Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Kevin « Rashid » Johnson, un prisonnier social politisé américain, membre du NABPP-PC, a été transféré vers la Floride fin juin et mis en isolement, accusé d’être un chef de gang en prison. Cette accusation se porte sur son appartenance au NABPP-PC que les autorités ont classifié comme gang ou Groupe menaçant la sécurité (Security Threat Group – STG). Le 12 juillet, alors qu’il attendait pour une audience de justice sur cette accusation, il a du être hospitalisé suite à un malaise. Les examens ont révélé un état de déshydratation et des problèmes de tensions. Une nouvelle audience fut programmé le 14 juillet dont les principales accusations portaient sur les articles publiées par Rashid Johnson traitant des abus subis en prison ayant entraîné une vague de solidarité et des plaintes du public. Ces articles étaient dès lors qualifiés de provocateurs.

Directement après l’audience du 14 juillet, Rashid Johnson a été envoyé en isolement à la prison de l’état de Floride. Lors de son transfert, il n’a pu emporté ses médicaments et selon les dernières nouvelles n’avait toujours pas eu accès à son traitement pour ses problèmes de tension.

voir ici le Cahier du Secours Rouge n°17 sur Kevin « Rashid » Johnson

Des membres de la guérilla maoïste ont fait explosé un bâtiment en rénovation qui devait devenir un commissariat de police dans un village du district de Gaya, dans le Bihar. Les autorités ont affirmé qu’une brigade du PCI(maoïste) était arrivée dans le village de Dhangai dans la nuit de dimanche à lundi et ont installé des explosifs dans le bâtiment. Les maoïstes avaient appris que les autorités planifiaient d’y installer un détachement de soldats de la CRPF et de la SSB afin de reprendre les opérations de contre-insurrection dans la région. Des policiers se sont rendus lundi sur les lieux et ont déclaré que les explosifs n’avaient pas sauté, mais que le building avait été endommagé manuellement et qu’il n’y avait pas de trace d’explosion. Entre temps, la police en coopération avec les forces centrales, ont lancé une importante chasse à l’homme à travers la jungles et dans les collines voisines.

Bâtiment endommagé par la guérilla

L’équipe de Tails présente aujourd’hui la nouvelle version de Tails, la version 3.1. Cette version corrige plusieurs failles de sécurité, les utilisateurs souvent mettre à jour aussi vite que possible. Tor Browser a été mis à jour vers la version 7.0.4 et le noyau Linux vers 4.9.30-2+deb9u3. Un bug dans lequel Thunderbird n’effacait pas son dossier temporaire a été corrigé.

Le procédé mis au point par Hitachi Kokusai Electric serait capable, à partir d’une photo ou d’images prises par une caméra de vidéosurveillance, d’identifier en temps réel une personne parmi 36 millions ! Le constructeur n’a pas dévoilé ses secrets. Il a par contre confirmé que son système n’était pas encore optimisé. Pour obtenir une bonne détection il faut que les visages mesurent 40 x 40 pixels et qu’ils se présentent sous un angle maximal de 30° verticalement et horizontalement par rapport à la caméra (seules des images en 3D permettent de contourner cet obstacle). Sans parler bien sûr de l’exposition du visage à la luminosité. Selon son intensité, la détection est plus ou moins pertinente. Malgré tout, Hitachi Kokusai Electric annonce sa commercialisation d’ici un an.

Les systèmes efficaces en situation dite “coopérative”, c’est-à-dire lorsque la personne se prête volontairement à la captation de son visage (et suit les consignes qui lui sont données) ne le sont pas avec des captations effectuées de façon “non coopérative”. À ce jour, aucun traitement informatique n’a réussi à égaler le couple œil humain + mémoire. Les performances théoriques des systèmes (Eigenface, GaussianFace, …) butent sur plusieurs paramètres essentiels et en particulier la qualité de l’image. Le système de Hitachi serait le premier à franchir le cap.

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Suite à une série de scandales de communication, Google a déployé à la fin du mois d’avril et au début du mois de mai un nouvel algorithme sur son moteur de recherche. Le but de cet algorithme est de favoriser les « contenus faisant autorité » et de défavoriser les « contenus offensants« , voir les « fake news » et les théories du complot. Le site d’informations trotskiste WSWS (World Socialist Web Site) a dès la fin du mois de juillet fait état d’une perte de 70% de ces visites (passant d’une moyenne de 500.000 visites quotidiennes à une moyenne de 120.000 visites mensuelles), et fait état d’une perte allant de 20% à 70% pour la plupart des sites web d’infos anglophones de gauche, dont le site personnel de Richard Stallman, le site du projet GNU, Wikileaks, Democracy Now, The Intercept,… Le nouvel algorithme de Google est donc qualifié de censure puisqu’il pénalise les sites d’informations dont l’avis se distingue des informations « faisant autorité », donc de la presse bourgeoise mainstream.

Les visites sur le site du Secours Rouge ont baissé d’un taux allant de 20% à 40% (selon qu’on se rapporte à la même période il y a un an ou aux trois mois précédents, et qu’on exclut ou non les périodes d’affluence exceptionnelle), alors même que notre présence sur les réseaux sociaux a proportionnellement beaucoup augmenté ces derniers mois. De façon général le problème semble affecter énormément de sites de gauche, indépendamment de leurs éventuelles stratégies d’optimisation de moteurs de recherche (SEO). Notre site est probablement légèrement épargné par le mouvement de Google puisque la plupart de nos visites ne proviennent pas des moteurs de recherches mais des réseaux sociaux. Mais sur Facebook aussi, la censure vise les pages de gauche. En témoigne la censure il y a quelques jours d’une page à laquelle nous participons.

Des moteurs de recherche comme Qwant respectent la vie privée de leurs utilisateurs et n’influencent pas les résultats de recherche.

La chute vertigineuse de WSWS.

La semaine de la solidarité avec les manifestants arrêtés à Hambourg au début de juin lors des initiatives anti-G20 a reçu des échos dans plusieurs pays. À Moscou, une manifestation sauvage a eu lieu devant le Centre allemand des visas. Des rassemblements ont également eu lieu à Moscou devant l’ambassade l’ambassade allemande et à Kaliningrad devant le consulat allemand. Des tags ont été peints à Moscou, Saint-Pétersbourg, Naberezhny Chelny, Chelyabinsk et Irkoutsk. D’autres initiatives solidaires ont eu lieu à Moscou, Penza et Nijni Novgorod.

Voir les initiatives dans les autres pays

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Hamza Yalcin, ancien rédacteur en chef du journal socialiste Odak Dergisi, a été arrêté à l’aéroport de Barcelone suite à un mandat d’arrêt d’Interpol émis par la Turquie l’accusant de complot d’actes terroriste. Hamza Yalcin, qui vit en Suède depuis 1984 avec la double nationalité turco-suèdoise, avait été incarcéré dans le passé en Turquie et torturé. La demande d’extradition remonte à 2010 dans le cadre d’une affaire de l’état turc contre le journal Odak où il a été condamné à la réclusion à perpétuité. Les autorités espagnoles ont 40 jours pour décider s’il le renvoie en Suède, où il vit depuis 1984, où en Turquie. Il y a actuellement plus de 150 journalistes emprisonnés en Turquie.

Hamza Yalcin

Deux soldats de l’armée gouvernementale ont été tués et sept autres ont été blessés lors d’un affrontement entre leur détachement et la guérilla maoïste lundi matin dans le Sorsogon. C’est vers 5 heures du matin, heure locale, qu’une patrouille anti-guérilla est tombé sous le feu des combattants de la NPA dans le village de Casili, à la périphérie de Gubat. L’attaque a coïncidé avec l’enterrement au cimetière de Casiguran du commandant maoïste Andres « Ka Magno » Hubilla et du membre de le NPA Miguel « Ka Billy » Himor. L’armée a affirmé que Hubilla et Himor sont morts le 28 juillet lors d’une fusillade dans un village éloigné du Casiguran, dans le Sorsogon également, mais une commission d’enquête a conclu que les deux hommes avaient été froidement abattu avec deux civils qui se trouvaient là. Des centaines de sympathisants maoïstes étaient présents à l’enterrement.

Andres

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné ce mardi matin Cédric Herrou à quatre mois de prison avec sursis. Ce militant, principale figure de l’association d’aide et de défense des migrants Roya Citoyenne, près de Vintimille en Italie, était poursuivi pour « aide à l’immigration clandestine ». Cédric Herrou, qui hébergeait des migrants et les conduisant demander l’asile en France, avait été condamné en première instance à 3.000 euros d’amende avec sursis et relaxé pour le squat d’un bâtiment SNCF désaffecté où il avait abrité une cinquantaine d’Érythréens. N’avait été retenu contre lui que le fait d’avoir, en 2016, pris en stop des migrants côté italien. En appel, le parquet d’Aix-en-Provence avait requis huit mois de prison avec sursis à l’issue d’une audience le 19 juin.

Cédric Herrou