Gerry Adams, ancien dirigeant de l’IRA qui avait négocié la fin de la lutte armée pour la majeure partie de l’IRA, a été arrêté mercredi soir par la police nord-irlandaise dans le cadre de l’enquête sur l’exécution fin 1972 d’une Irlandaise accusée par l’IRA d’informer la police. Un homme et une femme d’un cinquantaine d’année avait été arrêtée les 2 et 16 avril pour la même affaire. Adams, 65 ans, président du parti nationaliste Sinn Féin et député (d’abord de Belfast-Ouest, maintenant du comté de Louth) s’était présenté de lui-même au poste de police d’Antrim. Adams a déclaré ne pas se désolidariser des actions de l’IRA mais être étranger à cette affaire particulière.

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Pile un an après son entrée en vigueur, la loi portant sur la réorganisation du casier judiciaire va être toilettée. La loi du 29 mars 2013 avait entraîné la disparition du bulletin n° 3 du casier judiciaire, les éléments qu’il contenait (et notament les infractions mineures) apparaissaient dès lors sur le bulletin n° 2 susceptible d’être réclamé par l’employeur auprès d’un salarié ou d’un candidat à un poste.

En mars 2014 deux antifascistes de Brest en Biélorussie ont été reconnus coupables d’agressions contre des néo-nazis locaux. Dzmitry Stsyashenka a été accusé de hooliganisme aggravé pour avoir menacé d’attaquer un néonazi avec un couteau l’été dernier. Il a été condamné à 4 ans de ‘restrictions de liberté’. Il s’agit d’une forme de contrôle judiciaire : le condamné fait face à plusieurs restrictions de liberté, telles que l’interdiction de quitter son domicile à certaines heures, de se rendre dans certains lieux, d’assister à des manifestations de masse ou encore de s’installer dans une nouvelle résidence sans l’autorisation d’un organe de surveillance de l’Etat. Dzmitry Zvan’ko a été accusé d’avoir blessés des néo-nazis, qui avait provoqué les antifascistes le 8 mai 2013. Il a été condamné à 5 ans de ‘colonie avec régime renforcé’ (en fait de camp de travail).

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La semaine passe, une ordonnance provisoire ordonnait l’évacuation d’une église occupée à Brighton. Les occupants ont décidé de résister et se sont barricadé dans le bâtiment. Ils se sont installés sur le toit pendant trois jours tandis que de nombreux sympathisants se rassemblaient alentours. Un officiers de police est venu menacer les squatters puis, une voiture de police a été bombardée de projectiles divers, obligeant les policiers à prendre la fuite. La bâtiment a été encerclé mais les squatters l’ont évacués. Un hélicoptère de la police a été mobilisée pour les poursuivre et trois personnes ont été arrêtées. Lors de l’investissement de l’église, un policier a été blessé en tombe dans une trappe masquée par un tapis…

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Le responsable des services antiterroristes de Scotland Yard a été suspendu temporairement de ses fonctions vendredi, après la publication d’un rapport accablant pour la police sur le meurtre raciste du jeune Stephen Lawrence remontant à 1993. Richard Walton est soupçonné d’avoir eu une « conduite inappropriée » alors qu’il contribuait à l’enquête publique destinée, cinq ans après les faits, à faire la lumière sur le comportement de la police dans cette affaire qui a provoqué une immense émotion dans le pays.

Dans un communiqué lapidaire, Scotland Yard a indiqué que Richard Walton était « temporairement suspendu de son poste de chef de l’unité antiterroriste », pour occuper un « rôle non-opérationnel ». La commission indépendante des plaintes contre la police (IPCC), la police des polices, a été saisie.

Un rapport publié hier sur l’assassinat de Stephen Lawrence dénonce les pratiques de la police britannique. Cet adolescent noir de 18 ans avait été tué pour des motifs racistes le 22 avril 1993 par quatre jeunes, dont seulement deux ont été condamnés. Non seulement un officier de police aurait accepté de l’argent de la part du père d’un des suspects pour ne pas poursuivre son fils, mais un espion de la police avait infiltré l’entourage et les proches de la victime dans le but de les discréditer. Le 6 mars, la ministre de l’Intérieur, a ordonné une enquête publique afin de connaître « toute la vérité », plus de deux décennies après les faits.

Quant à la police britannique, elle se trouve d’autant plus dans l’embarras qu’elle est déjà au coeur d’une polémique en raison de sa politique d’infiltration à grande échelle dans des groupes politiques, pendant plus de quarante ans. Des dizaines – peut-être des centaines – de militants politiques aient été condamnés à la suite des opérations d’espionnage douteuses qui pourraient être liées à des erreurs judiciaires.

Alors qu’il est actuellement détenu pour avoir pris part lundi à une manifestation non-autorisée devant un tribunal de Moscou, Alexei Navalny s’est vu condamné à une assignation à résidence. Cet ordre a été émis par un tribunal de Moscou ce vendredi dans le cadre de l’enquête pour escroquerie dans le cadre de laquelle il avait été placé sous contrôle judiciaire en décembre 2012. Cette nouvelle sanction entrera en vigueur le 28 avril prochain. L’opposant notoire à Poutine ne pourra être en contact qu’avec sa famille, et il lui sera interdit d’utiliser le téléphone et internet.

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Près de 420 personnes ont été interpellées lundi lors d’une manifestation non autorisée tenue dans le centre de Moscou en soutien aux manifestants anti-Kremlin condamnés plus tôt dans la journée dans le cadre de la dénommée affaire Bolotnaïa pour « participation aux troubles de masse » et « agression à l’encontre de policiers ». Sept des huit accusés se sont vus condamnés à des peines allant de 2,5 à 4 ans de prison ferme, tandis qu’une huitième manifestante a été condamnée à une peine de 3 ans et 3 mois avec sursis.

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Des heurts ont éclaté aujourd’hui lundi devant le Parlement chypriote à Nicosie quand des centaines d’employés de la compagnie publique d’électricité qui manifestaient contre la privatisation des télécoms, de l’électricité et des ports ont tenté d’entrer de force dans le bâtiment. Les manifestants ont jeté des pierres, des fruits et des bouteilles en plastique contre les policiers alors qu’ils tentaient d’entrer dans le bâtiment où les parlementaires discutaient la loi sur la privatisation. Les manifestants sont parvenus à passer le premier cordon de police mais n’ont pu entrer dans le Parlement. Des policiers et des manifestants ont été légèrement blessés.

Des grèves ont également eu lieu dans les télécoms et les ports. Ce sont les premières depuis que Chypre a dû recourir en mars 2013 à un prêt international de 10 milliards d’euros pour échapper à la faillite en raison de l’exposition de ses banques à la dette grecque. Ce prêt s’inscrit dans un plan de sauvetage aux conditions draconiennes: Chypre a dû liquider sa deuxième banque et restructurer la première et s’engager à des coupes budgétaires drastiques et à des privatisations.

nicosie

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Au total, une trentaine de personnes ont été inculpées suite à la manifestation anti-Poutine du 6 mai 2012 à Moscou. Les poursuites se font sur base de la notion de ‘troubles massifs’ du code pénal russe signifiant ‘atteinte à l’ordre public par une foule, incendie volontaire, destruction de biens, utilisation d’armes à feu, d’explosifs’. Le verdict, qui devait être annoncé vendredi mas qui avait été reporté à aujourd’hui sans plus d’explication, est lourd pour sept des inculpés, une huitième personne écopant d’une peine avec sursis. Les peines prononcées vont jusqu’à quatre ans de camp. Vendredi, près de mille personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal, parmi lesquelles le célèbre opposant Alexei Navalny ou encore deux membres des Pussy Riots. Plus de 200 personnes avaient alors été interpellées pour troubles à l’ordre public. Ce lundi, toutes les rues menant au tribunal étaient bloquées, une quinzaine de fourgons étaient stationnés à proximité du tribunal et des unités du ministère de l’Intérieur avaient été mobilisées.

Procès d'opposants russes

Procès d’opposants russes