Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces militaires et policières ont pénétré vendredi dans une région du nord-ouest de la Colombie paralysée depuis plus d’une semaine par des mineurs illégaux, tandis que les autorités ont décrété un couvre-feu. Les routes sont bloquées par des mineurs qui protestent depuis le 2 mars contre la destruction par les forces de sécurité des dragues qu’ils utilisent pour extraire de l’or illégalement. La semaine dernière, ils ont tenté d’incendier la mairie de Caucasia (voir notre article) et, jeudi, ils ont détruit une banque dans la même municipalité. Selon le gouvernement, les mines clandestines financent cartels et guérillas.

Plusieurs villes et villages palestiniens ont organisé vendredi des manifestations contre l’occupation israélienne, qui ont donné lieu à plusieurs affrontements avec l’armée. Lors d’un de ces rassemblements dans la ville de Kafr Qadum, trois Palestiniens ont été blessés par balle, tandis que des dizaines d’autres ont été soignés par le personnel médical pour avoir inhalé de hautes doses de gaz lacrymogènes tirés par les soldats israéliens pour disperser les foules. Un manifestants de 16 ans, Amir Mamun Odeh, a été tué dans la ville de Qalqilya d’une balle dans la poitrine.

De nouveaux affrontements ont eu lieu dans la banlieue dakaroise. Les jeunes de Yarakh se sont encore révoltés pour dire non à un projet privé de gare maritime qui impliquera l’impossibilité d’accéder à une plage qui est le seul espace public qui leur reste (voir notre article). Ils sont descendus dans les rues pour bloquer la circulation avant d’y brûler des pneus. Et c’est la gendarmerie a tenté de disperser les manifestants. Des affrontements ont eu lieu et trois manifestants ont été interpellés.

 

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Le gouvernement colombien et l’ELN se sont engagés à entamer les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu, au terme, hier vendredi, du deuxième cycle de négociations de paix au Mexique. « Le cadre du pacte à venir sera le droit international humanitaire », annonce le texte lu par une membre de la délégation du gouvernement colombien. « Cela implique des actions et des dynamiques humanitaires afin de diminuer l’intensité du conflit, faciliter la participation de la population à ce processus de paix et générer des garanties pour que cela soit possible dans les zones où la crise humanitaire est la plus grave ». Des délégués du gouvernement colombien et de l’ELN sont en pourparlers au Mexique depuis le 13 février. Mercredi, ils ont annoncé la tenue à Cuba d’un troisième cycle de négociations, sans toutefois préciser la date à laquelle ce nouveau cycle aurait lieu. Les pourparlers entre le gouvernement colombien et l’ELN avaient débuté en 2018 à La Havane sous le gouvernement du président Juan Manuel Santos (2010-2018), auxquels son successeur, Ivan Duque (2018-2022), avait mis fin en 2019 à la suite d’une attaque de la guérilla contre une école de police à Bogota, qui avait fait 23 morts.

ELN

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Mercredi a eu lieu la deuxième journée d’affrontements entre la police et divers groupes de manifestants. Les étudiants ont manifesté mardi pour réclamer la mise en œuvre des changements promis dans le système de gouvernement. La police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Le lendemain, les manifestants se sont rassemblés pour demander au gouvernement sri-lankais de protéger les droits des femmes mercredi, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. La police anti-émeute a bloqué la route et s’est heurtée à eux. Outre les droits des femmes, les manifestants ont protesté contre la hausse de l’inflation et demandé que les élections locales reportées soient organisées immédiatement. Les étudiants demandaient également que les élections locales se tiennent comme prévu, ainsi que l’abolition de la loi sur la prévention du terrorisme et de la présidence exécutive. Ils demandaient également la libération des dirigeants et des membres des syndicats d’étudiants universitaires qui ont été arrêtés et placés en détention provisoire.

Au Sri Lanka, le changement de gouvernement n’a toutefois pas entraîné la fin des manifestations, ni modifié les méthodes utilisées par l’administration pour disperser les citoyens mécontents. L’île est aux prises avec sa pire crise économique depuis qu’elle a obtenu son indépendance du Royaume-Uni en 1948, en proie à une inflation supérieure à 50%, à une pénurie de devises étrangères et à une forte récession. Cette année, le gouvernement a augmenté l’impôt sur le revenu jusqu’à 36%. Le nouveau président  a déclaré au parlement que la réforme fiscale était nécessaire pour consolider les finances publiques selon les termes du prêt du FMI et que le gouvernement n’avait pas d’argent pour organiser les élections locales. Le gouvernement a également augmenté les tarifs de l’électricité de deux tiers dans le but d’assainir ses finances publiques et sa dette et de se qualifier pour un plan de sauvetage du FMI de 2,9 milliards d’USD, provisoirement accepté en septembre.

Le 8 mars, au lendemain de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, une cinquantaine de manifestants ont levé les barrières du péage du viaduc de Millau, laissant les automobilistes circuler gratuitement. Tenue secrète jusque dans les derniers instants, cette opération a toutefois été marquée par l’intervention particulièrement violente des forces de police. Deux manifestants ont été interpellés, un autre, blessé, a été hospitalisé.

La police anti-émeute turque a tiré des gaz poivrés pour disperser un groupe de manifestantes qui tentait d’atteindre le centre d’Istanbul à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Les femmes ont sifflé et scandé « Nous ne nous taisons pas, nous n’avons pas peur, nous ne nous inclinons pas », tout en poussant les boucliers de la police anti-émeute, ce qui a déchaîné les violences policières.

Mercredi 8 mars, des dizaines de milliers de manifestantes ont défilé dans les rues de Mexico à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Au Mexique, au moins 10 femmes sont assassinées par jour, et 95 % des cas restent impunis. Plusieurs heurts ont eu lieu sur le parcours de la manifestation. Heurts aussi à Tlaxcala où les manifestantes ont tagués et tenté d’abattre les structures métalliques protégeant le palais du gouvernement (photo). La police est intervenue. À Oaxaca, des manifestantes se sont introduits dans le ministère du tourisme. Des manifestantes ont affronté la police anti-émeute et ont mis le feu à des portes et à une fenêtre du palais du gouvernement mexicain de Nuevo León, à Monterrey.

 

Des affrontements avec la police ont eu lieu mercredi à Bâle et à Winterthur lors des manifestations pour la Journée internationale des droits des femmes. La manifestation, dédiée la «Journée de lutte féministe queer», n’avait pas été autorisée par les autorités. La police s’est d’abord rendue avec un grand nombre d’agents au point de départ prévu, la Barfüsserplatz, et l’a bouclée. Les manifestant.e.s ont toutefois évité la Barfüsserplatz et se sont regroupé.e.s à la place Saint-Pierre. La police a fait une nasse et les heurts ont commencé. La police a fait usage de balles en caoutchouc. Des rassemblements non autorisés se sont aussi produits à Winterthur et Berne. A Winterthur (photo), les manifestant.e.s ont tenté de forcer un barrage de la police municipale. Celle-ci a fait usage de spray au poivre.

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Un nouveau raid meurtrier des forces d’occupation a eu lieu hier dans la journée dans le camp de réfugiés de Jénine. Le but affiché de l’opération était l’arrestation du Résistant qui a tiré sur des colons à Huwara le 26 février dernier. Ce sont au total six Palestiniens qui ont été tués hier, et 10 autres blessées, dont deux grièvement. Deux policiers israélien de l’unité d’élite Yamam auraient été blessés dans l’opération. Les résistants seraient parvenu à abattre un petit drone israélien durant cette opération. D’autre part, les forces d’occupation ont aussi arrêté ce mardi trois Palestiniens recherchés dans la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Les frères Khaled, Abd et Qassem Kharousha sont les fils du résistant ciblé par l’opération.

 

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