Mardi matin la police turque a mené une opération de grande envergure (grands effectifs, bus, blindés, hélicoptère) dans les quartiers d’Okmeydani, Kücükarmutlu, Alibeyköy, Gazi Mahallesi, Yenibosna, Ikitelli, Bagcilar et Esenler, à Istanbul, contre de nombreux locaux de la gauche militante et révolutionnaire. Ont été notamment visés les locaux de la Fédération de la jeunessequi organise la grève des universités et des écoles secondaires pour que justice soit rendue à l’étudiant Berkine Elvan assassiné par la police. TAYAD, l’organisation des parents et sympathisants des prisonniers du DHKP-C a aussi été attaquée.

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Les affrontements ont éclaté entre des manifestants kurdes et les forces de sécurité dans la province sud-est de Diyarbakir. Ils ont commencé lorsque les manifestants ont bloqué une route principale dans la région pendant deux jours. Face à l’intervention des forces de sécurité, les manifestants ont lancé des cocktails Molotov, des bombes à clous et de feux d’artifice Les forces de sécurité ont utilisé des canons à eau pour les disperser. Sept agents de sécurité ont été légèrement blessés. Les Kurdes protestent contre un projet de barrage d’irrigation qui devrait être construite dans la région.

La tension dans la région s’est intensifiée ces derniers jours, malgré le processus de paix en cours. Un convoi de 10 véhicules, dont huit camions militaires et deux véhicules blindés, a été attaqué par des membres du PKK le 25 mai dans la province orientale de Sirnak. Les militants ont fait exploser les explosifs improvisés à distance alors que le convoi allait poster une zone de construction, et un autre engin explosif a été désamorcé par les autorités à la scène.

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Une semaine après la catastrophe minière de Soma, plusieurs centaines de personnes manifestaient dans la soirée à Istanbul contre le gouvernement de l’AKP, accusé d’avoir négligé la sécurité des mineurs. Les manifestants, qui ont réussi à converger dans le quartier de Kadiköy malgré une forte présence policière. Les manifestants dans ce quartier se sont violemment opposés aux forces de l’ordre, qui ont riposté avec des cocktails Molotov, des gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des canons à eau. Plus tôt dans la journée, en marge d’un rassemblement, un homme de 30 ans qui se trouvait dans un temple alévi, dans le quartier d’Okmeydani, a reçu une balle en pleine tête. Il a été transporté à l’hôpital dans un état critique, où il est décédé dans la soirée. Une deuxième personne est morte ce vendredi des suites de ses blessures après de violents affrontements nocturnes entre la police et des manifestants dans un quartier populaire d’Istanbul.

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La police a tiré des gaz lacrymogènes et des flashballs contre 10.000 manifestants rassemblés à Soma, sur le lieu du drame minier dont le dernier bilan est de 301 morts. Au moins cinq personnes sont blessées. Avant l’intervention policière musclée les manifestants ont refusé de se disperser malgré les appels de la police. Ils criaient « gouvernement démission » ou encore « Ne dort pas Soma, n’oublie pas les mineurs ».

La police turque a tiré aujourd’hui jeudi des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de 20.000 manifestants qui dénonçaient à Izmir (ouest) la négligence du gouvernement islamo-conservateur dans un grave accident minier. Kani Beko, président d’un des principaux syndicat d’ouvriers du pays DISK (Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie), a été hospitalisé après la violente charge policière. Quatre syndicats ont décrété pour jeudi une journée de grève à travers le pays en hommage aux 282 mineurs tués dans le drame dans la mine de charbon de Soma, située à une centaine de km au nord-est d’Izmir, selon un dernier bilan provisoire. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi en fin de matinée à Istanbul et Ankara à l’appel des syndicats.

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Une vidéo circulant en Turquie montre Yusuf Yerkel, un des proches conseillers et directeur de cabinet du Premier ministre Erdogan, shooter dans un manifestants maintenu à terre par deux policiers. La scène s’est déroulé hier, lors de la répression d’une manifestation pour protester contre l’accident minier survenu dans un charbonnage privatisé. Le dernier décompte officiel parle de 282 morts et d’une centaine de mineurs toujours portés disparus; des secouristes dénoncent les pressions exercées par la compagnie minière sur les mineurs rescapés qui garderaient le silence par crainte de perdre leur emploi.

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La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre des manifestants qui protestaient mercredi à Ankara après l’explosion qui a fait au moins 245 morts dans une mine de Soma (ouest du pays). La police est intervenue quand quelque 4.000 manifestants se sont regroupés à Ankara pour dénoncer la mort de ces mineurs. A Istanbul, en début de soirée, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants.

Les habitants en colère de la ville de Soma ont manifesté contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui s’est rendu sur les lieux, l’appelant à démissionner. Des manifestants s’en sont pris à son véhicule officiel malgré un dispositif policier, lui donnant des coups de pied. M. Erdogan qui est sorti de la voiture sous les huées des protestataires est rentré dans un commerce avant d’en ressortir quelques minutes après.

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Un témoin est venu lundi devant le tribunal de Kayseri (centre) raconter comment quatre policiers en civil, poursuivis pour meurtre, avaient battu à mort un jeune manifestant pendant la fronde antigouvernementale d’il y a un an en Turquie. Lors de la deuxième audience de ce procès emblématique de la répression exercée par le gouvernement turc contre les contestataires, le témoin a battu en brèche la version des accusés, qui ont nié avoir passé Ali Ismaïl Korkmaz à tabac en marge d’une manifestation à Eskisehir (ouest) le 2 juin 2013. Victime d’une hémorragie cérébrale, Ali Ismaïl Korkmaz, un étudiant de 19 ans, est mort le 10 juillet des suites de ses blessures après 38 jours de coma.

Ali Ismaïl Korkmaz

Ali Ismaïl Korkmaz

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Deux militaires turcs, capturés par des combattants du PKK ont été libérés tard jeudi 1er mai. Les deux militaires, qui étaient en bonne santé, ont été remis à des représentants d’un parti politique kurde légal de Lice, la ville aux abords de laquelle ils avaient été kidnappés le 26 avril. La capture des sous-officiers visait à dénoncer la construction dans cette zone d’un poste militaire turc. Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral il y a un an et commencé le retrait de ses combattants vers leurs base du nord de l’Irak. Mais ce mouvement a été interrompu, les Kurdes jugeant qu’Ankara n’avait pas respecté ses promesses.