Depuis le 16 avril, le collectif « La Pétroleuse » occupait le 14 rue du Fossé-au-Loup, l’immeuble dont le rez-de-chaussée était la célèbre « Brasserie des postiers ». Comme pour leurs précédentes occupations, leur but était de faire de cet immeuble à l’abandon une zone d’action politique, culturelle et sociale, en liant ces pôles d’activité en une même démarche de critique du capitalisme et de valorisation de la vie en collectivité. Le propriétaire a été en référé et a obtenu que la police fasse procéder à l’expulsion sitôt l’avis rendu.

Comme nous l’avions annoncé, la ministre de l’Intérieur travaille à une modification de la la législation permettant l’usage de « bodycams », des caméras qui seraient le plus souvent placées sur le casque des policiers en intervention. L’opportunité de placer de telles caméras, controversée sur le plan syndical, est revenue à l’avant-plan lors d’un fait divers survenu il y a quelques jours à Bruxelles, lorsqu’un policier a abattu un agresseur violent. Un projet de loi, visant à modifier la loi caméra de 2007, serait examiné la semaine prochaine en groupes de travail. Il s’agirait de légaliser les « caméras mobiles » et de permettre l’utilisation de « bodycams » dans des cas spécifiques de maintien de l’ordre où l’usage de la force s’avère nécessaire. La ministre de l’Intérieur a indiqué qu’une telle caméra pourrait être « allumée » au moment le plus opportun… et donc « éteinte » au moment le plus « opportun »…

bodycam

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Le Sénat a adopté jeudi une proposition de loi MR (dont nous avions parlé le 30 avril) visant à autoriser les policiers à remplacer, dans certains cas, leur plaquette nominative par un numéro d’intervention. Jusqu’à présent, le cadre légal en vigueur oblige les policiers à porter une plaquette « nominative » sur leur uniforme. Cependant, on constate dans la pratique qu’un certain nombre d’entre eux n’apposent pas cette plaquette ou la dissimulent avec leur appareil de communication par crainte de « représailles ».

Le texte habilite le chef de corps, le commissaire-général ou le directeur-général à décider de ce remplacement pour certaines interventions. Il prévoit que les agents opérant en civil doivent porter un brassard laissant apparaître leur numéro d’intervention constitué de maximum cinq chiffres précédés d’un code pour la zone de police dont il est issu ou le service de la police fédérale dont il dépend. La proposition de loi va à présent poursuivre son parcours parlementaire à la Chambre.

La cour de Cassation, qui s’est réunie ce matin et a mis sa décision en délibéré cet après-midi, a décidé de casser en tout point l’arrêt de renvoi en correctionnelle des quatre militants de notre Secours Rouge. Cette décision annule donc celle du 28 février dernier rendue par la Chambre des mises en accusation qui avait décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de ‘participation à une activité terroriste’, ‘tentative de faux’ et, pour un d’entre eux, ‘détention d’un brouilleur d’ondes’. La cour de Cassation a estimé que l’arrêt n’était pas suffisamment motivé (‘en réalité, il n’y avait aucune motivation), considérant les importantes questions soulevées par les avocats et notamment celle de la territorialité (est-ce que la justice belge est compétente pour cette affaire « italienne »?)

Concrètement, cela signifie un nouveau renvoi devant une nouvelle Chambre des mises en accusation qui devra statuer sur la tenue d’un éventuel procès et, surtout, sur les éventuels chefs d’accusation.

Bruxelles: Décision ‘surprise’ contre le renvoi pour les 4 du Secours Rouge

Diverses pratiques frauduleuses mises en place et exercées par les policiers bruxellois ont été récemment dévoilées. Outre les arrangements de certains pour travailler aux heures les plus rémunératrices (dimanche, jours fériés,…), il apparait que dans de nombreux cas, ceux-ci ne se rendent même pas sur leur lieu de travail: certains restent chez eux, d’autres fréquentent les bars,… Il est même révélé l’exemple d’un couple de policiers dont le mari se rendant au travail pointait pour sa femme et réciproquement. Selon certaines sources, un commissaire ixellois a fait l’objet de neuf rappels à la norme, ceux-ci étant de simples avertissements. Les autorités ont en effet pris le pli de renoncer à sévir, pour éviter les vagues.

Environ deux cents personnes se sont rassemblées place du Luxembourg en soutien aux manifestants d’Istanbul, en opposition au gouvernement AKP et à la répression policière. Une délégation du SR a distribué un tract pour Hatice et Guluzar). Un rendez-vous a été donné au même endroit demain 18H00.

Bruxelles: Rassemblement « Turquie » en début de soirée

Quatre cents personnes ont manifesté, samedi, de 17 heures à 19 heures, place du Luxembourg, à Bruxelles, pour dénoncer les violences policières en Turquie. Deux musiciens du groupe Yorum, Muharrem Cengiz et Caner Bozkurt, ont témoigné, dès 13 heures, au Sazz n’Jazz, rue Royale, à Saint-Josse Ten Noode, des émeutes de la place Taskim, à Istanbul. Plusieurs musiciens de Yorum ont participé aux manifestations du parc Gezi, à proximité de la place Taksim, à Istanbul. Les musiciens du groupe sont régulièrement poursuivis pour leur lien supposé avec le groupement d’extrême gauche turc du DHKP-C. Cinq membres de Yorum ont ainsi été arrêtés en janvier.

Le comité international Free the Five a organisé, samedi, une action de protestation devant la Maison Blanche, à Washington D.C., et a lancé un appel à des actions simultanées devant les ambassades américaines à travers le monde. A l’initiative du comité Free the Five, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées, samedi, à 14 heures, devant l’ambassade des Etats-Unis, boulevard du Régent, à Bruxelles, pour demander la libération des 5 Cubains. Ils ont déployé des banderoles pour demander au président Obama d’amnistier les quatre restant en prison.

Les Cuban Five sont cinq agents cubains qui avaient infiltré des réseaux terroristes basés à Miami dans le but de prévenir des attentats contre leur pays. Depuis déjà 15 ans, ils sont incarcérés dans des prisons américaines. En 2011, René González a obtenu la liberté conditionnelle. Le 3 mai dernier, une juge de Miami l’a autorisé à rester vivre à Cuba en échange du renoncement à sa nationalité américaine. Fernando González, Antonio Guerrero, Ramon Labañino et Gerardo Hernández sont toujours détenus en prison aux Etats-Unis.