Depuis plusieurs mois, une petite centaine d’Afghans en attente de régularisation occupaient une maison de la rue de la Concorde à Ixelles. Ce matin, ils ont été expulsés par la police locale sur demande de la régie des bâtiments, alors que 85 d’entres eux poursuivent une grève de la faim depuis quinze jours pour obtenir leurs papiers. Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les expulsés lorsque ceux-ci ont tenté de se regrouper en sit-in en bas de la rue, au croisement avec l’avenue Louise. La police a fait usage de la force afin de disperser les sans-papiers qui ont été frappés à coups de matraque, plaqués au sol, menottés et pour certains, arrêtés. Vingt-cinq d’entre eux ont été embarqués à l’office des étrangers pour déterminer les mesures qui seront prises à leur encontre.

Deux militants du camp Noborder de Bruxelles comparaissent en Chambre du Conseil ce mercredi 15 juin à 14 heures. Bien que quasi vide, la Chambre du Conseil pourrait demander que le dossier, (rébellion) soit poursuivi au Tribunal correctionnel. Un rassemblement se tiendra à 13H30 au palais de justice pour soutenir les inculpés et exiger qu’il n’y ait pas de procès.

Une centaine de personnes s’étaient rassemblées à 15 heures au Carré de Moscou à Saint-Gilles pour se rendre en cortège vers la Place Flagey, où le camp des ‘indignés’ a été évacué hier matin. Encadrées par la police de Saint-Gilles, elles ont été bloquées au moment de leur arrivée sur la commune d’Ixelles par une trentaine de policiers munis de boucliers et de matraques. Après un sit-in d’une vingtaine de minutes, et la prise de relais des forces de police ixelloises, elles ont poursuivi leur avancée vers la Place. A leur arrivée vers 16h30, une centaine de personnes ont été enfermées dans un ‘kessel’. Très rapidement, une centaine d’autres personnes arrivées en renfort sont parvenues à encercler les policiers et à les contraindre à déserrer leur étau. Cela ne s’est toutefois pas fait sans mal, plusieurs personnes ont reçu des coups de matraques. Deux personnes ont également été brièvement interpellées. Le cortège, fort de plus de 300 personnes, s’est redirigé vers le Carré de Moscou, escorté par un lourd contingent de la police d’Ixelles. Arrivé à Saint-Gilles, trois policiers de la commune ont accompagné la foule jusqu’au Carré de Moscou. A 19h30, plus de 350 personnes se sont retrouvées au campement, encadrées par trois combis de la police communale.

Répression de la manifestation des indignés

Répression de la manifestation des indignés

La répression de la manifestation des « indignés », parti du Carré Moscou (Saint-Gilles) vers la place Flagey (Ixelles) est en cours. Une centaine de manifestants sont actuellement (16H45) encerclé dans un « kessel » place Flagey. Plusieurs ont déjà été matraqués. Le dispositif policier est important, qui comporte au moins une auto-pompe.

Hier, une vingtaine de policiers se sont présentés au second campement des « indignés » à Bruxelles, installé depuis quelques jours à Ixelles, place Sainte-Croix, (place Flagey), à 7h30 pour signifier aux « indignés » qu’ils devaient partir sur décision du bourgmestre. A 7h50, les campeurs ont demandé à la police de leur laisser une heure pour emballer leurs affaires mais aux alentours de 8h20, la police s’en est pris au campement. L’expulsion s’est passée dans le calme car les indignés n’ont pas opposé de résistance. Vers 9h00, une grande partie du campement était démontée et un camion de nettoyage accompagné de balayeurs ont commencé à nettoyer la place. Ce samedi 11/6 à 15h, une manifestation partira du campement des « indignés » du Carré Moscou pour rejoindre la Place Flagey.

Deux militants du camp Noborder de Bruxelles comparaissent en Chambre du Conseil ce mercredi 15 juin à 14 heures. Bien que quasi vide, la Chambre du Conseil pourrait demander que le dossier, (rébellion) soit poursuivi au Tribunal correctionnel. Un rassemblement se tiendra à 13H30 au palais de justice pour soutenir les inculpés et exiger qu’il n’y ait pas de procès.

Du 27 au 30 juin prochain, la Direction Générale Sécurité et Prévention (branche du Service public fédéral Intérieur) organisera sa ‘Semaine de la Sécurité Intégrale’. Durant quatre jours, la structure souhaite évaluer la situation en terme de sécurité et contribuer à la création de nouvelles collaborations. Un des thèmes abordés sera la vidéosurveillance de l’espace public, avec des débats et des évaluations des systèmes CCTV mis en place en Belgique et en Europe. Plusieurs spécialistes seront présents pour proposer des modèles d’évaluation portant sur les facteurs internes (collaboration entre partenaires,…) et externes (données statistiques, enquêtes d’opinion,…).

Un petit rassemblement s’est tenu ce jeudi après-midi devant l’ambassade de Grèce en solidarité avec le peuple grec qui résiste aux plans d’austérité imposés par la finance internationale. Notre Secours Rouge y a distribué l’appel à la solidarité des prisonniers de « lutte révolutionnaire ».

Lire l’appel à la solidarité

Bruxelles: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce

Le Rapport annuel des violations des droits syndicaux de la Confédération syndicale internationale (CSI) indique qu’en Belgique, en cas de grève et plutôt que d’engager des négociations avec les syndicats, les employeurs « introduisent des requêtes dites unilatérales, ce qui implique que les décisions de justice sont prises sans laisser le temps aux travailleurs/euses de plaider leur cause ». Cette pratique qui viole le droit de grève fait d’ailleurs l’objet d’une plainte introduite auprès du Comité européen des droits sociaux par la Confédération européenne des syndicats (CES) et les trois centrales nationales, l’ACLVB-CGSLB, la CSC-ACV et la FGTB-ABVV.

La CSI relève aussi la possibilité pour les employeurs de licencier des représentants du personnel en leur payant des indemnités. Le représentant peut en effet normalement exiger sa réintégration dans l’entreprise si la procédure spéciale prévue pour le licenciement des militants n’est pas suivie. « Cependant, dans la pratique, les représentants des travailleurs ne sont jamais réintégrés », dénonce la CSI. « Les employeurs préfèrent verser les indemnités prévues dans la loi, plutôt que de respecter la procédure spéciale ou de réintégrer les représentants du personnel licenciés abusivement. »