Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En 2014, et alors que l’Etat Islamique était en phase d’expansion, le britannique James Matthews, qui avait fait partie de l’armée britannique, a rejoint les YPG pour combattre les jihadistes en Syrie. Sa décision a été prise après avoir vu des images montrant un jihadiste tenant la tête coupée d’une femme. « Cela m’a semblé être l’une des choses les plus dures que j’ai vues et cela m’a beaucoup affecté. Nous devons reprendre ces territoires et le faire de force. Nous combattons un mouvement commettant ces atrocités barbares qui appartient un autre âge »

Il est poursuivi par la justice britannique pour terrorisme, alors qu’il venait de rentrer au Royaume-Uni après avoir combattu l’EI à Raqqa. Convoqué le 14 février par le tribunal de Westminster, il lui a été précisément reproché de « s’être rendu, le 15 janvier 2016 ou avant cette date, à un ou plusieurs endroits en Syrie et en Irak où étaient dispensés des formations ou des entraînements en vue d’instiguer ou préparer des actes terroristes ». Lors de l’audience, il a plaidé non-coupable. Il comparaîtra à nouveau le 1er mars prochain devant la cour criminelle de l’Old Bailey, à Londres. C’est la première fois qu’un volontaire parti combattre l’EI aux côtés des miliciens kurdes syriens est inquiété par la justice. Jusqu’à présent, les autorités fermaient les yeux, bien que la loi (Terrorism Act de 2006) interdit aux sujets britanniques de prendre part à un conflit étranger pour une cause politique ou idéologique, sous peine de s’exposer à des poursuites.

James Matthews à son arrivée au tribunal

En Colombie, la grève armée de l’ELN a pris fin lundi 12 février au soir. Pendant trois jours, les guérilleros ont multiplié les attaques dans les régions où ils sont installés. Un soldat a été tué dans le département d’Antioquia et le bilan de l’offensive de l’ELN, fourni par l’armée, fait état de 20 attaques, essentiellement des bus, des camions et des péages incendiés. Une douzaine d’autres d’attaques auraient été déjoués. L’ELN, qui a paralysé l’activité économique dans ses fiefs, a fait savoir qu’elle était prête à reprendre les négociations de paix, suspendues depuis fin janvier.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

En Israël, le procès d’Ahed Tamimi s’est ouvert à huis clos devant le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer. La jeune fille, elle n’est âgée de que 17 ans, est devenue l’emblème de la résistance palestinienne à l’occupation israélienne. Ahed Tamimi est passée à la postérité via une vidéo dans laquelle on la voit frapper un soldat israélien dans son village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, ce qui lui a valu d’être arrêtée (voir notre article). A l’ouverture du procès ce mardi matin, la petite salle d’audience était pleine. Signe que le cas d’Ahed Tamimi suscite beaucoup d’intérêt, journalistes et diplomates étaient venus en nombre pour suivre les débats.

L’adolescente est tout d’abord entrée sous le regard des caméras. Puis les forces israéliennes ont ordonné aux journalistes et diplomates de quitter la salle: seuls les membres de la famille ont été autorisés à suivre l’audience. Contrairement aux précédentes comparutions d’Ahed Tamimi, le juge a ordonné un huis clos, invoquant le fait que l’accusée est mineure. Un débat public n’est pas dans l’intérêt de la jeune fille, a t-il estimé. Une interprétation contestée par la défense d’Ahed Tamimi. Son avocate juge qu’un débat public n’est en réalité pas dans l’intérêt de la cour et souligne que sa cliente, comme sa famille, souhaitent une audience publique. Pour l’avocate, il y a là une volonté de détourner les regards internationaux de ce dossier. Une affaire dont l’avocate entend faire un procès de l’occupation illégale israélienne des territoires palestiniens, ce qui amène à contester la légitimité de ce tribunal militaire pour juger Ahed Tamimi. Les débats ont été suspendus et renvoyés au mois prochain.

Ahed Tamimi

Depuis le 19 janvier 2018, les forces d’invasion de l’État turc attaquent le Canton d’Afrin, la partie occidentale du Rojava, qui accueille depuis des années les milliers de réfugiés qui ont fuit la guerre dans les régions environnantes. Les Forces Démocratiques Syriennes, parmi lesquelles les YPG/YPJ et les camarades internationalistes, sont à l’avant-garde dans la défense du Canton et dans la défense de la révolution du Rojava.

Cet apéro sera l’occasion de diffuser les déclarations vidéo des internationalistes qui défendent Afrin contre l’État Turc, ainsi que ceux qui sont restés à Deir Ezzor pour défendre le Rojava contre Daesh. Les fonds récoltés iront à la Campagne Rojava, qui financent des pansements hémostatiques Celox pour les combattants internationalistes.

Rendez-vous à partir de 19h au Local Sacco-Vanzetti.

Defend Afrin!

Defend Afrin!

Les luttes des travailleurs du secteur pétrolier ont débouché ce week-end sur des affrontements à Chichimene et à Castilla La Nueva, dans la région pétrolière de Meta. Plusieurs policiers ont été blessés, dont un dimanche à Castilla La Nueva. A Mancera Acacías, des travailleurs ont envahi une station de pompage d’Ecopetrol, détruit l’équipement, et coupé le courant pour prévenir le pompage du pétrole. D’autres stations de pompage ont été attaquées. De très nombreux puits ont été sabotés ou rendus inactifs, faisant baisser la production de 8.700 barils.

Huit policiers d’une équipe de la police anti-émeute (ESMAD) ont été blessés lundi à Acacias, lorsque le véhicule, dans lequel il se déplaçaient pour intervenir à la station de pompage Chichimene, a été caillassé. Les pierres ont frappé le pare-brise et le conducteur a perdu le contrôle du véhicule et percuté un poteau.

Grève dans la région de Meta

Grève dans la région de Meta

Plusieurs combattants révolutionnaires étrangers sur le front d’Afrin (hors les partis révolutionnaires turcs) ont annoncé ce 13 février 2018 la fondation d’une nouvelle brigade de volontaires internationalistes. Veuillez trouver ci-dessous leur déclaration de fondation :

Nous sommes un groupes de communistes, socialistes, anarchistes et antifascistes, venus des quatre coins du monde. Même si nous venons de différents courants idéologiques et de différents contextes culturels, nous sommes unis au Rojava par les principes de solidarité, d’internationalisme et d’antifascisme. De Manbij à Raqqa, nous avons combattu avec les YPG, YPG et les Forces Démocratiques Syriennes (SDF) et un grand nombre de forces révolutionnaires turques contre la barbarie de Daesh. Nous sommes à nouveau réunis à Afrin pour combattre le fascisme, l’impérialisme et le terrorisme aux côtés de nos camarades.

Les internationalistes ont versé leur sang pour lutter contre le Fascisme. De la martyre Ivanna Hoffman, l’une des premières internationalistes au Rojava, au martyr Michael Israel, assassiné par une frappe aérienne turque à Manbij, au martyr Jac Holmes, tombé à Raqqa alors que la capitale de Daesh était libérée par les forces antifascistes, nous honorons les martyrs en poursuivant leur combat.

La résistance à Afrin est l’un des moments es plus critiques dans la lutte contre le fascisme de notre époque. Le moment d’agir, c’est maintenant. Nous appelons à la solidarité internationale avec la lutte d’Afrin. Nous appelons les révolutionnaires internationaux déterminés à rejoindre notre lutte. Nous appelons également à des actions civiles larges contre l’État turc à travers le monde. Par l’unité nous triompherons. Par la solidarité, nous vaincrons nos ennemis.

Shéhid namirin ! Bijî berxwedana Efrîné !
Mort au fascisme! Mort au colonialisme !
Vive la solidarité internationale !
Forces Antifascistes à Afrin (Antifascist Forces in Afrin – AFFA)
Brigade Martyr Michael Israel
13 février 2018

Logo de l’Antifascist Forces in Afrin – AFFA

Logo de l'Antifascist Forces in Afrin - AFFA

La police britannique teste un nouvel engin de « Stop & Scan » afin de pouvoir scanner les empreintes digitales d’une personne « qui ne pourrait ou ne voudrait pas s’identifier autrement ». L’empreinte sera comparée à deux bases de données (IDENT1 qui contient les empreintes de toutes les personnes gardées à vue et IABS qui contient les empreinte des citoyens étrangers recueillies aux frontières). La police défend que ce système ne sera utilisée que pour accélérer des vérifications qui seraient faites de toute façon au commissariat. Mais les associations de défense des droits humains et de la vie privée dénoncent que la procédure s’ajoutera aux abus dont sont capables les policiers et qu’elles serviront à cibler les minorités. 250 scanners portatifs sont testés dans le West Yorkshire et seront ensuite déployés dans tout le pays.

Un scanner d’empreinte portatif relié à un smartphone.

Un scanner d'empreinte portatif relié à un smartphone.

Un soldat de la District Reserve Guard (DRG) a été tué par l’explosion d’une bombe posée par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) dimanche matin. La brigade de la DRG menait une opération de domination dans une zone forestière près de Tippapuram lorsque l’engin a explosé. Alors que les soldats encerclaient la zone, un soldat a marché sur l’IED et est décédé instantanément. Les autorités locales ont déclenché une vaste opération de ratissage afin de tenter de capturer les guérilleros soupçonnés d’être à proximité.

Les autorités turques poursuivent leur acharnement contre Bahar Kimyongur. Après les poursuites, les incarcérations et les procès dans le cadre de l’affaire DHKP-C, il avait été frappé par un mandat d’arrêt international émis par la Turquie en 2006. Le 22 août 2014, Interpol avait officiellement retiré la « notice rouge » visant le ressortissant belge. Depuis ce week-end, il se trouve sur la liste des « terroristes les plus recherchés » par la Turquie. Sur cette liste, près de 900 personnes appartenant aux mouvements kurdes, de gauche ainsi qu’à l’Etat islamique. Un montant d’un million de livres turques (214.000 euros) est promis pour sa capture ou tout renseignement y menant.

Liste des

Liste des

Vendredi, la police du Maharashtra a déclaré avoir arrêté le dirigeant maoïste Ramanna qui dirigeait le département technique du PCI(maoïste) de l’état du Chhattisgarh. « La police a arrêté ce vendredi Rammana, alias Shrinivas Vitthalanna Madru ainsi que sa femme Padma Kodape dans la ville de Ballarshah (district de Chandrapur). Les autorités avaient été informées que Rammanna s’y trouvait avec son épouse. La police locale leur a tendu un piège, arrêtant le couple pour le livrer à la police du Gadchiroli » selon un communiqué de la police du Gadchiroli. Ramanna, 65 ans, était actif dans le mouvement maoïste depuis 1976-77. Il avait reçu la responsabilité du département technique du parti en 1995. Après 1996, il a travaillé pour les maoïste dans le Kondagoan, Maad, Tipargarh, Aherai et la région du Bastar. Toujours dans le communiqué, on peut lire « il était impliqué dans la fabrication d’armes pour les maoïstes et travaillait également à la formation des jeunes cadres maoïstes dans le maniement des armes. Sa tête était mise à prix ». Sa femme, Padma Kodape, alias Sammakka ou Lata était membre du parti du 1992, sa tête avait également été mise à prix et est accusée d’être impliquée dans plusieurs actions attribuées à la guérilla dans le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh et le Maharashtra.

Guerilleros maoïstes

Guerilleros maoïstes