Des bombardements islamistes contre la ville kurde de Sheikh Maqsoud dans le canton d’Afrin (province d’Alep) ont fait ce matin 3 morts dans les rangs des YPG ainsi qu’une victime civile, 7 autres personnes ont été blessées, portant à une trentaine de morts (YPG et civils) le bilan des derniers jours de siège. Les YPG accusent plusieurs groupes syriens de violer le cesser-le-feu par ces bombardements (Ahrar Al-Sham, al Jabha al-Shamiya, Batallions Lîwaa Sultan Murad et Fatih Sultan Mehmet, Bataillons Feqtesim Kema Emert, Bataillons Nûreddîn Zenkî, Lîwaa 13, First Fewc, Bataillons 116. Fırka and Ebû Emara. Des observateurs YPG font également état de l’utilisation d’armes chimiques (phosphore blanc) dans la même ville (voir la seconde vidéo).

Armes chimiques contre Sheikh Maqsoud

Armes chimiques contre Sheikh Maqsoud

Dimanche à Istanbul , la police de l’Etat turc a interpellé au moins une femme et a tiré les balles en caoutchouc sur le groupe d’une centaine de personnes pour les empêcher de manifester à l’occasion de la journée internationale des femmes. Les manifestants s’étaient reunis ce 6 mars pour marquer la journée internationale des femmes malgré l’interdiction de manifester décrétée par les pouvoirs publics d’Istanbul pour des « raisons de sécurité ». Une nouvelle manifestation était prévue aujourd’hui.

Les prisonniers et prisonnières du PKK et du PAJK (Parti de la libération des femmes du Kurdistan, Partiya Azadiya Jin un Kurdistan) ont commencé une grève de la faim illimitée, en alternance de dix jours en dix jours, dans les prisons à travers la Turquie et Kurdistan du Nord. Les grévistes demandent la reconnaissance de la demande du peuple kurde pour l’autonomie, la fin de l’isolement imposé à Öcalan, l’arrêt des sièges et des couvre-feux.

L'entrée d'une prison à Istanbul

L’entrée d’une prison à Istanbul

La police turque a une nouvelle fois fait usage de gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc samedi à Istanbul pour disperser des manifestants qui dénonçaient la prise de contrôle par les pouvoirs publics du principal quotidien turc, le journal Zaman. Avec 650 000 exemplaires imprimés chaque jour, Zaman est le plus gros tirage de la presse turque. La justice turque a ordonné vendredi la désignation d’un administrateur pour diriger le quotidien et sa version anglophone, Today’s Zaman. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblées dès vendredi soir devant le siège du journal pour empêcher les forces de l’ordre d’y pénétrer. Ils avaient déjà été dispersés (photo).

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

Le « collectif 8 mars 87 » appelle à deux semaines de mobilisation autour de la journée pour les droits des femmes du 1er au 12 mars à Limoges. Le fil rouge de cette année sera « la lutte des femmes est internationale ».

Une collecte sera organisée durant les 2 semaines, l’argent sera reversé à la campagne de soutien au Bataillon International de Libération au Rojava.

Kurdistan, féminisme et résistance

Kurdistan, féminisme et résistance

Deux militantes du DHKP-C, Cigdem Yaksi et Berna Yilmaz, ont mené une attaque ce jeudi contre le quartier général des unités de la police antiémeute dans le district de Bayrampasa à Istanbul. En milieu de matinée, les deux femmes ont lancé plusieurs grenades, qui n’ont pas explosé, puis ouvert le feu à l’arme automatique. Les policiers ont riposté et blessé une des deux assaillantes. Deux policiers ont été légèrement blessés. Les deux militantes ont été tuées lors d’une opération lancée par les forces de l’ordre contre l’immeuble où elles s’étaient retranchées après leur attaque.

Ce 1er mars, les ouvriers de l’usine Renault ont débrayé et manifesté pour les salaires et contre les licenciements à Bursa. La police a voulu empêcher la manifestation, notamment par des tirs de gaz lacrymogènes. Un ouvrier a été hospitalisé et quinze autres arrêtés. Les ouvriers de l’usine automobile Tofas sont entrés en lutte pour rejoindre leurs camarades de Renault.

Le prisonnier anarchiste vegan Osman Evcan a été récemment transfé de la prison de Kandira 1 à la prison de type-L de Silivri 6. Il est fouillé nu, a des caméras dans sa cellule, subit une interdiction de courriers et de visites et ne peut plus consommer de nourriture vegan. Il est donc reparti en grève de la faim depuis le 22 février dernier.

Osman Evcan en grève de la faim

Osman Evcan en grève de la faim

Ce samedi 27 février, 200 personnes ont assisté à Toulouse à la soirée Kurdistan : féminisme et résistance, au cours de laquelle plusieurs centaines d’euros ont été récoltés dans le cadre de la campagne de soutien au Bataillon International de Libération (rojava.xyz). Un représentant de la Maison Franco-Kurde Midi Pyrénées est venu exposé la répression de l’état turc contre les civils kurdes. La porte-parole de l’Union des Femmes Socialistes a également parlé de la situation du Rojava et de la cible qu’il représente pour les états impérialistes. Vous pourrez également retrouver l’intervention de l’OCML-VP, organisateur de la soirée et participant à la campagne de soutien au Bataillon International de Libération sur leur site.

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Succès de la soirée de soutien au Rojava

Succès de la soirée de soutien au Rojava