Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De violents affrontements ont opposé des guérilleros du PKK et les forces de sécurité hier dans la province de Siirt (sud-est). Les guérilleros ont pris d’assaut un poste avancé de l’armée turque situé à proximité de la vile de Pervari. Ils l’avaient également entouré de mines afin d’empêcher, ou du moins de ralentir l’arrivée de renforts militaires. Plusieurs hélicoptères transportant des troupes vers la zone ont en outre été touché par des tirs du PKK. Six soldats ont été tués et onze autres blessés. Les autorités ont affirmé que trois guérilleros avaient également été retrouvés morts. Dans la soirée, le PKK a attaqué le quartier général de la police locale et un autre poste de l’armée dans la ville de Hani, située dans la province de Diyarbakir. Au moins deux policiers ont été blessés.

L’affaire avait débuté jeudi peu après 18h00 lorsque les agents ont poursuivi un homme dont le comportement leur paraissait suspect jusque dans le centre social de la Reithalle où il a pu être arrêté. Mais les deux policiers ont soudain été assaillis par un groupe de jeunes qui les a empêchés de quitter les lieux. Les deux agents ont été molestés par un groupe de 30 à 40 personnes. Légèrement blessés, les deux fonctionnaires ont réussi à prendre la fuite grâce à l’arrivée des renforts. Un homme soupçonné d’avoir frappé les policiers a été arrêté. Entre 40 et 50 personnes, la plupart masquées, ont attaqué une voiture de police peu avant minuit.

Des centaines de manifestants ont attaqué un poste de police et saccagé des véhicules dans le Guangdong, sud de la Chine, province fortement industrialisée où d’autres troubles ont récemment opposé des ouvriers migrants aux forces de l’ordre. Les émeutiers ont attaqué un poste de la police des frontières de Lufeng, hier après-midi après avoir entendu dire que des policiers avaient tué un enfant, selon un communiqué des autorités locales qui affirme qu’il s’agit d’une simple rumeur.

Des troubles avaient éclaté la veille dans le village de Lukan alors que des habitants s’opposaient à la vente de terres en propriété collective (comme c’est le cas dans les campagnes, la terre en ville étant propriété étatique) par des responsables locaux sans leur aval. Les manifestations violentes se sont récemment multipliées au Guangdong, coeur de « l’atelier du monde » chinois où travaillent des dizaines de millions d’ouvriers migrants venus des provinces plus pauvres de l’intérieur du pays.

Cette nuit déjà, l’armée a attaqué le campement situé sur la ‘Place du Changement’ où campent depuis plus de huit mois des militants opposés au régime. L’offensive a fait 17 morts et 55 blessés. Cet après-midi, le corps d’élite de l’armé a bombardé les abords de la place, visant principalement le camp d’une division de l’armée qui s’est récemment alliée aux manifestants et qui s’était déployée autour de la place pour les protéger. Soixante obus ont été largués au moment où des centaines de milliers de manifestants commençaient à défiler aux abords de la place, faisant onze morts et 112 blessés.

Quatre pays, dont la Belgique, ont indiqué hier qu’ils étaient opposés au projet de directive européenne visant à élargir les droits des personnes arrêtées en Europe. Selon eux, celle-ci irait trop loin et coûterait trop cher. Cette directive prévoit notamment de garantir l’accès à un avocat dès le premier interrogatoire, le principe d’aide juridique, le droit pour toute personne arrêtée à l’étranger de pouvoir saisir son ambassade, de recevoir des visites,…

Dans le courant du mois d’août, Laurence Mirenea ‘Lolox’, militante du collectif Askatasuna (organisation de soutien aux prisonniers politiques basques) a découvert qu’elle était sous surveillance. C’est son garagiste, lors d’un entretien de sa voiture, qui a trouvé un dispositif de surveillance derrière le pare-chocs de sa voiture. La militante a déposé une plainte, dont elle a expliqué l’objectif hier lors d’une conférence de presse: ‘… nous situons cette nouvelle agression dans le contexte politique général, et savoir si elle est légal ou pas ne change pas grand chose à nos yeux. Nous dénonçons depuis longtemps la loi antiterroriste qui permet, par ce genre d’abus, de faire pression et de harceler des opposants politiques par toutes sortes de moyens.

Le Secours Rouge et le Secours Rouge Arabe appellent au rassemblement ce samedi 24 septembre à 17h devant l’ambassade du Maroc, 29, boulevard Saint-Michel. L’objectif de cette manifestation est de dénoncer la répression du régime marocain, mais surtout d’exiger la libération des dizaines de prisonniers politiques progressistes révolutionnaires au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers marocains

Manifestation pour les prisonniers marocains

Ce vendredi aura lieu une soirée de réflexion et de discussion sur les exécutions des prisonniers politiques en Iran.

Les invités sont:
– Chowra Makaremi. Née en 1980 à Chiraz, en Iran, Chowra Makaremi a grandi en France. Anthropologue, elle a enquêté et écrit sur les frontières et l’expérience des migrants dans le monde contemporain.
”Le cahier d’Aziz. Au coeur de la révolution iranienne” Ed. Gallimard
– Réza Kazemzadeh, psychologue au Centre Exil (Service de Santé Mentale spécialisé dans la réhabilitation des réfugiés ayant été victimes de tortures et/ou de violence organisée.)
« La torture et la République Islamique d’Iran; une approche psychosociale »

La soirée aura lieu de 18H à 22H au Pianofabriek. Les interventions seront en en français avec traduction en persan. L’organisateur est le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran. Voir le site du comité

committeebe@gmail.com

Une équipe de la police du Chhattisgarh a découvert ce matin une bombe de 25 kilos le long d’une route du district de Raipur. Selon les autorités, celle-ci se trouvait dans une zone densément forestière et idéalement placée pour exploser au passage de la patrouille. Les forces de sécurité ont pu la désamorcer et déclencher une opération de ratissage immédiate afin de tenter de capturer les guérilleros maoïstes particulièrement actifs dans la région. Mercredi, ils avaient tendu une embuscade à une brigade de la police, blessant gravement deux soldats de la Special Task Force.

Condamné il y a quinze ans par le tribunal de Miami pour espionnage sur le sol américain et pour conspiration en vue de commettre des crimes contre les Etats-Unis, René Gonzalez devrait être libéré le 7 octobre prochain après avoir purgé la totalité de sa peine. Mais cette remise en liberté ne sera probablement que très relative. Le gouvernement a en effet décidé de lui interdire de rentrer chez lui et de retrouver sa famille. Pour être de nationalité nord-américaine, il a été condamné à trois ans supplémentaires de liberté surveillée, assortie d’une clause spéciale qui lui interdit de s’approcher ou de se rendre dans des endroits spécifiques dont on sait qu’ils sont fréquentés par des individus ou des groupes terroristes. Son avocat a déposé une motion demandant une modification de ses conditions de libération, mais le 16 septembre dernier, le juge a estimé, en autre, que la cour aurait besoin de temps pour évaluer la conduite du condamné afin de s’assurer qu’il n’est pas dangereux pour les Etats-Unis.