Peu avant 10h du matin le 10 mars, exactement 2 ans après le meurtre de Lambros Fountas, quelques personnes ont tagés la Beirut Hellenic Bank de Sidney ‘Burn banks, for Lambros, for Social Revolution’. Les slots à cartes des machines à billets ont été bouchés à la colle forte et les écrans recouverts de peinture.

Australie : Action à la mémoire de Lambros Fountas

C’était le 23 février, lors d’une perquisition chez un forgeron qui aurait fabriqué le crochet qui avait servit lors de la fameuse opération de sabotage. Les enquêteurs de la SDAT avait alors oublié un dossier confidentiel chez le suspect. Les documents sont ‘sans interêts’ selon les autorités ‘compétentes’. Les documents comprenaient pourtant -en plus des repérages, photos, rapports,…- une dizaine de numéros de téléphone d’agents anti-terroristes, les numéros ont été changés et aucune charge n’est retenue contre les suspects. Ce n’est pas la première fois qu’une énorme gaffe brise la grande motivation de la Direction Anti-Terroriste en concernant l’affaire Tarnac, dernière en date : l’irrecevabilité de la plupart des éléments inculpants les premiers suspects à cause de l’illégalité de leur mise en place (écoute clandestine, traçage GPS non-autorissé,…).

Jeudi 1er mars, une bombe incendiaire a causé des dégâts au palais de justice de Buenos Aires. L’action a été revendiquée par le « Noyau Indomptable pour la Propagation du Feu / FAI » dans le communiqué qui exprime la solidarité avec les prisonniers Freddy Fuentevilla Saa, Marcelo Villarroel Sepulveda et Juan Aliste Vega au Chili, Luciano Pitronello (« Tortuga »), Gabriel Pombo da Silva, détenu en Allemagne; Marco Camenisch et d’autres prisonniers anarchistes détenus au Mexique, en Espagne, en Italie et en Indonésie.

Ces 8, 9 et 10 mars, des discussions et manifestations se tiendront en hommage et en solidarité avec ‘Lutte Révolutionnaire’ à la Faculté Polytechnique d’Athènes. 2 ans après la mort de Lambros Fountas dans une fusillade avec la police, une manifestation d’hommage à ce dernier défilera le 10 mars à midi. Certains inculpés de l’affaire ‘Lutte Révolutionnaire’ prendront part aux débats des 8 et 9 mars. Deux affiches en français sont téléchargeables. [1], [2]

Lors d’une soirée de soutien à la CNT à Metz le 24 février, la police est intervenue brutalement, prétextant un tapage nocturne. Très agressifs, les policiers ont demandé à voir un responsable. Le Secrétaire Régional présenta alors ses papiers en demandant le motif du contrôle, goutte d’eau pour les policiers qui embarquent le syndicaliste. Le Secrétaire CNT des travailleurs de l’éducation a prévenu les agents, avant d’être embarqué à son tour, que l’avocat du syndicat allait être contacté immédiatement. L’officier présent en a profité pour insulter l’assemblée de ‘sales rouges’, etc… Les deux militants ont été placés sobres en cellules de dégrisement. Aux alentours de 1h du matin, une vingtaine de voitures remplies de policiers en civil et en uniforme insultant les syndicalistes, ont encerclés la salle. Selon la CNT – Union Départementale de la Moselle, ces provocations étaient un acte politique visant à provoquer un affrontement devant les locaux. La Confédération portera plainte auprès du Procureur de la République.

France: Aggression contre la CNT à Metz

Le premier procès en cours est celui concernant Lutte Révolutionnaire avec huit accusés (ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis ; et ceux qui récusent les accusations: Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos). Katsenos est l’unique accusé a être encore détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).

Le procès des quatre anarchistes de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, est renvoyé au 10 janvier 2013. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en août 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relâché il y a peu de temps.

En mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, , il y a de cela quelques années, l’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque.

Le 8 mars devrait commencer le procès d’Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc. Le 5 mars, Konstantina Karakatsani – condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février. Le 6 mars, Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.

Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Il a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre anarchiste, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge. L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est prévue au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres délits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.

Jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SADT) avait interpellé un homme d’une trentaine d’année, forgeron de profession, qu’elle soupçonnait d’avoir façonné les crochets ayant servi au sabotage des caténaires d’une ligne TGV en novembre 2008. Placé en garde à vue, ce dernier a été libéré vendredi soir sans avoir été présenté au juge d’instruction. La SADT a néanmoins précisé qu’il pourrait être reconvoqué ultérieurement.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des dégradations avaient été commises sur une ligne TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne) à l’aide de crochets constitués de fers à béton. Immédiatement, la justice antiterroriste se met en branle, et dix personnes sont mises en examen pour, entre autres, ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’. Toutes font partie d’un collectif de militants qui vivent à Tarnac, village de Corrèze organisé en communauté libertaire animant un restaurant, organisant des concerts, des festivals de BD,… Tous les suspects poursuivis à ce jour dans le cadre de cette enquête ont été remis en liberté.

Ce jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) a placé un homme en garde à vue. Agé d’une trentaine d’année, il exerce la profession de forgeron et est proche du ‘groupe de Tarnac’. Les autorités le soupçonne d’avoir fabriqué les crochets utilisés pour endommager les lignes de chemins de fer. Les policiers ont perquisitionné l’atelier de son père (qui exerce le même métier) auquel il avait accès et où ‘il y avait tout pour fabriquer les crochets’. Sa garde à vue peut atteindre 96 heures comme c’est le cas dans les ‘affaires terroristes’. A l’issue de celles-ci, il sera remis en liberté ou présenté au juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

Un groupe se revendiquant de la FAI-IRF, ‘Cellule de Feu’ a bouté le feu à des véhicules de luxe en Angeterre. Ils ont revendiqués l’attaque en solidarité avec Billy & Eat (Indonésie, cellule ‘Long Live Tortuga’), avec 3 prisonniers chiliens, et avec une personne arrétée injustement au nom d’un autre incendie de la même cellule.

Nikita, un anarchiste antifasciste russe né en 1991 a été assassiné le 9 février. Poignardé a 61 reprises, son corps a été retrouvé à Samarra. Ses côtes étaient fracturées à de multiples reprises et sa tête était blessée. La police a déclaré de façon officieuse à la mère du jeune militant que le suspect arrêté -avec le sang de Nikita sur ses vêtements- était un militant nazi. Il semble pourtant évident, vu la gravité des blessures, que Nikita n’a pas été agressé par un seul individu mais bien par une de ces milices nazies qui sévissent en Russie. Une association des Droits de l’Homme a fournit un avocat à la mère de Nikita, mais le soutien financier est nécessaire puisque la police russe cherche vraisemblablement à enterrer l’affaire, et que les frais funéraires sont à la charge de la famille de Nikita. C’est l’Anarchist Black Cross de Moscou qui prend en charge la solidarité dans cette affaire, elle cherche à récolter des fonds.