Les e-gates, nouveaux portiques high-tech de Brussels Airport (dont nous vous parlions ici) sont tombés en panne ce dimanche, soit moins de 3 jours après avoir été inaugurés par le Ministre de l’Intérieur et le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration. Ces portiques contrôlent les voyageurs âgés de 12 ans et plus et originaires de pays non-membres de l’Espace Schengen de façon numérique, en comparant notamment le visage avec la photo du passeport à l’aide d’un logiciel de reconnaissance faciale.

Les techniciens devant réparer l’installation ne pouvant opérer qu’à partir de ce lundi, les voyageurs ont été redirigés vers les anciens guichets.

Belgique : Les nouveaux portiques de l’aéroport auront tenu 3 jours

Yirmes Kalnins, internaute liégeois, est convoqué ce 15 juillet aux locaux de la police judiciaire fédérale pour un commentaire sur la page d’un événement du MR, sur Facebook. Commentaire définit par Yirmes, « J’ai publié un message sur la page Facebook d’un événement organisé par le MR mettant en scène nos chers politiques Maggie De Block et Charles Michel, que je porte évidemment dans mon cœur […] Je ne me souviens plus de la phrase exacte mais c’était un truc du genre une bonne petite bombe, ça les ferait peut-être réagir, ces guignols… »

Six e-gates ont été inaugurées ce vendredi à l’aéroport de Bruxelles-National. Les voyageurs européens débarquant d’un vol qui provient de l’extérieur de l’espace Schengen passent désormais dans une file différente des voyageurs non-européens. Ils entrent dans une des e-gates et glissent leur carte d’identité dans un lecteur (ou pose leur passeport sur un scanner). L’appareil vérifie dans la base de données de la police si l’individu est fiché tandis qu’un capteur photo se déploie et compare l’image du voyageur prise en temps réel avec la photo présente sur son document d’identité. Si les deux concordent, une flèche verte et lumineuse apparaît, la porte s’ouvre, le passager récupère son document et peut librement aller récupérer ses bagages. Si au contraire, la porte reste close, l’agent de police qui attend de l’autre côté des portes est alerté.

La zone de police Montgomery (Etterbeek, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre) vient d’acquérir une toute nouvelle caméra mobile. Cette caméra se présente sous la forme d’une remorque de 750 kilos tractable par n’importe quel petit véhicule. Une fois sur les lieux à surveiller, le bras de la caméra mobile se déploie durant une petite minute. Alimentée par batterie, guidée à distance à l’aide d’un iPad, la caméra dôme qui trône à 6 m de hauteur capture des images à 360°. Fixée juste à côté, une petite caméra fixe orientée vers le sol permet de surveiller le dispositif.


Bruxelles: la police Montgomery présente sa… par dh_be

Parmi les milliers de documents mis à la disposition du public par un hacker et dérobé à la firme d’espionnage ‘Hacking Team’, deux documents situés dans un dossier « Polizia Belga », semblent commander une formation et du matériel d’infection informatique pour la police belge. Les deux documents sont marqués de l’entête CGSU/NTSU.

La NTSU (National Technical Support Unit), est l’unité chargée -entre autres- du suivi des innovations technologiques et de leur intégration dans les missions de la CGSU (Commissariat Général Special Units). La CGSU est la descendante de la DSU (Direction of Special Units), qui dirige les unités d’intervention de la police belge, elle-même lointaine descendante de la brigade Diane, fondée par la gendarmerie suite aux événements des Jeux Olympiques de Munich en 1972.

Il s’agit de deux bons de commande complétés par le CEO de Hacking Team, David Vincenzetti. Ils proposent deux séances, de 5 jours pour 5 personnes, d’entrainement à l’espionnage informatique. La première séance devait avoir lieu à Bruxelles. Jour 1: Installation de RCS, Jour 2: Entrainement pour administrateur système, Jour 3: Entrainement pour opérateur technique, Jour 4: Entrainement pour visualiseur et Jour 5: Système de ticket de support. Une seconde formation, dite ‘avancée’, devait avoir lieu à Milan et enseigner les compétences suivantes: introduction au piratage et aux techniques d’exploits (terme anglais qui signifie ‘utiliser une faille informatique pour prendre le contrôle d’un système’), simulation d’attaque faite depuis internet, attaque faite à l’intérieur d’un réseau, sécurité de l’application, technologies avancées pour le sondage et le fingerprinting. Ainsi que plusieurs types d’infections à distance: injection proxy, exploits coté-client, site au contenu malveillant, et pièces-jointes.

Dans le second document, une série de produits sont censé être livrés dans les 45 jours calendrier. Ces produits sont : rootkit (un type de virus qui résiste aux réinstallations d’un ordinateur), serveur, injecteur proxy, faille 0Day (‘faille qui n’a pas été découverte par les développeurs’), ainsi que des pièces de rechange, des mises à niveau, la formation définie par le premier document. Enfin, il est précisé que la formation doit durer 10 jours.

Enfin, les métadonnées des document indiquent que ces deux bons de commande ont été rédigés en septembre-octobre 2011, ils ont donc du être honorés depuis.

Voir nos précédents articles sur Hacking Team

Italie/Internet : Une entreprise d’espionnage privée massivement piratée (6 juillet)

Internet : Plus d’info sur le piratage de ’Hacking Team’, les espions couverts de ridicules

La police belge, cliente de Hacking Team ?

La police belge, cliente de Hacking Team ?

La commission la Justice de la Chambre a adopté mardi une série de mesures envisagées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le radicalisme et le terrorisme dont l’extension des possibilités de retrait de la nationalité belge. Les modifications législatives font partie des douze mesures annoncées après l’opération anti-terrorisme à Verviers en janvier dernier. Le texte élargit la liste des infractions terroristes permettant des écoutes téléphoniques et rend punissable le fait de se rendre à l’étranger à des fins d’action terroriste. La future loi fait par ailleurs sauter le verrou qui empêchait au détenteur de la double nationalité de perdre sa nationalité belge durant les dix premières années de son acquisition, en cas de condamnation à des infractions terroristes.

Les discussions ont débuté au sein de Belgocontrol, l’organisme en charge du contrôle aérien en Belgique, au sujet d’un service minimum en cas de mouvements de grève. L’intention est d’aboutir fin septembre, selon la ministre de la Mobilité, dans une réponse à une question parlementaire. La question d’un service minimum au sein de Belgocontrol en cas de grève figure dans l’accord de gouvernement fédéral.

Belgique: Vers un service minimum en cas de grève chez Belgocontrol

Le Ministre de la Justice, Koen Geens, aimerait inclure la possibilité de créer des « mini-prisons » dans le masterplan. Le masterplan est le plan général de développement du parc pénitentiaire belge destiné à augmenter le nombre de places disponibles dans les prisons belges. Ces « mini-prisons » sont défendues en prétendant apporter un soutien personnalisé aux détenus qui y sont enfermés.

Pour le moment, le masterplan prévoit de : rénover les prisons existantes pour augmenter leurs capacités et les sécuriser, agrandir les prisons existantes, construire de nouvelles prisons et fermer celles qui ne peuvent pas être rénovées (ce cas de figure est assez minime au regard de l’énormité du reste du plan…)

Le lieu de construction de la maxi-prison de Haren.

Le lieu de construction de la maxi-prison de Haren.

Suite à une rencontre entre le Premier Ministre et le Coordinateur Européen pour la Lutte contre le Terrorisme, un budget de €40 millions a été dégagé pour financer la lutte contre « le terrorisme, les extrémismes et les phénomènes de radicalisation ». De ces 40 millions, 4 seront affectés à la sécurisation des quartiers et institutions juives de Bruxelles et d’Anvers. Le Premier Ministre et le Coordinateur ont également appelé à renforcer les liens avec Europol et avec les pays du sud de la Méditerranéenne, en particulier avec la Tunisie et le Maroc.

Des Chasseurs Ardennais déployés à Bruxelles dans le cadre anti-terroriste.

Des Chasseurs Ardennais déployés à Bruxelles dans le cadre anti-terroriste.

L’année dernière, les autorités belges ont bloqué l’accès à 127 sites web hébergés à l’étranger, contre 20 en 2013 et 73 en 2012. Ces chiffres proviennent d’une réponse donnée par le ministre de l’Intérieur à une question parlementaire. Les sites peuvent être bloquée pour des raisons diverses: pédophilie, extrémisme, racisme, mise à disposition de téléchargements illégaux, etc. Lorsqu’un site web est bloqué, les internautes sont redirigés vers une page signalant que le contenu recherché n’est plus disponible. On estime que cela écarte 40% du trafic, les autres visiteurs contournant l’interdiction. Le ministre admet qu’il n’y a pas de « contrôle indépendant » sur le blocage des sites internet, mais affirme qu’à chaque fois qu’un site web a été bloqué, cela a été fait sur demande d’un magistrat.