Trois militants républicains arrêtés le 13 ont été inculpés aujourd’hui d’appartenance à l’IRA Véritable clandestine. Donal O Coisdealbha (24 ans), a en outre été inculpé de possession d’une minuterie. O Coisdealbha n’a répondu à aucune question du tribunal. Un de ses proche parent est le fameux Jim ‘Mortier’ Monaghan qui avait été arrêté en août 2001 à Bogota avec deux autres militants de l’IRA sous l’accusation d’avoir enseigné aux FARC les moyens de fabrications de mortiers artisanaux efficaces tels que ceux utilisés par l’IRA. Monaghan était assis dans la cour hier pour l’audition de O Coisdealbha et a quitté sans faire de commentaire. Devant le tribunal ont également comparu Seamus McGrane (60 ans ans) qui avait déjà été emprisonné pour appartenance à l’IRA Véritable (et qui est présenté comme un des fondateurs de celle-ci). McGrane n’a pas répondu aux questions du tribunal. Le troisième inculpé se nomme Dylan Cahill (22 ans), qui doit en outre répondre de la possession d’un pistolet automatique et deux deux bombes artisanales.

Seamus McGrane

Seamus McGrane

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Le premier ministre britannique David Cameron a présenté, ce mercredi 13 mai, un nouveau projet de loi de lutte contre le terrorisme, qui inclura un renforcement des mesures de contrôle et de surveillance du Web. Fort de sa majorité absolue obtenue début mai lors des élections législatives, le gouvernement conservateur a clairement annoncé son intention de durcir la législation. Le projet de loi devrait inclure des mesures limitant la liberté d’expression. Les personnes soupçonnées d’incitation à la haine ou participant à des activités « visant à renverser la démocratie » pourraient ainsi être soumises à une censure préalable de la police avant de pouvoir publier un contenu sur le Web. Le texte renforcera également les pouvoirs de l’Etat pour dissoudre des organisations considérées comme extrémistes.

Un deuxième texte devrait être présenté au parlement plus tard dans l’année pour assouplir la législation, déjà très permissive, concernant la surveillance du Web et les moyens légaux des agences de renseignement. Le GCHQ britannique est le premier partenaire de la NSA américaine dans son vaste programme de surveillance du Web mondial. En 2014, le précédent gouvernement Cameron avait échoué à faire adopter un projet de loi très controversé qui prévoyait notamment d’obliger les fournisseurs d’accès à Internet et les réseaux sociaux à conserver l’intégralité des données de connexion de leurs clients. Surnommé snooper’s charter – « la charte des fouineurs » –, le texte s’était heurté à l’opposition des libéraux-démocrates, pourtant partenaires de gouvernement des conservateurs. La déroute électorale, début mai, des lib-dem, laisse les mains libres au gouvernement Cameron.

La Garda, la police d’Irlande du sud, interrogeait jeudi à Dublin quatre hommes, dont un ancien prisonnier, figure connue des dissidents républicains condamné à plusieurs reprises, après la découverte de deux bombes à quelques jours de la visite officielle dans le pays du prince Charles. Les bombes ont été découvertes lors de la perquisition de 20 maisons et d’une voiture à proximité de la zone où doit se rendre Charles pendant sa visite dans le pays prévue la semaine prochaine, du 19 au 22 mai. Ces engins explosifs, décrits par des experts de l’armée comme étant « en état de fonctionner », ont été désactivés. Deux autres hommes ont été arrêtés dans une opération distincte, ils transportaient une arme et du matériel explosif.

Pendant sa visite, le prince Charles, l’héritier du trône britannique, doit se rendre pour la première fois à Mullaghmore, dans le nord de l’Irlande, à proximité du site où son grand-oncle Lord Mountbatten a été tué en 1979 dans l’explosion d’une bombe de l’IRA placée sur son bateau de pêche.

Le périmètre de sécurité de la Garda à Dublin

Le périmètre de sécurité de la Garda à Dublin

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De nombreux manifestants se sont rassemblés devant le siège des Tories à Londres pour protester contre l’élection de Cameron -avec 27% des voix- et pour une réforme électorale. D’autres rassemblements ont eu lieu en Angleterre. A Londres, la police a réprimé la manifestation.

Posted by Kallum Shah on samedi 9 mai 2015

Affrontement devant le siège du parti conservateur britannique.

Affrontement devant le siège du parti conservateur britannique.

Mercredi 6 mai 2015, la police a expulsé le squat Cibulka, ouvert la première fois en 2008 (Cibulka était une ferme située dans le cinquième arrondissement de Prague). L’opération d’expulsion, qui a duré au moins deux heures, a été menée par 200 policiers équipés notamment d’un canon à eau et d’un hélicoptère, avec l’aide des pompiers… Une cinquantaine de personnes étaient sur les lieux au moment de l’expulsion. Quatre personnes étaient montées sur le toit pour empêcher ou au moins retarder l’expulsion, mais ont été forcées à descendre. Au moins douze personnes ont été arrêtées, quelques-unes blessées (quatre personnes ont été emmenées à l’hôpital).

Expulsion du squat Cibulka à Prague

Expulsion du squat Cibulka à Prague

La police a recouru au gaz lacrymogène et aux canons à eau pour disperser le millier de manifestants qui s’étaient rassemblés en face du siège du gouvernement à Skopje. La manifestation avait été organisée après qu’un dirigeant de l’opposition eut accusé le cabinet du Premier ministre conservateur d’avoir couvert en 2011 le meurtre d’un homme de 22 ans frappé par la police pendant les célébrations qui avaient suivi les élections. Aux cris de « Meurtriers! Meurtriers! » et réclamant la démission du gouvernement, des manifestants ont lancé des objets en direction du siège du gouvernement, brisé des vitres du bâtiment, fracassé des voitures garées à proximité et mis le feu à des poubelles. Quinze policiers figurent parmi les blessés.

Les tensions politiques sont vives en Macédoine depuis que le gouvernement a accusé en janvier le chef de l’opposition de gauche Zoran Zaev et quatre autres personnes d’avoir espionné et commis des violences à l’encontre de responsables du gouvernement. Zoran Zaev rejette ces accusations et affirme que c’est le gouvernement conservateur qui a mis illégalement sur écoute 20.000 personnes. Il a également accusé le Premier ministre d’avoir touché 20 millions d’euros de pots-de-vin d’une société chinoise dans l’octroi de contrats pour la construction de deux tronçons d’autoroute.

Affrontements à Skopje

Affrontements à Skopje

Après une opération massive contre anarchistes, trois personnes ont été accusées de terrorisme et placés en garde à vue. Des dizaines de perquisitions ont visé des appartements privés, et le centre social « Ateneo » dans la ville de Most. Près de 20 personnes ont été arrêtées, la plupart d’entre eux seulement ont été interrogés puis libérés. Trois personnes détenues ont été accusées de tentative de terrorisme, d’autres sont officiellement sous enquête du même crime, mais ont été libérés. Comme certains serveurs ont été confisqués, ce qui affecte la plupart des sites anarchistes tchèques.

La police accuse un groupe de personnes d’avoir formé une « cellule autonome » et planifié l’attaque d’un train avec du matériel militaire ou des voitures Hyundai avec des cocktails Molotov. Ils sont considérés comme groupe parce que l’un d’entre eux aurait acheté de l’essence, d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les relient également avec deux attaques incendiaires, notamment contre des voitures de police.

Le centre social

Le centre social

Le lundi 27 avril était le premier jour du procès d’Andraï Sokolov, arrêté à check-point de l’armée ukrainienne. Sakolov, militant de la gauche révolutionnaire, ouvrier armurier, était volontaire pour la remise en état de la production militaire de la République Pupolaire de Donetsk. La première audience du procès a eu lieu par vidéo-conférence.Andreï n’a pas quitté la prison de Berdyansk (il était précédemment détenu à Mariupol, sur la ligne de front). Visiblement, le tribunal veut un procès express et une condamnation rapide sur base de l’article 258, («Terrorisme»), une peine qui pourrait aller de 8 à 15 ans.

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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Brixton contre la gentrification à l’appel des Black Revs. La police a finalement bloqué la route et plusieurs vitrines de magasins de luxe ont été brisées. Des manifestants ont de leur coté occupé l’hôtel de ville avant d’en être évacué par la police qui les a arrêté.

Manifestation contre la gentrification à Brixton.

Manifestation contre la gentrification à Brixton.

Le matin du 20 avril, les unités antiterroristes de la police polonaise sont rentrés brutalement dans une maison squattée par des activistes, rue Mariacka à Katowice. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes. Au total, 21 personnes ont été battues puis arrêtées, 3 d’entre elles ont dû être hospitalisées, et l’une a même fait une crise d’épilepsie. Immédiatement, les prisonniers ont déclaré le commencement d’une grève de la faim contre leur emprisonnement. La raison de l’arrestation est d’avoir ‘brisé la tranquillité publique’, dans l’immeuble auparavant vide que constituait le squat.

Les activistes s’étaient réunis dans cette maison pour organisé un ‘Forum Economique Alternatif’, un contre-sommet envers le Congrès Economique Européen qui devait entre autres discuter du traité TTIP. Ce contre-sommet s’est fait dans l’une des nombreuses maisons vides en attente de démolition pour être transformé en immeuble de bureaux. Sur la façade, les anarchistes et syndicalistes avaient accroché une banderole « Le capital humain résiste ! ».