Des milliers d’agriculteurs venus de toute l’Europe ont convergé ce matin vers Bruxelles avec tracteurs et bulldozers à l’occasion d’un sommet qui regroupait les 28 ministres de l’agriculture européens. La manifestation s’est majoritairement déroulée au Rond-Point Schuman où le rassemblement a tourné à l’émeute, des centaines de policiers belges et hollandais protégeaient le bâtiment où se déroulait la réunion. Les manifestants ont d’abord incendié des pneus et des ballots de paille, avant de précipiter une caravane derrière le cordon policier et de l’incendier également. Le mobilier urbain (arbres, poteaux, panneaux, etc…) a été arraché et lancé vers le cordon anti-émeute lorsqu’il n’était pas tout simplement brûlé. En plus de cela, divers projectiles ont été lancé sur la police et des tracteurs ont brièvement percé le cordon policier avant d’être repoussé par les blindés et les auto-pompes de la police, canons à eau qui n’ont par ailleurs pas cessé d’arroser les manifestants.

Trois policiers ont été blessés, l’un d’entre eux a été transporté à l’hôpital. Pour l’heure aucune arrestation n’a été signalée et on ne sait pas si des manifestants ont été blessés.

Les agriculteurs affrontent la police à Bruxelles.

Les agriculteurs affrontent la police à Bruxelles.

Des règlements émis par l’Union européenne l’an dernier visent à ce que tous les aéroports européens aient recours à des techniques spécialisées pour la détection d’explosifs dissimulés sur les passagers et de traces d’explosifs dans leurs bagages à main. Si la détection de traces d’explosifs se fait déjà pour les bagages de cabine depuis le 1er mars dernier, elle doit aussi se faire sur les passagers dès le 1er septembre. Dès lors, les passagers de Brussels Airport seront contrôlés de façon aléatoire sur la présence de traces d’explosifs, annonce l’aéroport. Les quelque 800 agents de sécurité chargés du contrôle et de la fouille des bagages ont par ailleurs été spécialement formés aux nouvelles procédures en vigueur. Brussels Airport a investi 1,5 million d’euros en équipements pour répondre à cette mesure.

Du côté de l’aéroport de Charleroi, ce sont 330.000 euros qui ont été investis dans l’acquisition de onze nouvelles machines pour la détection de traces d’explosifs sur les passagers et bagages à main. L’aéroport était déjà équipé de quatre machines du type. L’aéroport de Liège s’est aussi adapté à la règlementation. Une équipe certifiée pour le contrôle des passagers et de leurs bagages est ainsi actuellement opérationnelle 24h/24 au sein de l’aéroport, selon Liege Airport Security (LAS). De plus, l’infrastructure s’est dotée de deux équipements de détection de traces d’explosifs. Des fouilles manuelles auront lieu en cas de suspicion dans les bagages ou sur les passagers. Des contrôles aléatoires pourront aussi intervenir

Contrôle à l’aéroport

Contrôle à l'aéroport

La semaine passée, alors que des policiers en tenues de maintien de l’ordre arrêtent – sans violence – des supporters anglais dans une rue de Bruges. Un riverain prend une photo d’ambiance du groupe de policiers (de dos) sous le beffroi éclairé. Un policier casqué s’approche de lui : « Arrêtez de filmer ». « Je ne filme pas, je prends des photos », répond l’habitant. Le policier crie : « Arrêtez de filmer ! ». « Je ne filmais pas, je prenais une photo ». « Arrêtez de filmer ! » « Pourquoi ? », demande le photographe amateur. Et le policier de crier encore plus fort: « Arrêtez de filmer ! » « Je ne filme pas, mais je ne suis pas d’accord qu’on l’interdise », répond le riverain sexagénaire qui est alors immédiatement menotté par trois policiers masqués sur ordre du premier.

L’ancien juge de paix Jan Nolf sera relâché un quart d’heure plus tard. D’autres n’ont pas eu cette chance. Pour avoir simplement filmé une intervention un an plus tôt presque jour pour jour, un blogueur devra s’expliquer devant un tribunal : les policiers brugeois, soutenus par leur chef de corps, l’accusent d’avoir violé leur vie privée. En février 2014, la députée Gisèle Mandaila a été débarquée d’un avion par la force pour avoir voulu filmer l’opération d’expulsion d’un étranger.

Depuis sa création en 2013, l’Observatoire des violences policières de la Ligue des droits de l’Homme recueille les témoignages de victimes d’abus comme Jan Nolf et dénonce cette criminalisation des citoyens ou des journalistes privés de liberté pour avoir photographié une opération policière ou calmement discuté un ordre. Certains policiers se montrent tellement intimidants que des citoyens et même des journalistes finissent par croire qu’il serait interdit de les filmer. Actuellement, c’est faux, comme l’a rappelé le dernier rapport annuel du Comité P et l’ancienne ministre de l’Intérieur Milquet. Mais ça pourrait changer : le ministre de l’Intérieur se dit en effet prêt à étudier la question d’une interdiction de prendre l’image des policiers « par souci pour leur sécurité ».

La photo qui a valu à l’ex-juge de se faire embarquer

La photo qui a valu à l'ex-juge de se faire embarquer

Les pouvoirs de la police des chemins de fer français, la ‘Suge’ seront bientôt considérablement augmentés puisqu’ils pourront fouiller les bagages et les personnes qui embarquent sur les trains Thalys et TGV français, pouvant refuser l’accès aux personnes qui s’y refuseraient. Ces fouilles seront bientôt systématiques et seront soit aléatoires, soit totales. La possibilité de visualiser la totalité des bagages par rayons X, comme cela se fait en Espagne, est également à l’étude. La Suge pourra également palper les passagers, dresser des PV et circuler en civils et armés à la fois. Enfin, le gouvernement veut également rendre obligatoire le port de papiers d’identité dans les gares et trains.

Suite à une tentative d’attaque dans un Thalys passant par les Pays-Bas, la France et la Belgique, les conditions de sécurité autour des transports ferroviaires sont drastiquement augmentées. A Bruxelles notamment, le nombre de policiers à Bruxelles Midi a été revu à la hausse.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

Sur proposition du ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, le Conseil des ministres a approuvé le maintien du déploiement de militaires sur le terrain, dans le cadre du protocole d’accord relatif à l’appui de la Défense au service de police intégré en vue d’assurer des missions de surveillance. Après avoir recueilli l’avis du Comité stratégique du renseignement et de la sécurité, le Conseil des ministres a décidé du maintien du déploiement de « maximum 200 militaires » pour les sites et institutions placés en niveau 3, ainsi que vingt autres militaires affectés aux institutions européennes, pour un mois supplémentaire, à partir du 1er septembre.

Ce plan « Vigipirate à la belge » avait débuté en janvier avec des effectifs autorisés de 300 militaires, mais alors que l’ensemble du pays était placé en niveau 3 en raison de menaces d’attentats dans la foulée de l’attaque contre Charlie Hebdo. Le nombre de militaires déployés avait ensuite été progressivement réduit à 160. L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) effectuera une nouvelle évaluation globale de la menace en vue de préparer les travaux du Comité stratégique du renseignement et de la sécurité.

Commandos devant le palais de justice de Bruxelles

Commandos devant le palais de justice de Bruxelles

Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, le ‘niveau de la menace terroriste’ est à 3 (sur 4) pour les policiers. De nombreux policiers sont donc lourdement armés. Les policiers en exercice et non-armés doivent se faire accompagner d’un inspecteur armé et ne peuvent pas circuler seuls. Mais le 1er septembre, avec la rentrée scolaire, de nombreux agents devront faire la circulation -ce qui s’effectuait habituellement sans armes. La ville de Bruxelles dispatchera donc ses policiers aux carrefours en groupes de deux et désarmés. Le SNPS -un syndicat policier- a protesté contre cette mesure.

Parachutistes déployés à Anvers

Parachutistes déployés à Anvers

Plusieurs policiers de la zone Midi bénéficient actuellement de mesures de sécurité particulières depuis le 14 août. Ce jour-là, une personne est interpellée par des policiers d’une autre zone de police et le GSM du suspect est saisi. Dans le téléphone portable en question, plusieurs photos de policiers sont enregistrées. Des images montrant ces policiers en civil, dans le cadre de leur vie privée, accompagnés pour certains membres de leur famille. Ces clichés concernaient tous des policiers de la zone Midi (Forest, Saint-Gilles et Anderlecht)… Les clichés proviendraient de réseaux sociaux.

Logo de la police zone midi

Logo de la police zone midi

La Sûreté de l’Etat, principale agence de renseignement belge, réorganisera son ‘service externe’ à partir du premier septembre. Le service externe (aussi appelé ‘action’ ou ‘terrain’) mettra son travail contre les sectes et l’espionnage industriel plus bas dans son échelle de priorité, pour allouer de plus nombreux moyens contre le ‘radicalisme’ et le ‘terrorisme’. Pour certains domaines, comme l’espionnage industriel, il n’y aura plus d’équipe dédiée, tous les départements devront s’en occuper ‘à leur niveau’. 40 agents supplémentaires seront également recrutés.
Le service d’analyse -complémentaire au service externe- n’est pas concerné par cette restructuration.

Sûreté de l’Etat

La police a demandé lundi matin aux travailleurs des Laminoirs de Longtain à Bois-d’Haine de quitter le site qu’ils occupaient depuis mercredi matin. La justice avait ordonné vendredi, à la suite de la demande du propriétaire, de mettre fin à l’occupation. Les travailleurs continuent à bloquer les Laminoirs en dehors du site. Le bras de fer continue aux Laminoirs de Longtain entre syndicats et direction. Après l’intervention de la police, lundi dans la matinée, obligeant les travailleurs qui occupaient le site de quitter le territoire de l’entreprise, ces derniers se sont installés juste devant l’entrée des Laminoirs, sur le domaine public.


La police d’Hasselt scannera les réseaux sociaux ouverts -Facebook, Twitter, Youtube, Instagram- à l’aide d’un logiciel pour rechercher selon ses propres mots, les bagarreurs, les dealers et les « terroristes ». Pour se faire, les 6 policiers seront équipés du logiciel ‘Twitcident’, développé par l’Université de Delft pour assurer la sécurité de la famille royale néerlandaise (entre autres). Ce logiciel scanne les réseaux sociaux ouverts en recherchant des milliers de mots-clés, y compris avec des fautes d’orthographe.

Twitcident

Twitcident