Un défilé a été organisé au début du mois à Belfast pour marquer le 45e anniversaire de l’internement: en août 1971, des centaines de militants républicains avaient été emprisonnés sans procès par les autorités britanniques. Le défilé voulait aussi marquer sa solidarité avec les prisonniers républicains. Ce défilé avait été interdit et la police d’Irlande du Nord (PSNI) a bloqué les voies d’accès au centre-ville avec un important dispositif anti-émeute. Un barrage de véhicules blindés a arrêté la manifestation à Divis Street, à proximité du centre.

Avant le défilé, une minute de silence a eu lieu à la mémoire de Sean Downes qui avait été tué par une balle en plastique tirée par un gendarme (RUC) lors d’un rassemblement anti-internement en Andersonstown, en août 1984. A la tête de la manfiestation, des banderoles appelaient à la fin de l’internement et au soutien au prisonnier palestinien Bilal Kayed qui est en grève de la faim depuis le 15 juin. Son régime de « détention administrative » est similaire à celui de « l’internement ».

A la manifestation de Belfast

A la manifestation de Belfast

Une centaine de manifestants ont protesté mercredi 17 août devant le Bureau du procureur général d’Ukraine à Kiev. Poignets ligotés et sacs plastiques sur la tête, ils dénonçaient le procureur général Iouriy Loutsenko, un proche du président Porochenko, accusé d’avoir fait séquestrer, battre et torturer des enquêteurs du Bureau national anticorruption qui enquêtaient sur l’entourage du président, et indirectement sur le président lui-même. La corruption atteint de telles proportions en Ukraine qui l’Union européenne pourrait bloquer la libéralisation du régime de visas Schengen pour les Ukrainiens.

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Une manifestation du mouvement antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des Noirs comptent ») bloquait vendredi matin l’autoroute en direction de l’aéroport londonien d’Heathrow, provoquant d’importants embouteillages. Plusieurs manifestants ont été arrêtées. « Black lives matter » a appelé à une série de manifestations vendredi au Royaume-Uni, sous le mot d’ordre « nationwide #shutdown » (« Bloquons le pays ») posté sur les réseaux sociaux. La bretelle d’accès à l’aéroport de Birmingham a également été bloquée tandis que des manifestants se sont allongés sur les voies du tramway de Nottingham, bloquant la circulation.

La police a isolé d'un écran des manifestants bloquant le tram à Nottingham

La police a isolé d’un écran des manifestants bloquant le tram à Nottingham

200 personnes ont manifesté hier lundi devant un restaurant londonien de la chaîne de burgers Byron, qui avait organisé un piège pour aider la police à arrêter une trentaine de ses salariés étrangers en situation irrégulière. Le personnel avait été convoqué par la direction pour un exercice de sécurité sanitaire en début de matinée le 14 juillet dans plusieurs restaurant de la chaîne mais avait en fait été accueilli par la police: 35 personnes, originaires du Brésil, du Népal, d’Égypte ou encore d’Albanie avaient été arrêtées pour infraction à la législation sur l’immigration. « Pas de burgers, pas de frontières, stop aux expulsions », scandaient sous la pluie des manifestants réunis devant ce restaurant du centre de Londres. Vendredi soir, des manifestants avaient déjà lâché dans ce restaurant des milliers d’insectes, dont des criquets et des cafards.

A la manifestation d'hier, l'ours Paddington qui, rappelons-le, est  arrivé en Angleterre du Pérou en canot de sauvetage

A la manifestation d’hier, l’ours Paddington qui, rappelons-le, est arrivé en Angleterre du Pérou en canot de sauvetage

En avril 2015, les autorités tchèques lancent une campagne répressive sous le nom d’“opération Fenix” visant le mouvement anarchiste : perquisitions, arrestations, harcèlement des entourages des inculpés et montages policiers. Onze personnes sont arrêtées; quatre restent emprisonnées les autres ayant été libérées sous caution. L’opération visait officiellement le « réseau des cellules révolutionnaires » (SRB) qui a revendiqué une douzaine d’attaques incendiaires. Martin Ignaĉák est accusé d’avoir attaqué en bande organisée un train qui transportait des équipements militaires. Il a été piégé par des agents infiltrés qui ont indiqué la cible à Martin ainsi que le plan complet pour procéder à une telle attaque. Martin est enfermé depuis déjà près de 14 mois, attendant son procès. il a commencé une grève de la faim depuis le 9 juin.

Voir nos précédents articles: ici (arrestations) ; ici (provocation) ; et ici (riposte)

Liberté pour Martin!

Liberté pour Martin!

« Les civils arrêtés arbitrairement, complètement isolés, soumis à toutes sortes d’abus et de tortures, n’ont aucun recours. Ils sont littéralement à la merci de leurs ravisseurs. Ce genre de pratiques généralisées dans ce conflit du Donbass, cela les brisent, eux et leurs familles. » La directrice adjointe de Human Rights Watch (HRW) a présenté ce 21 juillet un rapport sur les violations des droits de l’homme dans l’est de l’Ukraine, rédigé conjointement avec Amnesty International.

Parmi les dizaines de victimes interviewées dans l’enquête, Kostyantin Beskorovaynyi, qui a passé quinze mois de détention au secret. En novembre 2014, à 59 ans, il était un membre du parti communiste, conseiller municipal à Konstantynkivka, une ville du Donbas sous contrôle ukrainien. Arrêté à son domicile, il est torturé, interdit de communiquer avec le monde extérieur, et poussé à signer des aveux le reconnaissant coupable d’avoir préparé l’empoisonnement du réseau municipal de distribution d’eau. Une fois sa déclaration enregistrée, il a disparu pendant quinze mois dans une prison secrète. Sans avocat, sans possibilité de communiquer avec ses proches et à l’étroit dans une cellule surpeuplée où il est cantonné pendant des mois, interdit de promenade. Jusqu’à sa libération, en février 2016, tout aussi peu justifiée que sa détention. En recoupant son histoire et des dizaines d’autres, HRW et Amnesty ont pu établir l’existence d’un centre de détention arbitraire et clandestin, vraisemblablement situé dans les locaux des Services de Sécurité d’Ukraine (SBU) à Kharkov.

Le Secours rouge a lancé le 24 juin une campagne pour un de ces militants disparu en Ukraine: Andreï Sokolov.
voir la page spéciale

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

Le 15 Juillet, l’anarchiste qui avait été arrêtée le 6 juillet aux Pays-Bas sous l’accusation d’attaques de banques à Aix-La-Chapelle a été mise en liberté provisoire. Les poursuites judiciaires contre elle ne sont pas abandonnées, mais un juge a décidé qu’elle pouvait attendre son procès d’extradition hors de prison. Elle doit se conformer à certaines conditions, telles que remettre son passeport et pointer au commissariat une fois par semaine. Le procès qui décidera de son éventuelle extradition vers l’Allemagne aura lieu le 1er septembre prochain.

Affiche solidaire

Affiche solidaire

Huit distributeurs automatiques de billets ont été détruits la nuit du 8 au 9 juillet à La Haye en solidarité avec les anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aachen. Le 6 juillet, une anarchiste avait été arrêtée à Amsterdam et elle est maintenant détenue en attendant son extradition vers l’Allemagne. La semaine précédente, une anarchiste détenue en Espagne pour la même affaire était extradée (voir notre article).

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Andreï Sokolov est un militant révolutionnaire et antifasciste d’origine russe. Le 15 avril dernier, il était libéré par un tribunal ukrainien après avoir été emprisonné dans les prisons secrètes et officielles du pays. A sa sortie du tribunal, Andreï a été capturé par des individus non-identifiés: impossible de savoir si les ravisseurs sont membres des escadrons de la mort fasciste ou de la police secrète ukrainienne. Ce 15 juillet, cela fera trois mois qu’Andreï a disparu.

Manifestation devant l’Ambassade d’Ukraine à Bruxelles (Avenue Lancaster 30, 1180 Uccle, près de la gare de Saint-Job) ce vendredi 15 juillet à 16h30.

Voir notre dossier sur Andreï Sokolov.

Manifestation pour Sokolov à Bruxelles

Manifestation pour Sokolov à Bruxelles