, faisait lui aussi l’objet d’un procès pour avoir combattu avec les YPG lors de la bataille de Tabqa en 2016.

Andok

Andok

Le tribunal de district de Holosiivskyi à Kiev a été mitraillé le 1é mars dernier. Les média ulkrainiens ont immédiatement tenté de disqualifier cette attaque en laissant entendre qu’elle venait de Russie. Les anarchistes qui ont mené cette attaque ont publié un document la revendiquant: « Notre attaque est un acte de solidarité anarchiste avec notre compagnon rebelle Azat Miftakhov. Tous les États sont des prisons. Les tribunaux ne constituent qu’un rouage dans l’appareil gouvernemental que les anarchistes du monde entier cherchent à détruire. La lutte révolutionnaire contre l’oppression étatique ne connaît pas de frontières tracées par les gouvernements. Nous sommes solidaires de tous nos camarades du monde entier. La police, les enquêteurs, les procureurs et le personnel judiciaire – ils sont coupés du même tissu dans le monde entier. Ce sont des instruments d’oppression aux mains de l’État, ce qui signifie que nous devons les cibler, quel que soit le lieu ou le lieu. Combats où tu te trouves! »

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En 2016, des anarchistes avaient déjà lancé plusieurs cocktails Molotov sur le tribunal de district d’Holosiivskyi (voir notre article). Après l’incendie, les autorités avaient installé un grillage sur leurs fenêtres pour se protéger des nouveaux Molotov.

Quelques impacts sur la façade du tribunal

Quelques impacts sur la façade du tribunal

Mardi 5 et mercredi 6 mars, les polices de Londres et de Glawgow ont reçu deux colis piégé à l’explosif. Trois autres colis ont été envoyées à des cibles commerciales dont un envoyé à l’Université de Glasgow, à l’intention d’un officier de recrutement de l’armée britannique qui y travaille. Un cinquième dispositif n’a pas été découvert. Mardi 12 mars, l’opération a été revendiquée par la New IRA, le plus grand des groupes issus de l’IRA qui continuent la lutte armée (voir notre article).

Un des colis piégés envoyés par l'IRA

Un des colis piégés envoyés par l’IRA

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47 ans après les faits, le procureur d’Irlande du Nord a imputé à un ancien soldat britannique deux des meurtres commis le 30 janvier 1972 (Bloody Sunday). Il sera le seul à se retrouver sur les bancs des accusés, étant donné qu’il existe « suffisamment de preuves » . Outre le meurtre de deux manifestants, James Wray et William McKinney, il est accusé d’avoir tenté d’en tuer quatre autres. Seize anciens soldats britanniques ont, eux, été disculpés, les preuves disponibles contre eux seraient « insuffisantes ». Avant l’annonce, des groupes de parents et de proches des victimes ont marché sous la pluie dans les rues de Derry, portant des images en noir et blanc des morts.

Après avoir pris connaissance de la décision de la justice nord-irlandaise, le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Gavin Williamson, a annoncé que son gouvernement soutiendrait légalement l’ex-militaire au cours du processus judiciaire. Williamson a annoncé des réformes pour éviter que, selon lui, les militaires britanniques, en activité et à la retraite, vivent « dans la crainte constante d’être persécutés ».

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue le 10 mars en Russie contre le projet de loi visant à doter le pays d’un « internet souverain ». Une manifestation a été organisée à Moscou, et des rassemblements de plus petite envergure se sont tenus à travers le pays. Au lendemain de protestations, le Kremlin a défendu sa proposition de loi visant à se doter d’un internet indépendant, en assurant ne pas vouloir « couper » le web russe mais le protéger d’attaques extérieures.

Le projet de loi prévoit d’empêcher les sites russes de fonctionner grâce à des serveurs étrangers, ce qui est naturellement perçu comme une tentative de contrôler les contenus, voire d’isoler progressivement l’internet russe. Voté en première lecture par les parlementaires en février, le projet de loi devra encore être étudié plusieurs fois par les deux chambres du Parlement.

La manifestation de Moscou

La manifestation de Moscou

Vendredi 14 décembre, Sean Carlin, un militant de l’IRSP passait au tribunal, sous couvert de la loi anti-terroriste britannique, pour avoir pour avoir porté un drapeau de l’INLA (voir notre article). Dans le cadre de ce procès, Sean Carlin, avait été condamné par un tribunal de Belfast à une peine avec sursis.

Lors de la première audience d’une audience d’appel cette semaine, la défense a plaidé avec succès l’absurdité et le caractère politique de l’accusation, poussant le juge à annuler la peine privative de liberté. Le juge a tout de même imposé une amende de 100 £ à Sean Carlin.

Cette décision a pour effet de neutraliser les tentatives du PSNI /MI5 de créer un nouveau moyen d’emprisonner les républicains qui commémorent leurs camarades tombés au combat.

L'opération policière pour arrêter Sean Carlin, à Belfast, le 2 novembre

L’opération policière pour arrêter Sean Carlin, à Belfast, le 2 novembre

Révélé il y a dix ans, une enquête publique (rapport Creedon sur l’opération Reuben) vient de confirmer l’implication de la police et des services de sécurité dans la mise en place d’une liste noire de travailleurs à «l’échelle industrielle» pour empêcher l’embauche de travailleurs membres de syndicats. La police, y compris les services spéciaux et les services de sécurité, a fourni des informations à la liste noire financée par les principales entreprises de construction du pays et ce, pendant des dizaines d’années. Un policier aurait, entre autre, infiltré le syndicat de la construction Ucatt pour y recueillir des informations sur « plus de 300 personnes ». La police partageait par la suite des informations avec de grandes entreprises et d’autres organismes sur des employés potentiels.

Blacklist Support Group

Blacklist Support Group

Aidan James est un volontaire anglais qui s’est battu contre l’Etat islamique avec les YPG. À son retour, il a été arrêté et placé en détention provisoire à la prison de Belmarsh, où il se trouve depuis le 14 février 2018 ! Inculpé pour préparation d’actes de terrorisme et de s’être rendu à un lieu utilisé pour l’entraînement de terroristes, son procès devrait commencer le 1er avril.

Aidan James

Aidan James

Le conseil de l’Europe, qui regroupe des représentants des 47 états membres de l’union européenne, a publié un rapport sur le mouvement des gilets jaunes dans lequel il condamne l’usage du LBD 40. L’arme, symbole de la militarisation de la police et des violences policières, blesse et mutile depuis des années, mais cela a pris une autre ampleur depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Le rapport condamne également les autorités judiciaires qui ont trop recours aux comparutions immédiates et dénonce les nombreuses interpellations non légitimes.

Le gouvernement français a riposté à cette condamnation en rappelant que le conseil d’État avait rejeté la requête de la CGT et de la LDH (ligue des droits de l’homme) qui demandait l’interdiction du LBD 40. Depuis le début du mouvement plus de 9.200 cartouches ont été tirées, et on ne compte plus les éborgnés et mutilés.

LBD

LBD

La cubaine María Victoria et son époux anglais Geoff Oliver tiennent depuis 15 ans le restaurant « El Cuba Libre » à Manchester, en Angleterre. En décembre de l’année dernière, ils ont été visités, d’abord par un officier de police puis par des inspecteurs, qui les ont avertis que s’ils ne retiraient pas du restaurant le drapeau de Cuba avec l’image de Che Guevara qui le décore depuis des années, ils seraient soumis à une enquête criminelle et leur permis serait éventuellement retiré. L’avertissement reposait sur une plainte alléguant qu’il s’agissait d’une image de terroriste.

María et Geoff ont décidé de refuser et d’appeler au soutien. Le 9 février, une fête au restaurant a vu tous les participants porter une chemise à l’effigie de Che…

A la fête du 9 février...

A la fête du 9 février…