Outseer, un leader dans le domaine de l’authentification et de la prévention des fraudes pour la banque numérique et les transactions sécurisées, a intégré la capacités de biométrie comportementale dans sa plateforme. Cela ajoute une couche supplémentaire de protection qui analyse en permanence les interactions des utilisateurs afin de détecter les anomalies en temps réel. Outseer, qui protège 120 milliards de dollars de transaction par an, devait s’adapter aux évolutions des fraudes – encouragée par la numérisation des paiements, l’apparition des données personnelles dans le Dark Web, la menace croissante des escroqueries en ligne et de la fraude autorisée, ainsi que les progrès comme l’IA générative. La nouvelle capacité de biométrie comportementale d’Outse associe les informations sur le comportement avec d’autres signaux contextuels de fraude. La plateforme activée par l’IA traite tout l’éventail des signaux de fraude critique, y compris les événements de données, les identités de dispositifs, le protocole Internet géographique et les données de consortium.

La société d’informatique légale (forensics) israélienne Cellebrite a récemment annoncé qu’elle empêchait désormais la Serbie d’utiliser sa technologie. Fin 2024, la police serbe avait en effet déverrouillé les téléphones de dizaines de journalistes et d’activistes grâce à ses outils avant, dans certains cas, de les infecter avec le logiciel espion Novispy pour continuer à les surveiller. Développée pour les forces de l’ordre et les entités gouvernementales, la suite de produits Cellebrite UFED permet d’extraire des données de divers appareils mobiles, même sans disposer des codes d’accès de l’utilisateur (voir nos articles). Dans son communiqué, Cellebrite explique qu’elle se conforme aux sanctions imposées par les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni « et d’autres réglementations et contrôles à l’exportation » qui interdisent de faire des affaires avec certaines nations

En Iran, l’État fait appel à un recours accru à la technologie et à la surveillance, pour imposer le port du hijab. A l’université Amirkabir de Téhéran, les caméras de sécurité ont été doublées d’un logiciel de système de reconnaissance faciale pour signaler les femmes ne portant par le hijab. Une application nommé « Nazer » qui permet de signaler la présence de femmes non voilées dans des véhicules, notamment des ambulances, des bus, des rames de métro et des taxis. Les utilisateurs peuvent indiquer le lieu, la date, l’heure et le numéro de plaque d’immatriculation du véhicule dans lequel l’infraction présumée au port obligatoire du hijab a été commise. Le véhicule est alors signalé en ligne et la police est alertée. Par ailleurs, en avril 2024, à Téhéran et dans le sud de l’Iran, les autorités ont eu recours à la surveillance aérienne par drone pour contrôler le respect du port du hijab.

Le groupe belge a déposé lundi une “offre ferme de prise de contrôle majoritaire” de l’entreprise Verney-Carron détenue par le groupe français Cybergun au terme de plusieurs mois de négociations. La reprise prévue de 70% du capital de Verney-Carron Développement par FN Browning s’accompagnera de plusieurs millions d’euros d’investissement dans l’usine de Saint-Etienne. Créé en 1820, Verney-Carron est le dernier fabricant français d’armes de petit calibre. Longtemps spécialisée dans les armes de chasse, la manufacture a conçu, produit et commercialisé le flash-ball. Elle a aussi produit 10 000 fusils d’assaut pour l’Ukraine.

 

En février 2017 les USA emploient pour la première fois une arme secrète pour tuer un dirigeant d’al-Qaïda en Syrie. Deux ans plus tard, on apprenait l’existence de l’AGM-114 R9X « Ginsu volant », une version du missile antichar Hellfire ayant la particularité de déployer six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe avant de toucher sa cible. Et comme il ne porte pas de charge explosive, le risque de dommages collatéraux est quasiment inexistant.

Le R9X a ensuit été utilisé plusieurs fois, et notament le 21 février dernier contre un dirigeant du groupe jihadiste Hourras al-Din [lié à al-Qaida], dans le nord-ouest de la Syrie, alors qu’il circulait dans la zone d’occupation turque et le 25 contre un cadre militaire du même groupe. Pour la première fois une vidéo de la frappe a été diffusée (voir ici).

Des chercheurs américains ont mis au point un procédé informatique qui permet d’identifier une personne en analysant ses ondes cérébrales. Le procédé est composé d’une série de 500 images et de mots, tel que « pizza », un bateau ou encore une photo de Kim Kardashian. Les ondes produites par le système nerveux mesurées lors des testes pour chaque image ou mot étaient propres à un individu, au point que le système informatique a pu identifier chaque personne avec un taux de fiabilité de 100%. « Nous pensons que notre technique pourrait être utilisée dans des lieux de haute sécurité, comme l’entrée au Pentagone ou sur la baie d’un lancement nucléaire », explique Sarah Laszlo, chercheuse de l’Université de Binghamton, à New York. Les ondes cérébrales pourraient ainsi remplacer les empreintes digitales ou rétiniennes, qui peuvent être imitées ou détournées.

L’affaire opposant La Quadrature du Net à la ville de Moirans, en Isère, s’achève par une décision reconnaissant l’illégalité du logiciel de vidéosurveillance algorithmique Briefcam. La justice ordonne à la commune de cesser immédiatement l’utilisation de ce logiciel. Le logiciel de Briefcam est installé en toute opacité dans de très nombreuses communes de France. Techniquement, il permet d’appliquer des filtres algorithmiques sur les images de vidéosurveillance pour suivre ou retrouver les personnes en fonction de leur apparence, leurs vêtement, leur genre ou encore leur visage via une option de reconnaissance faciale.

Depuis des années, La Quadrature du Net dénonce cette vidéosurveillance algorithmique (VSA) comme outil inefficace et utilisé surtout pour le contrôle des populations dans l’espace public. Cette décision d’illégalité permet aux habitant·es des villes comme Saint-Denis, Reims ou encore Brest qui ont choisi de mettre en place ce type de surveillance algorithmique, d’en demander l’arrêt immédiat.

La police de Londres est pionnière dans l’utilisation de la technologie de la reconaissance faciale. Elle l’utilise avec un van équipé de caméras capturant des images en temps réel des passants, dont les visages sont comparés avec ceux de suspects placés sur une liste de surveillance. Si l’un d’eux passe à proximité du van, le système déclenche un signal d’alerte, qui permet aux policiers de l’interpeller, après vérifications.

En 2024, 540 personnes ont été arrêtées de cette manière, et 406 d’entre elles ont depuis été inculpées ou ont reçu un avertissement de la justice déclare la police londonienne qui assure que si une personne passe devant une caméra et ne figure pas sur une liste de surveillance de la police, ses données biométriques sont immédiatement et définitivement supprimées.

Alors que l’application France Identité est désormais accessible à tous et toutes, bon nombre de Français gardent leur carte obsolète, non conforme aux règlementations en vigueur depuis 2021. Les autorités font donc le forcing pour amener les Françaises et les Français à demander un renouvellement anticipé de leur carte, afin de passer à la carte d’identité électronique (format carte bancaire) liée à une carte d’identité dématérialisée. Ce renouvellement nécessitait de faire une demande justifiée par la perte ou le vol du document, ou encore par un changement d’état civil. L’opération était facturée 25€ en cas de non-présentation de l’ancien document.

Pour pousser toujours plus de monde à adopter l’identité numérique, France Titres, anciennement connue sous le nom d’Agence nationale des titres sécurisés, a annoncé qu’il serait possible, dès l’année prochaine, de demander gratuitement une nouvelle carte d’identité électronique. Dans un premier temps, seuls les détenteurs d’une carte d’identité reçue entre 2016 et 2021 seront éligibles: sur cette période-là, l’agence a les données d’identité dans ses fichiers, ce qui permet de créer automatiquement les nouvelles cartes électroniques. En plus de la carte d’identité et du permis de conduire, l’application gouvernementale accueillera bientôt la carte Vitale et la carte grise, qui fera l’objet d’une expérimentation en début d’année prochaine.

Le LRPPN, cest le logiciel de rédaction des procédures de la police nationale française. Créé dans les années 90, il n’a cessé d’accumuler les rustines au fil des réformes, sans jamais connaître la refonte profonde dont il aurait besoin. Obsolète, bogué, compliqué, lent et instable, il faut parfois jusqu’à 30 minutes pour l’ouvrir. Et les fréquents plantages obligent les policiers à recommencer de zéro le procès-verbal. De plus, ce logiciel n’est plus adapté aux évolutions de la procédure pénale. De nouvelles mentions obligatoires, de nouveaux droits pour les suspects sont venus s’ajouter au fil des années. Sauf que le LRPPN, lui, n’a pas suivi. Les policiers n’ont pas d’autre choix que de bidouiller, en ajoutant des mentions manuscrites sur les PV informatiques, ce qui est source de nombreux vices de procédure faisant annuler des gardes à vue.

Le ministère de l’Intérieur a bien prévu de remplacer le LRPPN obsolète. Baptisé LPJN (Logiciel de Procédure Judiciaire Numérique), il devrait être plus moderne, ergonomique et interopérable avec les autres outils numériques de la Justice. Mais ce projet ne devrait pas voir le jour avant 2027-2028 au mieux – ou plutôt au pire. En attendant, les policiers pestent et font des memes: