Le rassemblement devant l’ambassade turque, auquel participait une délégation de notre Secours rouge, a rapidement tourné à l’affrontement entre les manifestants et la police anti-émeute. Après quelques minutes, il y a eu un affrontement, avec intervention de la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes par la police et qui a procédé à au moins une interpellation. Ce rassemblement avait lieu en solidarité avec les victimes de l’attentat qui a couté la vie à -selon le dernier bilan- 128 personnes à Ankara, après que deux bombes aient explosées dans une manifestation pour la paix organisée par la gauche turque.

EDIT 14:42 Il y a plus de 500 manifestants rassemblés à quelques dizaines de mètres devant l’entrée de l’ambassade. Des membres de l’AKP sont venus provoquer les manifestants. Une autopompe est présente et la tension est palpable.

EDIT final Le rassemblement s’est transformé en manifestation sauvage vers la place du Luxembourg où un meeting improvisé a eu lieu avec que les manifestants se dispersent peu à peu sans autre incident.

Bruxelles : Affrontements à la manifestation devant l’ambassade turque

Suite à l’attentat qui a coûté la vie à plus de 90 manifestants pour la paix ce matin à Ankara, un rassemblement aura lieu en urgence devant l’Ambassade de Turquie.

Communiqué :
Suite à l’attentat meurtrier à Ankara lors d’un meeting du HDP, un rassemblement d’urgence est organisé demain dimanche 11 octobre,à 14h, devant l’ambassade de Turquie; Rue Montoyer 4, 1000 Brussel. Nous appelons tous ceux et celles qui peuvent y s’y rendre à participer. La solidarité est notre arme.

En ce moment même, 10.000 personnes manifestent sous haute présence policière à Ankara, en solidarité avec les victimes de l’attentat.

10.000 personnes marchent à Ankara, en solidarité avec les victimes de l’attentat.

10.000 personnes marchent à Ankara, en solidarité avec les victimes de l'attentat.

Quelques centaines de kurdes s’étaient réunis aujourd’hui rond-point Schuman pour revendiquer la libération d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK. Les manifestants ont fait un cordon humain autour des institutions européennes. A la fin de la manifestation, la délégation de membres et de sympathisants du Secours Rouge s’est faite encercler par la police pour un contrôle d’identité général.

Les cheminots sont en grève depuis ce jeudi 8 octobre ce soir, ils ont donc bloqué plusieurs voies et cabines de signalisation par des piquets de grève ou en descendant sur les voies. Deux amendes ont déjà été infligées ce jeudi soir pour un piquet devant une cabine à la gare de Bruxelles-Midi, la police appliquait ainsi l’injonction obtenue par Infrabel (le gestionnaire du réseau ferroviaire belge) devant un tribunal en référé. Ce dernier arguant qu’il ne fait « qu’appliquer les consignes de sécurité »… Les amendes distribuées hier soir et aujourd’hui sont au tarif de 100€ pour ceux qui descendent sur les voies et 300€ pour les cabines bloquées. Infrabel semblait d’ailleurs si soucieux de la ‘sécurité’ qu’il a donné des double-temps de travail aux non-grévistes dans les cabines…

La police est intervenue pour dégager des grévistes qui bloquaient un bloc de la gare du midi ce vendredi matin. La situation était d’autant plus ridicule que les policiers étaient toujours armés de leurs mitraillettes… Malgré la répression, la grève est un succès puisque le trafic est extrêmement perturbé. On ne sait pas si des grévistes ont été arrêtés.

Repression de la grève du 9 octobre

Repression de la grève du 9 octobre

Quelques semaines après qu’une autre personne ait été approchée dans la rue par des policiers qui tentaient de l’intimider, un texte paru sur Indymedia témoigne qu’une autre personne a été approchée par la Sûreté de l’Etat qui recherchait un mouchard dans la lutte contre la maxi-prison. Après avoir tenté de se présenter comme neutre -en séparant les gentils et les méchants opposants- le policier a rapidement sortis les cartes de l’intimidation et du chantage en menaçant le travail et la famille de la personne approchée.

Si ce genre de cas n’est que rarement rapporté, c’est que malheureusement, les personnes qui sont approchées par les services de renseignements n’osent pas toujours en parler. Vous pouvez lire l’entièreté du témoignage sur Indymedia Bruxelles.
D’autres témoignages avaient déjà été publiés sur Indymedia,

en juin 2011 (cliquez pour lire).

en janvier 2013 (cliquez pour lire).

un autre témoignage d’une militante italienne, en janvier 2013.

Sûreté de l’Etat

Sûreté de l’Etat

Au moins 100.000 personnes ont manifesté contre le gouvernement fédéral en reliant la Gare du Nord à la Gare du Midi. La promenade habituelle (sur le boulevard Anspach) n’a pas pu avoir lieu vu la présence du piétonnier. Le trajet a donc relié la Gare du Nord jusqu’au Jardin Botanique avant de prendre le Boulevard Pachéco en direction de la Gare du Midi. Quelques incidents ont émaillés le trajet au niveau de la Tour des Finances -ou 200 manifestants ont tenté de forcer le barrage de police avant d’être repoussés- et au niveau de la Gare Centrale où les vitrines de l’Hotel Hilton ont volé en éclat.

Arrivés au niveau de la Gare du Midi, les chefs syndicalistes ont prit la parole sur un écran géant sur l’Esplanade de l’Europe, avant de laisser la place à un groupe de musique. La police était organisée très différemment que lors de la manifestation du 6 novembre : des dizaines de fourgons et des centaines de policiers anti-émeute barraient les artères reliant l’Avenue Fonsny au Boulevard du Midi (Petite Centure). Un plus gros cordon barrait l’entrée du Boulevard du Midi au croisement avec l’Avenue Fonsny.

Dés l’arrivée de la manifestation à l’Esplanade de l’Europe, plusieurs centaines de manifestants (pour ne pas dire un petit millier…) ont tenté de forcer le passage, sans succès. Au fur et à mesure que les cadres syndicaux et que l’animation musicale s’en allaient, les cordons anti-émeute repoussaient les manifestants vers la Gare du Midi, en recevant bouteilles et pavés en représailles, ils y ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes.

Une fois les manifestants massés à l’entrée de la Gare du Midi, la police a poursuivit son offensive en lançant des gaz dans le tunnel bondés où de nombreuses personnes attendaient leur tram… Plusieurs non-manifestants ont ainsi été gazés. Enfin, plusieurs arrestations musclées ont eu lieu au bout du tunnel où se trouvent les trams, devant le Quick.

Il y a eu un véritable changement de pratique de la part de la police : présence en très grands nombres, blocages de toutes les artères. Pour finir, la police avançait par petits groupes de 6-7 agents pour se fondre à l’intérieur de la manifestation, rappelant la pratique des policiers allemands qui s’infiltrent à l’intérieur des manifestations en costumes anti-émeute pour déstabiliser les manifestants.

Au final, malgré les affrontements, il y a eu beaucoup moins de dégats et d’affrontements que lors de la manifestation du 6 novembre.

Edit 18h Au moins 14 personnes ont été arrêtées.
Edit 19h45 Le second bilan provisoire est de 25 manifestants arrêtés judiciairement et 8 hospitalisés. Le Parquet annoncera ce jeudi un nombre précis ainsi que les « suites qui y seront données ».

Affrontements à la Gare du Midi.

Affrontements à la Gare du Midi.

Le direct est terminé, voir notre article résumé de la journée du 7 octobre.

Au moins 100.000 personnes (le comptage n’est pas terminé) manifestent aujourd’hui de la Gare du Nord à la Gare du Midi en passant par le Boulevard Pacheco. De très nombreux policiers anti-émeute sont déployés au long de la manifestation pour empêcher les manifestants de s’éloigner du parcours officiel. La police ne veut pas voir se répéter les affrontements qui s’étaient produits le 6 novembre 2014 (voir ici et ici) où la manifestation avait tourné à l’émeute entre la Gare du Midi et la Porte de Hal, sur le trajet du siège du MR.

De petits incidents ont éclaté au niveau de la Tour des Finances (Botanique). Un manifestant aurait voulu en empêcher d’autres (150-200 dockers selon les témoins) de poursuivre sur la petite ceinture vers Arts-Loi alors que le trajet officiel s’engageait dans la Rue Royale. Il s’est fait casser la figure. Des centaines de policiers bloquaient toutefois cet axe et ont repoussé les manifestants.

Une autre bagarre aurait éclaté au niveau de la Gare Centrale. Et le siège du PS (Boulevard de l’Empereur) a été aspergé de peinture par des manifestants.

Incidents à la Tour des Finances.

13:19 Les vitrines de l’hotel Hilton de la Gare Centrale volent en éclat.

13:30 La tension monte à la Gare du Midi, à l’endroit même où s’étaient massés les émeutiers le 6 novembre dernier.

13:40 Les affrontements commencent entre plusieurs centaines de manifestants et la police.

15:00 Les affrontements sont terminés, les détails et photos arrivent plus tard.

Le direct est terminé, voir notre article résumé de la journée du 7 octobre.

Incidents à la Tour des Finances.

La société gestionnaire d’infrastructure, Infrabel, avait introduit une action judiciaire pour empêcher une occupation de la voie ferrée par les cheminots lors de la grève à la SNCB Logistics du 24 septembre dernier. Le président du tribunal de première instance d’Anvers l’a débouté de sa requête unilatérale. L’entreprise a demandé au tribunal d’interdire aux grévistes d’occuper la voie et de se trouver dans un rayon de 10 km d’un noeud ferroviaire et ce, sous peine d’une astreinte de 2.000 euros par personne et par infraction. Les mesures étaient réclamées pour un délai de 10 jours.

Le juge a déclaré la requête d’Infrabel recevable, mais non fondée et a condamné l’entreprise à payer les frais de la procédure. Les syndicats entendent bien utiliser cette ordonnance pour contrer toutes les initiatives des entreprises visant à casser les grèves ou à limiter au maximum leur impact en se servant de la justice.

Grève à la SNCB

Grève à la SNCB

Quatre personnes ont été arrêtées à l’inauguration d’Europalia-Turquie, alors que la famille royale belge avait invité le président turc Erdogan à participer à l’ouverture de l’événement. Trois personnes ont d’abord été arrêtées en tentant de perturber l’évenement, puis une quatrième qui tentait de s’interposer entre policiers et manifestants a également été emmenée. La femme de Bahar Kimyonhur (opposant belgo-turc qui a été régulièrement arrêté en Belgique et en Europe ces dernières années), Deniz, figure parmi les personnes arrêtées.

EDIT (7/10): Les manifestants ont été libérés cette nuit.

Le président turc est en visite à Bruxelles depuis dimanche soir, officiellement pour discuter de la crise des migrants, officieusement pour défendre la zone tampon qu’il aimerait installer dans le nord de la Syrie et faire sa campagne éléctorale parmi la communauté turque de Belgique. Il est venu accompagné de son propre service de sécurité. Les agents en question en sont venus au main, un agent a mis un coup de coude à un policier bruxellois avant d’être plaqué au sol, le motif de la bagarre serait que les agents d’Erdogan veulent vérifier les pièces dans lesquelles Erdogan se rend avant que la police n’en fasse autant.

Quatre manifestants anti-erdogan arrêtés à Bruxelles.

Quatre manifestants anti-erdogan arrêtés à Bruxelles.