Voici les chiffres du conseil disciplinaire de la police pour l’année écoulée. 675 dossiers ont été ouverts : 74 policiers n’ont reçu aucunes peines, 382 ont reçu un avertissement ou un blâme (ce que le conseil considère comme une sanction) et 219 ont reçu ‘une autre sanction’. Sur ces derniers chiffres, impossibles de savoir quoi que ce soit : une sanction peut être une ‘retenue sur traitement’, une suspension, une rétrogradation, une démission d’office,… Apparemment, la faute la plus répandue est la consultation des bases de données à des fins privées. Viennent ensuite les abandons de service, l’insubordination, la négligence. Enfin, la plupart des agents ‘retirés du service’ (suspendus, démissionés, licenciés : on ne sait pas !) l’ont été pour de la consommation d’alcool. Le conseil disciplinaire se plaît à rappeler dans cet éclairant ouvrage de statistiques que 57% des sanctions ont été appliquées sur des policiers francophones qui ne représentent pourtant que 45% »des effectifs. Et que ‘quelques dossiers concernaient des coups volontaires’ (sic). Difficile de trouver le rapport complet en ligne puisqu’il n’y a pas à proprement parlé de site web pour le conseil disciplinaire : juste un site de l’inspection générale, censée lutter contre la corruption et dont le dernier rapport date de 2011, et le site du Comité P dont le dernier rapport publié date de 2012.

L’Audiencia nacional vient de refuser à Madrid ce mercredi l’extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie. Le Procureur espagnol s’est prononcé contre les prétentions d’Ankara et a dénoncé le mandat d’amener international que la Turquie utilise contre le ressortissant belge depuis près de dix ans. La décision espagnole survient après celle des Pays-Bas (en juillet 2006) et de l’Italie (en mars 2014). Reste toutefois entier le problème de la pérennité du mandat d’arrêt international que seul Interpol a la compétence d’effacer définitivement.

Le 17 juin 2013, Bahar Kimyongür était arrêté avec son épouse et ses deux enfants à Cordoue en Espagne. Les autorités judiciaires turques venaient de réactiver un mandat d’arrêt international sous l’accusation d’«appartenance à une organisation terroriste». Après avoir été incarcéré à la prison de haute sécurité de Soto del Real à Madrid, il avait été remis en liberté sous caution.

Cinq mois plus tard, Bahar était une nouvelle fois appréhendé par la police, toujours sous le coup du même mandat turc, cette fois en Italie. Au bout de 111 jours de détention puis d’assignation à résidence, la Cour d’appel de Brescia l’avait innocenté, écartant toutes les préventions contenues dans le mandat d’arrêt turc. Bahar est convoqué devant l’Audience nationale à Madrid ce mardi 1er juillet à 11h.

Belgique/Espagne/Turquie: Bahar convoqué à Madrid

Selon des chiffres révélés par la police fédérale, le nombre d’ouvertures d’enquêtes anti-terroristes est passé entre 2012 et 2013 de 131 à 153. Le nombre d’arrestations dans des enquêtes anti-terroristes est passé de 8 à 27.

Les statistiques de la police fédérale

Les statistiques de la police fédérale

Nous créons finalement des pages sur les réseaux sociaux, c’est pour nous une occasion de rappeler les dangers que ceux-ci peuvent créer :

– Les photos que vous partagez sur les réseaux sociaux sont systématiquement scannées par des programmes qui fichent et alimentent des bases de données de reconnaissance faciale.

– La police et les fascistes peuvent utiliser les réseaux sociaux pour savoir qui fréquente telle personne, qui ‘aime’ tel mouvement, etc… Protégez votre profil et si vous animez des pages, groupes, communautés : protégez vos utilisateurs.

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Le Secours Rouge

La nuit dernière, la prison de Forest a été taguée en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Grèce. Prèsde 5000 prisonniers participent à l’action à travers toute la Grèce contre les prisons de haute sécurité ‘de type C’.

Tag sur la prison de Forest

Tag sur la prison de Forest

Un membre de la Caravane des migrants qui s’était introduit mercredi dans l’ambassade d’Allemagne pour y mener une action de protestation, a été transféré au centre fermé de Merksplas. Il avait été interpellé avec six ressortissants allemands qui ont été relâchés avec un ordre de quitter le territoire pour atteinte à l’ordre public. Sept des vingt-trois personnes interpellées n’avaient pas leurs papiers sur elles et ont refusé de décliner leur identité. Six d’entre elles ont finalement été relâchées et ont reçu un ordre de quitter le territoire de l’Office des Etrangers. Une septième personne qui a continué à refuser de décliner son identité, a quant à elle été transférée au centre fermé de Merksplas.

Une vingtaine de participants à la Marche pour la Liberté venu d’Allemagne et revendiquant la libre circulation ont été interpellés ce mercredi matin par la police alors qu’ils s’étaient introduits dans les locaux de l’ambassade d’Allemagne, rue de Lalaing. Ils demandaient à être reçus par les responsables de l’ambassade pour évoquer le cas de l’école Gerhardt-Hauptman, à Berlin, un bâtiment désaffecté occupé par des demandeurs d’asile, qui est en cours d’évacuation. Ils ont rapidement été délogés du bâtiments de l’ambassade, interpellés et colsonnés par les forces de l’ordre.

Le 4 décembre 2013, les pompiers de Liège entamaient une grève d’une semaine pour protester contre une mauvaise gestion de l’IILE et la volonté de la direction de modifier le système d’allocations de primes liées à leurs équipements. Ils avaient incendié une carcasse de voiture et des pneus devant leur caserne rue Ransonnet.

Une trentaine de dossiers ont été ouverts à l’encontre de pompiers qui auraient participé à ces faits. Un agent, accusé d’avoir fait brûler le toit d’un véhicule de désincarcération, a écopé d’une suspension de deux mois sans salaire. Deux autres, à qui l’on reprochait d’avoir tracté cette carcasse, ont été suspendus un mois et demi et un mois. Le quatrième, qui aurait fait brûler une caisse en carton, a été écarté quinze jours sans salaire. Les syndicats parlent de « vendetta » et de peines disproportionnées. La CGSP annonce des recours auprès du conseil d’Etat.

Belgique: Sanctions pour des pompiers grévistes

Quatre à cinq personnes ont lancé jeudi peu avant 03h30 de la peinture rouge sur la façade de l’aile nord du nouveau palais de justice de Liège, situé rue de Bruxelles. Sur le mur un tag :  » Solidarité avec les prisonniers. » Le produit lancé, très difficile à éliminer, a donné du mal à l’équipe du service ’Propreté’ de la ville de Liège qui, armée de deux nettoyeurs à haute pression, s’est attelée jeudi matin à nettoyer la façade.

Liège: Tags sur le palais de justice