Lors d’une soirée de soutien à la CNT à Metz le 24 février, la police est intervenue brutalement, prétextant un tapage nocturne. Très agressifs, les policiers ont demandé à voir un responsable. Le Secrétaire Régional présenta alors ses papiers en demandant le motif du contrôle, goutte d’eau pour les policiers qui embarquent le syndicaliste. Le Secrétaire CNT des travailleurs de l’éducation a prévenu les agents, avant d’être embarqué à son tour, que l’avocat du syndicat allait être contacté immédiatement. L’officier présent en a profité pour insulter l’assemblée de ‘sales rouges’, etc… Les deux militants ont été placés sobres en cellules de dégrisement. Aux alentours de 1h du matin, une vingtaine de voitures remplies de policiers en civil et en uniforme insultant les syndicalistes, ont encerclés la salle. Selon la CNT – Union Départementale de la Moselle, ces provocations étaient un acte politique visant à provoquer un affrontement devant les locaux. La Confédération portera plainte auprès du Procureur de la République.

France: Aggression contre la CNT à Metz

Le premier procès en cours est celui concernant Lutte Révolutionnaire avec huit accusés (ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis ; et ceux qui récusent les accusations: Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos). Katsenos est l’unique accusé a être encore détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).

Le procès des quatre anarchistes de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, est renvoyé au 10 janvier 2013. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en août 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relâché il y a peu de temps.

En mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, , il y a de cela quelques années, l’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque.

Le 8 mars devrait commencer le procès d’Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc. Le 5 mars, Konstantina Karakatsani – condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février. Le 6 mars, Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.

Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Il a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre anarchiste, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge. L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est prévue au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres délits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.

Jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SADT) avait interpellé un homme d’une trentaine d’année, forgeron de profession, qu’elle soupçonnait d’avoir façonné les crochets ayant servi au sabotage des caténaires d’une ligne TGV en novembre 2008. Placé en garde à vue, ce dernier a été libéré vendredi soir sans avoir été présenté au juge d’instruction. La SADT a néanmoins précisé qu’il pourrait être reconvoqué ultérieurement.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des dégradations avaient été commises sur une ligne TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne) à l’aide de crochets constitués de fers à béton. Immédiatement, la justice antiterroriste se met en branle, et dix personnes sont mises en examen pour, entre autres, ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’. Toutes font partie d’un collectif de militants qui vivent à Tarnac, village de Corrèze organisé en communauté libertaire animant un restaurant, organisant des concerts, des festivals de BD,… Tous les suspects poursuivis à ce jour dans le cadre de cette enquête ont été remis en liberté.

Ce jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) a placé un homme en garde à vue. Agé d’une trentaine d’année, il exerce la profession de forgeron et est proche du ‘groupe de Tarnac’. Les autorités le soupçonne d’avoir fabriqué les crochets utilisés pour endommager les lignes de chemins de fer. Les policiers ont perquisitionné l’atelier de son père (qui exerce le même métier) auquel il avait accès et où ‘il y avait tout pour fabriquer les crochets’. Sa garde à vue peut atteindre 96 heures comme c’est le cas dans les ‘affaires terroristes’. A l’issue de celles-ci, il sera remis en liberté ou présenté au juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

Un groupe se revendiquant de la FAI-IRF, ‘Cellule de Feu’ a bouté le feu à des véhicules de luxe en Angeterre. Ils ont revendiqués l’attaque en solidarité avec Billy & Eat (Indonésie, cellule ‘Long Live Tortuga’), avec 3 prisonniers chiliens, et avec une personne arrétée injustement au nom d’un autre incendie de la même cellule.

Nikita, un anarchiste antifasciste russe né en 1991 a été assassiné le 9 février. Poignardé a 61 reprises, son corps a été retrouvé à Samarra. Ses côtes étaient fracturées à de multiples reprises et sa tête était blessée. La police a déclaré de façon officieuse à la mère du jeune militant que le suspect arrêté -avec le sang de Nikita sur ses vêtements- était un militant nazi. Il semble pourtant évident, vu la gravité des blessures, que Nikita n’a pas été agressé par un seul individu mais bien par une de ces milices nazies qui sévissent en Russie. Une association des Droits de l’Homme a fournit un avocat à la mère de Nikita, mais le soutien financier est nécessaire puisque la police russe cherche vraisemblablement à enterrer l’affaire, et que les frais funéraires sont à la charge de la famille de Nikita. C’est l’Anarchist Black Cross de Moscou qui prend en charge la solidarité dans cette affaire, elle cherche à récolter des fonds.

Le procureur d’état chilien a demandé 15 ans de prison ferme contre Luciano Tortuga. 12 ans pour attaques terroristes et usage d’engins explosifs et 3 ans pour l’usage d’un faux permis de moto utilisé lors de l’action. Le procès est attendu à la début d’avril. Tortuga reste incarcéré à la prison de Santiago-1 en section hospitalière au vu de ses graves blessures qui lui ont fait perdre l’usage de la vue et de ses deux bras lors de son dernier attentat, raté.

Artem Bystrov, Albert Gaïnoutdinov, Pavel Krivonosov, Dmitri Kolesov et Oleg Gembarouk risquent jusqu’à 7 ans de prison pour plusieurs chefs d’inculpation. L’accusation principale de la police politique (le « Centre Anti-Extrémiste » ou Centre-E) est d’avoir créer à Nijni-Novgorod l’organisation extrémiste « Antifa RASH », qui aurait comme but, selon la police, d’agir violemment envers « des skinheads, fans de foot » et « les citoyens riches de Russie ». Leurs amis et camarades, anarchistes et antifascistes de Nijni Novgorod, déclarent que cette organisation n’a jamais existé et que l’affaire est fabriquée par le Centre-E. Parmi les faux, des statuts et des « cartes de membre » avec les noms complets des membres et avec pour nom d’organisation « Red anarhia skinheads » (« anarhia » au lieu de « anarchy », RASH qui signifierait « l’anarchie rouge des skinheads »). Ce seraient les nombreux tags «  »RASH » et « Antifa » qui auraient inspiré ce faux grossier aux policiers du Centre-E.

Les faits évoqués sont trois banales bagarres entre antifascistes et néonazis, n’ayant provoqué que des blessures légères. Pavel et Artem n’ont même pas participé à ces bagarres, ils ont des alibis inattaquables, et les fascistes ne les ont pas reconnus. Mais ils restent tout de même accusés pour ces bagarres en raison de motivations « idéologique de haine contre des groupes sociaux ». Début mars auront lieu les premières réunions au tribunal. Les antifascistes russes appellent à des journées internationales de solidarité les 16-18 mars.

Ils étaient quatre à avoir été placés en détention préventive après que sept lieux de vie toulousains aient été perquisitionnés le 15 novembre dernier. Ces descentes avaient été menées par les forces de l’ordre suite une action contre les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en juillet 2011 pour dénoncer l’incarcération des mineurs. Les quatre étaient accusés de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens, de
 violence commise en réunion sans incapacité et de dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. Fin janvier, un des inculpés avait été libéré, avant que deux autres ne le soient début février. Ce jeudi, la dernière personne toujours incarcérée a finalement été libérée. Tous quatre ont été placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat de façon hebdomadaire, interdiction de contact entre eux et obligation de rendre compte de leurs déplacements.

La deuxième chambre de la Cour d’appel de Santiago a révoqué l’assignation à domicile de « Tortuga ». Elle le considère comme un « danger pour la société » ayant une possibilité d’évasion à cause de sa double-nationalité (italienne et chilienne) et de la détention d’un passeport valable. La cour juge enfin que l’état physique de « Tortuga » ne justifie pas une assignation à domicile. « Tortuga » doit donc retourner en prison.