Le lundi 1ᵉʳ décembre à Clermont-Ferrand, deux militants doivent comparaître en justice pour leur présumée participation au saccage du local du Bastion Social, un groupuscule d’extrême droite. Sept ans après les faits, la justice a refusé la prescription dans ce dossier. Afin de les soutenir, un rassemblement est organisé le même jour dès 13H45 devant le Palais de Justice clermontois.

Le 22 novembre, une manifestation sauvage a eu lieu à Connewitz (Leipzig), pour les accusé·es du deuxième procès de l’affaire Antifa Ost. De nombreuses barricades ont été érigées, des immeubles participant à la gentrification ainsi que le poste de police ont été attaqués. Le deuxième procès pour l’affaire Antifa Ost commence le 25 novembre (voir notre article). Sept antifascistes de toute l’Allemagne comparaîtront devant le tribunal de Dresde. Ils/elles sont accusé·es, entre autres, d’être membres d’une association criminelle ou de la soutenir. Certain·es des accusé·es auraient en outre provoqué des blessures corporelles graves. L’accusation se fonde en partie sur les déclarations douteuses d’un témoin de l’accusation : le traître Johannes Dommhöver.

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Mardi 25 novembre à la foire de la Sainte-Catherine à Vesoul, le dirigeant d’extrême droite Jordan Bardella a été aspergé de farine par un lycéen de 17 ans devant le stand de la Coordination rurale. Rapidement exfiltré pour se nettoyer, il a ensuite poursuivi une séance de dédicaces, qualifiant l’événement de « non-événement » et attribuant le geste à un « manque d’éducation ». Le RN a annoncé son intention de porter plainte et l’adolescent a été arrêté et placé en garde à vue.

Des membres d’un groupe d’autodéfense ciblant des militants d’extrême droite ont été accusés d’attentats à la bombe artisanale dans l’ouest de Belfast. Selon certaines sources, ce groupe, qui se fait appeler le Front républicain socialiste, dépose des dispositifs fonctionnels à proximité des domiciles de personnes qu’il accuse d’être liées à des organisations d’extrême droite. Selon plusieurs sources, ces actions viseraient notamment des activistes participant à des manifestations loyalistes en Irlande du Nord ou se rendant à des réunions d’organisations fascistes en République d’Irlande, dont Clann Éireann, dirigé par Justin Barrett (voir photo), connu pour ses sympathies néonazies. Plus tôt ce mois-ci, le groupe avait déjà diffusé des menaces en affirmant collecter des renseignements sur les membres de Clann Éireann installés dans les quartiers nord et ouest de Belfast.

Après un nouveau report, le grand procès de Dresde contre sept militant·es antifascistes s’ouvre le 25 novembre 2025 devant la Cour régionale supérieure. L’affaire combine deux volets majeurs de la répression actuelle : d’une part, des accusations liées au « complexe de Budapest », après des affrontements ayant blessé des néonazis en marge d’un rassemblement fasciste à Budapest en janvier 2023, qui ont déjà conduit à une chasse internationale et à de lourdes condamnations, comme celle de la militante Hanna à cinq ans de prison (voir notre article). D’autre part, les prévenus sont accusés d’agressions dans plusieurs villes de Saxe et de Thuringe. Au cœur du dossier se trouve l’utilisation de l’article 129 du code pénal allemand sur la « criminalité organisée », instrument régulièrement utilisé pour criminaliser la gauche révolutionnaire, auquel s’ajoutent des charges comme blessures graves, dégradations ou vol, et même des accusations de tentative de meurtre déjà rejetées dans un précédent procès. Avec 132 audiences prévues jusqu’à l’été 2027, ce procès contre Johann, Paul, Henry, Tobias, Thomas, Melissa et Julian s’annonce comme l’un des plus vastes menés contre des antifascistes depuis des décennies.

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Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la prison de Dinslaken le 15 novembre dernier pour soutenir l’antifasciste Emmi (voir notre article). Elles ont joué ses chansons préférées, transmis des messages de proches et communiqué avec certaines détenues. Emmi a entendu le rassemblement, mais n’a pas pu le voir puisqu’elle est détenue dans la partie basse de la prison. Dans les déclarations finales, ses soutiens ont appelé à sa libération et à celle de toutes les personnes incarcérées.

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En janvier 2019, six jeunes (quatre majeurs et deux mineurs) ont été arrêtés à Saragosse lors d’une manifestation antifasciste contre un meeting de Vox. Ils ont été accusés de trouble à l’ordre public et d’atteinte à l’autorité. La justice leur a infligé des peines sévères : quatre ans et neuf mois de prison chacun, des amendes et des frais de justice pour un total de 200 000€, et de la probation pour les mineurs. Grâce à l’importante mobilisation, le gouvernement espagnol a amnistié deux d’entre eux le 23 septembre 2025 : Francisco Javier Aijón (« Javitxu ») et Adrián Latorre qui avaient déjà passé respectivement 491 et 526 jours en prison. Les deux autres prisonniers politiques antifascistes, Imad et Daniel, restent incarcérés sans qu’aucune explication ne justifie pourquoi la même mesure ne leur a pas été appliquée. Samedi 1er novembre, environ 1 000 personnes ont défilé pour leur libération dans le centre de Saragosse, répondant à l’appel de la plateforme « Liberté 6 de Saragosse », alors qu’une nouvelle manifestation est organisée le 20 novembre prochain par la Coordination antifasciste de la capitale aragonaise à l’occasion des 50 ans après la mort de Franco.

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La répression autour de l’affaire dite du « complexe de Budapest » se poursuit. Le 13 janvier 2026 doit s’ouvrir devant la cour d’appel de Düsseldorf un troisième procès, où six militant·es antifascistes sont accusé·es de violences contre des néonazis lors des mobilisations contre le rassemblement fasciste du « Jour de l’honneur » à Budapest en 2023. Dans le procès en cours devant la Cour régionale supérieure de Düsseldorf contre Paula, Nele, Emi, Moritz, Clara et Luca, 72 jours d’audience sont prévus à ce jour. Les six accusé·es sont en détention provisoire depuis qu’ils et elles se sont rendus volontairement aux autorités en février et mars 2025.

Depuis la mobilisation de Budapest, une chasse conjointe germano-hongroise vise les antifascistes : arrestations, menaces d’extradition et procédures multiples. Par ailleurs, les autorités tentent à nouveau de construire l’accusation de « tentative de meurtre » pour alourdir les peines. Cela fait suite à la condamnation de Hanna à cinq ans de prison, à la menace d’extradition de Zaid, à l’extradition de Maja et à un nouveau méga-procès à Dresde (voir notre article).

À la suite des commissions disciplinaires visant plusieurs personnes — dont quatre syndicalistes de la FSE — pour leur mobilisation contre l’organisation d’extrême droite l’UNI (voir notre article), deux d’entre elles ont écopé d’une exclusion d’un an avec sursis. Face à cette répression, un rassemblement est organisé ce lundi 17 novembre à 12h, devant le bâtiment de la présidence de l’université de Strasbourg, pour exiger l’abandon de ces sanctions.

Les États-Unis ont annoncé jeudi désigner quatre mouvements antifascistes et/ou anarchistes en Allemagne, Italie et en Grèce comme étant des “organisations terroristes”, dans le cadre de l’offensive menée par le président Donald Trump contre la mouvance antifa. Cela vise “Antifa Ost” en Allemagne, la FAI/FRI italienne et deux groupes révolutionnaires de Grèce : la Justice Prolétarienne Armée et Autodéfense de classe révolutionnaire. Ces forces seront considérées comme “organisations terroristes étrangères, à compter du 20 novembre”, selon un communiqué du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Selon Washington, ces groupes adhèrent “à des idéologies anarchistes ou marxistes révolutionnaires, notamment l’anti-américanisme, l’anticapitalisme et l’antichrétienté, qu’ils utilisent pour inciter et justifier des agressions violentes aux États-Unis et à l’étranger”. La désignation comme “organisation terroriste étrangère” rend les membres du groupe inéligibles à entrer aux États-Unis, gèle tous les actifs qu’ils pourraient y détenir et interdit de leur fournir un soutien matériel.