Arrêté au début du mois de juillet au Venezuela, Bernhard Heidbreder est toujours détenu par Interpol. Militant du groupe ‘Das K.O.M.I.T.E.E.’ qui fit plusieurs attaques incendiaires au début des années ’90 il était passé à la clandestinité en 1995 avec deux autres membres du groupe. Bernhard risque actuellement d’être extradé vers l’Allemagne. L’extradition dépendra largement de la décision du Venezuela de considérer Bernhard comme terroriste ou non puisque selon les accords bi-latéraux entre les deux pays, le Venezuela extrade systématiquement les ‘terroristes’ vers l’Allemagne. Une campagne a lieu au Venezuela pour que l’état considère Bernhard comme un activiste et non comme un terroriste. Cliquez ici pour voir l’affiche en grand.

Venezuela : Campagne contre l’extradition de Bernhard Heidbreder

Dans le cadre de la Semaine Mondiale de Solidarité avec les Prisonniers Anarchistes, le Caricole Neur à Namur projettera deux documentaires. Le premier « QHS et Rébellion » s’intéresse au module de haute sécurité construit à Bruges en 2008. « Disregarding the Law » parle de la répression des anarchistes en Biélorussie. Projections au Caricole Neur, 260 Chaussée de louvain à Namur, ce mercredi 27 août à 20.30.

Il y a 87 ans jour pour jour, Sacco et Vanzetti étaient exécutés par l’appareil répressif américain. C’est pour commémorer cette date que plusieurs sections de l’Anarchist Black Cross, notamment en Europe de l’Est, au Royaume-Uni et au Mexique lancent cette année la ‘Semaine Mondiale de Solidarité avec les Prisonniers Anarchistes’ du 23 au 30 août.
Les organisateurs appellent à répandre l’info et à « organiser des événements allant de la soirée d’information, de la projection, de concerts benefiets à la solidarité et à l’action directe. »

Monde : Première édition de la ‘Semaine Mondiale de Solidarité avec les Prisonniers Anarchistes’

Nikos Maziotis a été interviewé depuis la prison au sujet de la lutte armée, de la répression, de son arrestation, de ses conditions de détention.

Extrait : Le fait que moi, Maziotis, en tant que membre de Lutte Révolutionnaire, j’ai pu parcourir les rues et vivre dans la société, que j’ai pu le faire lorsque j’ai été libéré en 2011, cela démontre qui est socialement acceptable. Tout le monde nous connaissait. D’autre part, Samaras, Venizelos, Papandreou, les ministres du gouvernement, les membres du parlement qui ont voté des projets de loi et toutes les mesures impopulaire ne peuvent pas marcher en rue sans des escortes armées et des gardes du corps.

Voir l’interview en PDF.

Grèce : Interview de Nikos Maziotis

Gabriel Pombo da Silva est sorti du régime d’isolement le 6 août dernier (il y était depuis le 17 juin) et a été transféré à Salamanque. C’est au moins la quatrième fois que Gabriel est transféré depuis qu’il a été extradé vers l’Espagne le 25 février 2013. Les autorités pénitentiaires tentent par tout les moyens de briser l’insoumission du prisonnier anarchiste. Immédiatement à son arriver à la prison de Salamanque, on lui a notifié que toutes ses communications seraient surveillées. Il peut néanmoins recevoir du courrier à sa nouvelle adresse :

Gabriel Pombo Da Silva
Centro Penitenciario de Topas – Salamanca
Ctra. N-630, km. 314
37799 Topas (Salamanca)
Espagne

Gabriel a purgé 20 années de prison en Espagne (dont 14 en régime FIES), puis 9 en Allemagne. Il risque d’être extradé en Italie suite à l’opération Ardire où la police italienne a visé deux prisonniers anarchistes : Gabriel et Marco Camenisch.

En Grèce, Nikos Maziotis a été entendu par des juges, il leur a répondu :
Les membres de Lutte Révolutionnaire ne se justifient pas aux chiens de l’État. Les serviteurs des riches devraient se justifier, ceux qui volent au peuple. Ceux qui commettent le plus grand braquage social de l’histoire en faveur du capital multinational et des créditeurs du pays. C’est hypocrite que ceux qui tentent de me juger pour tentative de meurtre et braquages de banque soient ceux qui commettent le plus grand génocide social de l’histoire de ce pays.

Il y a quelques jours, la police grecque a joué sa dernière carte : elle a perquisitionné l’appartement de Giorgos Petrakakos, supposé membre de Lutte Révolutionnaire. L’appartement était vide et les enquêteurs n’y ont rien trouvé.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Pola Roupa a réagit à l’arrestation de son camarade Nikos Maziotis le 16 juillet dernier. Dans une longue lettre parue sur Indymedia Athènes, elle donne plusieurs explications qui clarifient l’arrestation de Nikos Maziotis : contrairement aux dires de la police athénienne, les membres de Lutte Révolutionnaire n’ont pas été suivis, Nikos a été repéré par hasard par une moucharde et la police l’a ensuite dirigé vers Monastirakis pour déclencher la fusillade. Nous avons traduit ce texte depuis l’anglais, vous pouvez télécharger le fichier PDF via le lien suivant.

Lettre ouverte de Pola Roupa du 8 août 2014.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Le long procès des Cellules de Feu (CCF – FAI) -que les accusés avaient interrompus pendant le grande grève de la faim des prisonniers le mois dernier- a recommencé, une dizaine d’audiences ont eu lieu. Alors que l’accusation avait jusqu’ici systématiquement parlé des accusés comme étant tous de la CCF (le groupe des accusés est pourtant clairement scindé), le procureur a cette fois ci fait référence a des « membres secondaires » en parlant des accusés qui ne sont pas membres de la Conspiration. A une session suivante du procès, l’accusation a relu la condamnation du précédent procès de la CCF qui avait eu lieu en 2011-2012 (les accusés sont pour la plupart déjà condamnés à plus de 200 ans d’emprisonnement chacun…) et a été jusqu’à dire que le coup de téléphone passé pour prévenir de l’attentat au Ministère de Macédoine et de Thraces avait été passé « juste pour terroriser les civils ».

A l’audience suivante l’accusation s’est plaint du fait que la CCF aurait ruiné l’image touristique de la Grèce fait fuir les investisseurs étrangers par ses attaques incendiaires. Il était ensuite question des témoins de la défense, la partie des accusés qui nie être membre de la CCF a reçu des témoins de la défense et les accusés de la Conspiration qui revendiquent leur appartenance à ce mouvement ont poursuivi la rupture totale avec la justice grecque. Refusant donc les témoins de la défense, les prisonniers ont lu une déclaration dans le tribunal qui se terminait par « Nous ne recherchons pas de témoins pour nous défendre, nous recherchons des complice pour commettre le crime de l’Anarchie ». Le procès touche à sa fin.