À Bruxelles, le 7 mars, à l’occasion du tour en bus et en vélo des actions et piquets de la Grève féministe contre l’Arizona et l’extrême-droite, un rendez-vous est donné à 16H00, place Poelart (devant la grande roue), sur le thème « Résistance féministe internationale : liberté pour les prisonnier·es politiques, dénonçons les crimes et viol de guerre et génocides « . Plusieurs organisations et collectifs, dont le Secours Rouge, seront présents et y prendront la parole. Voir ici le programme complet de la grève et de ses activités.

À Toulouse, plusieurs manifestations sont organisées à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour l’émancipation des femmes et minorités de genre. La manifestation radicale féministe du 7 mars (non déclarée) vient d’être interdite par la préfecture. Le lendemain, samedi 8 mars, une autre marche est organisée au départ du métro Capitole à 15H. Le Secours Rouge sera présent pour mettre en avant le combat des prisonnières révolutionnaires (voir notre article).

Partout dans le monde, les femmes sont en première ligne des combats contre le patriarcat, le capitalisme et le fascisme. Dans ces luttes, elles font face à une terrible répression. A l’occasion du 8 mars, le Secours Rouge Toulouse présente 8 portraits de prisonnières révolutionnaires qui incarnent ces combats et ces résistances.
  • DANIELA KLETTE – Accusée d’avoir participé à plusieurs actions qui auraient été organisées par la Fraction Armée Rouge – RAF, Daniela Klette a été arrêtée à Berlin le 27 février 2024 par la police grâce à un logiciel d’IA. Elle était une des personnes les plus recherchées du pays après plus de 30 ans dans la clandestinité. Aujourd’hui, elle est emprisonnée et en attente de ses procès.
  • AYTEN ÖZTÜRK – Journaliste et révolutionnaire arabo-turque originaire d’Antioche, Ayten Öztürk a été enlevée par les services secrets turcs le 8 mars 2018 au Liban et détenue dans un centre de torture secret pendant 6 mois. Elle a été arrêtée à son domicile en Turquie le 6 février 2024, après 2 ans et demi d’assignation à résidence. Elle a été condamnée à deux peines de prison à perpétuité sur la base d’un dossier sans aucune preuve concrète hormis les fausses déclarations d’un informateur.
  • FIGEN YÜKSEKDAG – Responsable du Parti Socialiste des Opprimés – ESP et co-présidente du Parti Démocratique des Peuples – HDP, Figen Yüksekdağ a été arrêtée le 4 novembre 2016 à Ankara en Turquie en raison de son engagement en faveur du peuple kurde. Déchue de son mandat de députée en février 2017, elle est en détention provisoire dans la prison de haute sécurité de Kandıra. Elle a déjà été condamnée dans plusieurs procès et encourt la prison à vie dans le cadre du procès dit de Kobanê.
  • JESSICA REZNICEK – Militante écologiste et défenseure de la terre et de l’eau aux Etats-Unis. En 2021, elle a été condamnée à 8 ans de prison et à payer 3,2 millions de dollars en dédommagement suite à une série d’actions pour protéger les rivières et les voies navigables traversées par le Dakota Access Pipeline.
  • LOLA LOPEZ RESINA – Révolutionnaire catalane, Lola Lopez Resina lutte pour le socialisme et pour le droit à l’autodétermination des peuples. En 1980, elle a été arrêtée avec d’autres militant·es du Parti Communiste d’Espagne (internationaliste) – PCE(i). Sauvagement torturée, elle est condamnée à 9 ans de prison. Après sa sortie, Lola s’est engagée comme combattante internationaliste d’ETA. En 2001, elle est à nouveau arrêtée et emprisonnée en France. En janvier 2018, elle a été extradée vers une prison de l’État espagnol, où elle purge plus de 20 ans de prison.
  • NADIA LIOCE – Militante des Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant – BR-PCC, Nadia Lioce est emprisonnée depuis mars 2003. Lors de son procès, elle déclare : « Je suis une prisonnière politique, militante des Brigades rouges. Je ne dis plus un mot. » Elle est finalement condamnée à la prison à vie et placée à l’isolement total depuis 2005 sous le régime carcéral 41-bis. En 2023, les avocats de Lioce ont rapporté qu’en raison de l’isolement extrêmement strict imposé par le régime 41-bis, elle n’avait parlé à d’autres personnes que durant 15 heures au cours d’une année.
  • KARMEL KHAWAJA – Le 2 mars 2025, les forces d’occupation israélienne ont enlevé Karmel Khawaja lors d’un raid sur la ville de Deir Qaddis, près de Ramallah. Militante de gauche, elle est étudiante en 4e année d’administration publique à l’université de Birzeit. Son arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de répression visant les étudiant·es et les militant·es en Cisjordanie occupée.
  • AMANDA ECHANIS – Ecrivaine et militante de la fédération de femmes paysannes Amihan aux Philippines, Amanda Echanis a été arrêtée le 2 décembre 2020 avec son bébé de 22 jours. Elle a été accusée de possession illégale d’explosifs et d’armes à feu. Elle est détenue au camp Marcelo Adduro à Tuguegarao City. Elle est l’une des 157 prisonnières politiques aux Philippines. Son arrestation fait partie des milliers de cas de militant·es paysan·nes qui sont emprisonné·es dans le but de les intimider et de semer la peur parmi les groupes progressistes qui luttent pour le droit des agricultrices et agriculteurs philippins à la terre.

Suite à l’annonce de la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (voir notre article) et la nouvelle manœuvre juridique pour prolonger la détention de Georges Abdallah (voir notre article), plusieurs organisations appellent à manifester ce samedi 1er mars à 11H au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse.

Samedi 15 février au Hangar de la Cépière à Toulouse, plus de 150 personnes ont participé à la soirée en soutien à la lutte du peuple Kanak et pour la libération de ses prisonniers politiques organisée par le Secours Rouge Toulouse, Solidarité Kanaky, Survie et Révolution Permanente. Celle-ci a débuté par la lecture de plusieurs lettres de militants Kanak emprisonnés puis les interventions des organisateurs. La soirée s’est prolongée avec plusieurs concerts et un repas solidaire. Durant tout l’événement, un atelier d’écriture de lettres aux prisonniers était disponible ainsi que plusieurs tables de presse.

Dimanche 16 février, Young Struggle (YS) organisait une projection d’un film antifasciste dans les locaux de l’ACTIT à Paris. À cette occasion, plusieurs dizaines de fascistes ont attaqué l’événement, armés de bâtons et de couteaux. Un camarade de YS a été blessé et pris en charge à l’hôpital. Cette attaque intervient alors que l’organisation de jeunes internationalistes et socialistes mène une campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme » partout en Europe.

Le Secours Rouge Toulouse exprime sa profonde solidarité avec nos camarades de Young Struggle. Plus largement, nous apportons toute notre solidarité avec l’ensemble des antifascistes attaqués, que ce soit par des bandes armées, des organisations d’extrême droite ou par l’Etat. En particulier, nous exprimons à nouveau notre solidarité avec Gino, antifa emprisonné et menacé d’extradition vers la Hongrie, ou encore auprès de la Jeune Garde Antifasciste dont la dissolution est discutée au plus haut sommet de l’Etat. A Toulouse, les provocations et exactions se multiplient comme en témoignent les récents tags néo-nazis à l’Université du Mirail ou à La Chapelle ainsi que plusieurs agressions verbales et physiques.

Face à cette situation, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces ! Plus que jamais, faisons front contre le fascisme, mais aussi l’impérialisme français, ses institutions et son racisme d’Etat !

Accusée d’avoir incendié un engin de chantier dans le cadre de la lutte contre l’A69, Louna était placée à l’isolement dans la prison pour hommes de Tarbes depuis octobre 2024 (voir notre article).  Vendredi 14 février 2025, elle a finalement été libérée de prison par une ordonnance du juge d’instruction et placée sous contrôle judiciaire.

Lundi 3 février, le placement en détention provisoire de Louna, militante trans anar mobilisée contre l’A69 et incarcérée depuis octobre à Tarbes, a été renouvelé pour 4 mois (voir notre article). Elle a fait appel de la décision, et sa demande sera examinée mardi 11 février. À cette occasion, ses soutiens appellent à se rassembler devant le tribunal judiciaire de Toulouse dès 8h.

EDIT: L’audience de mardi 11 est annulée. Une Demande de Mise en Liberté (DML) est posée et sera instruite la semaine prochaine.
Le rassemblement de soutien du mardi 11 est donc annulé.

La détention provisoire de Louna, meuf trans anarchiste engagée contre le projet de l’A69, a été prolongée jusqu’au 15 juin alors qu’elle est incarcérée depuis octobre 2024 à la prison pour hommes de Tarbes où elle est placée à l’isolement.  Elle est accusée d’avoir participé à la destruction d’une pelleteuse. Lundi 3 février, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Toulouse afin de lui apporter du soutien et exiger sa libération immédiate (voir notre article).

Depuis près de deux mois, les agents des bibliothèques de Toulouse sont en lutte contre l’austérité et pour la défense de l’emploi. Dans ce cadre, 30 organisations locales — dont le Secours Rouge — appellent à un rassemblement de soutien le mardi 4 février à 9H30 place de la Légion d’Honneur à Toulouse afin d’exiger le maintien des budgets et des subventions ainsi que la titularisation des contractuels. Par ailleurs, une caisse de grève a été mise en place pour soutenir la mobilisation : cliquer ici.