Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Six anciens policiers militaires ont été condamnés à la perpétuité vendredi 15 septembre dont Roberto Albornoz, qui fut chef de la police de Tucumán pour la répression exercée dans la région par l’armée de 1975 à 1983. Le jugement énoncé vendredi met un terme à une affaire jugée depuis 15 mois et qui concerne 266 cas de crimes contre l’humanité. Parmi les 17 autres prévenus dans ce dossier, sept ont été acquittés et quatre ont écopé de peines de 4 à 18 ans de prison.

Dans cette région de Tucumán étaient implantées plusieurs organisations d’extrême-gauche, et principalement l’Armée révolutionnaire du Peuple (ERP) contre lesquelles les gouvernements de l’ex-présidente Isabel Perón (1974-1976), puis ceux de la dictature argentine (1976-1983), ont déployé l’armée, mettant la province en état de siège. Tucumán est la ville qui a connu l’ouverture du premier camp de torture argentin et qui compte le plus grand nombre de disparus.

La salle du tribunal


1975: Opération des forces de sécurité dans Tucuman

La salle du tribunal
1975: Opération des forces de sécurité dans Tucuman

Une manifestation de 2000 antifascistes a eu lieu hier samedi dans le centre d’Athènes, demandant l’interdiction d’Aube Dorée et la fermeture de ses bureaux. Les manifestants dénonçaient aussi les lenteurs judiciaires relatives au jugement des dirigeants du parti en lien avec la mort du rappeur Pavlos Fyssas. L’auteur du crime, membre d’Aube dorée, a admis les faits. Les affrontements ont éclaté lorsque des manifestants cagoulés se sont détachés du cortège et se sont rendus vers le siège d’Aube dorée aux cris de « Pavlos est vivant ! A bas les nazis ! ». La police a empêché ceux-ci d’accéder au bâtiment. Du gaz lacrymogène a été utilisé par la police contre les manifestants qui ont lancé des bombes à essence. Une autre manifestation est prévue lundi dans la commune ouvrière de Keratsini, en banlieue d’Athènes, où Pavlos Fyssas a été poignardé à mort le 18 septembre 2013.

Affrontements à Athènes


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/09/16/incidents-a-athenes-4-ans-apres-la-mort-d-un-rappeur-anti-nazi_5186785_3214.html#p0Ah6JmLd0kIgoFr.99

Affrontements à Athènes

Cette année, nous manifesterons à Bruxelles le 20 octobre de 17h30 à 18h30. Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste et antisioniste d’origine libanaise entamera sa 33e année de détention dans les prisons françaises. La manifestation sera suivie d’un apéro antirep’ au Local Sacco-Vanzetti.

Une manifestation aura lieu le lendemain à Lannemezan (France), devant la prison où il est incarcéré.

Télécharger l’affiche au format PDF.

Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre

Affiche pour la manifestation du 20 octobre

La police a abattu une femme connue pour être membre du PCI(maoïste) dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce vendredi. « Une brigade de la police du Gadchiroli a été attaquée par des guérillero vers 6h du matin vendredi. Les maoïstes s’étaient positionnés dans la forêt et ont ouvert le feu contre les policiers. Ces derniers ont répliqué et ont pris le dessus. Les maoïstes ont alors battu en retraite. Après le combat, la brigade a déclenché une opération de ratissage dans la région, et a découvert le corps d’une maoïste » a déclaré le commissaire de la police du district. Les policiers ont également retrouvé une arme, des munitions et de la littérature maoïste sur les lieux. Selon les premières informations, la femme n’a pas encore été identifiée.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Mardi 12 septembre, la police de Karachi a attaqué une manifestations d’enseignants et utilisé des canons à eau pour disperser les enseignants. Deux manifestants ont été blessés et trois ont été arrêtés. Les enseignants exigeaient cinq années de salaire impayé. 7 500 enseignants nommés en 2012 n’auraient pas touchés de salaires depuis cinq ans.
À la suite des manifestations de mars et juillet, le gouvernement de la province de Sindh avait promis de payer des salaires en septembre. Les enseignants ont déclaré qu’ils continueraient à manifester jusqu’à ce que les salaires soient payés.

Enseignant arrêté lors de la manifestation à Karachi

Enseignant arrêté lors de la manifestation à Karachi

Finalement, Nekane est sortie de prison cantonale de Zurich en début de soirée. On ne connait pas encore le détail de sa situation juridique. il se pourrait qu’elle soit en liberté provisoire le temps que les services compétents se prononcent sur sa demande de statu de réfugiée politique. Il se pourrait qu’en cas de refus, la procédure d’expulsion soit lancée.

Nekane Txapartegi

Nekane Txapartegi

Après 52 jours de détention, Loup Bureau vient d’être libéré. Ce journaliste français, étudiant à l’IHECS (haute école belge) avait été arrêté car la police turque avait trouvé sur lui des photos où on le voyait en compagnie de combattants YPG (les Unités de Protection du Peuple qui combattent Daesh au Rojava). Il sera expulsé demain vers Paris.

solidarité avec Loup Bureau

solidarité avec Loup Bureau

Ce matin, premier jour de deux semaines d’actions pour la libération de Nekane, une bonne nouvelle tombait: l’état espagnol avait déclaré l’affaire prescrite et avait également levé formellement la demande d’arrestation et d’extradition qui pesait contre Nekane, militante basque qui vit depuis dix ans en exil en Suisse après avoir avoué sous la torture être membre de l’ETA. Elle a été arrêté au printemps 2016. Le Canton de Zurich vient d’annoncer qu’il voulait de toute façon expulser Nekane vers l’Espagne et qu’elle resterait emprisonnée d’ici là. Les deux semaines d’actions en solidarité sont donc maintenues. L’apéro de solidarité qui aura lieu à Bruxelles le 23 septembre sera maintenu quoi qu’il arrive.

Liberté pour Nekane, Nadia et Mesale!

Mise à jour 20H30: Nekane a finalement été libérée

A Madrid, l’Audiencia Nacional a constaté hier 14 novembre que la peine prononcée en 2009 contre Nekane était prescrite. Or c’était sur cette base que la justice espagnole avait formulé à la Suisse une la demande d’extradition de Nekane. Par ordonnance séparée, l’Audiencia Nacional a déclaré la demande d’extradition sans objet et demandé d’informer les autorités et interpol qu’il n’y a plus de mandat d’arrêt contre Nekane. Les autorités espagnols ont trois jours (jusqu’au 17 septembre) pour faire recours mais ce recours est peu probable puisque le ministère s’était lui-même prononcé en faveur du constat de la prescription de la peine. On attend donc la libération de Nekane de sa prison suisse d’un moment à l’autre.

Mise à jour 17.30: Zurich refuse de libérer Nekane et veut tout de même l’expulser vers l’Espagne, voir l’article.

Manifestation pour Nekane à Genève (archive)

Manifestation pour Nekane à Genève (archive)

Un rassemblement a été réprimé ce mercredi, devant le siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement), suite à un appel lancé par le Collectif Manich Msameh, pour réclamer le retrait immédiat du projet de loi sur la « réconciliation administrative ». Il s’agissait du deuxième mouvement de protestation en moins de 24 heures. Les forces de l’ordre sont intervenue contre les manifestants qui voulaient accéder à l’Assemblée. Des incidents s’en sont suivis, avec jets de bouteilles et de pierres, ont duré un bon moment.

L’Assemblée entamait l’examen du projet de loi, qui prévoit d’amnistier les faits de corruption sous le régime Ben Ali, alors que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas encore donné son avis consultatif, jugé jusque-là nécessaire. Tout cela indique la volonté du pouvoir de faire passer cette loi en force et de fait, la loi a été votée a une majorité écrasante des parlementaires.

Devant le parlement mercredi

Devant le parlement mercredi