L’objectif fixé est de vingt. A partir de la semaine prochaine, la police d’Ostende tentera de procéder à vingt interpellations quotidiennes d’illégaux. C’set le bourgmestre de la ville qui l’a annoncé hier. Dans le but de dissuader les illégaux de transiter par la ville portuaire, les autorités vont effectuer des arrestations administratives massives. Les personnes interpellées seront détenues en cellule durant douze heures avant d’être relâchées. Les travaux de construction d’un complexe de cellules d’une capacité de vingt personnes sont pratiquement terminés, et en attendant, elles seront détenues dans les cellules des commissariats.

Ce samedi matin, la vingtaine de magasins Auto 5 situés à Bruxelles et en Wallonie n’ont pas ouvert leurs portes à la suite d’une action de grève organisée pour dénoncer le licenciement de quatre travailleurs pour harcèlement. Mais la direction a fait appel aux forces de l’ordre pour ouvrir les centres qui avaient été bloqués par des piquets de grève. Après une action en référé devant plusieurs juridictions, elle a obtenu le droit de faire ouvrir les magasins sous peine d’astreintes pouvant aller jusqu’à 1000 euros. A la mi-journée, une dizaine de centres avait été réouverts après l’intervention des policiers et des huissiers.

Le bourgmestre de Braine l’Alleud (Brabant wallon) a signifié à cinq habitants qu’ils ne pouvaient plus se trouver sur la voie publique pendant la nuit pour toute la fin de l’été. Une sorte de couvre feu individualisé pour certains habitants. Il s’agit de cinq jeunes adultes « connus de la justice pour troubles de l’ordre public ». Ils ont interdiction formelle de se trouver sur la voie publique entre 22H30 et 6H30 du matin au risque de se faire arrêter. Il s’agit d’une nouvelle étape dans cette tendance lourdes où les arrêtés communaux « complètent » les lois dans un sens répressif, sans possibilité de défense ou de recours, en s’appuyant sur des sanctions administratives (arrestations administratives à répétition et/ou lourdes amendes).

Demain, entre 15h et 17h, est organisé un rassemblement en solidarité avec les étudiants chiliens en lutte depuis de nombreux mois. Le rendez-vous est fixé sur les marches de la Bourse à Bruxelles. Les organisateurs entendent également rendre hommage à l’étudiant de 16 ans abattu par la police la semaine dernière lors d’une manifestation à Santiago.

Manifestation pour les étudiants chiliens

Manifestation pour les étudiants chiliens

Quelques cinquante personnes s’étaient donné rendez-vous samedi devant la VUB à Bruxelles pour rejoindre, en vélo ou en courant, le parc du Cinquentenaire en soutien avec les étudiants chiliens qui courent depuis plus de 70 jours en direction de Santiago afin d’exiger une réforme de l’éducation. 300 personnes attendaient les cyclistes et jogguers et c’est ensemble qu’ils se sont rendus devant l’ambassade du Chili. Il y a été rappelé la lutte menée depuis plus de quatre mois par les étudiants chiliens (de plus en plus rejoint par la population) et la répression grandissante à laquelle ils font face. Une délégation de notre Secours Rouge a pris part au cortège.

Manifestation en vélo pour le Chili

Manifestation en vélo pour le Chili

Le nombre de personnes placées sous mandat d’arrêt dans le cadre de la loi antiterroriste a doublé entre 2009 et 2010. L’an dernier, la police fédérale a débuté 166 nouvelles enquêtes, qui venaient s’ajouter aux 374 investigations déjà ouvertes. Pour les mener, le procureur fédéral Johan Delmulle, dispose d’une équipe de plus de cent enquêteurs, ce qu’il estime toutefois insuffisant. En 2010, 62 personnes arrêtées par la cellule ‘terrorisme’ ont été placées sous mandat d’arrêt. En 2009, elles étaient 26.

Quelques 300 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblées cet après-midi devant le consulat de Turquie à Bruxelles pour dénoncer les raids aériens menés depuis le 17 août par l’armée turque au Kurdistan. Selon les dernières estimations, les bombardements aériens ainsi que les frappes terrestres auraient fait plus de cent morts.

Manif contre les raids turcs au Kurdistan

Manif contre les raids turcs au Kurdistan

A partir de 2012, l’aéroport de Zaventem va tester un système de contrôle de sécurité des passagers imaginé par l’IATA (association internationale du transport aérien). Ce dernier est basé sur un procédé du tri des personnes qui seront séparées en trois catégories: passagers ‘connus’, ‘normaux’ et ‘à sécurité renforcée’. Suivant son statut, chaque voyageur se verra soumis à un contrôle différencié. Le passager ‘connu’ (officiel, haut fonctionnaire,…) se contentera de passer sous le portique de détecteur à métaux. Le passage ‘normal’ passera sous le portique et au ‘full-body’ scanner, appareil qui ‘voit’ sous les vêtements. Enfin, le passager ‘à sécurité renforcée’ devra passer sous le portique, au scanner, enlever ses chaussures et subir un contrôle anti-explosif. La catégorisation des voyageurs se fera par une estimation du risque réalisée par le gouvernement avant leur arrivée à l’aéroport. En Belgique, elle sera réalisée sur base de données personnelles et de la destination. Une fois ‘trié’, le passager se verra apposer sa catégorie via une puce où celle-ci sera mémorisée, et jointe à son passeport ou un autre document de voyage.

Projet-pilote de tri des passagers

Projet-pilote de tri des passagers

La police fédérale vient de communiquer les chiffres des écoutes téléphoniques pour 2010. Celles-ci ont été au nombre du 5390 contre 3603 en 2007. Cela signifie que près de 450 personnes par mois ont été placées sur écoute. Cette pratique est devenue un moyen classique de recherche, mais ne fait actuellement l’objet d’aucune règle de contrôle. Les personnes sur qui ces écoutes sont dirigées ne sont jamais averties qu’elles en ont fait l’objet si les résultats n’amènent rien de ‘concluant’. Et elles ne peuvent s’en rendre compte, le système étant indétectable. Tout le monde peut être mis sur écoute, quelque soit l’âge, dès le moment où le juge d’instruction autorise la procédure. Depuis 2003, la police dispose d’une chambre d’écoute, et est capable d’intercepter la plupart des communications, qu’elles proviennent d’une ligne fixe, d’un GSM ou sous forme de SMS. Sa seule limite aujourd’hui est Skype, dont elle ne parvient pas à capter les conversations.