Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 29, 25.000 manifestants avaient défilé à Saint-Nazaire dans le cadre de la journée d’action syndicale. La police s’en était prise aux manifestants et les affrontements ont durés plusieurs heures. Plusieurs procès s’ensuivent.

Un jeune manifestant a comparu le 20 janvier pour avoir mis le feu à une poubelle et pour avoir refusé de donner son ADN. Le verdict est tombé le 3 février: 105h de Travaux d’Intérêts Général pour la tentative d’incendie de la poubelle, 2 mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende pour le refus de prélèvement ADN. Le tribunal a été delà du réquisitoire.

Quatre condamnations à la prison ferme pour jets de pierre.

Quatre personnes âgées de 27 à 48 ans auxquels la justice reprochait leur participation aux échauffourées qui ont suivi la manifestation record (25.000 personnes) sont passés en jugement le 3 février. Bilan: Deux des prévenus ont été condamnés à trois mois de prison ferme, les deux autres à quatre mois et placés sous mandats de dépôt pour des jets de pierre. Ils avaient accepté d’être jugés en comparution immédiate, une procédure d’urgence choisie par le Parquet pour apporter une réponse immédiate à des faits ‘graves’. Le procureur, Joël Denis, a même utilisé le terme de ‘scènes de guerre civile’. Un salarié de la métallurgie âgé de 26 ans comparaîtra le 10 mars, devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour violences volontaires sur des policiers et… délit d’offense au chef de l’Etat. Il avait été interpellé lors des affrontements qui ont suivi la manifestation. Au moment des échauffourées, il avait lancé des slogans insultants contre Nicolas Sarkozy.

Conférence-Débat sur le thème: ‘Terreur et démocraties: penser, agir, contester à l’heure des nouveaux dispositifs sécuritaires‘. Jeudi 5 février, 19h, ULg, Salle Gothot (Place du XX août, 7), Liège.

Cette conférence-débat privilégiera une approche plurielle et transversale en associant des intervenants de divers horizons (scientifique, institutionnel, journalistique, associatif). Elle se déroulera en deux temps: conférence plénière avec discussion, suivie, après une pause, d’une table ronde de cinq intervenants et d’un débat avec la salle.

Programme et intervenants:

19h: Conférence plénière: ‘Suspicion et exception: les logiques de l’anti-terrorisme’ – L. Bonelli (Maître de conférences à Paris X- Nanterre, il a co-dirigé avec Didier Bogo et Thomas Deltombe l’ouvrage ‘Au nom du 11 septembre. Les démocraties à l’épreuve de l’anti-terrorisme’, La Découverte, Paris, 2008).

20h30: Table ronde: Introduction: Thierry Müller (Comité Liège-Tarnac) Avec:

-● Claude Debrulle (Directeur honoraire à la D.G. ‘Législation, libertés et droits fondamentaux’ du Département de la Justice)
-● Edouard Delruelle (Service de philosophie morale et politique, ULg)
-● Wahoub Fayoumi (journaliste, inculpée dans l’affaire du Secours Rouge)
-● Annick Stevens (CLEA)
Modérateur: Benoît Toussaint

Organisation:

-● Comité Liège-Tarnac
-● Service de philosophie morale et politique de l’Université de Liège
-● Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA)

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Communiqué du collectif ‘Ne laissons pas faire!’:

JEUDI 5 FEVRIER: LIBERTE POUR GEORGES CIPRIANI!

Le 21 février 2009, cela fera 22 ans que Georges Cipriani est incarcéré! C’est en effet en février 1987 qu’il fut arrêté, avant d’être condamné à perpétuité pour des actions armées revendiquées par son organisation, Action Directe. Aujourd’hui, Georges Cipriani se trouve encore incarcéré à Ensisheim, alors même qu’il est libérable depuis 4 ans, puisque sa peine de sûreté de 18 ans s’est terminée en 2005. Il attend toujours la décision concernant sa demande de libération conditionnelle déposée en novembre 2007, décision qui aurait dû lui être signifiée dans les six mois, soit au plus tard en mai 2008! La loi Dati, dite ‘sur la rétention de sûreté’, a remis en cause la procédure et son dossier a été bloqué ou retardé depuis des mois. Georges Cipriani aura ainsi subi une année supplémentaire en prison et ne sait toujours pas quand sa demande sera jugée. Pourtant, son dossier répond à toutes les exigences d’une décision favorable et aurait déjà dû lui permettre d’obtenir un aménagement de peine, sous la forme d’un placement en semi-liberté. Une fois de plus, pour exprimer notre colère et notre solidarité:

RASSEMBLEMENT

-Jeudi 5 février, de 18 h à 19 h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Prochains rendez-vous:

-Mercredi 11 février, à 19h30, au CICP (21 ter rue Voltaire, Paris 11e, metro Nation ou Rue des Boulets): REUNION D’INFORMATION ET DE MOBILISATION pour préparer ensemble le RASSEMBLEMENT INTERNATIONAL, samedi 21 février, à 15 heures, devant la maison centrale d’Ensisheim (rue Jacques-Balde, Ensisheim, Haut-Rhin)

Liberté pour Georges Cipriani, pour Régis Schleicher, et pour Jean-Marc Rouillan ainsi que pour Georges Ibrahim Abdallah!

La cour d’appel a, de nouveau, refusé de remettre Julien Coupat en liberté, suivant ainsi l’avis du parquet. Son avocate avait fait appel après le rejet d’un juge des libertés et de la détention de sa demande de remise en liberté. La cour d’appel a entendu l’avocate vendredi et rejeté l’appel. Les semaines passant, Julien rejoint la longue liste de toutes les personnes qui croupissent en détention en attendant leur procès. Il y a Isa, qui est depuis 1 an en détention provisoire (accusée sous régime anti-terroriste d’avoir voulu incendier une voiture). Il y a les émeutiers de Villiers-le-bel, incarcérés depuis plus d’un an, sans aucun procès. Les incendiaires présumés du centre de rétention de Vincennes. Et tant et tant d’autres.

A en croire la radio, il y aurait 8 blessés légers du côté des forces de police et une quinzaine d’interpellations.

Voir une vidéo de la manifestation

Manifestation anti-terroriste

police partout/justice nulle part‘; ‘fermeture des centres de rétention/liberté de circulation/régularisation de tous les sans papiers

Manifestation anti-terroriste

Le siège local du PS sur le parcours: vitre brisée et façade taguée.

Manifestation anti-terroriste

Calicots pour la libération des prisonniers d’Action Directe, d’Ahmed Saadat (FPLP) et Georges Ibrahim Abdallah (FARL)

Manifestation anti-terroriste

Beaucoup de fumigènes et de feux d’artifices durant la manif

Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste

Ce sont environ 1.500 manifestants qui se sont réunis à Paris (dont un car de manifestants venus de Belgique) pour manifester contre l’anti-terrorisme à l’appel du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac. Le gros des manifestants provenait de la mouvance anarchiste, mais diverses autres forces ont participé au cortège, comme le comité pour la libération des prisonniers d’Action Directe ‘Ne laissons pas faire’, un comité de soutien aux prisonniers révolutionnaires arabes, etc. La délégation de notre Secours Rouge a massivement distribué un tract présentant la situation en Belgique. Ce tract a été bien accueilli par les participants à cette journée d’action.

L’après-midi a été émaillée de plusieurs moments de tensions, nourris par une présence policière massive, agressive et provocatrice. Il a même été question un moment d’empêcher les manifestants de quitter les lieux de rendez-vous. La manifestation s’est finalement déroulée sans incident notable. Ce n’est qu’après celle-ci que la police a brutalement arrêté un manifestant sans-papier. Les dix policiers qui l’ont interpellé se sont sentis débordés par les manifestants qui protestaient contre l’arrestation. Ils ont appelé des renforts et, ceux-ci arrivés sur place, ont tenté la sortie en force, gazé tout le monde et ont chargé pour tabasser dans les couloirs. Toutes les personnes à l’entrée du RER B ont souffert des gaz, y compris vieux et enfants.

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

En marge de la manifestation anti-terroriste

Lire le tract du Secours rouge/APAPC (quatre pages, format .pdf)

Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste
En marge de la manifestation anti-terroriste

Un millier d’opposants au Forum économique mondial de Davos (WEF) étaient présents ce samedi à Genève en milieu d’après-midi. Les manifestants se sont réunis samedi vers 14h00 malgré l’interdiction décrétée par le canton. Après une succession de discours hostiles au WEF et à l’interdiction de la manifestation elle-même, les organisateurs ont tenté d’obtenir une autorisation de dernière minute pour défiler. En vain. Parmi les orateurs figurait l’ancien conseiller national, écrivain et ex-rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation Jean Ziegler. Il a été applaudi en dénonçant le ‘bal des vampires’ de Davos.

Les organisateurs ont alors appelé à la dispersion. La majorité des manifestants ont obtempéré. Ils étaient près d’un millier vers 15h. Une demi-heure plus tard, ils n’étaient plus que deux cents. Ces derniers ont fait face aux policiers. Ils ont jeté des bouteilles. La police a tiré du gaz lacrymogène, créant la confusion. Les manifestants ont ensuite reflués et se sont divisés en petits groupes, tandis que la police effectuait d’autres tirs de gaz. Une trentaine de personnes auraient été interpellées puis relâchées. Vers 17h, la police tentait toujours d’encercler les derniers groupes de manifestants.

Nombreux et renforcés des troupes bernoises et d’autres cantons romands, les policiers étaient cantonnés depuis samedi matin sur le quartier de la gare de Cornavin, les zones marchandes de la rive gauche et le quartier des banques. Ils procédaient à des contrôles d’identité au hasard. Certains passagers en provenance de la Suisse alémanique ont été examinés en descendant du train.

Manifestation anti-WEF

Manifestation anti-WEF

Le 26 janvier, peu avant 3h, trois voitures de police avaient été incendiées devant le commissariat de la rue du Bailli à Ixelles. Un bref communiqué a revendiqué cette action en ces termes: ‘Solidarité avec les compagnons qui se sont défendus face à la police après la manifestation de Steenokkerzeel la semaine dernière et avec les révoltés qui ont incendié le 127bis en août. Solidarité avec Isa, Juan, Damien, Bruno et tous les engeôlés de la guerre sociale.

Voici le texte qui nous a été communiqué:

Les exemples de répression violente des mouvements sociaux sont légion ces dernières semaines. En tant que citoyens, membres d’associations, partis politiques ou autres, nous ne pouvons accepter cette volonté de faire taire. Nous jugeons indispensable de répondre de façon claire et forte à deux exemples de répression vécus la semaine dernière à, et près de, Bruxelles:

-les contrôles (et arrestations) abusifs et au faciès mercredi 21 janvier, lors de la venue à Bruxelles de la criminelle de guerre Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères de l’Etat israélien. A ce propos, lire la question posée au ministre de l’intérieur par la parlementaire Zoé Genot. La réponse du ministre éclaire à elle seule les violations des droits voulues par le pouvoir lors de la répression de cette manifestation contre la venue à Bruxelles d’une criminelle de guerre. La discrimination (entre ceux qui ‘ressemblaient à des arabes’ et les autres) voulue ce soir-là par les autorités politiques est inacceptable.

-l’arrestation violente d’une trentaine de manifestants au 127bis, près de Zaventem, également le mercredi 21 janvier.

Parce que tous les citoyens sont victimes de la répression lorsqu’elle vise à faire taire les revendications politiques et sociales, nous appelons toute personne, toute association, tout groupe, tout parti politique à coorganiser rapidement une manifestation en réponse à cette répression inacceptable.

Un premier rendez-vous est donné ce vendredi 30 janvier, à 18h30, au sous-sol du Hall des sports de l’Ulb bâtiment E1, 87A, av Buyl 1050 Bruxelles. Si vous ne pouvez être présent à ce moment, pouvez-vous vous manifester afin que nous organisions une réunion dans les prochains jours?

Des manifestants arretés au 127bis