À l’issue de son assemblée générale les 23 et 24 novembre, l’organisation policière internationale se dotera d’un nouveau président. C’est un émirati, le général Ahmed Naser Al-Raisi, qui part favori. Cet inspecteur général du ministère de l’Intérieur, avec plus de 40 ans de carrière dans les forces de police, est depuis 2018 membre délégué du comité exécutif d’Interpol. Le général Raisi est personnellement visé par plusieurs plaintes, notamment en Europe pour torture et détention illégale de l’opposant politique Ahmed Mansoor, détenu depuis mars 2017 pour « atteinte à la réputation de l’État » et de deux citoyens britanniques, Matthew Hedges et Ali Issa Ahmad, depuis libérés.

Et ce au moment où les dictatures, à commencer par la Turquie, utilisent de plus en plus INTERPOL afin de cibler leurs opposants. Jamais autant de “notices rouges” n’ont été émises. Ces demandes d’arrestation ou d’extradition s’élevaient autour de 1 200 chaque année dans les années 2000. Leur chiffre est proche des 14 000 à présent. Et dans le peloton de tête des pays qui innondent INTERPOL de ces notices se trouvent les Émirats Arabes Unis. Les Émirats se sont montrés extrêmement généreux vis-à-vis d’INTERPOL, cherchant à procurer un avantage à leur candidat. Alors que le pays doit assurer 0,425 % du budget de l’organisation, soit un peu plus de 240 000 euros, il s’est ainsi distingué par un don sans précédent de 50 millions d’euros. Cette somme correspond au budget nécessaire pour l’agrandissement du siège d’Interpol à Lyon. Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin vient de demander aux autorités locales de mettre la main à la poche. “Faute de quoi le siège d’INTERPOL pourrait quitter Lyon pour… les Émirats Arabes Unis.”

INTERPOL a une longue tradition de présidents tortionnaires et de collaboration sans réserve avec les dictatures. Dès 1938 elle s’était choisi comme président un général SS, chef de la Gestapo de Vienne, Otto Steinhäusl. Son président suivant fut Richard Heindrich, chef des polices nazies et un des principaux organisateurs de l’extermination des Juifs. Son premier directeur d’après guerre fut le belge Florent Louwage qui avait été avant-guerre un directeur de la Sûreté expert dans la chasse aux communistes et qui s’était mis, pendant l’occupation, au service de l’exécutif d’Interpol alors dirigée par le général SS Kaltenbrunner (condamné et pendu à Nurenberg pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité). Le successeur de Louwage fut le Portugais Agostinho Lourenço qui, dès 1933 avait organisé la police politique du régime du général Salazar, et orienté ses méthodes basées sur les arrestations arbitraires et la torture.

EDIT 25/11: Le général Ahmed Naser Al-Raisi a bien été élu hier à la présidence d’INTERPOL.

Le général Ahmed Naser Al-Raisi

Quatre combattants de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont et tués et deux autres ont été blessés par un détachement du 6e Bataillon de la Force d’action spéciale de la Police nationale philippine à Barangay Tabu, dans le Negros Occidental, mardi. Parmi les quatre tués, un commandant de peloton et un instructeur politique. Les maoïstes appartenaient au Front Sud-Ouest du Komiteng Rehiyonal Negros de la NPA. Quatre autres personnes, mais une seule est toujours détenu par le poste de police municipal d’Ilog. Les formes de sécurité ont récupéré des armes à feu de grande puissance, notamment un fusil M16, un fusil M14, un lance-grenades M203, un fusil d’assaut AK47 et un revolver de calibre .38, , ainsi que des grenades, des explosifs, des radios, des téléphones, un ordinateur, des panneaux solaires et des fournitures médicales

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

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Entre 200.000 et 400.000 Catalans ont défilé dans Barcelone à l’occasion de la Diada, la fête nationale catalane, la journée se terminant par de violents affrontements avec la police. Les manifestations ont commencé avec des personnes apportant les Estelades, ou Senyera estelada, le drapeau étoilé de l’indépendance catalane. D’énormes drapeaux étaient étalés dans la foule, qui se déplaçait alors en procession dans les rues, entourées de foules qui chantaient. Vers le soir, des policiers anti-émeute, les Mossos d’Esquadra, de la police catalane, ont commencé à envahir les rues, en « prévision des violences ». Des affrontements avec la police ont alors éclaté et plusieurs manifestants ont été arrêtés.

 

 

Des affrontements ont éclaté entre la police et les agriculteurs protestataires dans l’Haryana samedi. Les paysans tentaient d’atteindre la ville de Karnal pour protester contre une réunion du BJP au niveau de l’État présidée par le premier ministre. Au moins 10 manifestants ont été blessés lorsqu’ils ont été chargés par la police. Le dirigeant du mouvement local des paysans a appelé au blocage de toutes les autoroutes de l’État pour protester contre l’usage de la force contre les agriculteurs. La circulation a été effectivement bloquée à Hisar, Jind, Bhiwani, Rohtak, Dadri, Fatehabad et Ambala. Le trafic à destination de New Delhi depuis Amritsar a été perturbé à la frontière de Shambu au Pendjab. Le trafic à destination de l’Uttar Pradesh via les villes d’Ambala et de Yamunanagar a également été impacté.

Le gouvernement du BJP et ses dirigeants, principalement au Pendjab et dans l’Haryana, ont été confrontés à la colère des agriculteurs contre les trois lois agricoles de dérégulation du marché des produits agricoles, qui ont déclenché de nombreuses protestations depuis fin novembre.

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Il y a au moins trois manifestation samedi 24 à Paris avec plusieurs milliers de participants. Près de la gare Saint-Lazare, des policiers à moto ont tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants alors qu’ils tentaient de faire descendre les policiers de leurs motos. 9 personnes ont été arrêtées. En plus de Paris, des manifestations ont eu lieu dans plus d’une centaine de villes à travers le pays. A Marseille, des manifestants ont attaqué des journalistes et une équipe de télévision. A Strasbourg, environ 4000 personnes ont manifesté. A Lyon, une centaine de manifestants ont lancé des pétards sur la police. Les agents ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite tenté de bloquer l’autoroute avec Ron. La police a utilisé un canon à eau. Vendredi matin, l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi anti-gouvernementale qui ouvre la voie au licenciement des salariés des établissements publics qui refusent d’obtenir un pass sanitaire. Le pass a déjà été utilisé dans des installations culturelles et de divertissement, avec une extension pour les cafés, les restaurants et les trains prévue début août.

Les affrontements à Lyon

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Le 10 décembre dernier, l’entreprise israélienne Cellebrite annonçait avoir cassé la sécurité de l’application de communication chiffrée Signal. En fait, Cellebrite n’a rien cassé, leur outil permet aux policiers de télécharger et gérer les données de Signal (et de n’importe quelle application), depuis un téléphone dont ils auraient déjà le mot de passe, ou qui serait déverrouillé. Le matériel Cellebrite est utilisé par de nombreuses polices, il équipe d’ailleurs 500 commissariats en France.

Dans un billet publié sur le blog de Signal hier soir, Moxie Marlinspike (fondateur et développeur de Signal) explique être entré en possession d’un kit Cellebrite habituellement réservé aux forces de police et y avoir trouvé une bonne quantités d’énormes vulnérabilités. A commencer par le fonctionnement le plus basique du logiciel de Cellebrite : siphonner des données indiscriminées venues d’un engin inconnu.

« Il est possible d’éxécuter du code arbitraire sur la machine Cellebrite, tout simplement en incluant un fichier spécialement formaté mais par ailleurs inoffensif dans n’importe quelle application d’un appareil qui sera ensuite branché dans Cellebrite et scanné. Il n’y a virtuellement aucune limite au code qui peut ainsi être exécuté (…) il peut modifier non seulement le rapport généré par Cellebrite, mais également tous les rapports passés et futurs de tous les scans qui ont eu lieu et qui auront lieu sur l’engin de façon arbitraire (en insérant ou supprimant du texte, des e-mails, photos, contacts, fichiers, etc.) sans laisser aucune trace de cette altération. Cela pourrait même être fait de façon aléatoire et remettrait alors sérieusement l’intégrité des données fournies par Cellebrite. (…) Jusqu’à ce que Cellebrite ait réparé toutes les vulnérabilités de son logiciel, le seul remêde qu’aient ses clients est de ne rien scanner. » Plusieurs autres vulnérabilités ont été trouvées, et deux DLL d’Apple probablement utilisées sans licence d’utilisation pour extraire les données des iphones.

Dans le dernier paragraphe du billet, Signal sous-entend très lourdement que de tels fichiers piégés seront intégrés dans l’application de façon aléatoire pour certains utilisateurs dans le futur.

 

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