Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au Maroc, 21 ONG ont déposé plainte ce jeudi pour que la justice détermine les responsabilités dans la répression de la manifestation de Rabat du 2 août contre la grâce royale accordée à un pédophile espagnol. La plainte a été déposée contre le ministre de l’Intérieur et les hauts responsables de la police. Le rassemblement du 2 août, pacifique, avait été violemment réprimé par les forces de l’ordre, faisant plusieurs dizaines de blessés.

répression manif maroc

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La police fédérale a consacré 20.000 heures de travail en 2012 à remplacer des gardiens de prison en grève, soit 50% de plus que l’année précédente. A Andenne, le bourgmestre PS refuse d’envoyer ses policiers locaux et préconise de recourir à l’armée en cas de grève dans les prisons : « Il y a des commandos à Marche-les-Dames, ils feraient bien l’affaire, mieux que les policiers, ils sont habitués à des situations plus conflictuelles que le sont les braves policiers locaux qui n’ont rien à voir avec des rambos ».

Un drone équipé de caméras thermiques a survolé la ville de Slough dans la banlieue ouest de Londres. La municipalité recherche des traces de vie humaine dans les garages et les remises qui indiqueraient la présence de locataires non déclarés. La municipalité soupçonne la présence de 6.350 lits clandestins où dormiraient des immigrés ou simplement des personnes trop pauvres pour louer une chambre normale. Elle va maintenant enquêter porte-à-porte pour confirmer les délits, distribuer des amendes de 230€ par propriétaire et faire démolir les remises construites illégalement.

Sur le plan de la ville en trois dimensions, le rouge trahit la chaleur humaine au fond des jardins ou le radiateur allumé au milieu des outils de jardinage. La location du drone avec traitement des images a coûté 27.500€, une somme qu’environ 120 amendes rembourseront…

image thermique drone slough


Un des cabanons de Slough, du type de ceux souvent transformé en logement

image thermique drone slough
Un des cabanons de Slough, du type de ceux souvent transformé en logement

Le 14 juillet dernier, Djaber Kalibi, une figure historique de la résistance communiste révolutionnaire contre le régime du Shah puis contre le régime de la République islamique, s’est vu confisquer son passeport par les gardes-frontières de l’aéroport de Montréal alors qu’il revenait d’un voyage de deux semaines en France. Deux jours plus tard, il a été interrogé par le ministère de l’Immigration sur ses activités politiques de 1986. A cette époque, avec d’autres membres et sympathisants de l’Organisation des guérilleros Fedayins du Peuiple d’Iran (Minorité) qui organisaient le soutien à la résistance armée contre la république islamique, Djaber avait été emprisonné en France.

Le statut actuel de Djaber au Canada, qui le protégeait d’une expulsion vers l’Iran, est menacé, l’examen du dossier prendra plusieurs mois, durant lesquels il devra pointer chaque semaine au ministère de l’Immigration.

Plusieurs municipalités suisses viennent de légiférer pour prendre des mesures visant les demandeurs d’asile. Ceux y sont dorénavant interdits de se rendre dans les cours d’école, les piscines, les plaines de jeux et à l’église. Ces mesures, que les autorités justifient par ‘des mesures de sécurité par un souci de prévention des conflits avec les habitants’ visent les demandeurs d’asile résidant dans les centres d’accueil.

Le gouvernement de l’état d’Andhra Pradesh a prolongé d’un an, à dater du 17 août prochain, l’interdiction du CPI(maoïste) et des organisations qui lui sont liées. Jeudi, plusieurs ordonnances ont été publiées pour étendre l’interdiction aux douze mois à venir, en vertu de l’Andhra Pradesh Public Security Act, 1992. Le gouvernement a déclaré que le parti et ses organisations de front sont ‘illégaux’. Ces organisations sont au nombre de six en Andhra Pradesh: All India Revolutionary Student Federation (AIRSF), Vivapla Karmika Samakhya (VIKASA), Singareni Karmika Samakhya (SIKASA), Radical Student Union (RSU), Rythu Coolie Sangham (RCS) et Radical Youth League.

Jose Antonio Urruticoechea a été condamné à plusieurs reprises en France pour des faits liées à des actions menées par l’ETA dont il est un dirigeant historique. Il fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêté européen et est interdit d’accès sur le territoire français. Urruticoechea, alias ‘Josu Ternera’ vit dans la clandestinité depuis 2002. Fin juillet, un quotidien espagnol a publié un article selon lequel Josu Ternera aurait échappé à une descente policière le 16 juillet dernier. La police française aurait lancé l’assaut sur la maison où il vivait depuis 2007 avec sa femme, à Durban-sur-Arize. Selon La Razon, Josu Ternera leur aurait échappé et les forces françaises n’ont trouvé que sa femme dans la msion. Celle-ci a été laissée libre.

Jose Antonio Urruticoechea

Jose Antonio Urruticoechea

En 201, 60 policiers étaient affectés à l’aéroport de Gosselies. Dès fin 2013, l’effectif sera porté à 77 ‘dans un souci constant d’augmenter la capacité policière sur le terrain et de renforcer la sécurité’ selon les termes de la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet. Elle a en outre annoncé le lancement, en 2014, d’un processus d’optimisation dans le cadre duquel elle a déjà réserver douze personnes complémentaires. Milquet a également affirmé être prête à envisager de dégager huit unités complémentaires, ce qui porterait le nombre de policiers fédéraux sur le site de l’aéroport de Charleroi à 97.

Des centaines de personnes ont pris part à la procession funéraire de Rodrigo Melinao. Le jeune homme avait été retrouvé mort, abattu de deux balles dans le thorax, à proximité d’une ferme dans une zone très militarisée où les forces spéciales de police effectuent des raids quotidiens. Elles y répriment la communauté mapuche qui lutte contre l’appropriation par des sociétés privées de son territoire ancestral. Melinao y vivait dans la clandestinité après avoir été condamné en juillet dernier pour avoir mené des actions de libération des terres. La procession, longue de plusieurs dizaines de mètres, a été violemment réprimée du début à la fin, et de violents affrontements ont opposé les Mapuches et les forces de l’ordre.

Répression de la procession funéraire de Rodrigo Melinao
Affrontements à la procession funéraire de Rodrigo Melinao

La ville de Birmingham avait été secouée par de violentes émeutes en août 2011. Celles-ci avaient engendré une vague d’actions gouvernementales et policières à une échelle nationale. Quelques jours après la fin des troubles, une circulaire transmises aux forces de police avait été rendue publique par The Guardian, circulaire qui demandait entre autres, que soient placées en garde à vue toutes les personnes qui auraient pu prendre part aux troubles. Elle recommandait également aux tribunaux de refuser toute libération sous caution. Les autorités avaient même évoqué la possibilité de limiter l’accès aux réseaux sociaux. Au total, 775 personnes ont été arrêtées et interrogées en lien avec les événements. La police des West Midlands a publié ce jeudi un communiqué dans lequel elle affirme que ‘90% des personnes impliquées dans les troubles qui se sont déroulés entre le 6 et le 10 août 2011 ont été identifiées et leur cas géré’. Elle déclare être actuellement à la recherche des 79 personnes restantes suspectées d’avoir pris part aux émeutes et a relancé une campagne publique. Les photos de ces 79 personnes ont été publiées sur le site internet de la police qui espère ainsi recueillir de nouveaux renseignements.