Trois militants de la Cellule antifasciste révolutionnaire d’Auvergne (CARA), ont été placés en garde à vue jeudi, suite aux dégradations commises au conseil départemental lors de la mobilisation contre la loi Travail. Ils ont été présentés, samedi matin, au parquet de Clermont-Ferrand. Tous les trois ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel. En attendant leur jugement, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont notamment interdiction de paraître dans un large périmètre du centre-ville de la capitale auvergnate.

Théo El Ghozzi, militant de la CARA vient de décider d’entamer une grève de la faim pour protester contre ce contrôle judiciaire. Comme il le signale lui-même dans son communiqué, « plus qu’une interdiction de manifester, c’est quasiment une assignation à résidence.  Je vis à Clermont-Ferrand, mais je ne peux pas y circuler. Impossible de faire des démarches administratives, de prendre les transports en commun sans faire des détours impossibles (je n’ai pas le permis), de travailler (je suis intérimaire, et je suis souvent de passage dans le centre ville pour me rendre au travail … De plus, je dois pointer une fois par semaine au commissariat de Clermont-Ferrand, je ne peux donc pas déménager vers une autre ville ! ». C’est pour revendiquer son droit à la liberté de circulation, de manifester et plus largement de vivre librement jusqu’au 13 décembre, qu’il commencera mardi prochain après-midi sa grève de la faim.

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) poursuivent la libération du nord de la Syrie. Dans le nord de la province de Raqqah, la progression est prudente et donc lente, mais elle se poursuit sur quatre lignes de front (une de plus qu’au début de l’opération), il y aurait près de 15.000 combattants QSD sur cette seule opération. Les islamistes qui fuient vers la ville de Raqqah ou vers Manbij laissent derrière eux des centaines de mines qui sont retirées dés que les QSD y arrivent, permettant ainsi le retour des populations chassées par Daesh.

Dans le nord de la province d’Alep, le refroidissement des relations entre Daesh et l’État turc a pour conséquence que Daesh attaque à présent les groupes de l' »Armée Syrienne Libre » (FSA) soutenus par la Turquie. 165.000 civils et réfugiés sont donc menacés par l’avancée du « caliphat », la ville de Sheikh Issa (à l’ouest de Marea) est donc passé sous contrôle des QSD sans le moindre combat, permettant l’évacuation des civils et la défense de Marea par les rebelles FSA. Dans la ville d’Alep même, le quartier kurde de Sheikh Maqsood essuyait il y a peu encore les tirs d’artillerie de la FSA, la situation humanitaire y est terrible: embargo total, population principalement civile (malgré la présence de combattants YPG/YPJ), bombardée nuit et jour. Enfin, entre Raqqah et Alep, à l’ouest du barrage de Tichrin, les QSD auraient repris hier la progression vers Manbij, qui avait été arrêtée il y a quelques mois.

Enfin, du coté « irakien » de la frontière, les YBS (Unités de Protection du mont Shengal, proches du PKK) ont repoussé plusieurs assauts de Daesh et abattu 17 djihadistes au sud du Mont Shengal. Trois guérilléros ont été tués au combat dont l’un n’avait que 17 ans.

Le front de Manbij réouvert.

Mise à jour 13.40: le quatrième front de Raqqah vise le barrage de Taqba (celui qui suit le barrage de Tichrin plus au sud de l’Euphrate), ceci renforce la théorie selon laquelle les SDF ne veulent pas immédiatement libérer Raqqah mais plutôt réunir le canton d’Afrin par ce chemin pour éviter les représailles turques. Salih Muslim, co-président du du PYD, a lui même confirmé que la libération de la ville de Raqqah nécessitait la création d’une administration arabe pour que les YPG ne se comportent pas comme une armée d’occupation.

Le front de Manbij réouvert.

TAILS, « The Amnesiac Incognito Live System » est très apprécié des personnes soucieuses de leur anonymat et de leurs données. C’est un système d’exploitation complet à déployer sur un DVD ou sur une clé USB, une fois démarré toutes les connexions passent par TOR. A l’arrêt de la machine, toutes les données qui n’ont pas été sauvegardées dans un éventuel répertoire chiffré sur la clé USB sont détruites.

SubgraphOS, développé par l’association éponyme à Montréal propose lui aussi une distribution linux ultra-sécurisée mais va en théorie plus loin que TAILS. Différence majeure: SubgraphOS peut être installé de façon « permanente », là où TAILS ne peut -par philosophie- qu’être installé sur un support externe. Subgraph propose également un client e-mail et une implémentation d’OpenPGP originales, sans passer par les clients habituels de Linux (Thunderbird et GnuPG)

Pour télécharger et tester Subgraph, c’est ici. Notez que Subgraph n’est disponible que depuis le 16 mars et qu’il reste probablement des failles critiques, il vaut mieux ne pas l’utiliser pour autre chose que du test à l’heure actuelle.

SubgaphOS

SubgaphOS

L’application Whatsapp (propriété de Facebook), totalisant plus d’un milliard d’utilisateurs actifs vient d’annoncer avoir généralisé le chiffrement bout-en-bout (end-to-end) sur l’ensemble de son réseau, ce qui veut dire qu’en théorie, ni Whatsapp, ni Facebook, ni le FBI, ni personne d’autre que votre correspondant ne peut lire les messages échangés via cette plateforme.

Signal est de plus en plus utilisé par les personnes soucieuses de la confidentialité de leurs communications, il a acquit une certaine crédibilité après avoir reçu les louanges d’Edward Snowden (ce dernier finance d’ailleurs l’app à travers sa fondation). Le protocole de chiffrement de Signal est à présent déployé sur l’un des plus vastes moyens de communication existant à l’heure actuelle (Plus de messages sont échangés chaque jour sur Whatsapp que via SMS par exemple). Il faut garder à l’esprit que si on peut considérer que le contenu des messages et des appels est relativement bien protégé: Whatsapp n’en devient pas anonyme pour autant.

Plus d’infos :
– le post sur le blog de Whatsapp
– le post sur le blog de Signal
– la documentation plus détaillée sur le site de Whatsapp

Le protocole Signal porté sur Whatsapp

Le protocole Signal porté sur Whatsapp

Dans une lettre publiée le 8 mars sur Indymedia Athènes, Pola Roupa, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire revendique avoir tenté de faire évader Nikos Maziotis de la prison de Korydallos, précisant que le plan aurait permis de faire évader d’autres prisonniers politiques. Pola réfute également plusieurs théories fumeuses proposées par les médias mainstream: il n’y a pas eu de tentatives d’évasion avant celle-ci, le pilote de l’hélicoptère était armé (les rapports officiels précisent d’ailleurs la présence de deux chargeurs dont l’un ne provenait pas de l’arme de Pola), Pola transportait un gilet pare-balles pour le pilote, etc… Le texte sera traduit en français très prochainement et est déjà disponible en anglais sur Contra Info.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Le Ministre de l’Intérieur Jan Jambon compte demander à la « Commission de Protection de la Vie Privée » de se pencher sur la question de l’enregistrement des empreintes digitales sur la carte d’identité. Un tel système est déjà appliqué au Maroc depuis 1975, c’est d’ailleurs à l’occasion d’une visite de deux jours avec Charles Michel et Théo Francken que Jambon a dit vouloir lancer ce débat, en visitant le centre de production des cartes à Rabat. Le Premier Ministre Charles Michel ne s’est pas opposé à l’idée en précisant « qu’il fallait intégrer des garanties pour éviter les abus »… L’intégration de données biométriques dans les documents d’identité sera de plus en plus poussée par l’UE dans les prochaines années.

Edit: La commission pour la protection de la vie privée ainsi que l’Open-VLD (libéraux flamands) ont refusé même d’ouvrir le débat. L’intégration des empreintes digitales semble donc éloignée, pour l’instant.

Visite du centre marocain de production de cartes d’identité, ce mardi matin, à Rabat.

Visite du centre marocain de production de cartes d’identité, ce mardi matin, à Rabat.

Ce dimanche, une femme armée d’un revolver a tenté de détourner vers Athènes un hélicoptère de tourisme qui avait décollé de l’île de Kythnos et devait prendre 5 autres passagers à Theologos. Elle a braqué le pilote et en lui demandant de se poser dans la cour de la prison de Korydallos, où de nombreux prisonniers politiques sont actuellement emprisonnés. Après une bagarre et trois coups de feu qui n’ont blessé personne, l’hélicoptère s’est posé dans une zone rurale et la femme a pu prendre la fuite. Selon la police grecque et son expertise balistique, les coups de feu ont été tirés avec une arme qui avait été attribuée à Nikos Maziotis, un membre de Lutte Révolutionnaire enfermé à Korydallos. La police soupçonne donc Pola Roupa, sa compagne et camarade toujours en clandestinité, d’avoir tenté de le faire évader.

Il y a déjà eu par le passé deux évasions héliportées à la prison de Korydallos, qui concernaient des braqueurs de banque.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Une passagère française a écopé de 5.400€ d’amende pour s’être opposée à l’expulsion d’une femme sans-papiers algérienne qui était embarquée dans le même vol qu’elle. Elle risque trois mois de prison si elle ne s’acquitte pas de cette somme. Le secrétaire d’état à l’asile et à la migration, Théo Francken, s’est réjouit de cette nouvelle sur sa page Facebook, espérant que cette condamnation effraiera ceux qui voudrait agir de la sorte dans le futur. C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée.

Dans le passé, de nombreuses expulsions ont pu être empêchées car des passagers ou des membres du personnel de bord s’y opposaient.

‘No Border No Nation’

'No Border No Nation'

Depuis 2007, en vertu de la « loi caméra », la police fédérale a théoriquement accès, en temps réel, aux caméras de vidéosurveillance de la STIB. Par contre, ce n’était pas le cas de la police locale. Un accord a été trouvé il y a peu entre le gouvernement bruxellois, la STIB et les six zones de police bruxelloises pour que celles-ci puissent désormais exploiter les images de la STIB. Par contre, le système n’est pas encore opérationnel car il attend toujours un arrêté d’exécution émanant du ministère de l’Intérieur.

La vidéosurveillance de la STIB est actuellement en cours de développement. Un marché public est en cours d’exécution afin de passer de la vidéo analogique à la vidéo numérique. Le passage au numérique permettra un partage quasiment illimité des images vers d’autres entités, telles que la police fédérale ou la police locale. Le nouveau système permettra de visionner et d’enregistrer les images de l’ensemble des caméras gérées par la STIB, soit 15.000 caméras estimées à l’horizon 2025. Il s’agit des caméras installées dans les stations, dans les espaces privés de la STIB, dans les rames de métro ainsi que dans les bus et trams en surface. Il coûtera 2.280 millions d’euros nécessaires pour installer les 15.000 caméras prévues d’ici 2025 et les relier à un logiciel centralisant l’information.

Caméra de la STIB

Caméra de la STIB

L’unité d’élite de la police nationale, le RAID, a expulsé ce mardi matin deux squats à Lille, dans le quartier de Moulins. Armés de mitraillettes et cagoulés, les policiers ont amené leur 4×4 sur le trottoir pour déployer l’échelle au premier étage, y briser la vitre et pénétrer dans le bâtiment. Vu l’ambiance actuelle, les voisins ont naturellement cru à une opération antiterroriste. Selon la préfecture de police, l’unité « assistait un huissier », et c’est elle qui est venue parce qu’elle est équipée d’une échelle et que le rez-de-chaussée était barricadé. Une autre source policière propose une théorie plus probable « comme elles sont actuellement très mobilisées, on en profite pour se servir du matériel qu’elles détiennent ».

Le RAID et son

Le RAID et son