Ilya Shakursky a été transféré dans la prison de Penza le 28 octobre dernier. Le 29 octobre, il a été placé à l’isolement pendant sept jours, et le 5 novembre, sa peine a été prolongée de 14 jours supplémentaires. Militant anarchiste et antifasciste, il a été arrêté dans le cadre de l’affaire dite Network Case lancée en Russie en 2017, visant un groupe d’activistes accusés par le FSB d’avoir formé une « organisation terroriste ». Le 10 février 2020, Shakursky était condamné à 16 ans de prison (voir notre article).

Accusée dans le cadre de l’affaire de Budapest, l’antifasciste Emmi a été transférée de la prison de Luckau-Duben à celle de Duisbourg-Dinslaken le 3 novembre 2025. Ce transfert, effectué sans préavis, témoigne du traitement infligé aux personnes accusées dans le cadre de cette affaire par les États allemand et hongrois. Afin de les soutenir, des actions se multiplient comme celles réalisées par les Secours Rouge de Bruxelles (voir ici) et de Toulouse (voir ici).

Sa nouvelle adresse : Emilie Dieckmann · JVA Duisburg-Hamborn · Zweiganstalt Dinslaken · Bismarckstr. 47 · 46535 Dinslaken

Dossier(s): Allemagne Tags: ,

Ce dimanche 2 novembre à Nîmes, deux jeunes femmes ont été placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir déployé une banderole « Bardella, casse-toi » en face d’un immeuble où le leader d’extrême droite Jordan Bardella recevait des personnes pour une séance dédicaces de son dernier livre. Un rassemblement a été organisé le soir même, devant l’hôtel de police de Nîmes, pour demander leur libération.

Suite à un mandat d’arrêt émis par la Hongrie qui l’accuse d’avoir participé à des violences contre des militants néo-nazis à Budapest en février 2023, Zaid a passé deux ans dans la clandestinité puis s’est rendu aux autorités allemandes et a été emprisonné de janvier à mai 2025. Après s’être réfugié en France en octobre de la même année (voir notre article), il est sous la menace d’une extradition. Si l’État français décide de le remettre aux autorités hongroises, Zaid encourt jusqu’à 24 ans de prison. Le mercredi 12 novembre à 14h30, le militant antifasciste comparaîtra devant la Cour d’Appel de Paris qui décidera ou non de son extradition. Au même moment, ses soutiens appellent à se rassembler place Louis Lépine (métro Cité, Paris) afin de le soutenir.

La solidarité continue lors du procès de l’antifa emprisonnée Maja en Hongrie alors que plusieurs antifascistes sont également sous le coup de procédures judiciaires dans le cadre de l’affaire de Budapest, comme le cas de Zaid en France (voir notre article) ou celui des 7 antifascistes de Dresde (voir notre article). Durant les cinq derniers jours du procès, fin septembre et début octobre, des manifestations de soutien ont eu lieu devant le tribunal de Budapest. Elles ont été entravées sur décision du juge qui a interdit l’utilisation de haut-parleur. Son comité de soutien a d’ors et déjà annoncé que d’autres manifestations auront lieu aux dates d’audience des 14, 16, 19 et 22 janvier, cette fois-ci avec des haut-parleurs. En particulier, des bus sont organisés depuis plusieurs villes allemandes afin de participer à un rassemblement de soutien le 22 janvier, jour du verdict du procès (voir ici).

Environ sept millions d’états-uniens auraient manifesté samedi dernier, dans le cadre du mouvement « No Kings », contre le caractère toujours plus autoritaire de la présidence Trump. Lors du rassemblement dans le centre-ville de Dallas, les milliers de manifestants ont été confrontés à un groupe de contre-manifestants trumpistes, dont certains prenaient des images des manifestants, et notamment de ceux portant des mentions « Antifa » (alors que Trump a inscrit la mouvance antifa comme organisation terroriste). À la fin du rassemblement, un groupe a encerclé les partisans de Trump, des coups ont été échangés et des projectiles lancés. La police de Dallas est intervenue au secours des trumpistes et a dispersé la foule. Il n’y a pas eu d’arrestation immédiate.

Paula et Nele sont deux antifascistes emprisonnées en Allemagne et en attente de leurs procès . Elles sont accusées d’avoir participé à des affrontements avec des nazis à Budapest en février 2023 (voir notre article). Afin de les soutenir, une manifestation était organisée devant la prison de Chemnitz, déployant notamment une grande banderole « amour et force » flottant dans les airs grâce à des ballons gonflés à l’hélium. Plusieurs détenues ont fait des gestes de soutien afin de saluer la mobilisation.

Dossier(s): Allemagne Tags: ,

À partir du 4 novembre, sept militants comparaîtront devant le tribunal régional supérieur de Dresde dans le cadre de deux affaires. Tout d’abord, cela concerne l’affaire de Budapest suite à des mobilisations antifascistes en février 2023 contre une journée néonazi qui se déroule chaque année à Budapest. Depuis lors, les autorités hongroises et allemandes ont mené une offensive conjointe de persécution contre les antifascistes, aboutissant à de nombreuses arrestations, procès et condamnations, aboutissant à de lourdes peines de prison (voir notre article). D’autre part, cela concerne le procès de l’affaire Antifa-Est suite à des affrontements dans plusieurs villes de Saxe et de Thuringe. Là aussi, plusieurs antifascistes ont été condamnés à plusieurs années de prison ces dernières années, dont Lina, condamnée à cinq ans et trois mois (voir notre article).

Au cœur des accusations portées contre Johann, Paul, Henry, Tobias, Thomas, Melissa et Julian devant la justice allemande se trouve la construction par l’État d’une « organisation criminelle » au sens de l’article 129 du Code pénal allemand. Cette clause fourre-tout est souvent utilisée par l’État pour surveiller et criminaliser les structures de gauche, en faisant des militants des suspects simplement grâce à leurs réseaux politiques et leurs contacts personnels. À cela s’ajoutent d’autres chefs d’accusation tels que coups et blessures graves, dommages matériels, vol, etc.

Dossier(s): Allemagne Tags: ,

Suite à un article du média indépendant L’Empaillé sur la stratégie sécuritaire que la mairie RN met en œuvre à Perpignan, le chef de la police municipale a poursuivi en diffamation le titre de presse. Ils passent en procès le jeudi 16 octobre 2025 à 14H au tribunal correctionnel de Perpignan et appellent à un rassemblement de soutien à cette occasion dès 13H.

Rassemblement reporté pour cause de renvoi.